Book Title: Mahakarma Vibhanga
Author(s): Sylvain Levi
Publisher: Librairie Ernest Leroux Paris

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Page 21
________________ INTRODUCTION sieurs feuillets d'un poème désigné ici par Kl qui se trouve être une version à la honlchéonne, c'est-à-dire libre et fidèle à la fois, de notre Karmavibhanga. Ici encore le poète de Koutcha s'est contenté, comme Gautama Dharmaprajna et Tien si tsai en Chino, de reproduire le slitra proprement dit, mais comme eux il a maintenu quelques indications qui suflisent à prouver qu'il connaissait aussi le commentaire, nolamment la mention de Maitruña (pour Maitrāyajña, substitut de Maitrakanyaka), d’Ajātasatru et de la stance prononcée à l'occasion des crimes et des remords de ce roi. L'agencement des rubriques affirme une ressemblance toute spéciale avec le texte suivi par Gautama Dharmaprajña, ressemblance qui confine à l'identité. Il ne serait pas surprenant que le traducteur chinois ait utilisé la recension de l'ouvrage qui circulait à Koutcha et sans doute dans l'Asie Centrale tout entière Gautama Dharmaprajna (ou Dharmajñana, en chinois K'in tan la mo pan jo' aussi - po jo, ou encore jo na) était un Indien sinise; il était le fils aimé d'un brahmane de Bénarès, Gautama Prajnaruci, qui stiit venu en Chine en 538 et y avait traduil 111 ou 18 ouvrages, sous la dynastie des Wei Orientaux. En 550, les Tsi Septentrionaux prirent la place des Wci; mais ils furent à leur tour remplacés par les Tcheou Septentrionaux on 557 ; Gautama était sans doule en faveur à la cour des Tchcou, car il fut, lui Indien de naissanco, noimé gouverneur d'un district (celui de Yang sen). L'avènement de la dynastic Souci, qui chassa les Tcheou en 581, ne gâta nullement les affaires de Gautama; l'empereur Wen le manda près de lui, à sa capitale Tchang an, et c'est alors qu'il traduisit le sutra sur la rémunération des actes ; l'original dont il disposuil était donc de provenance septentrionale plutot que de provenance indienne. Par un contraste qui met bien en lumière la popularité prodigicuse du Karmavibhanga, c'est l'extrémité opposée du monde indien qui apporte à ce texlo uno illustration inattendue. Le magnifique monument du Boro-Budur (désigné ici par Bbl, à Java, qui traduit en images, aux yeux des fidèles, une suite d'ouvrages sacrés disposés en gradation ascendante sur le monument comme dans l'élude de la doctrinc, consacre les 160 panneaux de la galerie inférieure à la représentation du Karmavibhanga. J'ai raconté ailleurs (Bibliogra-- phy of Indian Archæology, published by the Kern Institute, Leyden 1931, Introd., p. 1-6), comment, en juillet 1928, au pied du stūpa, invité à chercher l'interprétation des reliess encore inexpliqués de

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