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Et c'est aussi comme Isvara, le fils de famille, à Campa la grande ville. Il avait remis toute sa richesse à ses employés et l'avait expédiée dans toutes les directions, et partout où il l'avait envoyée, elle fut perdue. Et il dut s'employer au service des autres.
Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est d'abord heureux et devient ensuite malheureux.
LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES
XXXIV. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est d'abord malheureux, puis devient heureux? Réponse Quelqu'un ici-bas s'étant engagé à donner, se trouve sollicité et promet, mais il donne difficilement; puis, le don une fois accompli, il en éprouve de la satisfaction. Celui-là, quand il revient naître parmi les hommes, il revient naître dans des familles pauvres, puis dans la suite sa fortune va en croissant. A ce sujet il faut réciter l'avadana d'Aniruddha. Or, celui-ci à Rajagṛha avait préparé un plat de millet et de rız, il le donna en aumône au Bouddha-pour-soi Upārista Le même jour, le roi, content de lui, lui donna huit grands villages Et jamais plus il ne fut pauvre. Comme [en fait foi] la prophétie qui le concerne dans le sūtra Pūrvāparāntaka
vœu .
Et encore comme à Śrāvasti ce pauvre homme qui avait demandé des fruits aux gens de sa famille et qui les avait emportés aux champs pour les planter. Sa femme, ayant mis en gage de la vaisselle, rapporta du riz et le mit à cuire. Là-dessus le Très Saint s'adressant à Sariputra, Maudgalyāyana, Mahākāśyapa, Subhūti et autres, leur dit Vous irez quêter la première aumône chez tel chef de famille. Ils y allèrent donc à tour de rôle, et ils reçurent tous une aumône de cet homme. Et ensuite le Très Saint aussi y alla, la femme, prise d'un sentiment de piété, lui donna tout ce qui restait du plat, et elle fit un O Très Saint! Que, grâce à cette Racine-de-Bien, nous ne soyons plus jamais pauvres Qu'il en soit ainsi, répondit le Très Saint Ce jour-là même, l'homme trouva un grand trésor. Le roi Prasenajit vint à le savoir, il se rendit le même jour chez lui, et lui dit Ces deniers, ce sont les rois mes ancêtres qui les ont déposés là. Le chef de famille en prit donc une poignée et la lui remit, ils se changèrent en charbon Le roi les rendit au chef de famille et ils redevinrent de l'or Le roi Prasenajit, surpris, se rendit auprès du Très Saint et l'informa. Le Très Saint lui dit. Cette fortune est venue de ses mérites à ce chef de famille, tu ne peux la lui prendre. Et il raconta toute l'histoire Ainsi cet homme, qui donnait, promettait avec peine quand on le sollicitait, et il donnait avec peine, puis, le