Book Title: Mahakarma Vibhanga Author(s): Sylvain Levi Publisher: Librairie Ernest Leroux Paris Catalog link: https://jainqq.org/explore/011081/1 JAIN EDUCATION INTERNATIONAL FOR PRIVATE AND PERSONAL USE ONLYPage #1 -------------------------------------------------------------------------- ________________ THE FREE INDOLOGICAL COLLECTION WWW.SANSKRITDOCUMENTS.ORG/TFIC FAIR USE DECLARATION This book is sourced from another online repository and provided to you at this site under the TFIC collection. It is provided under commonly held Fair Use guidelines for individual educational or research use. We believe that the book is in the public domain and public dissemination was the intent of the original repository. We applaud and support their work wholeheartedly and only provide this version of this book at this site to make it available to even more readers. We believe that cataloging plays a big part in finding valuable books and try to facilitate that, through our TFIC group efforts. 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PARIS LIBRAIRIE ERNEST LEROUX 28, RUE BONAPARTE, 28 1932 Page #3 -------------------------------------------------------------------------- Page #4 -------------------------------------------------------------------------- ________________ A la mémoire de mon cher ami CHANDRA SHAMSHERE JANG RANA BAHADUR Maharaja du Népal. Au Maharaja Buim SHAMSHERE JANG RANA BAHADUR son frère, son successeur, le continuateur de son cuvre, et de son amitié Au Général Kaisar SHAMSHERE Jang Rana BAUADUR le digne fils d'un père glorieux. Je dédre cet ouvrage issu du Népal Page #5 -------------------------------------------------------------------------- Page #6 -------------------------------------------------------------------------- ________________ ABRÉVIATIONS (Mahā) Karmavibhanga: Kv Karmavibhanga Upadesa : Up. Cūla Kammavibhanga : P. Madhyama Āgama (Sukasūtra du): Chs. Tsing yi ou po sai so wen king : Chc. Teou t'iao king : Cha. Ying wou king : Chb. Ye pao tch'a pie king : Chg. Fan pie chan ngo pao ying king: Cht. Las rnam par 'byed pa: T. Las kyi rnam par 'gyur ba : T. Karmavibhanga (Fragments d'un) en langue de Koutcha: K Boro-Budur. Bb. Page #7 -------------------------------------------------------------------------- Page #8 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LE KARMAVIBHANGA SUR LES BAS-RELIEFS DU BORO-BOUDOUR, A JAVA Quatre spécimens. 1 (PANNEAU 121) > A S - Or OP 18. ny: CUV a) Convoitise (abhıdhyā) = { LXIX b) Violence (vyāpāda) = $ LXX Page #9 -------------------------------------------------------------------------- Page #10 -------------------------------------------------------------------------- ________________ • II (PANNEAU 124) . a 2. a) Adoration d'un sanctuaire. (cautyavandana) = $ LXIU b) Teint couleur d'or. (suvarnavarna) Page #11 -------------------------------------------------------------------------- Page #12 -------------------------------------------------------------------------- ________________ III (PANNEAU 127) . il a) Don d'un parasol. (chattradāna). =SLXIV b) Le corps et l'esprit sans brûlure (nırupa taptakāyacıtta) Page #13 -------------------------------------------------------------------------- Page #14 -------------------------------------------------------------------------- ________________ IV (Panneau 138) a) Don de vaisselle ([bhājana]dāna) b) Le vase des bonnes Essences (kućaladharmabhājana) Clichés gracieusement mis à la disposition de l'éditeur par le Comité de l'Institut Kern à Leyde Page #15 -------------------------------------------------------------------------- Page #16 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION C'est en juillet 1922, pendant la dernière semaine de mon séjour - le second - au Népal, que j'ai eu l'occasion de découvrir le Karma-Vibhanga. Le général Kaisar Sham Shere, un des fils du maharaja Chandra Sham Shere, esprit cultivé autant que tireur infaillible, s'était pris d'intérêt pour la chasse aux maouscrits ; ses rabatteurs lui soumettaient des manuscrits recueillis au hasard, et il avait la bonté de me les communiquer. Dans un des lots que j'examinais, j'aperçus un manuscrit d'aspect singulier, tracé sur une sorte de carton très foncé, de petit format, et plié en paravent, comme c'est le cas assez fréquemment pour certains manuscrits bouddhiques. L'écriture indiquait le XIV-XV° siècle. Je m'empressai d'examiner le colophon ; il donnait la date de 531 (ère Névare de 880 J.-C.) soit ThIO-LJ.-C., et le titre révélait un ouvrage inconnu Je le parcourus avidement, je fus frappé des citations et des rappels dont il fourmillait. J'exprimai le désir d'en avoir une copie. Le Rajguru (conseiller spirituel, préposé aux questions religieuses) Hemraj Sarman, dont je ne louerai jamais assez la science et l'obligeance, eut la bonté de surveiller et de reviser lui-même le travail du copiste. Un peu plus lard, tandis que j'étais au Japon, une lettre de lui écrite dans ce sanscrit élégant qu'il manie avec une aisance magistrale, m'annonçait la découverte d'un nouveau manuscrit du même texte, et bientot après j'en recevais la copie. Les deux manuscrits, tout à fait indépendants, se complétaient et se contrôlaient. L'original du premier (A) comportait 78 feuillets de paravent, mais le feuillet 49, recto et verso, était effacé. Au feuillet 61°, une stance de bénédiction indiquait seule qu'un nouvel ouvrage commençait sans aucune Page #17 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION interruption, sans solution de continuité; c'était une sorte de disserlalion plutôt qu'um commoutaire du texte précédent, une sorte de Gästra du type mpadeša (jo le désignerai désormais sous le titre de harmavibhanga-upadesa (abreviation : Up.); un feuillet entier, le 09, manquait. En outre le texte était beaucoup moins bien conservó quo celui du premier ouvrage (hv.) coupé de lacunes étendues et peu intelligible à force d'incorrections. L'original du second (B) comportait, sous sa forme primitive, 35 feuillets, mais les feuillets !-3, 9-10, 10-17 avaient disparu ; dans l'intérieur des feuillets, les lacunes sont nombreuses, souvent étendues Le texte est en général plus correct que celui de A, et il en est indépendant. Des disférences significatives, vocabulaire, style, table des matières, séparent les deux rédactions. Le ms. B ne contient que le premier ouvrage, que le colophon désigne comme le Karmavibhanga svītra (Le colophon de A, place à la fin du second ouvrage (Up.), dit simploment : MahaKarmavibhango nama samāptah). L'ouvrage en effet se présente comme un sutra (qualifié de dharmaparyaya dans 13, fin de l'uddoša); il consiste essentiellement en un long discours adressé par le Bouddha à un maitre de maison de Sravasti, Suka, fils de Taudeya. Mais d'une part, en titre de l'ouvrage, avant la formule sacramentelle « Evan inaya srutam », on lit une slan liminaire, dans un mètre lort savant, de facture très littéraire, qui est une adoration au Bouddha ; d'autre part le sutra s'arrête de manière abrupte sur la définition des vaisā radyani, sans la conclusion également sacranontelle qui termino tous les sūtras. En outre la plupart des paragraphes du sūtra ont été grossis d'annotations, parfois très développées, qui ont fini par faire corps avec le texte primitif. Le thème et le cadre sont les mêmes que dans un sūtra bien connu du Majjhima nikaya, n° 135, le Cūļa Kammavibhanga dósigné ici par P, dont le correspondant se retrouve (en version chinoise, l'original est perdu) dans le Madhyama agama, na 170 (traduit par Gautama Sanghadeva sous les 'lsin orientaux, en 397-398 (désigné ici par Chg]). Mais le pali et les sūtras correspondants introduisent le discours du Bouddha par une mise en scène réduite au minimum, l'énoncé du lieu et des personnages du dialogue; Kv au contraire commence par un récit développé, la visite du Bouddha chez Suka absent, et sa rencontre avec le chien dans lequel l'avaro Taudeya, père de Suka, s'est réincarné après sa mort. Le même épisode ost raconté tout au long, en tête du commentaire sur le Subha sulla du Majjhima, dans la Page #18 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION Papáñcasūdáni, le commentaire classique sur le Majjhima Nikāya, et en tête du Subhasulta du Digha, dans la Sumangalavilāsini, le commentaire classique du Dighanikāya'; les deux récits présentent des traits surprenants de ressemblance avec celui de Kv, et une fois de plus se pose la question - encore à peine soupçonnée et que l'avenir ne manquera pas d'éclaircir - des rapports entre l'æuvre de Buddhaghosa et son groupe et les textes canoniques des écoles autres que les Theravādins ; pour moi il n'est guère douteux que le grand docteur du bouddhisme singhalais a largement emprunté aux écoles rivales. Le sūtra du Madhyama Agama commence aussi par le même récit; Che hou des Song, 980-1000 J.-C, qui a donné une nouvelle version du sūtra de l'Agama isolément sous le titre de Tsing yi ou pó, sai so wen king « sūtra de la question posée par un upāsaka d'esprit pur » Nj. 943 (qui n'a pas reconnu sous ce titre le Suka sūtra) et Tök. XIV, 6, 75 (désigné ici par Chc], a laissé de côté cet épisode ; mais deux anciens traducteurs, qui avaient donné beaucoup plus tot une traduction isolée de ce même sūtrå ont reproduit tout le récit de l'Agama: Teou t'iao king « sūtra de Taudeya» Nj. 611 (ou Nanjio propose par erreur la restitution Devadatta pour Teou-t'iao), Tōk XII, 8,71 traduction due à un anonyme du temps des Tsin Occidentaux (265-316 J.-C), [désigné ici par Cha], et Ying wou king « sūtra de Perroquet=(Suka) » Nj. 610, Tök. XII, 8, 72, traduit par Gunabhadra des premiers Song, entre 435 et 468 (désigné ici par Chbl. C'était donc là une espèce d'avadāna qui pouvait être à volonté attaché au sūtra ou détaché. Le récit existait aussi en sogdien, sans doute placé en tête d'une version perdue du sūtra ; M. Rosenberg en a publié un fragment dans les lzvestia de l'Académie de Russie 1920, p. 399. Enfin il subsiste un fragment en sanscrit du Sukasūtra provenant de l'Asie Centrale, et qui a été publié dans Hocrnle, Mss. Remains of Buddhist Literature in Eastern Turkestan, p. 48, le fragment répond aux ; VII (fin), VIII et IX de Kv., mais en offre une rédaction particulière (qui se rapproche plus particulièrement de l'ouvrage tibétain désigné par To). La collection tibétaine du Kandjour a recueilli deux ouvrages qui portent l'un et l'autre le titre sanscrit de Karmavibhanga (ou 'vibhāga); ils sont placés tous les deux à la fin du volume XXVI de la 1. Je ne crois pas inutile de donner ce texte en appendice à la fin de l'ouvrage 2 En dehors du Kandjour, le Tandjour tibétain contient aussi, et même répété dans deux volumes différonts, un ouvrage qui porte lo titre sanscrit do Karmayıbhanga, en Page #19 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 1 INTRODUCTION section Mdo, constitué de petits textes, l'un, Las rnam par 'hyed pa, (désigné ici par T') va de la page 431 à la page 464, l'autre, Las kyi rnam par 'gyur ba, qualifié de dharmagrantha, tib. čhos kyi gzun (désigné par T), plus court, termine le volume, pp. 464-481 Feer a donné une traduction de T2 dans les Annales du Musée Guimet, vol. V, p. 252 (et il a traduit aussi à la suite, les deux Kammavibhanga sutta, Cula" et Maha", du Majjhima Nikaya), malheureusement la traduction de Fecr est parsemée de graves erreurs qui en rendent l'emploi assez fallacieux T' se trouve être le correspondant exact de Kv, mais l'interprète tibétain a, comme Che hou en Chine, supprimé tout le récit de l'épisode initial; l'original qu'il suit contenait les mêmes rubriques et les mêmes développements que Kv, mais l'agencement des paragraphes n'est pas toujours le même que dans Kv (cf. la table des recensions); de plus, les notes insérées dans le texte en guise de commentaire explicatif sont traitées librement: tantôt elles sont intégralement reproduites, tantôt elles sont en partie omises, tantôt même entièrement supprimées. Néanmoins la merveilleuse fidélité des traducteurs tibétains fait de T' un instrument précieux pour la critique de l'original sanscrit T représente un remaniement abrégé d'une recension particulière de Kv, assez différente de Kv, mais pourtant apparentée à notre texte. Le canon chinois contient un ouvrage traduit sur un original sanscrit qui, à en croire le Yue tsang tehe tsing (daté de 1654), porterait, lui aussi, le titre de Karmavibhaga, et qualifié de dharmagrantha c'est le Fan pie chen ngo so k'i king « sutra sur la répartition des conséquences du bien et du mal » Nj. 685; Tōk. XIV, 6, 82; la traduction est attribuée, comme tant d'autres traductions apocryphes, au fameux An Che Kao, prince iranien devenu moine et apôtre, arrivé en Chine en 148 J.-C Le sutra porte sur le même thème que le Karmavibhanga, mais n'a rien de commun avec lui que ce thème luimême; Ananda y est interlocuteur du Bouddha; à la liste des actes de bien et de mal et de leurs conséquences respectives (énoncées au nombre de cinq pour chacun des cas) vient s'ajouter une liste des 36 fautes qui naissent de l'alcoolisme; c'est la liste classique donnée par le fameux Nandika sutra (cf. inf. note sur § XIV de Kv), si connue que le Kv se contente de la rappeler (§ XIV), mais que le traduc tibétain Las stan par 'byed pa. Mdo 'grel XXXI, no 22, p 358 à 364, et XXXIII, n" 20, p. 41-46, mais c'est là un ouvrage tout à fait indépendant, dû au grand docteur de l'église tibétaine Atisa Dipankarasrijñāna. Page #20 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION teur de T' a cru utile cependant d'introduire tout entière dans la version tibétaine de Kv & LXXVII; puis la leçon est reprise longuement en vers. Le canon chinois possède un grand nombre d'ouvrages sur ce thème que le bouddhisme ne s'est jamais lassé de traiter, nous pouvons laisser de côté tous ceux dans lesquels le Bouddha s'adresse à Ānanda, et qui se rattachent par un lien plus ou moins lâche au second Kammavibhanga pali, le Mahākammavibhanga. Un texte mérite tout au moins d'être signalé, à cause du nom de l'auteur qu'on lui attribue ; c'est un poème sur la rétribution du bien et du mal, le Fan pie ye pao leao king ou plus complètement Ta young pou sa fan pie ye pao leao king « sūtra où le Bodhisattva Grand Héros explique en abrégé la rémunération des actes » Nj. 1349, Tõk, XXIV, 8, 94, traduit par Sanghavarman en 434. Ta young « grand héros » est la traduction du sanscrit Śūra; on aurait donc ici, qualifiée à tort de sūtra, une wuvre du poète qui a composé la Jātaka mālā, et qui recevrait ici le titre de Bodhisattva. Je n'y ai relevé aucun indice qui pourrait le rattacher à notre Karmavibhanga plutôt qu'à tout autre. Mais deux textes frappent dès l'abord par leur ressemblance avec Kv. L'un est le Ye pao tch'a pie king « sūtra sur la différence de rétribution des actes » traduit par Gautama Dharmaprajña en 582, Nj. 739 ; Tõk. XIV, 6, 63 (désigné ici par Chg] ; l'autre est le Fan pie chan ngo pao ying king « sūtra sur la répartition en correspondance des rétributions du bien et du mal » traduit par Tien Sitsai entre 980 el 1001, Nj 783 · Tōk. XII, 8, 66 (désigné ici par Cht] Un simple coup d'ail jeté sur le tableau comparatif des recensions (p. 14-19) sussit à montrer que Chg, entre tous les textes parallèles, est celui qui ressemble le plus à Kv, cependant, tout comme le traducteur de T', Gautama Dharmaprajña a éliminé le récit initial Cht, au contraire, apparait nettement comme apparente de très près à T', et cependant il a conservé le récit initial que T' avait éliminé Chacun de ces deux textes nous met en présence d'une recension particulière de Kv, caractérisée par des modifications dans le nombre et l'agencement des rubriques, tous les deux n'ont conservé de l'original que le sūtra proprement dit; cependant de brefs rappels jetés çà et là dans le texte prouvent qu'ils avaient connaissance aussi du commentaire explicatif conservé dans Kv. Les fragments en langue koutchéenne découverts en Asie Centrale par la Mission Pelliot contiennent de la façon la plus imprévue plu Page #21 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION sieurs feuillets d'un poème désigné ici par Kl qui se trouve être une version à la honlchéonne, c'est-à-dire libre et fidèle à la fois, de notre Karmavibhanga. Ici encore le poète de Koutcha s'est contenté, comme Gautama Dharmaprajna et Tien si tsai en Chino, de reproduire le slitra proprement dit, mais comme eux il a maintenu quelques indications qui suflisent à prouver qu'il connaissait aussi le commentaire, nolamment la mention de Maitruña (pour Maitrāyajña, substitut de Maitrakanyaka), d’Ajātasatru et de la stance prononcée à l'occasion des crimes et des remords de ce roi. L'agencement des rubriques affirme une ressemblance toute spéciale avec le texte suivi par Gautama Dharmaprajña, ressemblance qui confine à l'identité. Il ne serait pas surprenant que le traducteur chinois ait utilisé la recension de l'ouvrage qui circulait à Koutcha et sans doute dans l'Asie Centrale tout entière Gautama Dharmaprajna (ou Dharmajñana, en chinois K'in tan la mo pan jo' aussi - po jo, ou encore jo na) était un Indien sinise; il était le fils aimé d'un brahmane de Bénarès, Gautama Prajnaruci, qui stiit venu en Chine en 538 et y avait traduil 111 ou 18 ouvrages, sous la dynastie des Wei Orientaux. En 550, les Tsi Septentrionaux prirent la place des Wci; mais ils furent à leur tour remplacés par les Tcheou Septentrionaux on 557 ; Gautama était sans doule en faveur à la cour des Tchcou, car il fut, lui Indien de naissanco, noimé gouverneur d'un district (celui de Yang sen). L'avènement de la dynastic Souci, qui chassa les Tcheou en 581, ne gâta nullement les affaires de Gautama; l'empereur Wen le manda près de lui, à sa capitale Tchang an, et c'est alors qu'il traduisit le sutra sur la rémunération des actes ; l'original dont il disposuil était donc de provenance septentrionale plutot que de provenance indienne. Par un contraste qui met bien en lumière la popularité prodigicuse du Karmavibhanga, c'est l'extrémité opposée du monde indien qui apporte à ce texlo uno illustration inattendue. Le magnifique monument du Boro-Budur (désigné ici par Bbl, à Java, qui traduit en images, aux yeux des fidèles, une suite d'ouvrages sacrés disposés en gradation ascendante sur le monument comme dans l'élude de la doctrinc, consacre les 160 panneaux de la galerie inférieure à la représentation du Karmavibhanga. J'ai raconté ailleurs (Bibliogra-- phy of Indian Archæology, published by the Kern Institute, Leyden 1931, Introd., p. 1-6), comment, en juillet 1928, au pied du stūpa, invité à chercher l'interprétation des reliess encore inexpliqués de Page #22 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION cette galerie, enterrée depuis des siècles, depuis la fondation sans doute, pour parer à la poussée des matériaux trop lourds, j'avais pu, au premier examen des photographies prises pendant une exhumation de courte durée, reconnaître dans les sujets traités et jusque dans le libellé des inscriptions l'inspiration de ce Karmavibhanga que j'avais découvert sept ans auparavant, au Népal ; minute incomparable où j'ai compris et senti toute la grandeur de l'euvre accomplie par la civilisation indienne. La menace d'un écroulement précipité avait arrêté par bonheur les imagiers en plein travail ; s'il restait quelques morceaux à dégrossir ou à parachever, on n'avait pas eu le temps aussi d'effacer sur chacun des panneaux les inscriptions grossièrement entaillées comme de vulgaires graffiti pour indiquer aux sculpteurs le sujet proposé En face de données qui semblaient défier, à force d'aridité ou de monotonio, l'imagination et le ciseau, les artistes Javanais se sont rabattus sur les à côté du texte ; ils se sont amusés à des compositions de fantaisie, assurés que les moines sauraient donner aux pèlerins les explications nécessaires Les moines se sont tus depuis des siècles, mais le texte qu'ils récitaient, disparu lui aussi, a ressuscité. Je me suis toutefois contenté prudemment de limiter mes références aux panneaux inscrits : je laisse à d'autres, plus compétents que moi et mieux doués pour la lecture des images, le soin d'établir une relation continue entre les 160 panneaux de Boro-Budur et les rubriques du Karmavibhanga. M. Krom, qui a prouvé sa maitrise par les descriptions qu'il a données de tous les basreliefs par son magnifique ouvrage sur le Boro-Budur, voudra sans doute compléter son cuvre. La tâche ne va pas sans difficultés, car au témoignage incontestable des inscriptions subsistantes, la recension du Karmavibhanga qu'on lisait au Boro-Budur ne concorde ni avec notre original sanscrit, ni avec aucune des versions tibétaines, chinoises ou houtchéenne. Le Karmavibhanga, aulrement dit le Suka sūtra sanscrit, marque, par rapport au Cūla Kam mavibhanga pali et à la littérature qui en dérive, un soi-disant progrès dans l'application pratique de la loi du karman. La formule courante « A chacun selon ses cuvres » résume tout ce chapitre fondamental de la doctrine bouddhique, mais ici les cuvres ne sont pas, comme dans la morale chrétienne, restreintes à la durée d'une seule existence, et leur conséquence n'est pas une éternité à peu près immuable de béatitude ou de damnation. Le karman est la résultante d'une série innombrable d'existences, et Page #23 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION ses efleis s'exercent aussi sur une série innombrable d'existences à venir, à moins que la conquête du Nirvāņa ne détruise à lout jamais la perspective de nouvelles transmigrations (c'est pour éviter la confusion entre des croyances si différentes que je n'ai pas traduit karman par « quvre », et que j'ai préféré le terme d'« acte » moins susceptible d'égarer le lecteur) Le sutra du Nikāya et de l'Agama se bornait à une liste de 11 rubriques, celles-là même qui sont restées en tête de Ky et de toutes les rédactions parallèles, encore faut-il observer que, si Kv et toutes les rédactions parallèles suivent un ordre uniforme dans l'agencement de ces 14 rubriques, le sūtra du Nikāya et celui de l'Agama placent au go rang la « petite situation », et au 1oo la «« grande situation » qui occupent respectivement le nl et le 12° rang dans Kv et les parallèles, comme si chaque groupe voulait allirmer sa liberté de classement. Mais Nikāyas ot Agamas possèdent nombre d'autres sutras, du type du Kindada, qui enseignent les rapports nécessaires entre tel ou tel acto donné et ses conséquences d'outrevic'; l'Ekottara Agama en particulier a uno longue série de sutras de ce genre aux chapitres XIII, XLIV et xiv. La littérature inépuisable dos Avadānas est une application du principe du karman à d'innombrables cas particuliers ; acles « blancs » et actos « noirs », actes de mérite et de démérite amènent toujours le maître à démontrer par de nouveaux exemples la rigueur des lois du karmanlans le détail minutieux de leur jeu. Les Vinayas qui ont incorporé les Avadānas, comme le Mahāvaslu des Mahasanghikas ou l'immense compilation des Mula Sarvastivadins, abondent en malériaux qui devaient fatalòment provoquer des tentatives de classification si chères au goul indien. Le cadre consacré du Suka sūtra se prêtait sans effort à l'extension". 1. Il pout otre intéressant do noter ici que, parmi los documents on écriture kharth rorucillis par Stein à Niya ct publiés en collaboration par Rapson-Sonart-Boyer, (khurosthi Inscriptions) se trouve sous le n° 511, p 321, un fragmont curioux sur ce themo. 2. On pout mêmo aflirmer que le sutra du Nikāya et de l'Agama conliont on gorme, ou peut-être en résumé, une partio des développements que le Karmavibhanga ct les ouvrages du même type doivenl amplifier. A propos de l'appabloga (8 IX:-$X[ Kv) et du mahābhoga (SX=S XII Kv.) il montionno une série do dons anna « nourriture », pāna « boisson », valtha « vêtement », yāna « véhicule », mālā « guirlando », gandha « parfum », vilepana « onguent », sayyā « couche », avasatha « logement », padipoyya « éclairage », āsana « siège », qui sont devenus presque lous Jos rubriques particulieres dans Kv : nourritura Kv. LXIX; boisson LXXII; volemont LXVI; véhiculo LXX; guirlande LXXIII, parfum LXXVI; logamont LXXI, éclairago LXXV; sugo LXVII Page #24 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION A quel moment cette édition amplifiée du Suka sūtra qui constitue le sūtra du Karmavibhanga a-t-elle pu être publiée ? La traduction chinoise de Gautama Dharmaprajña montre qu'à la fin du vie siècle l'ouvrage était admis comme canonique bien au delà des frontières de l'Inde. Il n'est guère douteux que, environ deux siècles plus tôt, le grand docteur du bouddhisme, Vasubandhu, tenait déjà le même ouvrage pour une autorité cauonique. Dans son Abhidharma kośa, IV, 119, Vasubandhu s'exprime ainsi . « Le sūtra dit qu'il y a deux sortes d'actes, l'acte fait (ksta) et l'acte aggravé (upacita) ». L'annotateur japonais Saeki (Kiokuga), héritier authentique d'une tradition continue qui remonte jusqu'à Hiuan tsang, indique ici que le sutra visé est le Ye pao tch'a pie king « sūtra sur la différence de rétribu tion des actes ». C'est là exactement le titre chinois de la traduction du ky due à Gautama Dharmaprajña , et c'est là en ellet qu'un lecteur chinois ou japonais peut trouver cette division des actes. Nous qui disposons de l'original sanscrit, nous pouvons conclure que Vasubandhu se réfère au Karmavibhanga Mais jusqu'ici nous ne pouvons pas remonter plus haut. J'ai cherché dans la vaste étendue du commentaire sur la Prajñāpāramitā composé par Nāgārjuna — et conservé seulement dans sa version chinoise, le Ta tche tou louen, - sans réussir à y trouver parmi tant de textes cités une référence au Karmavibhanga, le seul passage que j'aie pu relever où Nāgārjuna marque les rapports entre certains actes de péché et leurs conséquences dans une vie ultérieure (au milieu du chap. XXVII, éd. Taishā, vol. XXI, p. 233 b) se rattache à une autre tradition, peut-être celle qu'a suivie aussi le poète Sūra. Il convient de noter au surplus que la Mahāvyutpatti (sorte de vocabulaire sanscrit-chinois-tibétain compilé au 1x siècle), dans une sorte de revue générale de la littérature canonique sous la rubrique Saddharmanāmāni, S LXV éd. Sakaki, classe sous le n° 47 (entre l’Avaivartika sūtra et la Prajñā pāramitā Pañcasatıkā) le Karmavibhanga, et donne comme équivalents, en chinois Fan pie yin yuan king, et, en tibétain, Las rnam par 'byed pa. L'équivalent tibétain est bien le titre que porte la version tibétaine du Karmavibhanga (cf sup. p 4), l'équivalent chinois ne correspond exactement à aucune des versions du Karmavibhanga, ni à aucun des textes traitant du même sujet. Quant au commentaire inséré dans le texte, rien ne permet d'en Page #25 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 10 INTRODUCTION préciser la daic, mais aucun des nombreux textes qu'il cite n'implique une époque tardive. L'auteur dispose d'une littérature extraordinairemeni étendue, mais rigoureusement restreinte au Jinayāna Rien ne donne mieux l'idée de notre ignorance en matière d'écoles bouddhiques que la simple liste des références, contenues dans le commentaire. Le traité ajouté au texte du Kv (Up ) n'est pas moins riche que le commentaire lui-même et couvre à eu près la même littérature (Les chiffres romains sont ceux des § de kv, les chiffres arabes ceux des pages de Up). Āgama. - Satavarga Āg., Karmavibhangasūtra, XVII. – Satavarga Ag., Prasenajitsamyukteşu, Rājopakirņake XXXVII. - Àg. Brāhmaṇanipāte 156. - Ehottarika 153. - Ekottarikāgratāsūtra 157. - Ehottarika sülra (sur les trois qui circulent masqués) 167. — Satavarga, Tāpasasūtra 157. Nipāta. --- Radhipāda" 161. - Brahmana" 155 (Kolu et Sela). Abhidharma. - Cakravartisūtra LXX, LXXXVI. Cakravarti sutravibhanga L.XXV – Alh. Balakanla sutra 155. --- Gotrantarıyamam Abhidharmasamyukteșu 167 Vinaya. — XXXII (le maître et le disciple). - XXXV (Vinayavadana) – XXXVIII (id.) - Mahisasakā goträntariya Vinaye XXXII. - 158. Sútra. - Agratī° 155, 161 (cf. Etadagra"). - Adhyardhasntaka (Pūrņa à Sürpāraha) XXXII. - Ekottarika 153. - Ekottarikāgrala" 157.- Etadagra156. - Ugra" 162.- Upasthăpanaka" 101.- Karmavibhanga" XVII (du Satavarga Agama, adressé à Ananda, l'équivalent du Mahāk pali); - 154 (atraiva Karmavibhauge): 163.- Kālika" Govinda 157 (Le Bouddha et Indra). - Catusparsada" 101 - Cakravarti' XXXII(2 fois); LXX (Abhidharme C") LXXVI (id.); Abhidharmo Cakravartisūtravibhange LXXV. - Tāpasa" (Satavarge) 157. - Daksiņão 163; Dakşinavibhanga. XXXII - Dakşināvibhange sutre 150.Devatā. LXVI. - Devavatārao 159. - Dhananjaya" XXXII. - Nandika I; XIII ; XIV. - Parinirvāņādi” 156 - Pūrvāparāntaka" VII ; XXXIV. - Bakapralyckabrahma' II. - Bodhimūla“ 160. - Brāhmaṇa" 155. - Mahadeva' 161. - Mahāparinirvāņa" 158 ; 159. - Mahāprätiharya" 157. --Mahasa mājiya 156. - Romaharsaniya 158. - Velāma" 163 - Sāk yao XII - Sivālaka" XXXII - Srämanyaphala' XXIXSimha' LXIX; LXX. -- Sütra X ; XII; XIII, XXXII (5 fois), LXII. Jātaka - Mailrāyajña XXXII. - Simha XVI. -- Syamáka XXXII. Syāma XXXII (2 fois) Page #26 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION 11 Gālhā. – XVI = Udānavarga I, 17), - XXXII (= Ango, et Ekotto); XXXII (=Udānayo XXXI, 24-25). — XLVI (=Ud XXVI, 6). — LXIV don de parasol (2 stances). - LXIX don de nourriture (3 stances). - LXXI go de Sumedhā. - LXXII don de boisson. - LXXIII don de guirlande. - LXXIV go de Karnesumana. -- LXXV don de lampe. — 160 (= Dhammap. 178). – 161 (2 stances). - 166 (śāstra ?) Bouddhas autres que Śākyamuni. — Konāgamuni LXXI. — Dipankara LXXV. Autres personnages (généralement personnages d'Avadānas). - Ajātaśatru XXIX, XXXII. - Anātha piņdada XXXIX, 157. - Aniruddha XXXIV; XLVI; 154 - Arhat Apunya (?) XLV. - Asoka 154. -- Isvara, de Campā XXXIII. - Utpalavarnā 159. -.Upārişta pratyekabuddha XXIV. -- Uruvilvā Kāśyapa 157. - Sthavira Karnesumana LXXIII, LXXIX; 154. -- Kātyāyana XXXII. – Kālodayin LIV. -Kotu 155.- Gavāmpati XXXII. - Gopaka XXXIII. - Ghosila 157. - Cūdā Panthaka XIII- Janghā Kāšgapa XLV. - Tagaraśıkhin pratyekabuddha XXXV, XXXVII. - Dharmadinnā LXXI. - Nandaka 161. — Padāśva rājaputra LXI. - Piņdola XXXII. - Pūrna XXXII - Prasenajit XXXIX; XLIII, 157. – Bakula XLVI. - Bimbisāra 157. - Brahmāyu 157. - Bhāradvāja 157 - Mālini de Campā LXXIII, -- Mindhaka XXXV. - Maudgalyāyana XXXIV, XL; 157. — Vasistha 157. — Višākhā LXV, LXXI. - Sāriputra XXXIV; 157 - Sonottara XLV. - Sela 155. - Srutasomă 153. – Svabhrapada LIV. - Subhūti XXXIV. - Sumedhā LXXI. - Hilliśāla XXXVII, XLIII. Avadānas sans noms de personnages. Le pauvre de Srāvasti set Prasenajit] XXXIV. - Le pauvre garçon de Srāvasti XXXVI. - Le tisserand de Srāvasti XXXVIII. - Le pauvre de Srāvasti qui renaît ver d'un taureau XLV. - Le fils de marchand à Srāvasti qui tombe d'un arbre asoka XLII. J'ai indiqué, quand je l'ai pu, dans les notes afférentes aux passages cités, les sources probables ou les textes apparentés En dépit de ces recherches qui m'ont coûté de longs efforts, il est impossible de déterminer l'école à laquelle appartient le commentateur. Si des ressemblances assez fréquentes s'établissent entre le commentaire et les textes de l'école Müla Sarvāstivādin, deux données décisives suffisent à exclure celle-ci. La mention d'un Satavarga Āgama, qui semble représenter ou contenir le Samyukta des autres écoles puisqu'il est Page #27 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 12 INTRODUCTION subdivisé en Samyuktas parmi lesquels ligure un Prasenajilsamyukta, classú lui-même dans les Rois Divers (Rājopakirnaka) et où figure aussi d'autre part le Karmavilıhanga lui-même, classé pourtant dans le Majjhima Nikiya en pali comme dans le Madhyama Agama en chi. nois, – pose une énigme actuellement insoluble Est-ce l'ensemble des Āgamas qui serait désigné comme « l'Āgama aux cent sections » Y En tout cas ce nombre de sections qui serait attribué à l'Agama tout entier est inconnu par ailleurs, et ne répond pas aux divisions des Nikāyas ou des Āgamas. La légende de Maitrāyajña, qui est le morceau capital du commentaire et que malgré sa longueur le traducteur tibétain a reproduite tout entière, contre ses habitudes, nous éloigne également de toutes les écoles connues Maitrāyajña n'est autre que le personnage connu, célèbre même sous le nom de Maitrakanyaka dans les textes sanscrits, de Mittavindaka dans les textes palis Le nom (le Maitrayajña, garanti, s'il en est besoin, par le tibétain et par le koutchéen, ne s'est jamais rencontre encore, et combien de rólactions nous possédons cependant de cette histoire éditiauto racontéo de plus en images sur les panneaux de Boro-Budur I Le nom de Konagamuni, donné ici au Bouddha que les textes sanscrits appellent Kanakamuni (jo ne l'y ai retrouvé que dans le Laikavalara sülra), est encore une étrangeté qui déconcerte. Lo commentateur cile une fois les Malısasakas comme des gens « d'un autre nom de famille » (gotrantariya); la même expression est reprise par l'auteur du traité annexe à la dernière ligne de son ouvrage dans un passage obscur qui semble indiquer que le Karmavibhanga était classé par d'autres écoles dans les Abhidharmasamyuktas, genre de division dont nous ne savons rien non plus. Les lents progrès de nos connaissances permettront peut-être un jour de résoudre ces problèmes, tant de questions laissées en suspens nous donnent du moins une leçon d'humilité qui n'est point inutile en facc des hypothèses hâtives et des constructions ambitieuses. Il m'est agréable d'exprimer ici publiquement à mes éditeurs ma reconnaissance pour l'accueil qu'ils ont dès l'abord accordé à ce travail de science austère La Caisse des recherches, au Ministère de l’Instruction publique, a bien voulu accorder à cette publication une subvention généreuse et soulager ainsi les Presses universitaires d'une partie d'un fardeau déjà pesant. Enfin l'Institut Kern, de Leyde, et le directeur de cet Institut, mon collègue et ami le Pr Vogel, ont Page #28 -------------------------------------------------------------------------- ________________ INTRODUCTION 13 mis gracieusement à la disposition de mes éditeurs les clichés des quatre panneaux de Boro-Budur reproduits dans ce volume, et qui avaient été établis par la maison Van Leer & Co, d'Amsterdam. Je désire ajouter à ce relevé de mes obligations l'Imprimerie Durand, qui avait imprimé ma thèse de doctorat sur le Théâtre indien en 1890 et où j'ai retrouvé après un intervalle de quarante-deux années le même zèle et le même soin. Page #29 -------------------------------------------------------------------------- ________________ TABLEAU DES RECENSIONS DU Karmavithanga Sanscrit ky s (M4 Art B) Introduction le Bouddha el Suka, réut développé "Tibétain T handjou. Dido XXVI, 434-464 Introduction simple indication, sans ricit Tibétain T handjour Mdo XXVI, 464-481 traduit par Feer] Introduction simple indication, sans zócal I= Kv SI II III I= Kv. S. I II II III IV= INI III = IV= ry VI VI VII VI= VII= VIII = I VIL VIII VI= VII= VIII: IY --- VIII XI - XI I vio court II vie longue III abondance de maladies IV peu de maladies V disgracieux (A faiblesse] VI gracieur VII chótaf personnage VIII grand personnage hasse narssance haute naissanco XI petate siluation XII grande atuation XIII mauvais0 sapience XIV grande sapienco XV naissance infernale XVI naissance animale AVII -au monde des Trépassés. Al- - do Yama XVIII - des Asuras VIX des hommes chcales dieux de la sphère du der. XXI - de la Forma XXII - - Sans Forms . XI-- V = XIII XIV XII XIII XIV XIII XIII XIV XV VIV TV=XVI = XVII XVI XVI XV XVI XVII XVII XVIII. XI = XY = XVII A XVIII XX XXI XVI XVIIIVIX - XX. XXI XXII XVIII XIX XX XX1 111 XII XXIII actr fait, non aggravé - aggravé, non fait - tait ct aggrave - ni fait ni aggiavé XXII XXIV XXV= XXVI XXIII XIV XXV XXVI XXIII = XXIV .XXI XXVI XXX XXX XXXII VIL XXV XXVI XXVII XXVII = XXVII XXVII - XXIV XXVIII XXVIII = XXVIII XXVIII == XXV cxislonce intégrale aux enfers, puis renais sance (B aux enfers] existence do demi-durée aux ensery, puis renaissance. simple passage aux enfers, cl renaissanco armó.hate naissance detoi mince. naissance indolorinince XXIX XXIX = XXIX XIX- XXVI XXX XXXI XXX= XXXI XXX XXL XXX = XXVII XXXL - XXVIII Page #30 -------------------------------------------------------------------------- ________________ COMPARATIF ET DES PANNEAUX DE BORO-BUDUR Chg Trad chinone par Gautama Fa tehe (Tok, XIV, 6, 63) Introduction. simple indication, sans récit I= Ky S I II= II III= III IV: IV V VI VII VIII V= M= VII= VIII = IX= X= XI= XII= XIII= XIV = XV = XVI= XVII = XVIII = ܐ XX= XXI= XXII= IX X XI XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII XIX = XIX XV XXI XXII Cht Trad chinoise par T'ien St tsai (Toh XII, 8, 66) Introduction récit développé Kv S XXX= XXIII XXXI = XXIV I actes II III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII XIX dix II ΧΑΙ XXIII = XXI XXIV XXX XXV XXXII XXVI concoction dans le pays du milieu XXVII = XXVII XXVIII XXVIII XXVIII XXIX= XXIX XXIX XXIII XXIV XXV XXVI XXVII ⇓⇓⇓⇓⇓ || || || || || ||||||||||||| IXI XXXI Kv S I II III IV V VI ||||| VII VIII IX XXXII pas de naissance dans les anantaryas, equivaut a kv XXX-XXXI Y XI XII XIIII XIV XV XVI XVII XIX YI XX XXII XXXII XXIII XXIV XXV XXVI XXVII XXVIII XXIX XXXIII K Fragments d'un poème en Koutchéen début des fragments 1=k1 S XX XXI XXII +x 11= 111= IV= XII V= XXXI VI= XXXII VII= XXVII VIII XXVIII IX= XXIX X= XXIII XI= XXIV XII= XXV Panneaux de Boro-Budur 21 Bb 43 kv S V et VI VIII Page #31 -------------------------------------------------------------------------- ________________ TABLEAU COMPARATIF hanscrit his Tib'tiin Ti Kandjour Mdo WIVI, 434104 Tubltain T Kandjour Mdo XXVI, 464-481 (traduit par leer] XLI XXXII Concoction en pays étranger, XIII=hSXXXII ATTII=ky S XXIX XXXUC d'abord houreux, ensuito malheureux TIVI XXIII | XXVIII = XIII XXXIV d'abord malheureux, ensuite heureux XXIV XXXIV \\XIV XXXIV XXXV heureux d'abord et ensuite XLIVE XIXV TEXV= XXXV XXXVI malheureux d'abord et ensuito XXXVI= XXXVI XXXVI XXXVI XXXVII riche et avare [XXXVIII B] XXXVII XI\VIL XXXVII XXXVII XXXVIII pauvre et generoux (XXXVII B] XXXVIII = XXXVIII XXXVIII XXXVIII XXXVII[hus pauvre et avare (seulement dans la table de A, les correspondant manque XXXIS riche et générena XXIX= XXXIX XVI XXXIX XL wic épu1900, aclo non épuise. ordre inverse XL TL = XXX VI[[bus XLI acto ápuisé, vie non épuisée dann 13. tables VLI= XLI XLI= XLII acte épinyó, vio epuisco LII \LII VLIL XLIIbs ni acte épuise, ni vic opuscolle soncepon- XLIII \Libis LIII XLII dant manque dans le texte, of. \LIIbs + XLIII XLIII vio épuisée, merites épuren (om B] LIVE XLIII b XLIIb mi vie ni acte épuise4 [A poche épuisé, mais XLIV XLIV Passion4 epuinées, XLIV heureux de corps, non d'esprit XLV= XLV ILV= VLIV XLV - d'osprit, non de coupe VLVIE ILV XLVL - le corps et d'esprit, (om Al XLVI- XLVI XLVII ILVI XLVII - ni do corps, ni d'esprit XLVII - XLVII XLVIII - XLVIE XLVIII misérable, mais gracion, ILVIII XLVIII XLIY XLVIII XLIX m1461 able et lad. XLIY = LE XLIX L m érablo, puant, estropie. La LI :LI dix sentiors d'acte mauvais of croissance LI= LI corrospondante de dix états externos. LIus dix sontiors d'acto bons, et disparition corres pondante de dix états exto nos (on A, DA do $ correspondant LII attentat a la vie LII LII LIII LII LIII prondie ce qui n'est pas donné. Lill= LIII LIV LIIL LIV amour irrégulier. LIV LIV LV LIV LV monsonge. L.V= LVIN LVI calomnie. LVIS LVI LVII= LVI LVII grossièreté des paroles. LVIILVII LVIII LVII LVIII incohérence des propos LVIII= LVIII LIT LVIII LIX conviction LIX= LY LIX LX violence. LIE LXIE LXI vue fausse LXI= LXI LAI LXI LXII dix avanlages à faire añjalı aux cartyas LXII LXII= LXII LXIII adoror los carlyas LXIII- LXXII re- IVV- LXM prise sous forme négativo le LII - LAI, pour cléfinir los consequences des dix sentiers d'artes bons. XLIX LV LV LIX LU LX LIhre Page #32 -------------------------------------------------------------------------- ________________ TABLEAU COMPARATIF 12 Bb Chg Trad chinoise par Gautama Fa tche (Tok N, 6, 63) Cht Trad chinoise par Tien Su Isai (loh VII, 8, 66) Fragments d'un poème en Koutchéen Panneaux de Boro-Budur IXXI=k, SXIV TXXIII= TITI XXXIV = XXXIII XXXV XXXIV XXXVI—. XXXV XXXVII= XXXVI XXXVIII= XXXVIII XXXIX = XXXVII XL= XXXIX XLI= ILIVIII bis XLII XLIV XLIII= ILI XLIV= XLVI XLV= XLVIL XL XLVI= XLVII= XLVIII = XLIX= XLI XLII XLIII XLVIII XLIX VIXIEK SXXTIV XIII=hy S XXVI II VIII = XIIV XIV= XXXIII XXXIV XIXVI XV= XXXIV UITE XXXVII XVI= XXXV XXXVI= XXXVIII XVII= XXIVI XXXVII XXXVIII bus XVIII= XXXVIII le $ y est XIX XXXVII XXXVIII bien fait de coeur XX XXXIX et d'esprit, donne XXXIX id ne donne pas II XXXVIII bis XL heureux de corps XXII= XLIV et d'esprit avec des mérites XXIII XLV cf XLVI kv XXXIV XLVI XLI id mais sans me- XV= XLVIC ulcs » ALII kv XLII malheureux de corps et d'esprit, sans merites. XXVI= IL XLVII XLIII vie courte, Passions XXVII XLI longues, renaissance dans les XLII mauvaises destinations XVIX= XLIII bis XLIV Passions courtes et XIX= XLVIII vie longue XXXI= XLIX XLV Passions et vie XXXII= courtes XXXIII LI+LI his XLVI Passions et vie XXIV= épuisces, cf Kv XLII XLVII Passions épuisées, vie épuisee, cf Ky XLI XLVIII = XLVIII ALIX= XLIX+L XXV LIII L= LI XXVI= LIV LI= LII XXVII= LII= LIII XXVIII= LVI LIII XXIX LVII LIVE LV XXX= LVIII LV= LVI XXXI LVII= LVII XXXII= LVIII= LIX XXXIII= LXI LIX= LX XXXIV LXIII LX= LXI XXV LXIV LXI= LIL XXVI= LXV LI= LII= LIII= LI LII LV LIV LIVE LV= LVIS LVII = LVIII= LIX= LX= LXI = LXII= LXIII= LXIV LXV LII LIII LIV LV LVI LVII LVIII LIX LX LXI LI bis LXIII LIX LX 121 122 123 124-126 Ky S LIX-LX LXI LIbus LXIII Page #33 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 18 TIRLEAU COMPARATIF Nanscrit av. S (W-A o B) Tibétain T hanlour Mdo I TVI, 434 404 Tibétain T handour Mdo XVI, 464-481 [li admt par Feer) LXIV LYV LXVI dix avantages à l'offiando d'un parasol d'une cloclie d'un vôlement LXVII d'un siège LXVIII d'un récipient LXXIII dis mauvais résultats de l'attentata la vie LXXIV dix mauvais ICsultats du vol LXXV dix mauvais résultats de l'amour irregulier. LXXVI dix mauvais resultats du inensonge LXXVII trente-sixmaux résullant de l'alcool LXXVIII y SLXII LITT IXXIII LXI dix avantages a balayer lo santya LYTKI: XIV IV=ky S LXIV MAATILE LIV LXVI LY IXXVIII dıx avantages LAVIIE: LUV à donner une banniera LXXXIV douze avantages LVIII= LXIV = I.XVI LIIV. LAXIV LXI LAXIII LATIVI LXXII LXXVII = LXXV LX LXXV LXXXVIII LVXVI LXXXI dıx avanlnges LXXIS LXXVI à donnot do in musique LXXII tambour XC dix-huit avan cf. T1 LIXXIX. tagos à faire un cartya. XCI= LXVII LXXIII faire un caitya cf. T1 \G. XCII dix avantages a donner les sandalos LXXIV= LXVII (cf. LXX AJ 1. XXV sandales XCIIS LXVIIL af. Ti XCII XCIV LXIX LXXVI = LXVIII XCV LXX LXXVII LXIX XCVI LXXI LXXVIII = LXXI inais ici> au lieu de u dix». XCVII LXXII LXXX= LXXIL XCVIII LXXVII LXXXI= LXX IC=LXXVIII LXXXII= LXXVIII C LXXIX LXXXIII LXXIX CI= LXXX LXXXIV LXXX puis conclusion du sūtra LXIX do nourriture. LXX - d'un moyen de transport (A. de sandales. Pe LXXI dıx avantages à l'offrande d'un altri LXXII - do boisson LXXI[hus - d'un fruit [A om pas do correspondant). LXXIII dix avantages à l'offrande d'une guirlande LXXIV LXXV d'une flour d'une lampe LXXVI - de parfums. LXXVII dix qualités de l'entrée en religion LXXVIII - de la résidence dans la forêt LXXIX - à vivre d'aumônes. LXXX. dix assurances Page #34 -------------------------------------------------------------------------- ________________ TABLEAU COMPARATIF 19 Cht Chg Trad chinoise par Gautama Fa tche (Tok XIV, 6, 63) Trad chinoise par l'ien Sutsal (Tok XII, 8, 66) Fragments d'un poeme en Koutchien Panneaux de Boro-Budur LXII - LXXI reprise sous forme négatne de LILX pour definir les consequences des dıx sentiers-d'actes bons, cf. T1 LXIII-LXX LXXII - LXIVI=T1 LAXIII LXXVI. LXXVII= 11 LXXVII LXXVIII= LXXIX= LXII= Ky S LXII LXIII T: LXXX XIVIIEKSLXVI LXVI=ky SLYIV LXVII banniere cf T1 LXXXIII LXXT= LYXVII= LXXIII = LXIV LXV T1 LXXXIII 127-130 131-134 135-137 Kv S LXIV LXV LXVI LXXXIV douze avantages comme Ti= LXXVI LIXIV= LXXIV XXVIII = LXVIII= LIV LXVIII 138-140 LYVIII LXIX= LAVI LXXXVI= LXXIII X = LXIX 141-143 patākā Ky som mais of T1LXXXIII, Chg LXVII, Cht LIXXIII LXI= LXVIII XXI sandales cf Ti XCII, T2 LEIV, Chg LATII Fin des fragmen's LXXI= LXIX LXXII sandales of. T1 XCII 144-147 LXIX 150-151 LXX B+A cf T XCII, T2 LXXV, Chg LXXII, K XXX LXXIII fleur parfumee =LXXIV +LXXVI LXXIV= LXXV LXXY= LXII Conclusion du sūtra LXXXVII= LXXV LXXXVIII= LXXVI LXXXIX= T1 LXXXIX XC dix-huit avantages a celébrer un sanctuaire al reliques XCI= LXVII XCII = T1 XCII XCIII= LXVIII XCIV= LXIX XCV= LXX XCVI= LXXI mais « avantages nombreux >> comme T1 XCVI XCVII= LXXII XCVIII= LXXVII IC= LXXVIII C= LXXIX CI LXXX puis conclusion du sūtra Autre fragment == LXXIV un autre ouvrage commence ensuite 152 154 156 157 (et 158?) LXXIV LXXIII LXVII LXII 160 LXXVIII-LXXX Page #35 -------------------------------------------------------------------------- Page #36 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHĀKARMAVIBHANGA OM NAMO BHAGAVATE MAÑJOŚRIYE KUMĀRABHUTĀYA Sankhaksirendukundasphatikahimadalakṣaumaśubhrābhragaurais ? cañcatspasțārtahāsair gaganatalagataiś chattrapankty (āta patraih] stavyair bhūr bhāti yasya tridaśanaragarutsiddhagandharvajustaih prahvās tam sarva eva praṇamata satatam Buddham Adityabandhum. divyaiś candanacūrnamiśranikarair.mandānilodbhāsitair viņāvenumşdangadundubhiravair gandharvagītisvaraih yo jātah ksitipālakah pracalayan křtsnam trilokālayam sarvajñāya niruddhasarvagataye Buddhāya tasmai namah. Bhagavatā sūtram bhāsitam. Evam mayā śrutam ekasmin samaye Bhagavān Srāvastyām viharati sma Jetavane Anāthapindadasyārāme, atha Bhagavān pūrvāhne nivāsya pātracīvaram ādāya Srāvastyām pindāya prāvikșat. 'sāvadānam Srāvastyām piņdopacaranam. yena Sukasya Mānavasya Taudeyapu 1. Le texte de la première stance est défectueux. A la 2e ligne, A lit cascaspastā thāśair et indique une lacune après panktyo ; à la 3e ligne, ms bhūbhrātri 2 Sāvadānam est l'équivalent sanscrit du palı sāpadānam La Mhvy 8567 traduit sāvadānam en tibétain par mthar Chags et en chinois par «dans l'ordre de succession ». La forme et la signification restent obscures, en sanscrit comme en pali. 3 A écrit toujours mānava et Todeya Le nom de Suka est, dans les textes palis, Subha Les deux formes dérivent sans doute d'un original ardhamāgadhi Sua développé en Suva, et par la permutation constante du v et du b, Suba; pour l'alternance bh palı - 5 sanscrit, of p ex bhusa et busa, bhisa et bisa, et patisambhidā en face de pratisamvid Pour Suka comme nom de personne, il suffit de rappeler le Suka du Mahā Bhārata, fils de Vyāsa (né de sa semence à la vue de Ghrtāci transformée en perruche (en pracrit jaina Suya , cf p. ex. Jõātadharma', 1, 5) Quant à l'appellation de Taudeya (Taudeyya), elle comporte deux interprétations. D'après le commentaire palı sur Dhammapada 195-196, Todeyyagāma est une étape sur la route qui va de Sāvatthi à Bénarès, on y montrait un caitya de pierre qui avait Page #37 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 22 VAH KARMAVIBHANGA trasya niveśanam tenopasakrāntah , tena khalu punah samayena Sukasya Mānavasya Taudeyaputrasya nivesane Sankhakuñjaro gonikāstrto paryanke nisannah. 'asmantakopadhānāyām kāmsyapātryām sālimāmsodanam bhunkte. Bhagavān adrāksit Sankhakunjaran gonıkāsirle paryanhe nisannam asmantahopadhānīyām kāinsyapātryām paribhuñjānam. adrāksit Sankhakuījaro Bhagavantam dvāramūle gatvā - ca punar bukhati. atha Bhagavān Sarkhakuñjaram etad avocat. etad api te Sanhha |cittań na damayati yad asi bhokārād bukkāram āgataḥ'. evam ukte Sankhakusjaro 'tiśayıtarosas candibhūto 'nāttamanā goņikāstītāt paryaňkād avatiryādhastāt paryankasya dārusyandanikāyām 'nişanṇaḥ. tena khalu punaḥ samayena Suko Māņavas romplacé un caitya d'or que le Bouddha avait fait apparaître et qui s'était maintenu scpl jours dans l'air. C'est à Todoyyagīma el cotte occasion que le Bouddha avail prononcé lo Ghalikūra sutta du Majjhima. Pāņım IV, 3, 94 onsciguo: TüdisalāturaVarmnatı Kūcavārad hak chan dhaniyakah; c'est-à-dire que les dérivés de ces quatro noms do liou sont Tandoya, Sälīluriya, Vārnialoya, Kancavārya. Et de fait len commentateurs palis sont d'accord (Papancasiidanı Sur Subhasntta de Majjhima no 99, d. du Siam II, 405 Todeyyapıtto la Tudigūmanıvamo, et sur Gülahammavihhangasutla (aussi Subhasutta) de Majjhima no 135, éd. de Siam III, 6/8. so kira Sävalthuyā avulure Tudigamo nima alth tassa adlapaliltā Todayyo li sankham galo; glose oxactoment identique dans Sumangala vilūsıni sur Subhasutia de Digha no 10, á de Siam I, 437; Manorathapūrani sur Angutlara IT, 180 "Tudigāınavīsikassa) pour considéror ce nom commo dérivé d'un nom do liou. -- Mais lo Ganapatha sur P. IV, 1, 123 connait un nom de personne Tuda (Subhrādı, no 52) dont, on vorlu do cotto riglo même, lo dérivé patronymique est Taudeya. Le nom d'un bralımano Tolayya reparait dans plusieurs récits canoniquos, p. ex. Sariyutta IV, p. 121 (à Kamanda), Majjhima no 98 = Sutranipata, proso du Vāsettlasutlu ( Icchānau kala), Digha XII introd. (à Manasukata), o Pārāyana vers 1088-10gr où Todayya est un des disciples du lvrahmano Bāveri el intervient le nouvième pour interroger le Bouddha - L'Anāgatavaia palı, dérivé d'ailleurs do sources sanskritos, dans sa recension B (cf Minayev dans Journ. Pali Text Soc. 1886, p. 37), nomme dans une listo curiouse des Bouddhas à venir Subha Todoyyabrāhmana au huitième rang I A. asmattarop et de même doux lignes plus bas (cf inf. notc sur syandanıkā). 2. A. mūlesvägatvā. 3. Il faut sans aucun doute rétablir ici cittam, cf. inf. VIII el pass 4 Le texte pali de la Sumangala vilāsıni (comm ad Subhasutia du Digha N, Introd., éd. de Bangkok) éclaircit cette phrase Tato nam Bhayavā avoca Todeyya tvain pubbe pi man bho Cho tu paribhavitvā sunakho jāto idāni pi bhukkārain katvā avīcun gamissasi ti. « Et le Très Saint lui dit. Todoyya, dans le temps tu me faisais . bhol bho! pour m'insulter , te voilà né chion, et maintenant tu me fais bhukt bhuk! Tu iras en enfer! ». - Bhuk représente l'aboiement du chion comme le hou! houl do chez nous - Chs. traduit bien «Do rudoyer Pet tu en os venu à aboyer H 5. Le mot syandanikā paraît avoir embarrassé les interprètes. Chb traduit : « Il Page #38 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 23 MAHAKARMA VIBHANGA Taudeyaputro bahir gato 'bhut kenacid eva karaniyena. athāgacchac Chuko Māṇavas Taudeyaputraḥ. adrākṣit Suko Māṇavas Taudeya descendit du matelas de son lit et alla en bas du seuil de la porte » T Cht << I quitta la place où il était et s'en alla sous un siège de santal >> 旃檀座下,ce ce qui suppose une lecture candanıkāyām. La traduction du Sukasutra dans le Madhyama Agama Tok XII, 7, 16, a « Il descendit de sa litière et s'en alla près du tas de bois ». Pourtant le mot syandaniku est connu par ailleurs: PW l'enregistre avec une référence au Rāmāyaṇa III, 53, 56 (de l'éd Gorresio 47, 45 de l'éd Bombay) Sita menace son ravisseur de la vengeance que Rāma saura tirer et compare dédaigneusement Ravana avec son époux: « Il y a entre toi et lui autant de différence qu'entre un ruisseau et l'Océan » (yad antaram syandanikasamudrayoh), syandanıkā doit donc désigner un tout petit cours d'eau. La trad. donnée par Cht << un siège de santal » atteste que certains mss avaient substitué à ce mot la forme candaniha que l'interprète n'a pas su comment traduire, mais ce mot candanikā, ignoré en sanscrit, est bien connu en pali Le Dict pali de la P. T S le rend par * a pool at the entrance of the village (usually, but not necessarily, dirty) et donne une longue série de références qui sont insuffisantes pour préciser le sens. Le mot est en général accolé à un autre mot, oligalla, qui est également obscur Pourtant un passage du Visuddhimagga p 343 est nettement en contradiction avec la trad. du Dict. pali; le texte énumère toutes les saletés et les ordures qui encombrent la porte de la maison. tam tam gehadvāram patvā macchadhoranamamsadhovana tanduladhovana khelasiṁghānika-sunakhasūkai avaccādīhi sammısānı kımıkulāni nīlamakkhıhaparıkınnāni oligallāni ceva candanıkaṭṭhānāni ca datthabbāni honti. «< En arrivant à la porte d'une maison ou d'une autre, la vue tombe fatalement sur les oligalla et les emplacements du candanıkā où les vers et les mouches se mêlent aux eaux de lavage du poisson, de la viande, du riz, avec les crachats et les morves, avec les crottes des chiens, des porcs, etc. ». On peut serrer davantage le sens Et cependant par une étrange fatalité la plupart des textes palis donnés en référence n'ont pas de correspondants connus en chinois, et dans le cas bien rare où le texte correspondant existe en chinois les interprètes embarrassés semblent avoir laissé de côté le mot Dans le sutra Madhyama Agama Tok. XII, 7, 46a col 16 qui correspond au Latukikopama sutta du Majjhima Nikaya I, 448, et où reparat une énumération analogue à celle du Visuddhimagga ci-dessus, il semble bien que les caractères koou tou correspondent à candanikā, keou signifie « fosse, ngole ; la Mhvy 5126 et 6530 l'emploie pour traduire parukhā « fossé d'enceinte »; tou désigne un canal destiné à l'arrosage des champs - Dans le sutra du Samyukta Agama XIII, 3, 76a qui répond au Brahmanasutta de Samyutla V, 361, au cours d'une énumération analogue («< va droit devant toi, n'évite ni humeurs, ni précipice, ni troncs d'arbre, ni épines, ni candanikā, ni oḥigalla ») le chinois akien en regard de candanıkā, kien désigne un cours d'eau resserré, un ruisseau Dans le Vacchagotta sutta de l'Angultara I, 161, candanıkā et oligalla sont les endroits où on déverse les eaux de vaisselle et où grouille la vermine, le sutra correspondant se trouve dans les deux versions du Samyukta Tok. XIII, 2, 21 et 5, 84", mais les deux traducteurs se Page #39 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 24 MATĪKARVAVIBIIANGA putras Sankhakuñjaram adhastād dārusyandanikāyām prapatitam. drstvā - janam āmantrayale. Kena vo yuşmākam Sankhakunjarah contentent de dire: « là où l'on jolte les canı de lavage de la vaisselle et les résudus do nourriture ». Il ressort de tous vos exemplos que candanikū cst cxactement ce que nous appelons « le riscan », la rigole plus on moins profonde par où s'écoulont los eaux ménagères au-devant de la maison Le mot est donc une simple déformation du sans rit syundantkā, déformation voulue, consciente, d'intention ironique les puanleurs du russcau évoquaient par antiphrase lo parfum du santal Quant à l'expression composée dāru-syandanıkā « le ruisscau (la rigole) en bois », on en a le parallèle dans le Vinaya palı, Cullavogga V, 17, où sont réunies los prescriptions relatives au bain des moines « Les Mendiants se baignaient partout dans le jardın et le jardin était tout fangeu. On en fit rapport au Très Saint « Je vous permets, Mendiants, la candanikā », dit-il. La candanıkā (lait à ciel ouvert, les Mondiants étaient génés pour so baigner. « Je vous permols, Mendiant , dit-il, lrunis sortes de murs à l'entour mur en briques, mur en pierre, mur en bois (chiru) ». Suit une prescription relative du pavago dn fond (santhur), qui peut etre fait également en briques, en perro, ou on bois. La syanılanıkı (palı cındanuku), lait donc r" la rigole d'évacuation des eaux ménagiros qui parlant de la cuisine pou rejoindre lo ruisseau ; yo lo ruisseau lm-inemo, c'est-à-tue la franchéo creusée dans la rue au long des maisons La rigole domestique pouvait élre tout entière en bois, creuséo dans du bois plein ou formée de lattes asscinblórs, ou Otro revoluc de borsage pour cinpocher los terres d'être outraînées par l'eau, lo Japon contemporam montro oncoro partout, dans les grandes cités comme dans les villages, ces tranchées loisórs, fantôt à ciel ouvert, lantól converles avec des calles de pierre. Leur existence dans l'Inde ancienne est attestée par la Sukranili 1, 352 kuryān märgān pārsvakhūtin niryamarthai jalasya ca « Il faut faire, pour l'écoulement des caux, les condurles creusées sur les côtés (de la ruo) > M. Binode Boharı Dalt, à qui j'emprunte cette cilation, rapporto on outre dans son livre vraimont remarquablo. Town Planning in Ancient India, Calcutta, 1925 - un des meillours travaux publiós dans l'Inde au cours de ces dernières années - un passage d'un livre récont que je n'ai pas pu consulter directement, Town Planning in Ancient Decoun, par M Venkataram Ayyar, passage qui semble écrit à dosbain pour éclairer la question de la syandanıkā-candamkā. « As in other cities so also in Vanji the ditch encircled the walls of the city The water from the palace, public halls, and private residences fell into this dilch by means of a conduit sluice known as Tumhu. The conduit-pipe discharged the water of the city into the ditch near the entranco gate where it was covered ovor willı a stone culvert. By such a drainage system, the water used in private homes for domestic and bathing purposes, was conducted by pipes into the main conduct which poured its contents into the ditch Those who could afford the expense had separate baths specially constructed for them in such a manner that water might be filled in or lot out of such batlıs at their pleasure When they had finished bathing, they opened the outlet of the baths which emptied water into the drain which lod to the ditch outside ». Observons encore que dans le récit correspondant on pali, Sumangala vilāsıni, éd. Page #40 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHĀKARMA VIBHANGA 25 kimcid uktaḥ. Ko 'smākam madhye madiyaputram Sankhakuñjaran kimcid vaksyati. api tv āgato 'bhūt śramano Gautamah. dvāram ūle siamoise I, 437 (récit très étroitement apparenté à notre texte) le chien mécontent va se coucher dans les cendres à l'intérieur du fourneau (uddhanantare chārchāya nipanno), ici cncore l'obscurité du terme candanikā paraît avoir décidé le narrateur à lui substituer un autre mot, et une autre chose, plus facilement intelligibles. Le mot syandanıkā avait déjà attiré l'attention du Rév Richard Morris; dans la série des Notes and Queries où se rencontrent tant d'indications importantes, à propos du mot ehodıbhāva (Journ Pali Teat. Soc 1885, p 35), dont il propose d'ailleurs une interprétation fausse, il est amené à citer le mot oligalla, et oligalla attire candanıkā dont il est presque inséparable Il signale l'usage du mot syandanıkā dans un passage du Saddharma Pundarika (chap vi, éd Kern-Nanjio, p 144, 1. 10) que d'ailleurs il connait seulement par la traduction de Kern (Sacr Books, vol XXI), et il écrit «A very good instance of this Sanskritizing process [la marotte des Palısants de cette époque '] in the Saddharma Pundarika (pp 142, 146, 395) which has escaped the keen eye of Prof, Kern, is seen in svandanıha [cour kū, que donne bien le leste sanscrit imprimé] -gūthodilla (var lect -odigilla, odigalla) translated by « gulters and dirty pools* ». Prof. Kern acknowledges his rendering of gūthodilla is conjectural Here we may call in Palı to throw some light upon the whole compound Syandanuka Not seldom we find the Pali torms candanıkā and olugalla occurring together (see Anguttara Nikāya, III, VI, 8; Mılında Pañha, p 290, Sabbāsava Sutta), the former meaning, according to the Abhidbānappadipikā, ' a dirly pool al the entrance of a village, the latter ' a dirty pool near a village'. The Pal candanıhā is probably to be referred to a more original candanıkā, from the root cand, and signifies a turbid pool, or one liable to become so on account of not being inclosed (see Thera Gāthā, l 567, Cullavagga, V, 17, 1). Buddhaghosa defines it as asuckalalakūpo The sanskrit syandanıkā, according to the lexicographers, does not mean a tank, well, or pool, but 'a drop of saliva', and the meaning guller' given to it by Prof Kern is deduced by him from the root syand (cf. syandana, oozing water). It is one of those words that may be restored to its primitive form since it is in fact a clever Sanskritizing of Pal candanıkā >> Morris discute ensuite le terme güthodilla associé à syandantha dans le texte du Saddharmapundarika Udilla serait une « sanscritisation » [une de plus) faite sur le pali oligalla, qui pourrait être une altération de allagalla, « from alla' wet'=ulla, olla, wellknown prakrit forms, sanskritārdra) swampy, marshy and galla=sanskrit garta, prakrit * Burnouf qui n'avait pas rencontré le mot dans le premier des mss sur lequel il traduisait et ou il est omis, n'a rien naturellement qui puisse y correspondre dans sa traduction, mais dans ses notes sur le chapitre v (p 385), il observe que « les deux mss de Hodgson, qu'il a pu consulter depuis », lisent syandanıkā devant gulhodıllam « ce qui ajoute à la précision de l'idée, car syandanıkā peut repondre au sanskrit syandini et signifier « salıve » - Aucune des trois traductions chinoises du Saddharma pundarīka n'apporte d'eclaircissement sur ce passage; elles se contentent toutes trois d'écrire sans ordures >> PS - M Grierson, a qui cette note a été communiquée en manuscrit, me signale que syandanıkā survit encore en hindi comme mot tatsama, et qu'il est enregistre dans le dictionnaire de la Nāgari Prachārıni Sabhā, le Hindi Sabda Sāgara, p, 3736, avec le sens de « salive », « petit ruisseau » et « conduite d'eau, rigole nahar), La syandanıkā est sans doute le terme original dont l'équivalent chinois est rendu par ( aqueduc » dans Chavannes, 500 Contes, n° 499 (Avadana d'Amrapali) Page #41 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 26 MAII KARMAVIBITANGA 'vasthitam tam ittham bukkati. tam enam śramano Gautama evam aha. elad api te Sankha na damayati yad asi bhokārād bukkāram agatah. evam ukte Sankhakuñjaro 'tisayitakupitas candibhūto 'nāttamana gouikastṛtāl paryankad avatiryadhastāt paryankasya darusyandanikayaṁ nisannah. atha Sukaḥ (kro)dhabhisaktaḥ kupitas candibhūto 'natlamanā gonikān' niskramya yena Jetavanam Anathapindadasyarāmas teno pasamkrantah. tena khalu punaḥ samayena Bhagavan anekasatāyām bhiksuparsadi purastan nisanno dharmam deśayati. adrāksid Bhagavan Sukam Manavakam Taudeyaputram dūrād evagacchantam drṣṭva ca punar bhikṣun amantrayate sma. pasyata yuyam bhiksavaḥ Sukam Manavam Taudeyaputram ita evagacchantam. Evam bhadanta. Sacec Chuko Māņavas Taudeyaputro 'smin samaye kalaṁ kuryāt. yatha bhallo nikṣiptaḥ evam kāyasya bhedat param maraṇad apayadurgativinipate 'vicau narakeṣupapadyeta. tatha hy anena mamantike cittam pradusitam. cittapradūsanād dhetor evam iha [ke] satvaḥ kayasya bhedat param maranad apayadurgatyavicau marakesupapadyante. Athanyatamo bhikṣus tasyaṁ velayam gatham bhasate sma. praduştacittam drṣtvaiva ekatyam iha pudgalam etam artham vyakārṣic Chästa bhiksugaṇantike. idanim batäviksepam kālam kurvita māṇavaḥ narakeşüpapadyeta cittam hy elena dusitam. yatha hy ucitam nikṣiptam evam eva Tathagate cittapraduṣaṇad dhetoḥ satvä gacchanti durgatim. adhikṣepya Manavas Taudeyaputro yena Bhagavan tenopasamkrān yadda well, pit'». Et il ajoute sagement. « But all this is by way of conjecture ». Pour ajouter uno conjecture de plus, je signale que, d'après un informateur hindou venu de Madras (M. Venkatachalpati), le télougou a odagalavādu pour désigner << le nottoyeur, le boueux » (où valu est un simple suffixe d'emploi analogue à wala de l'hindoustani). Lo lamoul possède aussi le mot odugal pour désigner une « conduite d'eau », comme me l'indique mon collègue Jules Bloch. Enfin la substitution de chariku « les cendros » dans le récit pali à syandanika de la rédaction sanscrite peut remonter à une confusion entre ksara « caustique » et ksara << coulant »>. 1. Sic ms., Cht et Chb ont «< il sortit de Che wei (= Śrāvasti) », texte qui s'impose 2. Clit de même. Chs et Chb emploient la comparaison classique du bras ployé qui so détend. 3 Ucita correspond ici à durita de la stanco symétrique inf. p 29. Cht qui a ces deux groupes de stances n'a pas traduit ici la comparaison; mais il l'a conservée dans la stance symétrique. Chb n'a pas ces stances. Page #42 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMA VIBHANGA 27 tah'. upasamkramya Bhagavatā sārdham sukhasambhāvanāyām? samrajanīyāṁ vividhām kathām vyatisāryaikānte nişanṇaḥ Suko Māṇavas Taudeyaputro Bhagavantam idam evāvocat āgato Bhagavān Gautamo 'smākaṁ niveśanam. āgåmane Bhagavatā Gautamena Sankhakuñjaraḥ kimcid uktah. Ihāham Māņava pūrvāhạe nivāsya pătracivaram ādāya Śrāvasiyām piņdāya prāviksati sāvadānam Śrāvastyām piņdopacaranam. yena bhavato' 'tra niveśanam tenopasaņkrāntah. upasamkramya dvāramūle 'vasthitah. tena khalu punah samayena Sankhakuñjaro gonikāstrtamañcake dhirūdho 'śmantakopadhānāyām 5 kāmsyapātryām sālimāṁsodanam paribhurkte. adrākṣīt Sarkhakuñjaro mām dvāra mūle 'vasthitam drstvā ca punar bukkati. tam enam evam vadā[mi etad api tel Sankha na damayati yad asi bhokārād bukkāram āgatah evam ukte Sankhakuñjaro 'bhisaktah kupitaś candibhūto 'nāttamanā goņikāstặtāt paryankād avatiryādhastāt paryankasya dārusyandanikāyāṁ nişaņņaḥ kim punar Bhagavān Gautamah Sankhakunjarasyāsmākam pūrvasyām jātam jānīte. Alam Mānava tiştha mā etam artham pariprākşit', 'mā te bhavisyati āghātas cākṣāntiś ca cetaso daurmanasyam. dvir api trir api Suko Mānavas Taudeyaputro Bhagavantam etad avocat. him punar Bhagavān Gautamo 'smākam Sankhakunjaram pūrvikāyām jātam sampānite. Alam Māņava tiştha mā mām etam artham pariprāksīt. mā ihaiva ca te bhavisyaty āghātaś cāksāntiś ca cetaso daurmanasyam, anātha tvam Māņava yāvad dvir api trir apy etam artham nā .... Māņava śrnu sādhu ca susthu ca manasi kuru. bhāsisye. yas te Māņava pitā Taudeyaḥ sa esa kāyasya bhedād dhināyām svayonāv upapannaḥ Tad bho Gautama evam bhavisyati asmākam pitā yal' istayajña āhitāgnir ucсhritayūpaḥ sanniyate" kāyasya bhedāt śubhre brahmaloke upapanno bhavișyaty. anenaiva te Mānava mānābhimānena pitā Taudeyo mahādānapatiḥ śvayonāv upapannah. pitur Mānava yadi me bhāṣitam na 1. A bhavanlopasakrāntah. 2. Sic A Probablement sammodanīyām. 3. Sic A 4 A bhagavato 5 A asmattaropo, ut sup 6. Lacune dans A 7. Sic A, et de même infra 8. A om 9. Le passage est corrompu, j'ai suivi dans ma traduction le texte de Cht το Α γοηαι. 11. Sic A Peut-être il faut rétablir sainjñāyate Page #43 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 28 MAH TKARVIA VIBIIANGA Sraddadhāsi tena hi tvam Mānava yena te niveśanam tenopasamkrama. upasamkramya Sankhakunjaram evam vada saced bhavāñ Chankhakuñjaro 'smākam pūrvikäyām jātaḥ pilībhūt Taudeyo 'dhiroha gonikästrtam paryankam. adhiroksyati adhırüdlam caivam vada. saced bhavāîn Chanbhakunjaro 'smūkam pūrvihāyām jūtah pitābhūt Taudeyah paribhuñjita bhavān aśmantahopadhânāyām kāinsyapātryāın sālımāmsoda nam paribhohsyate. bhuktavantam enam vada. saced bhavāñ Chankhakunjaro 'smākam pūrvikāyām jātaḥ pitābhūt Taudeyah yat te 'smākam maranasamaye mama santa svāpateyam nopadaršitam tad upadarśaya. upadarśayisyati. Atha Suko Mānavas Taudeyaputro Bhagavatā bhāsitam udgļhya paryavāpya yena svaka in niveśanam tenopasakrāntah. upasamkramya Sankhabuñjaram etad avocat saced bhavāñ Charkhakunjaro 'smākam pūrvikāyam jātah pıtābhūt Taudeyah adhiroha goņıkāslrtaparyanke 'dhirudham cainam evam «ha saced bhavan Chanhhakuñjaro 'smākam pūrvikayam jātah pilābhut Taudeyah paribhuajıla bhavān'aśmanlahopadhänāyām kamsyapătryaih sälimansodanam. paribhuktavān. bhuktavanlam cainam evam äha. saced bhavi ì ? Chanhhakuõjaro 'smākam pūrvikāyām jälah pitūbhūt Taudeyah yat te 'smākam maranasamaye mama santam svāpateyam nopadarsitam " tad upadarsaya. atha Sankhakunjaro gonikäststaparyankäd avatırya yenänyatamapurāņavāsagrham tenopasai krintah. upasaukramya caturah * paryankapādukän pāda"nakharikābhir avalil hitamadhyam ca mukhatundakenopajighrati. yataḥ sa Suko Māravas Taudeyaputraḥ kṣtākļtasya hiranyasuvarṇasya caturo luhasamghātān adhigatavān madhyāc ca sauvarnaka mandalum. Atha Suko Māṇavas Taudeyaputras tat suvarnan gopayitvā hạştatuştodagrapritisaumanasyajātah Srāvastyā nışıramya yena Bhagavāms tenopasarkrāntaḥ. tena khalu punaḥ samayena Bhagavān anekaśatāyām bhikṣuparsadi purastān nişanno dharmam desayati'. adrāksid 1. A paribhuñjantam bhayavin. 2. A bhagavantam 3. B commenco ici. 4 A caturuparyo, Cht traduit « au-dessous d'un lit de santal » (donc candanupary) Chs. « avec son muscau et ses pieds, il fouille au-dessous des quatre pieds d'un lit >> (donc comme B) 5 A pūdukapodanah hu'. Le mot nakhurikā manque à PW. muhhatundu n'est attesté que dans la langue bouddhique, comme paryuvāposur. 6. A sainghātü Cht tradut «jaric ». Ni saighāta, ni sumghafi n'est connu dans ce sons. Le mot ghata « cruche » doit se trouver à la base du torino employé 10. 7. A saindeśayate Page #44 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHĀK ARMAVIBHANGA 29 Bhagaväñ Chukam Māṇavam Taudeyaputram dūrata evägacchantam drsţvā ca punar bhiksūnāmantrayate sma paśyatha yūyam bhikṣavaḥ Sukam Māņavam Taudeyaputram dūrata evägacchantam. Evam bhadanta”. Sacec Chuko Māṇavas Taudeyaputro 'smin samaye kālam kuryād yathā bhallo nikșiptah evan kāyasya bhedāt sugatau svargalokeşūpapadyeta. tathā hy anena mamāntike cittam prasāditam cittaprasādanahetor bhiksavaḥ evam ihaike satvā kāyasya bhedāt sugatau svargalokeşūpapadyante!. athānyatamo bhiksus • tasyām velāyām gāthām bhāsale. prasannacittaủ dộstvaiva ekatyam iha pudgalam etam artham vyākārşic Chāstā bhikṣugaņāntike. idānim gatadoso'yam kālam kurvīta mānavah upapadyeta deveșu cittam asya prasāditam. yathā duritam niksiptam evam eva Tathāgate cittaprasādanād dhetoh satvā gacchanti sadgatim. Atha Suko Māņavas Taudeyaputro yena Bhagavān tenopasamkrāntah upasamkramya Bhagavatā sārdham sammukham sammodanim samrañjanim vividhām kathāṁ vyatisā ryaikānte nisanşah. evam nisanņam Sukam Māņavam Taudeyaputram Bhagavān idam avocat. Kaccin Māņava tathaiva yathā mayā Sankhakunjaro vyākstah bho Gautama tat tathaiva yathā Bhagavatā Gautamena Sankhakuñjaro vyākrtah Anyad api tāvad vayam Bhagavantam Gautamam prcchema kamcıd eva pradeśam saced avakāśam kuryāt praśnavyākaraņāya. Procha Māņava yady evam kānksasi Ko bho Gautama hetuh kaḥ pratyayah yenehaike satvā alpāyuso 'pi dirghāyuso 'pi bahvābādhā api alpābādhā api durvarnā api suvarņā api alpeśākhyā api maheśākhyā api nīcakulipā api ucсakulinā api anādeyavākyā api ādeyavākyā api alpabhogā api mahābhogā api dusprajñā api mahāprajñā api. kasya nu bho Gautama karmano vipākenedam satvānām nādātvam prajñāyate. Tatra Bhagavāñ Chukam Mānavakam Taudeyaputram idam avocat. Karmavibhangam te Māņavaka dharmaparyāyam deśayisyami tena hi I Deest B. 2 B bhagavan. 3 Toute cette phrase, depuis tathā hy manque à A. 4. B om athā. 5 A a brouillé la question et la réponse. Après mayā il écrit Bhagavatā Gautamena et omot bho Gautama etc 6 T1 reprend ici A omet tout le passage depuis Tatra Bhagavān jusqu'à tena hı. Page #45 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 30 MANILLARMAVIRHANGA srņu sādhu susthu ca manasi kuru. bhāşisye Evam Bhagavann iti Suho Minavakas Tandeyaputro Bhagavataḥ pratyaśrausīt. Bhagavān idam avocat'. Karmasvakán aham Manava salvān vadāmi karmadāyādan "karmayonin harmapratisaranan.' karma Mānava satvān vibhajati. yad idam hinotkrslamadhyamatāyām!. tad yathā", asti karma alpayuhsamvartaniyam. asti karma dırghāyuḥsamvartaniyam. asti karma bahvābádhāsamvartanıyam. asti karma alpābādhāsam". a. k. durvarnas'' a. k. prūsädikaso a. k alpesākhyaso. a. k. mahesākhyaso. a. h. nicākulopapattis". a. k. ucсakulopapattiso? a. k alpabhogas'. a. b mahābhogas". a. k. dusprajñaso. a. k. mahāprajñas". a. k. narakopa pattis" a. k. tiryagyonyupapattiso. a. k. pretalohopapattis*. a k. asuralohopapattis'. a. k. manuşyalokopapattis a k. kamāvacara "devopapattis' a. k. rūpāvacaradevopapattis". a. h. ärūpyávacaradevopapattis". a, ks. krtam nopacitam a. k. upacitari na krtam a. k. krtam upacitatii ca a. I naiva kļtam nopacitam a. k. yena samanvāgatah pudgalo narakesūpapannah paripūrpai nairayikam ayuh hşapayıtva cyavati''. a. k. yena samanvagatal pudgalo nara kesupapannah sardhanairayiham āyuh ksapayitvā cyavati", a k y. s. p narak eşupapannamátra eva cyavati"?. a. h niyatopupattis". a. k. aniyatopapattisol a. k. desanlaravipakşam. a. h. y. s. p pūrvari sukhito bhutvä pascad duhkhito bhavati. a. k. y, s. p. purvati dulkhito blutva pascăd api sukhito bhavati. a. h. y. 4. p. pūrvai sukhilo bhūlva pascāt sukhito bhavati. a. h. y. s p. pūrvan duḥkhito bhūtvá pascad api duḥkhito bhavati. a. k. 1. A omot Evum Bhuyavun..... idum wocut, ct remplace co passage par: vicitrakurmä suviciiraklešā vicitraritrii suvicutrudesana rotholetam Bhugavatā Sukusya Mānuvasya Todeyaputrusyūsvulāpanusya Mürurvasya. %. B dãyuclāh yonayah puis lacune de quelques mois - Même énumération Mhvy. CXXI, 2313-2310. - Le palı ins're hammabundhi après leammuyoni. 3. Amadhyumottumutiyan. 4. Doost A - NiT, m P, ni Chis n'ont la table des matièros; Cht en a une, mais qu diffère de cello-ci Chg soul a uno listo à peu près identique. 5. A daurbalyaso. 6. A nicakulas". 7. A rccakulas". 8. A Yamalokop V. noto sur $ XVI-XVII, inf. 9. A om krūmāvacaru 10 B narakes āyuh kyapayilvā narakesv evopapadyate, II. Bom 12. B mālra e... liryaggatopripattis" 13. B om Page #46 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 31 y. s. p. ādhyo bhavati matsari. a. k. y. s. p. daridro bhavati tyāgavān. a. k. y. s. p. ādhyo bhavati tyāgavān'. a. k. y. s. p (sic) asti pudgalo yasya karma kșiņam bhavati nāyuh? asti pudgalo yasyāyuḥ kṣiņam na karma. a. p. y āyuh karmāṇi ca ksiņāni'. a p. y. āyuḥ kṣinam puṇyāni ca. a p. yasya nāyuḥ ksīņam bhavati na karma. api tu kleśāḥ kṣīnāḥ • a. p. kāyena sukhi na cittena. a. p. cittena sukhi na kāyena. a. p. kāyena ca sukhi cittena ca®. a. p. Daiva kāyena sukhi na cittena. a. k. y. s. pudgalo ’pāyesūpapanno? 'bhirūpo bhavati snigdhakāyaḥ snigdhacchavir nayanābhirāmo darśanīyaḥ. a. k. y s. pudgalo 'pāyeşūpapanno durvarņo bhavati rūkşakāyo ghoradarśanah pratikūladarśapaḥ. a. k. y. s. p. apāyeşūpapanno durgandho bhavati jihmendriyo bhavaty avyaktendriyaḥ. daśānām akusalānāṁ karmapathānāṁ vipākena daśānām bāhyānām bhāvānām abhivrddhiḥ prajñāyate 8. daśānām kusalānām karmapathānām vipākena daśānām bāhyānām bhāvānām vipattih prajñāyate daśānusamsās Tathāgatacaityāñjalikarmanah. daśānusamsās Tathāgatacaityavandanāyāh 10. dasānusamsāś chattrapradānasya". dasānusam sā ghanțāpradānasya. daśānusamsā vastrapradānasya 2. daśānusamsā āsanapradānasya. dasānusamśā bhājanapradānasya. daśānusamsā bhojanapradānasya daśānūšamsā yānapradāne 13. dasānusaṁsāh pratiśrayapradānasya. dasānusamsāḥ pānakapradāne 14. dasānusamsāh phalapradāne 15. daśānusamsā mālāpradānasya. daśānusaṁsā muktapuspapradānasya. dasānusamsāh pradipapradānasya 16. dasānusamsā gan 1. B a d'abord a h. y s. p. darıdro bhavati tyāgavān ; puis a. k y. s p. adhyo bhavati matsari, puis a k. y, s.pdarıdro bhavati matsari; enfin a k y. s. p. ādhyo bhavatı tāgavān 2 B astı . karma hsīnam nāvuh. 3. Bapy nāyuh ksīnam na karmāni ca api tu klešāh ksīnā bhavantı 4 Bom. 5. Cf B sup 6 A om 7 B pudgalah pāpesūpo, et de même au suivant, ensuite apāyesūpo 8 A dasākušalānām - bhavatı 9 A om toute cette phrase. 10 A om II B Opradāne et de même dans toute la suite 12. Bom 13 A dažānusamsopānatpradānasya [sic]. 14 A palahaprahvapradānasya (évidemment pānakaphala'. Gf, le suivant). 15 A om. (cf le précédent). 16 B dipapradāne Page #47 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 32 MAILA KARMAVIRILANGA dhapradānasya', dasānusainsīh pravrajyāyāh. dasānusamsă aranyavāse. dasānusamsūh paindapātikalve? daśa vaisāradyanı uddesah Karmavibhangasya dharmaparyāyasya I Tatra" katamat karma" alpāyaḥsamvarťaniyam ? cyalc. prānātipātah". prāņālipītasya anumodanam? prānātipātasya * varņavāditā, amitramaranabhinandanam' amitramaraṇasya samadapanam amitramaraṇasya varnavāditā. garbhasātanam. garbhasalanasya varnavăditā. sthandilapratişthāpanam yatra bahavaḥ prānino ghātyante mahisapasuśūkarakukkutādayaḥ tasya yajñapravartakasya putrāḥ pautrāś cānye ca janāḥ phalārthino bhayabhitās cānuvịttim kurvāṇāh sattvān nirghātayanti. a) yathā Kāśmirāyām" mahānagaryām bhiksuḥ hilārhann anyatarasmin grhadvāre tisthati" tasya gļhasya pārsvena rājapathas tena pasū ravamano niyato. sa bhikṣus tam dosựvà hähá dhik kastam iti vadati puruṣās tam prcchanti". arya kim ayam hädhikkaslam iti Sabdah. sa aha. na vaktavyam ctad asraddhānam. käryărtham lu bravimi. ya ena pasu ravamāņo niyate. anena pura "vaạigisvarena bhūtva sthandilam pratişthapitam. simvatsarikas ca pasuyajñaḥ pravartitah. tatränena bahavah pašavo ghalitäh maranakale ca puträn āhūya praha. putrāḥ. yady asti mayi sneho ya esa mayā samvatsarikah pasuyajñaḥ pravartitah. csa mayı halagate 'nupravartayitavya iti. putrais lathastv iti pratisrutam sa külagatas tona mohajena prāņa I B add dasūnusansa dlhīpapradīne. 2 A pindlapātrikurune. 3. A om dharmapuryāyanya. 4. A omet régulièroment tatru au début de chaque rubrique 5. B insoro yai 6. B 'pātikah 7 B sumunumodunāt. 8 Bo Opāle. 9 Tom. 10. Chl et Chy ont une énumération analoguc des dix méfaits qui font la vie courlc. Mais Chg scul a comme ici go installer un tomple des dio on fait une boucherie d’dtres vivants , 10° instruire les hommes à se livrer bataillo pour qu'ils se fassent mutuellement du mal – Pour cette dernière rubrique, voir notro texlc inf après l'exemple donné inımódiatoment 11. A karmārāyām mahānugare. T gron khyer kas marya na. 12 B sthitah 13 A purusas .. ti T a le pluriel. 14. A om vanly". T confirmo B Page #48 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 33 tipātena samanvāgataḥ svagṛhe pasuḥ' pratyājātaḥ. sa tatra2 jātau jātau ghatyate. adhunā3 ekasaṣtitamam vāram niyate* atha sa bhiksus tam pasum karunāyamāna āha. svayam eva te sthandilam krtam svayam eva yajñaḥ pravartitaḥ bahavaḥ pasavaś ca ghatitāḥ. kim ravase. sarvam idam nirarthakam b) yathaivamvidham sthanḍilapratisthapanam. tatha yuddhadarśanam. yatra bahavah sattvā ghatyante hastyaśvamanusyadayah. yuddhapratibaddhānāṁ ca sastrāṇām abhinandanam. c) yatha coktam Bhagavata Vaisalyām Kālikasūtre". prānātipāta Ananda sevito bahulikrto niraya' samvartaniyo bhavati tiryagyonisamvartaniyo 'pi bhavati. pretaviṣayasamvartaniyo 'pi bhavati'. yasmād alpaprāṇātipātasya vipāko manusyabhūtasya sato alpayuḥsamvartaniyo 'pi bhavati. 10 11 d) tatha daśādinavā Nandikasūtra 12 uktäh prānātipātasya. idam karma alpayuḥsamvartaniyam. 13 II. tatra katamat karma dirghāyuḥsamvartaniyam. ucyate. prāṇātipatan nivṛttiḥ. prāṇātipätanivṛttau 3 varṇavādi tā. tatra "samādāpanam. tadvarnavāditā. vadhyaprāptānām manusyapaśusūkarakukkuṭādīnām parimocanam 15. bhitānāṁ sattvānām abhayapradanam 1. B paśusu. 2. B om. 3. B idain tu 4 B upaniyate, 5. A sthandilah krlah 6 A samkalikāsūtra. T nag po od pa'i mdo « le sutra de celui qui est noir ». Le Kālaka sūtra, de l'Anguttara V, 164 et son correspondant chinois, le sutra du bhikṣu Noir dans le Madhyamagama 94 (Tok XII, 6, 13 b) — dont la scène est à Srāvasti n'ont rien d'analogue Mais en fait le passage exactement correspondant se retrouve dans l'Anguttara IV, 247 § 1. 7 A naraka 8. B tiryaggati 9 B om. preta. bhavati T=A. 10 Bom II Tom ce paragraphe 12 Ce sutra, cité à diverses reprises dans notre texte, n'existe pas en sanscrit, et je ne le connais pas en chinois Il est traduit en tibétain dans le Kandjour, Mdo XXVI, p 421-425, d'où M Feer l'a traduit en français Fragments extraits du Kandjour (Ann. du Musée Guimet V) p 243-249. Les dix dommages causés par le meurtre sont énumérés au premier paragraphe Cf. aussi inf note sur § XIII a 13 A tadvarnav 14. A tatsamād°. 15 A om. 3 Page #49 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 34 MAHAKARMAVIBHANGA anāthānām sattvānām 'madhye kāruṇyacittatā. glānānāṁ sattvānām madhye maitracittatā anyesāın ca bālavěddhānām. tesām eva bhojanapradūnam pratigrāhakesu ca maitracittată. "yat pūrvoktam kusalapaksena yuddhadarsanādi. tathā stūpacaityavihārāņām sīrņānām 3 pratisamskaranam', ala cvoktam". "akālamrtyur na bhavet tasya yo bhagnasīrnam pratisamskaroti a) 'tathā Bakapratyekabrahmasūtram varnayanti sma. ' tena kila rsibhūtena pancūbhijñena trșnārtasya sārthasya pathabhrastasya upari iddhyā varsam pātitam. tadartham ca Bhagavatā gāthā bhāşıtā tat te purānam vrataśīlavrttam svapnäd vibuddho 'ham iha smarāmi' 10 tatra ca sārthe Bodhisatlvah sarthavaho 'bhūl. ya Enikülo janatam grhītām Eại nama nadi yasya anukūle rājā kaścid grhitaḥ pratyamitrena I Barthe 3 B tud cuu põrvoltam silvum lausula. - A atu enim pūrvoh tuun kuulao - T dmuy la sogs pa snur smo pa thams prie bzlog ste dye ba'i phoogs brus pe « tout ce qui a été dit antérieuremont, balaille etc. est à rebouer en le mellant du colé du bion » Probablonnont il faut rétablir yad evu purvoktumi yuddhudursanādı tudozparilni hrlun 3. A vibhinninăm. 4 B prutisinskiirukaranam. - T passe de la directoinent au XIIL (bahvaibadha) 5. B eva coklam 6 Mètre upajīti. Au ter päda il manque une brève après blavet. 7 A tathā Śrūvukapraly". - B rathū ca pratr. Toutefois la rostilution est certaine, il s'agit du sūtra intitulé Bahnbrahmū dans le Saryutta Nikīya I, 142, sülra qui so rotrouve lout entier dans le Jataka, no 405 Bukabrahmu jūtuha. Le même sülra so roliouve dans les deux lraductions clunoises du Samyukla Iguma, Tok XI, 4, 586 cl ab 5, 36a , ces deux lextos ont une rédaction abrégéo de l'introduction. --- Pour Baka, sa longévité et sa fóluvité, cf Malā Bhārata III, 193, lo dialogue entre Baka et Indra, qui résonne de nombreux échos bouddhiques priyah suha saivūsuh privats cūpi vinūbhuvuh olc 8 A trenārtah sārthal pathūd apabhrustal tasvopari rddhyā varsanam palitam 9 Mètre upajāti Pūda b, A vibuddho 'nusmarūmi, contie le inètre, et de même dans les deux vers suivants, ce qui se rapproche du palı sutlappabuildho va anussurāmı - L'Althakathā du Jātaka a un récil analogue, mais le rs, au lien de procurer la pluio, amène le Gango à la caravano altérée. - Tok. XIII, 5 omel ce premier épisode. 10. B talra ca sürthe.. pus lacune de 3 feuillets - A talra pārthuvausadhisattvah sārthavaho 'bhūt. Page #50 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 35 Himavantam anupraviấya' sa niyamāna eva vadhyam prāptah sabalavāhanah. tena șsibhūtena rddhyā vātavarşam muktam. sa copāyena pratyamitrajanakāyo vibhrāmitah sa rājā mokṣitaḥ. tat te dvitiyam vratasilavịttam svapnād vibuddho 'nusmarāmi?. 3 sa ca rājā Bodhisattvo babhūva. Gangāsrotasi nāvā grhītā nāgena ghorena rddhikena* sa ca tadá rşir Gangākūle maharddhikah pañcābhijñah pratiśarati. tena ca kāyaḥ' krandamāno jivitena nirāśas tato moksitah. . tat te trtiyam vrataśīlavșttam svapnād vibuddho 'nusmarāmi" tasyām ca nāvāyām nausvāmi Bodhisattvas tena kālenābhūt. evamvidham te trividham karma krtam, tato 'tiva dirghāyuh. b) yathā kecid ācāryāh kathayanti & Bhagavān āha. bhūtapūrvam bhiksavo Jambudvipe sarvajanapadamāri vartate sma athānyatarena sattvenānyalokadhātau sthitena rddhimatah sakāśāc chrutam. yathā Jambudvipe sarvamāri pātiteti tena krtapunyena pranidhānam 1. A insère sabalavāhanah répété à la phrase suivante 2 Sic A. Cf sup 3 L'Atthakathā du Jātaha a sur ce second vers un récit différent. Il s'y agit d'un village pillé par des bandits qui emmènent les habitants comme captıfs, le rs fait apparaître une armée royale et les bandits se sauvent Les deux versions chinoises du Samyukta supposent le même épisode que le pali 4 A mardhihena et add entre parenthèses rszhena – Les deux traductions chinoises du Samyukta disent, chacune en termes différents « ce Nāga voulait les tuer ». 5 Il y a évidemment ici une lacune D'après l'Atthakatlıā du Jātaka, les hommes montés dans la barque ont jeté dans le Gange les restes d'un repas trop copieux , le Nāga furieur de cette souillure veut retrouver la barque, mais le rsi se transforme en oiseau Suparna, et le Nāga épouvanté disparait 6 Baka, qui avait obtenu, en récompense de ses actes méritoires, de naître successze vement parmi des catégories de dieu qui mesurent leur vie en millions d'années (500 kalpas chez les Brhatphalas, 64 kalpas chez les Subhakrisnas, 8 halpas chez les Abhāsvaras) avait fini par oublier l'idée de mort et de naissance, et se croyait en possession de l'éternité L'intervention salutaire du Bouddha, qui vint lui donner une leçon dans son ciel de Brahmā, guérit Bala de sa folie, et avec luz des milliers d'autres Brahmās 7. Sic A. Cf. sup 8 Je n'ai pas réussi à retrouver ailleurs cette histoire do Sarvausadha Page #51 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 36 MAUAKARMAVIBIIANGA krtam Jambudvipe upapadyāham sarvasattvānām vyādhipranāśāya Jāyeyeti sa tatropapannah ye ca sattvās trşitās tesām pāniyena vyādhim nāśayati. ye ca bubhuksitās ? teşam bhaktena vyädhim nāśayati cvam yena yasyārthas tenaiva tasya vyādhim nāśayati. na nāma tasya kimcid apy anausadham yad yad eva grhya prayacchati tat tad evausadham. tasya Jambudvīpahair manusyaih Sarvausadhir ekanāma krtam atha bhiksavah Sarvausadhivaidyarājo bahīnām sattvasahasrānām jīvitāni dattvā kālagatah. kālāntarena Mithilāyām rājakule upapannah. tato'pi tena Mahadevabhūtena asītıksatriyasahasrāni dharmadeśanayā pravrajitāni. Jambudvipe 'sitivarşasahasrāni manusyāņām āyur na pariksinam. tataś cyutah kālāntarena Kusinagaryām Māndhātā samvettah. bhūyas ca Saptasūryopadese 1. A apapadyāyām prāmünyajjārcti. 2 A bhişitiis 3. A suptasīryopomme dese. - L'histoiro do Sunora est, on offel, racontée toul an long par lo Bouddha dans le fameux sñlra des Sept Soleils (sullasuruyasuttur) qui fait partie de l'Angullara Nikāya IV; 103 Sunctra y esl représenté comme un mailro (sulthi), un « faiseur do Trayersóc » (titthukuru = un fondateur d'écolo) qui prétendait assurer à ses disciples le monde do Bralımā; si tous n'y parvenaient pas, tous y gagnaient du moins dos naissances dans los rangs les plus élevés de la Inérarchio dos Otros, dopuis les chefs de familles nobles jusqu'aux dioux Paramomilavavarlins Puns, so youant à In chanté (melta) il l'exorça pondant scpl ans, et grace à collo pralno, il cul une longue série do renaissances parmi les dieux Abhāsvaras, los Brahmās, puis commo Sakra (36 fois), puis comme roi cakravartin (plusieurs centaines do fois). Il est un des lypos les plus éclatants de la longévité (80 hi Sunetto satthā evaneliylüyuko sumūns) Asvagliosa rappelle son histoire dans un vors du Saundarananda que l'éditour, M. Jolinston, condamne comme inlerpoló, faute d'avoir saisi l'allusion (X1, 57): maitrayā saptavārsikyā brahmalukam ito gatah Sunotrah punarūvrtto garbhavāsam upeyivän « sa charito do sopt années l'avart fail aller d'ici au monde de Brahmā, et pourtant Sunetra dut revenir en ce monde et roprendre la vie fótalo ». Vasubandu dans le traité qu'il a annexé à son Abadharmakosa et qui en constrluo le IX° livre, rappollo Sunolra en ces termes (La Vallée, p. 271; Sicher batsky, p 851) « Commont le maitre pout-il avoir déclaré : En ce temps-là, j'étais lo maîtro Sunetra [si vous n'admettez pas l'identité fondamentale de la personne à travers les renaissances] » Et le commentaire do Yasom lra précisc bien « [Lc lcute dit Le maitre Sunetra, on effet, c'est le Très Saint qui a été jadis le Voyant nommé Sunctra dont il est question dans le sūtra du Lever des sept soleils » Et do fail Sunctra figure dans le Lankāvatūra stilra, p 141, parmi les naissances antérieures (jūtakopupatti) du Douddha, cn compagnie du roi Māndhūtar (comme ici), d'Indra, do Vyāsa , il figure également dans une liste analogue de la Rāstrapālapariprcchā (p. 23, t. 16 od Sunctra parait jouer un rôle identique à celui du cheval Balalia dans l'histoire des marchands ct dos Rāksasis). M. de La Vallée Poussin a bien observó (ad loc ) que l'indication donnée par Vasu Page #52 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMA VIBHANGA 37 Sunetro nāma mānavo vijñeyaḥ. aham sa bhikṣavas tena kālena Sarvausadhivaidyarājo 'bhūt. tasya karmano vipākena Mahādevasyāyuhpramāņam yojayitavvam MāndhātņSunetrābhyām apy evāyuḥpramānam yojayitavyam. idam karma dirghāyuḥsamvartanīyam. III. kata mat karma bahvābādhāsaṁvartaniyam. ucyate. khatacape tapradānam. khatacapetapradānasyānu modanam. khataca petapradānasya varnavāditā teşām pradānena tustih. mātapitros cittaśarīre pidākaranam' tathānyesām pravrajitānām silavatām cittasemkleśaḥ. amitravyādhinā tusčih amitravyādhivyutthānenātuştih. vyādhitānām abhaisajyapradānam. tathāparijirņabhojanam. idam karma bahvābādhāsamvartaniyam. IV. katamat karma alpābādhāsamvartaniyam. ucyate khatacapetapradānān nivṛttiḥ. tatra samādāpanam. tadvarņavāditā. tadabhyanumodanam glānānām mātāpitinām upasthānakaranam. tad apy anyeşām grhasthapravrajitānām. amitravyādhinānāttamanaskatā. tasya vyutthānena cāttamanaskatā bhaisajyapradānam parijirnabhojanam ca. idam karma alpābādhāsamvartaniyam V katamat karma durvarnasamvartaniyam. ucyate krodhah. upanāhaḥ mraksaḥ pradāśah mātāpitror avarnavāditā. anyesām.ca bandhu ne cadre pas avec la donnée du sutta palı où le Bouddha parle de Sunetra comme d'un personnage qui n'a aucun lien avec lui Il en est de même dans le sutra correspondant du Madhyama Āgama, n° 8 (Tok XII, 5, 11*) qui se rapproche beaucoup de la rédaction palie «Jadis il y avait un grand maitre * nommé Bon-OEl qui donnait l'enseignement aux Voyants hérétiques (=titthakara) » L'épisode de Sunetra est omis dans la rédaction très originale du même sūtra incorporée à l'Ekottara Agama, ch 34 (Tok XII, 2, 66) Mais il existe une version isolée de ce même sūtra, due à Fa hien des Song 982-1001, sous le titre de Sa po to sou li yu nai ya king=Saptasūryodaya (et non pas Saptasūryanaya comme Nanjio restitue à tort), NJ 870=Tok XII, 8,3; et dans cette version on retrouve la citation donnée par Vasubandhu «Jadis il y avait un Bouddha nommé Sunetra Tathāgata .. » et le récit s'achève par ces mots (3 col 3): « Ce Sunetra Tathāgata de jadis était un Bouddha exactement identique (littér sans aucune différence) et c'est moi-même ». I A satacapeta. Et de même inf T donne khu chur dan thal mos rdeg pa « frapper du poing fermé et du plat de la main » Cf Mhvy 3984 khataka , 3985 capeta. 2 A parıdāghah - C'est à ce que correspond, à Bb , le panneau 21, sur lequel est inscrit le mot virūpa VIRDPA M. Krom dit, à propos de ce panneau (Boro-Budur, I, p 51; cf. aussı 55 et 82) « Ce relief représente des gens extrêmement laids ; il est donc probable que le mot virūpa est employé ici dans son sens général plutôt que comme un nom propre ». Le mot vzrūpa a été remplacé au & V par durvarna, qui a la même signification et qui figure dans l'en-tête du $, dans le pali comme dans le sanscrit, mais il s'est maintenu dans la proposition correspondante du g suivant virūpānāṁ sattvānām Page #53 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 38 MAILAKARMAVIBHANGA grhasthapravrajitānām bālavṛddhānām. stūpānganacaityagṛhavihārānam ca bhumer avisodhanam stūpānām pratimanam ca dipavyucchedah. durvarṇānāṁ sattvānām avahasanam. tathacaukṣasamudācāratā idam karma durvarnasamvartaniyam. VI. katamal karma prasadikasamvartaniyam. ucyale akrodhah. anupanahah amraksah' vastrapradānam stupacaityagrheṣu ca sudhadanam suvarnapātra dānam. gandhalepapradanam alamkārapradānam. mātāpitror varnavāditā aryānām silavatām varnavādītā stüpängaṇaviharānām sammārjanam satatam grhasammārjanam virūpāṇām sattvānām anavahasanam tathānyesām bālavṛddhānām tatha cauksasamudācāratā a) 'yatha aryaSundaranandena kila Krakucchande samyaksambuddhe bhiksusamghe jentakasnanam krtam. tamś ca drstva cittam prasaditam bhūyaś ca suvarnena haritalena pratyekabuddhastupe lepo dattah idam api drstva cittam prasaditam. abhirupatayam ca parinämitam. bhūyaś ca stupe kriyamane prathamam chattram käritam yatha pascimabhave sa eva vyakaroti. jentakasya ca snanena haritalasya lepanena ca ekacchattrapradanac ca prapta me suvarnavarnatā". tathaivāyam sobhitavan. idam karma prasadikasamvartanıyam anuvahasanum (tandis que le § V porte: durvarṇānām sattvānām avahasanam) Et de fait le panneau 21 représente bien des gens laids ot difformes qui sont tournés en dérision IT insère mi chig pa apradasah omis par A 2 A pattra mais T a snod spvad pātru 3 Tom. tout ce paragraphe jusqu'au début de VII 4. Ce vors est tiré d'une collection fort curieuse et peu étudiée jusqu'ici (Chavannes et moi nous avons négligé de l'utiliser dans notre travail sur les Seize Arhals protecteurs de la Loi, Journ. As. 1916, II, à propos de Pindola Bharadvaja), le « Sutra où les Cinq Cents Disciples du Bouddha racontent chacun son propre avadina # TÉ, NJ 729, Tok XIV, 6, 13, traduit par Tchou Fa hou (F) on 303 A D, et de plus incorporé dans le Vinaya des Mila Sarvästivädins, section des Remèdes, Tok XVII, 4, 73a (= Dulva II, 508 sqq.) traduit par Yi tsing (Y). Nanda (Nant' F) raconte qu'au temps du Bouddha Vipasyın il avait donné au sargha une << maison de bains chauds >>F; « des bains d'eau chaude parfumée » V) en prononçant le vœu pour lui-même et pour la Communauté d'être toujours purs et propres, sans souillures ni écoulements, d'une tenue irréprochable, avec un teint de lotus Ensuite il naquit chez les dieux, puis chez les hommes, et loujours sa beauté était merveilleuse Et dans la suite voyant le stupa d'un Bouddha-pour-soi, il l'a réparé (F, reblanchi Y) et l'a revêtu d'un enduit parfumé et il l'a recouvert encore Page #54 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 39 VII. katamat karma alpeśākhyasamvartaniyam. ucyate. irsyā. mātsaryam' parasya lābhenātuștiḥ. parasya varņavāditāyā atusțih. mātāpıtroh paribhavah. āryānām silavatām paribhavah. tathānyeșām vyādhitabālavrddhānām hine dharmahine 'kusalamūle varnavāditā bodhicittotpādasya niyāranam. tadabhyanumodanam idam karma alpeśākhyasamvartaniyam VIII katamat karma mahesākhyasamyartaniyam uyate. anirsyā. amātsaryam. paralābhena tustiḥ parasya yasovarņaśabdaślokaśravanena tustih parasva varnavāditāyā āttamanaskatā Bhagavatas caityastūpakārā panam hine dharmahine 'kusalamūle nivāraṇam. mahesākhyakusalamūle samādāpapam bodhicittotpādanam . sarvamahesākhyakusala mūle bodhıcıttotpädanam a) yathoktam Bhagavatā Vārānasyām Pūrvāparāntake sūtre de couleur jaune d'or, et il a prononcé ce veu Je souhaite que mes organes soient toujours au complet, que mon corps soit couleur d'or Et il est né à Dénarès, le second fils du roi Kia-to H SE ou Tchi wei ni WE EF, voyant le stūpa da Bouddha Kāsyapa, al y a suspendu un parasol Et il résume dans cette stance qui est celle de notre texte même. « Pour avoir baigné la Communauté, enduit un stūpa de plåtre coloré en jaune, donné au stūpa un porasol, j'ai obtenu des bonheurs innombrables >> TOX p r , H Y (au lieu du terme suvarnavarnată de l'original sanskrit) La même histoire est aussi racontée dans le Fo pen hing tsi king (l'ouvrage que Beal a analysé et résumé sous le titre de The Romantic Legend of Salva Buddha), N680; Toh XIII, 7-9, au chap 57 (Tok XIII, 9, 614 sq) Le premier épisode se place au temps de Vipaśyın, à Pāndumati où règne le roi Pāndu, plus tard, au temps de Kāsyapa Buddha, le roi de Bénarès y est appelé Ki li chi # , nom glosé par 燒 AL! yu si « magre à mourir de faim » donc Krsi Le second fils de ce roi, en donnant un parasol d'or au stūpa de Kāsyapa, fait également veu de renaitre « avec un corps couleur d'or > (624, col 17). Jentāka, déjà connu par Caraha I, 14 et par Mhvy 9289 est le correspondant du palı jantāghaa « étuve » I A om mais T ser sna et of $ VIII. 2. A cittāpodassa Mais T byan chub kyi sems las zlog pa 3 A cittapodanam, ut sup 4 A bodhrittāpodanam Mais T dge ba't rca ba thams cad kyls mthu chen por sems bshved pa - C'est à ce que correspond le panneau 43 de Bb qui porte l'inscription MAHES. IKHYA et qui présente l'image des félıcıtés d'une vie riche 5. Tom le $ a et passe directement à IX 6 A rātuke Le Pūrvāparāntaka sūtra est encore cité inf p 20 du ms. pour l'avadana d'Aniruddha C'est sans aucun doute le sutra 66 du Madhyama Agama ; il y Page #55 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 40 MAITĀKARMAVIBHANGA 'jitasya Bodhisattvasya samuttejanam krtam. mahate khalu te 'jita autsukyāya cittam damayati. yad idań sainghaparihāpanāya! vaksyate hi. Maitreyas lusitasurūlayādhivāsi prāptavyā divi bhuvi ceha yena püjā sa sriman dasabalatām avāpya sighrar lokānām bhavatu sašiva nityapūjyah. idam karma mahesākhyasamvartaniyam IX. katamat karma nicakulasamvartaniyam. ucyate stabdhatā. abhimānită ca amātā pitrjñatā ?. aśrāmanyatā. abrāhmanvatā, akulajyesthāpacāyitā. mātāpitror apratyupasthānam. āryāņām silavatām apratyupasthānam. anyeşā ca gurusthāniyānām ācāryopādhyāyānam apratyupasthānam nicakulānām satvānām paribhavaḥ. idam karma nica kulasamvartaniyam. X. katamat karma ucсakulasamvartaniyam. ucyate. astabdhatā. anabhinanitā, matapitrjñatā. srāmanyatā. brahmanyatā. hulaj yesthāpacãyitā. mátāpıtroh pratyupasthānam. āryānām silavatām pratyupasthānam, anyesāın ca gurusthåniyānām ācāryopadhyāyānām pratyupasthanam. nicakulānām satvānām aparibhavah. a) yathā ca Bhagavatā sutra" uktam. Yato bhikṣavah kusalasīlavanto brahmacarinah kalyānadharmanah pravrajitā upasamkramanti panca tasmin kule 'nusainsāḥ pratyanusamsilavyāḥ. katame pañca. iha bhiksavah upasamkrāntesu silavatsu cittāni prasādayanti svargasam porte le titre de Chouo pon king B « lo siītra qui énonce l'origine » Tok XII, 5, 75); il en existe une version détachée, anonymo, datác des Tsın Orientaux (317-490), qui porte le titre do Kou la che che king 3*, « síítra du temps passé et du temps à venir » traduction exacle du titro sanskrit Nj 562 ; Tok. XII, 8, 16 Lo Pūrvāparūnlaka sūtra est un des toxtos fondamentaux de la doctrine maitreyenne, il suffira de renvoyer à l'article du BEFEO, XI, 439-457 où Péri a analysé l'ouvrage de B Matsumoto sur la Terre Pure de Marlroya, el à l'excellent article ib. IX, 1v, 158 sqq. où M. Demiéville, à propos de la Maitreyasamıtı publiée par Leumann, a repris l'étude do ce sūtra Le passage cité dans notre texto ne se retrouve pas dans les deux versions chinoises du Pūrvāparāntaka, quoique le Bouddha s'y adresse bien en effet à Ajita 1. Ms parihüparan L'observation du Bouddha à propos d'Ajita qui veut devenir cakravartin est naturellement ironique. 2. T phar miyin pa dan mar mi 'jin pa dun dge sbyon du mu 'jun pa dan bram zer mi 'jin pa « ne pas tenir pour pèro, pour mère, pour sramane, pour brahmane (coux qui le sont) ». - Et de mémo, sauf la négalion, au & suivant 3. Le sutta pali correspondant se trouve Angutlara III, 244, $ 2 et 3. Je n'ai pas réussi à retrouver le toxlo correspondant dans les Agamas chinois Page #56 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMA VIBHANGA vartaniyam tad bhiksavah kulam tasmin samaye pratipadam pratipannam bhavati. punar aparam bhiksavaḥ upasamkrānteşu silavatsu abhivādayanti pratyuttişthanti. ucсakulasamvartaniyam bhikṣavaḥ. tasmin samaye pratipadam pratipannam bhavati. evam sarvasūtram yojyam. idam karma ucсakulasamvartaniyam. XI. katamat karma alpabhogasamyartaniyam ucyate. adattādānam. adattādānasamādāpanam cauryavarnavāditā. tadabhyanumodanam. mātāpitror vịttyupacchedah !. tathānyeşām vyādhitabālavrddhakịpaņānām vrttyupacchedah parasya lābhenātustih. paralābhāntarāyakriyā durbhiksābhinandanam ca. idam karma alpabhogasamvartaniyam. XII. tatra katamat karma mahābhogasamvartanīyam. ucyate. adattādānān nivșttih paresām cădattādānān nivāraṇam. parešām adattādānanivrttānīm samanumodanam. mātāpitror vrttipradānam. āryānām 3 ca silavatām vrttipradānam. tathānyesām vyādhitabālavặddhakrpanānām vịttipradānam paralābhena tuştih. parasyālābhenātuştiḥ. paralābhasamanumodanam subhiksābhinandanam. a) tad eva sūtram yozvam. punar aparam bhiksavah upasam krāntesu silavatsu* dānāni dadanti punyāni ca kurvanti. mahābhogasanvartaniyam bhiksavas tat kulam tasmin samaye pratipadam pratipannam bhavati idam karma mahābhogasaṁvartaniyam". XIII. tatra katamat karma duşprajñasamvartaniyam ucyate. ihaikatyo na parān prcchati panditān. śramaņān brāhmanān. ko dharmaḥ kim dharmam kurvataḥ śreyaskaram iti. api tu dușprajñān. sevati. panditān parivarjayati asaddharmam dīpayati. saddharmań vigarhati ?. saddharmabhānakānām vaiśāradyopacchedam karoti. saddharmabhānakānām abhinivesena na sādhukāram dadāti. asad 1. La lacune de B cesse ici. 2. Bonandana 3 A ācāryānām 4. A silavastradānāni - B répète ici après sīlavalsu . abhwādayanti pratyuttısthanti. pratipannam bhavatı qui a déjà été cité au & X.- La citation ici répond au $ 5 du sutta pali de lAnguttara, mais le pali a (au lieu de dãnăni, kuroanti) yathāsattun yathabalam samvibhajanti 5 Pour une rédaction sanscrite parallèle aux SS VII-XII, mais légèrement différente, v. le fragment publié par Hornle, Manuscript Remains of Buddhist Literature found in Eastern Turkestan, p. 48-50. 6 B dusprajñam 7. B vigarhayati Et de même inf 8. A bhāsinām Au lieu d'abhınwesena, B a anā. Page #57 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 42 MAHAKARMAVIBHA NGA dharmabhāņakānā sādhukāram dadāti. mithyādrstim varnayati. samyagdrstim vigarhati. lathā pustakalekhakavācakānām' vịttyupacchedam karoti. a) sütre coktam. unmattakasamvartaniyam .. karoti sammūdhakaś ca. kālam karoti dusprajñas ca bhavali. yathoktam Nandikasūtre". pañcatrimsad" ādinavāh surāmairoyamadyapramādasthāne? yojayitavyāh. Buddhe cāgauravo bhavati. dharme samghe 8 cāgauravo bhavati. atah' Sākyasūtram yojavitavyam yadā ''ca Bhagavān Kapilavastum āgatah sa madyapānadosān" na hadācid " Bhagavantam upasaņkrāntah. caturbhıh sthavirair Bhagavatā preşitair 13 gatvā vinitaḥ kālagataś ca. Śākyah prcchati"' Bhagavan. tasya kā gatir iti. Bhagavān āha ime 'pi cat" me Sākya bhāsitasyārtham ājānīyuriti sūtram I A pūthurkūnām. % Le sutra visé ici sans autre indication est sans doute lo Kaaka sutra qui a été déjà cilé plus haut sur p. 11, et qui semble correspondre à Angutlara [V, »7, en ellel le dernier de ce sutra traite du péché d'aleoolismo ot s'aclave par cos mots ummattuhlsi invattuniko hoti 3 A o B ont après ce mol ou suivi d'une lacuno. Tomet la suite jusqu'à la derniero plirase du 8 A samrddham ca, 5 Lc Nandikasútra esl cité comme l'autorité classique sur la question de l'alcool dans le Kosa de Vasubandhu IV, 34, olla Vvākhyā de Yusomitra en reproduit un passage ad loc Cf L. Vallée, p 85. Le sitra est culé plus tôt encoro dans le grand commentaire sur la Prajñāpāramı tā qui est l'ouvre de Nāgājuna. Ta che lou louen NJ 1169, Tok. XX, 1, 8a (chi 13), Nigūrjuna y transcrit loul entière la liste des trente-cinq péchés causés par l'alcool, telle que le Bouddha l'a énoncée à l'upāsaka Nandıka La liste csl d'accord pour l'ensemble avec celle que donno le texto du Nandıkasūlia tibétain traduit par l'our (Aun Musée Guimet V, 246), autant que la traduction défectueuse de Fecr permet d'en juger, mais l'ordre des rubriques est différent – Et cf sup $ XIII a) ot inf. noto sur $ LXI, ad fin 6. A catvāruisad La présence de celte varianto en A est singulière, car le chiffre de trente-cinq ost classique 7. B "madyapane Mars pramadasthāna est garanlı par le texte mémo du Nandıkasūtra cité par la Vyākhyā du Kosa surūmairevamadyapı amādasthāncnāsevilena bhāvutena bahulikrtena kāyasya bhedān narah esūpapudvate. 8 B a une lacuno de deux mols ici 9 B tathā 10. A yathā II. B om su 12 B na kaścid bhagavata uhtam saņkrāntah 13 B insère rātrau devant gatvā. 14 A sālevāh precchanlı 15. Bom. ces deux mots 16. B au lieu de me sākra donno gatha Page #58 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHĀKARMA VIBHANGA 43 yojayitavyam'. yathā Cūdā ? Panthako nāma bhikṣus tasya Rājagrhe prativasato Bhagavatā gāthoddiştā, sā ca varsātyayena: na sakitā * grahitum bhiksavo vismayam prāptāh prochanti. Bhagavan kaśyaisa karmaṇo vipākena dusprajñah Bhagavān āha Kāsyape samvaksambuddhe parinırvrte esa āranvako bhiksus tripitakas tatkālam abhūt'. bhiksūnām ca buddhapūjām akurvatām buddhavacanam antarhitam te bhiksavas tasya samipam gatāh asmākam buddhavacanam antarhitam asmākam apy upadeśam kurusvety anena mātsaryadoşāt tesām upadeso na krtah. evam tacchāsanam antarhitam. tasya karmano vipākenaisa dusprajah idam karma dusprajñasam vartaniyam. XIV. tatra katamat karma mahāprajñasamvartaniyam. ucyate E I Je n'ai pas pu retrouver le sutra dont il s'agit Le personnage en question est peut-être l'énigmatique Sarakānı ou Saranām qui donne son nom à deux sūtras du Samyutta V, 375 et 378. Bhagavat est à Kapılavatlhu, le Sīkya Sarahānı (Saranānı) vient à mourir, Bhagavat déclare que c'est un srotāpanna, qu'à ce titre il ne peut déchoir, et qu'il est en route pour la Sambodhi Les Sākvas s'indignent Eh quoi! il avait si peu d'instruction et il buvait tant d'alcool! (sıhhhādubbalyam āpādi majjapānam apāyt) Mahānāman se fait l'interprète de leur surprise ; le Bouddha lui adresse uno leçon dont la phrase finale débute comme le texte cité ici ime ce pz Mahānāma mahāsālā subhāstam ājāneyum (Peut-être faudrait-il aussi corriger en cet le ca du teate sanskrit correspondant) Le Samyukta Àgama contient le même sūtra, ch 33, Tok XIII, 3, 966, le nom du sākya y est « Cent-mains >> qui semble ramener à un original Satapānı L'autre version du Samyukta (N) 546) donne aussi ce sūtra au chap 8, Tok XIII, 5, 554, mais le nom du Sāhya y est « Rude-main » (Sthilapānı ? Lūhapānı ») Ce même « Rude-main >> figure au sūtra précédent qui correspond au Godhāsutta du Samyutta, où ce Godhāsutta précède immédiatement le Sarakānısutta, le texte parallèle de l'autre version chinoise (N) 544) donne ici à l'interlocuteur le nom de Sata e BE, Sata est évidemment la transcription du mot Sata qui constitue le premier élément du composé Satapānı Mais, dans les deux textes chinois, la discussion entre les Sākyas est provoquée par une prophétie du Bouddha au sujet de Sata (= Lūha ?) pāni, le Bouddha a prédit qu'il viendrait encore naître sept fois chez les dieux et chez les hommes et qu'ensuite il atteindrait la fin de la douleur, mais il n'est pas question de sa mort comme d'un événement déjà accomph, à la différence du texte palı 2 Avrddha Pantho. 3 A varsārātrena 4 A na śiksitā 5 Basit 6 Le récit se retrouve dans le Dıvyāvadāna XXXV, qui est un extrait du Mula Sarvāstivāda Vinaya Tok. XVI, 9, 251-338 = Dulya VII, 96b (commentaire sur le 21° pātayantıka) Page #59 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 44 MAHĀKARMAVIBIIANGA ihaikatyaḥ pariprcchaka "jātiyo bhavati panditāñ chramanān brāhmaņā sevate? dusprajñān: parivarjayati. saddharmam dipayati. asaddharmain vigarhati dharmabhānakānām vaiśīradyam varnayati'. sahitabhāsinām sādhukāram dadāti. ahitabhāsinam pariharati. samyagdrstim varnayati. mithvādrstim vigarhati. masipustahalekhanipradānāni dadāti. na ca madyam pibatı yathoktam ca Nandihasūtre pañcatrimsad' madyapānadosā akusalapakseņa yojayitavyāḥ idam karma mahāprajñasamvarlaniyam. XV. tatra katamat karma narakopapattisamvartanıyam. ucyato tīvram pradusţacıttasya kāyavānmanoduścaritam. ucchedadsstiḥ. śāśvatadrsțiḥ. năstikad rştih. akriyādụstih' matsarivādah akştajñatā. ānantaryam āryānām silavatām abhūtābhyākhyānadānam idan karma narakopa pattisaivarlaniyam. XVI talra katamat karma tiryagyonyupupattisamvartaniyam ucvate madhyamam kāyavānmanoduscaritam vicitram rāgasamutthitam karma vicitrain dvesasamutthitam karma vicitram mohasamutthitam karma. mätapitroh pravrajitānāri cākalpikapradānam. tirya gatānā satvānām avalasanam. tathā pranidhānakarma yathā govratikakukkuravratikaprabhịtinām!" pranidhanam atropapadyeyam" iti. a) yathā ca Bodhisatvasya Simha jātake 'vadānam vaktavyam. yathă ca Varsākārasya brāhmaṇasya markațopapattih". lad yathā I. B prcchanajāto. 2. B scvati. 3. A insiro brahmanan T om. cette proposition. 4 B vigarhayatı. Et aussi ini 5 A vardhayati The bar sgrub pa 6. A samhitabhāsitānim. 7. A ici encore a mutvārimsad adinavāh. 8. B "pathe. T. phyogs « côté ». 9 B ajoute asatkriyāvādo T=A-II 10. Pour ces pratiques, cf. Majjluma no 57 kukkuravatıka (manque en chinois), Sıksāsamuccaya p. 332 et n. 5, Abh Kosa Trad. La Vallée, chap. iv, P 147 n et Mhvy. CLXXIX, 3534 sqq - Au lieu de kukkura « chien » T a bya « oiseau » = hukkuta « coq », II. A amatropap - T de llar skye bar og dig « puissé-je naître tell » 12. A Siddhajāto. Lo Sinhajātaka du recuoil pali, no 157(=Gunajālaka) ne contient rien qui sont applicable 101 ; c'est une variante de la fablo du Lion et du Rat. Cf à la fin de co g. yathā cittapradūsanena siihesāpapannah. 13. Je n'ai pas réussi à retrouver l'original de cette luistoire, que je crois pourtant avoir déjà lue. Page #60 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA I A mahakalasyayo 2 A "oparena. 3 B.. rmakaparvatam 4 A vihayasam В vaihā.. 5 B insère distva 8 Varṣākāreņa brāhmaṇena sthavira Mahākāśyapo bhikṣu Rajagrhasyoparimena Gṛdhrakūṭāt parvatad Rsigiripārśvam' vihāyasā gacchan drsṭaḥ. tena praduştacittena Devadattājātaśatrusamsargād vägduścaritam kṛtam esa śramaņo vihāyasa gacchan parvatat parvatam gacchati. tad yatha markato vṛkṣād vṛksam eva. Bhagavatah kathitam. Varsākārena brāhmaṇena krodhajatena vägduścaritam krtam tasya ko vipakaḥ. Bhagavan aha. asya vägduścaritasya vipakato' Varsākāro brahmanaḥ pañca janmantaraśatāni markato 10 bhavisvatiti. tatas tena Varsākāreņa śrutam Bhagavata nirdiṣṭatvam kila pañca janmāntarasatāni markato bhavisyatiti". sa samvignacittam prasāditavan. tena Bhagavan parinirvāṇakāle pṛstah tasya karmanaḥ 12 kadā parikṣaya iti. Bhagavan āha. tany eva pañca janmāntarasatāni kim tu Rajagrhe utpatsyase" yatha" jambvā " Jambudvipe jāyate 1o. yatroṣṭrikāmātrāņi" phalani yatha kṣaudramadhv aneḍakam eva 18 45 6. B cyuta 7 A vihāyasam 8. A krodharajatena 9 B vipāko 10 A harmato B lacune B om toute la phrase tatas tena - Peut-être convient-il de corriger A et de nırdıstas tvam bhavisyasiti II lier 12 B insere vipakah 13 B Satani. grha utpatsyatı 14 B yaya 15 A jambā 16 B jayali A jñāyate L'explication de ce passage est fort embarrassante, d'autant plus que les textes parallèles font défaut M Finot propose de lire yatha yayā jambvā Jambudvipo jñāyate. en rapportant cette phrase à ce qui suit « des fruits grands comme des ustrikas, comme ceux du jambu qui donne son nom au Jambudvipa » La peine est atténuée, puisqu'il aura comme singe d'excellents fruits à manger B n'a conservé qu'une partie du nom, grha. -Les cruches austrika sont de grandes jarres, en forme de chamelles (ustrikakrti), assez grandes pour servir de logis à des moines de l'ordre Ajivaka, selon le témoignage des textes jainas Cf. Abhidhana Rajendra, s v utṭhiyā et utṭhiyasamanā. 17 A yatra austrika B tatrostro 18 B anetraham A om Le mot anedaka manque à PW2. Il est cependant donné et expliqué par Mhvy. 5729, en tib sbran risi ma skol ba ou bkol ba « miel non bouilli >> ; Page #61 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 46 MAHAKARMAVIBHANGA māsvādāni. tatropapattir bhavisyati. tato vyutthitasya te sugatir bhavisyatı yathā cittapravlūsanena'simheşūpapannah. tadartham ca Bhagavatā gāthā bhāsita'. dirghā jāgarato rālrır dirgham śrāntasya yojanam dirgho bālasya samsārah saddharmam avijānataḥ, idam karma tiryagyonyupapattisamvartaniyam XVII. tatra kata mat karma Yamalohopapattısaivartaniyam. ucyatę kruddhasya pratihatacittasya kāyavānmanoduścaritam lobho vişamalobho? mithyājīvo jighānsitapipāsitasya kruddhasya kālakriyā. vastusv abhisaktacittasya kālakriyā a) yathā coktam Bhagavatā Satavarge Agame Karmavibhangasūtre ol de môme en chinois « miel vierge ». Le mot vienl aussitôt après ksaudram madhu, 5728, tradunt en lib par sban buz(= bun ba'i) sbran rsti « miel d'abeilles » Et of palı unelaha «pur ». Et pour la loculion online, cl. Malāvastu 1, 339 8 savyathūpu nūma Isudrum malhv analakan vamisviido, et la nolo de Senat, ib. p 572, aussi Arad Sat 1, 187, 243 (cumparé au dharina) 1. Bom 2 A add. cu 3. Aprndosancra. 4 A yüthoktu. 5 A "saputo rūtri C'est la vers de l'Udīnavarga I 17 (19) = Dhammapada 60 Nile commentaire pali, ni celu du 'lchon yao king Nj 1321, Tok. XXIV, 5, 401 n'établissent do lien entro ce vers et l'hustono de Varsākāra 6 B insire ici tatru lalamat harna pretulokopapatlısamvartanijum, ucyale La même rubrique figure dans la table des malores de B; mais cetle table ne contient pas la rubrique suivanto vamalokopapatti que B place pourtant, comme A, immédiatement après le pretalola. - T comme A n'a que la rubrique yamalokop', la rubrique pretalokop' figure seule du contraire dans Cng ct Cht, Manfoslomeut l'une des doux n'est que le doublet de l'autre 7 T rend lobho visamalobho par 'lod dhags dan mi riys par 'dod pa « la convoitise et le dósir inégulier ». Chg compte 1, 2, 3 les trois méfaits , 4 la convoitise de beaucoup, 5 la convoitise du mauvais, 6 l'onvio, y la faussc vuo; 8 mourir en état d'attachement aux biens ot aux porsonnes, 9 mourir de faim, 10 mourir de soif. 8 Act B répèlent ici kruddhasyu, mais T om 9 Le passage correspondant se retrouve dans le Mahākammavibhanga pali p. 214 pubbe vūssa tam katam hott pāpakammai duhh havedanīyam pacchā vā - maranakāle vässa hot micchādılth - Le sūtra se retrouve dans le Madhiyama Agama Tok XII, 7, 18-20, le passage cité s'y rencontre 19 col 16-17 - Il semblerait donc que l'Agama désigné commo lo Satavarga est le Madhyama; mais la traduction chinoisc ne porte aucun indice d'une paroille division, elle forme 5 adhyāyas et 18 vargas (N) 542) Do plus la référence au Salavarga Āgama donné inf XXXVII se rapporte sans aucun doule au Sanyukta Āgama - Cf Introd sup p 11 sq Page #62 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 47 MAHAKARMA VIBHANGA tasya khalu punar Ananda pudgalasyānyajātikṛtam vā karma pratyupasthitam bhavati. maraṇakāle va mithyādṛṣtiḥ. idam karma Yamalokopapattisamvartanīvam XVIII. tatra katamat karmāsuraloko papattisamvartaniyam. ucyate. sarvamrdukāyavānmanoduścaritam. mānah. abhimanaḥ1 adhimānaḥ. asmimānah. mithyāmānah. sukṛta kusalamulam Asuralokopapattiparināmitam. sarvo tkystarāgasamutthitam* dauhsilyam prajñāmukhena idam karmāsuralokopapattisaṁvartaniyam XIX. tatra katamat karma manusyalokopapattisamvartanīyam. ucyate subhavita mandabhāvitaś ca daśa kusalaḥ karmapa thāḥ. katame daśa trividham hāyakarma. caturvidhaṁ vākkarma. trividham manahkarma idam karma manusyalokopapattisamvartaniyam. XX tatra katamat karma kāmāvacaradevo papattisamvartanīyam. ucyate. susamāptā daśa kuśalah karmapathah idam karma kāmāvacaradevopapattisamvartaniyam XXI tatra katamat karma rūpāva caradevo papattisamvartanīyam ucyate. susamaptāh susamāhitās tato visistatarah paripūrṇā dasa kusalah karmapathāh. idam karma rūpāvacaradevopapattisamvartaniyam. XXII tatra katamat karmā rūpyavacaradevopapattisamvartaniyam. ucyate. catasra ārūpyasamapattayaḥ". ākāśānantyāyatanam vijñānānantyāyatanam akimcanyānantyāyatanam. naivasamjñānāsamjñāyatanam etāḥ samāpattayo bhāvita bahulikrtaś ca bhavanti. idam karmarūpyāvacaradevopapattisamvartaniyam. XXIII tatra katamat karma kṛtam nopacitam. ucyate. yat kṛtvā karma astiryati jihreti vigarhati vijugupsati deśayati acaste vyakti 1 B apumānah Mais T chun ba't na rgval « petit orgueil » donc alpamānah Sur ces diverses formes de l'orgueil, cf Trimsika v 12 a, comm. 2 Binsère "dushrta" 3 B samotkr, mais T 'dod dhags kun gyi rab las byun ba'i. 4. A ragam anusamutth. 5 B abhävitamanda. T, Chg, Cht disent simplement « les dia bonnes voies de l'acte » et en donnent l'énumération détaillée 6 T substitue à la simple énumération des quatre ayatanas les définitions qu'en donne la Mhvy. 1492-1495 Chg et Cht de même 7 Chg et Cht insèrent, entre le XXII et le XXIII de notre texte, la nivatopapatti, l'aniy atopapatti, et le desantara etc., que A, B, T, K, reportent plus bas, au XXX, XXXI et XXXII. 8 B om ucyate. astiryatı astiryati deest PW et Mhvy, c'est manifestement le correspondant du pali attivati (graphie incertaine) qui va de même en compagnie de Page #63 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 48 MAHAKARMAVIBIIANGA karoti. Ūyatyām samvaram āpadyate na punaḥ karoti. idam karma kļlam nopacitam XXIV. tatra katamat karmopacitam na krtam. ucyate. yat karma kāyena' paripūrayitavyam. tatra praduştacitto vācam bhāsate" evaṁ te karisyāmīti. idam karmopacitam na krtam. XXV tatra katamat karma krtam copacitam ca. ucyate. yat karma sāmcetanikam. a) yathoktam Bhagavatā ". manaḥpūrvangamā dharmā manaḥśresthā manojavāh manasā cet praduștena bhāsate vā karoti vā tatas tam duḥkham anveti cakram vā vahatah padam manahpūrvangamā dharmā manahśreşthā manojavāḥ manasā cet prasannena bhāşate vā karoti vā talas tam sukham anveti chāyā vā anuyāyini. idari karma kytam copacitam ca. XXVI tatra kalamat karma naiva krtam naivopacitam, ucyate. yat karma“ sāmcetanikam svapnāntare krtam kāritam vā. idam karma naiva krtam naivopacitam. XXVII. tatra katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalo narakeşūpapannaḥ paripūrnam nairayikam āyuḥ kṣapayitvä сyavati. ucyate. harāyati (=jihreti) et jigucchati (=jugupsati). - Pour jihreti, B a jihrīyatı. - A om. vigarhati (B écrit par orreur vitarati); mais T a smod pa « il blåmo ». - A écrit ici ācaksati, mais ācaste partout ailleurs. Pour l'acte « aggravé » (upacita), cf. Kosa IV, v. 120, avec une excellento note du traductour. Vasubandhu classe comme notre texte (auquel il semble se référer, c'est augsz l'avis de l'annolateur japonais Saekı Kiokuga) les actes en krta ot upacita ; l'acte upacita est celui qui est aggravé par une série de circonstances, intention, oxécution intégrale, absence de remords, conséquences inexpiables. I Bom. part. 2 B bhāsatı idam te. 3. Ce sont les vers célèbres qui ouvrent lo Dhammapada pala, el quo l'Udūnavarga a classés dans le Cittavarga XXXI, 24-25 - 1 c) B lit ca, A hu; cet est à rétablir comme au 2. e) A tato na. f) A valutāpadam, B vahaluśtre, leçons qui semblent ramener au texto courant - 2 c) B écrit bien cet 1c, A h. e) A tata na - T substitue à la définition du texte sanscrit un développement « C'est l'acte que, après l'avoir fait, on ne regrotte pas, sur lequel on ne revient pas, dont on ne se repent pas, qu'on nc bljme pas, qu'on ne confesse pas, qu'on n'aime pas, qu'on ne publie pas, qu'on ne rojette pas, à propos duquel on ne s'engage pas à se garder pour l'avenir ». Cf. inf. XXVII. 4. A samcelanīyam - Bom. svapnantare (que T confirmo cependant) et écrit na krtam na hāritam, Chg est d'accord avec B. Page #64 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 49 ihaikatvena narakīyam karma krtam bhavaty upacitam. sa tat karma kṛtvā nāstiryati. na jihriyati' na vigarhati na jugupsati na deśayati nācaşte na vyaktikaroti nāyatyām samvaram āpadyate bhūyasyā mātrayā hșsyati pritim utpādayati. yathā DevadattaKokālikādayah? idam karma yena samanvāgatah pudgalo narakeşūpapannah paripūrnanairayikam āyuh kșapayitvā cyavati XXVIII tatra katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalo narakeşūpapanno 'rdhanairayikam āyuḥ kṣapayitvā cyavati. ucyate ihaikatyena pārakiyam karma kstam bhavaty upacitam. sa tat: krtvā nāstiryati na jihriyati na vigarhati na jugupsate na deśayati nācaste na vyaktikaroti. nāyatyām samvaram āpadyate api tu na bhūyasyā mātrayā hrsyati na prítim utpadayati'. idam karma yena samanvāgatah pudgalo narakeşūpapanno 'rdhanairayikam āyuh kşapayitvā cyavati. XXIX. tatra katamat karma yena samanvāgatah pudgalo narakeşūpapannamātra eva cvavati. ucvate. haikatyena nārakivam karma kptam bhavaty upacitam ca, sa tat krtvāstiryati. jihriyati?. vigarhati vijugupsati acaste. deśayati vyaktika roti. āyatyām samvaram āpadyate. na punah kurute sa cen narakeşūpapadyate upapannamātra eva cyavati. a) yathā rājājātasatruḥ. tena Devadattasahāyenānantaryakarma krtam. pitsvadhaḥ. samghabhedah. Dhanapālamokṣaṇam. śılāyantramoksanam Devadattasyādesena. tasmād avicinarakagamanam śrutvā tena samvignena Bhagavati cittam prasāditam. Srāmanyaphalasūtre 'tyayadeśanam krtam 10. pratisamdadhāti kusalamūlāni tena maranakāle cittam prasāditam. asthibhir api " Buddham Bhaga 1. A nawa hriyati na vijugupsatı. B na vitaratı na jugupsate 2. B devadattakālıkaprabhrlayah 3 A satatam B satam. T, Chg, Cht suppriment la négation devant tous ces verbes A na vijihreti. 4 Corr B vitaratı A om et a ensuite vijugupsatr. 5. A insère sa narakesūpapannah. ardhanawa yıkam ayuh ksapay.lvī cravatı 6 B upacitam salam krtvā 7 A jihriyate, om vigarhatı 8 A om cen 9 A devadatlasyāvīcigamo. TO A "desanā II A astabhır itt T rus pa = ossement - Le Srāmanyaphalasūtra auquel le texte se réfère est le sūtra fameux qui figure en palı dans le Digha, no 2, et dans le Dirgha chinois no 27 Le chinois en a incorporé une autre rédaction, tres abrégée, dans l'Ekottara, ch 39, Tok XII, 8, 13 Enfin il en existe une version isolée, due à Tan wou lan (381-395), le Tsı tcho Louo king, NJ 593, Toh XII, 10 – En outre un curieux Page #65 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 50 MAHAKARMAVIBILANGA vantam saranam gacchāmi sa upapan namātra eva cyavati. idam karma yena samanvāgatah pudgalo naraheşūpapannamātra eva cyavati. XXX. tatra katamat karma niyatopapattisarnvartaniyam. ucyate. yat kịtvä hvacıd upapattau' pariņāınayati amutropapadyeyam iti. sa tatropapadyate yathā Bhagavato jātake Syāmākajātakaprabhrtisu pranidhānavasād upapattir varnyate. idam karma niyatopapattisamvartaniyam. XXXI. tatra katamat karmāniyatopapattisamvartaniyam. ucyate yat krtvāna kvacid upapattau pariņāmayati amutropapadyeyam iti. yathā "satvāḥ karmavaśād upapadyante. idam karmāniyatopapattisamvartaniyam. XXXII. tatra katamat karma deśāntaravipākam* ucyate yat karma tasminn eva janmāntare vā” deśāntaragatasya vipacyate śubham asubham vā. tat karma dešānta ravipākam". yathā Bhagavān kathayati? bhūta pūrvam bhiksavo Jambudvipe manusyāņam aparimānam°āyur bhavati. yathā rājño Māndhūtuh'. athānyata rasmin' nagare Maitrāyajño sūtra, traduit par Chi Fa kiu (débul du rye siècle), lo stītra des cinq péchés originaux d'Ajātasatru, A cho cho wang won wou ni king, Nj. 713, Tok XIV, 7, 16, prophétise les existences futures d'Ajātasutru qui doit s'élever graduellement au faite du Plan du Désir pour redescendre graduellement à la condition d'homme, et cela pour une période de 20 kalpas au terme desquels il doit entrer en religion et devenir Bouddha pour soi, car la production de la penséc (u'lllumination)=(bodhisattotpūdu rend impossible la chute aux enfers, on ne peut plus dès lors dtre que dicu ou homme - Le récit des complots tramós par Devadatta et Ajālasatru forme une portion considérable du chapitre sur les schismes dans le Vinaya dos Mūla Sarvāstivādıns, Tok. XVIII, 3= Dulva IV, 341-470. 1. B krtvopapatiau. 2. A yathā bhagavatātilesu svāmākajñātakaprabhrtısu B švāmājāto. T dper na bćom Idan 'das kyis kar sam gyi skyes pa'r rabs la « par exemple, par Bhagavat, dans le jātaka du Kar sam » Syāmāka ost la forme que prend, dans l'Avadānakalpalatā (101) le nom qui est écrit partout aillcurs Syāma et Syāmaka Mais dans aucune des recensions connues de ce jālaka, qui va être cité un peu plus loin (cf inf p 55) on ne trouve la mention d'un pranıdhāna 3 A ye satvāh. 4. A B vipaksam T rnam par smin par 'gyur pa = 'vipāka 5 A B om vā. Mais T che 'di nid dam che gian la « dans cette existence ou dans une autre existence >> 6. A B vipaksam 7. A om. yathā.. kalhayatı. T=B. 8. A aparımılam. 9 B om yathā. Māndhātuh. T rgyal po Mandha ltar gjur pa'i che « une vie comme celle du roi Māndhātar ». 10 B yathānyatarasminn asti Jambudvipe Mahākošalā nāma nagaram . tatra Matrão.. TEA D'ailleurs, à la fin du récit, Maitrāyajña déclare qu'il est de Tāmalıpta Mahā Page #66 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMA VIBHANGA 51 nāma sārthavāhaputro babhūva. sa pañcasatasahāyaparivịta udyānam gataḥ. tais ca sahāyair uktaḥ, asmin nagare banijas tava pitaram pūrvangamam krtvā mahāsamudram avatirya Suvarna' bhūmiprabhștini désāntarāni gatvā dvipāntarāni ? ca paśyanti. dravyopārjanam ca kurvanti. vayam api tvām pūrvangamam krtvā samudram avatirya dravyopārjanam karisyāmo dvipāntarāni ca draksyāmah. tatas tena evam iti pratiśrutam sa rātrau gatvā mātaram āprcchati. amba Suvarnabhūmim gamisyāmah". tasya mātāha. aparimāņam putra dravyam grhe tişthati. na gantavyam iti. sa mātur vacanena nivșttaḥ sa bhūya udyānam gataḥ sahāyair uktaḥ. tam artham vijñāpayāmaḥ. tena tathāstv iti pratiśrutam. sa bhūyo mātaram gatvāprcchati. bhūyas ca mātrā” pādapatanān nivartitah. evaủ tịtiyam api. sa kālāntareņaobhūya kośali est le berceau de l'homme infernal dont il va prendre la place - Le nom de Maitrāyajña désigne ici le personnage bien connu que la tradition palie appelle Mittavandaka, et que les textes sanscrits connus jusqu'ıcı nomment Maitrahanyala Le Jātaka pali lui consacre quatre récits, nos 82, 104, 369, 439, auxquels il faut encore ajouter le no 41, Losakapātaka, dans lequel est insérée l'histoire de Mittavındaka En sanscrit, le Divyāvavadāna lui consacre un long récit, no XXXVIII, l'Avadānasataka de même, n° 36; l'Avadānakalpalatā, no 24, la Romantic Life traduite du chinois par Beal, p. 342 (Beal avait antérieurement publié la traduction de cet épisode dans l'Indian Antiquary 1880, 324 226 The merchant's son who struck his mother) Chavannes dans ses Cinq Cents Contes a recueilli deux récits I, 131 (M1-lan) et III, 10 (Tseu tong niu) Démarquée, l'histoire avait passé dans la Brhathathā Kathāsarıtsāgara IX, 56, v 140168 (le marchand Cakra)=B K Mañjari XV, 314 sq. L'aventure est racontée par une série de reliefs à Boro-Budur même, ite galerie, mur principal, série inférieure, nos 106-112, cf Krom I, 304-311, et Foucher (qui les a identifiés le premier) BEFEO, IX, 1.- Le king liu yi siang (Tok XXXVI, 4, 542-556) a recueilli un récit aberrant, extrait d'un sūira perdu, le Mi lien hing et aussi d'un autre ouvrage perdu, le Fou pao king , les auteurs du remaniement avaient voulu pallier, pour le lecteur chinois, le crime commis par le futur Bouddha contre la prété filiale , au lieu d'un coup de pied donné par colère, le héros en sortant du bain, tandis qu'il passe son vêtement, heurte du pred par mégarde la tête de sa mère - La forme Maitrāyajña (écrite aussi Matrăgajña et Maitreyajña), réduite à Maitrajña dans l'imitation koutchéenne (K), si on la compare à Maitrakanyaka, laisse transparaître un original pracrit Metteyañña (avec la ya-śruti) M. Helmer Smith propose ingénieusement d'expliquer ce nom par metleya (=matteyya par analogie avec petteyya) - íña (=jía) « celui qui sait (par expérience) ce qu'on doit à sa mère » ; cf. mālāpulrjñatā sup SIX vendaka serait dans cette hypothèse un simple synonyme de jña, tiré de vindo =vido « savoir ». I A samudrabhūmi. T=B 2 desāntarānu T=B 3 B dvīpāni Tom 4. A bhūmun gatvā dravyopārjanam ca karisyāmı T=B. 5. B mālā, ripatitā. 6. Bom T= A Page #67 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 52 MAILA ARMAVIBILANGA udyānam gatvā sahāyair uktah'. tava dosād vayam api na gacchāmaḥ. prcchāmo vayam trayodasyām gamisyāma iti. tena mālur aviditam eva bahir bahu bhāņdam nirgamitam tasya gamanakāle prasthıtasya mātā dvāre pādapatanam krtvā sthitvā putra na ganta vyam iti, sa kruddho mātuh pādam mastake dattvātıkräntah samudrakulam ca gataḥ. tena sahāyā uktāh, samudram avataratām na jõāyate jivitam maraṇam ca. vayam sarva evāştāngasamanvāgatam posadham grhnämah tais tathāstv ili pratipannam posadham ca gļhitam. te samudram avatirņāḥ. samudramadhyagatānām ca teşām visamavātādyahataḥ poto vinaștas tena sarve kālagatāḥ. Maitrāyajñaś ca ma. pra. ļamukhyān ' avabaddham tāmraghatam ca grhya samudrakūla uttīrnah sa paryalamānah sauvarņaprākāram nagaram paśyati. ārāmasampannam vanasampannam puskarinisampannam. dhūpitadhūpanam muktapuspāvakirņam avasaktapaţtadāmakalāpam tataś catasro 'psa raso nirgatāḥ. sa tūblir gthya nagaram praveśitaḥ. sa tābhih sārdham bahūni varsāņi kriditavān. bahūni varsasatāni. bahūni varsasahasrāni bahūni varsasatasahasrani kriditavān sa tābhir ultah. āryaputra tavāyam prthivipradeso 'pūrvah. asmākam aviditam na nirgantavyam. yadi nirgacchasi sarvathottarābhimukhena na gantavyam iti. sa tasmāt kālāntarena nirgatah. sa bhūyo gacchan nagaram paśyati. rūpyamayena prākārena. ārāmasampannam vanasampannam. pūrvavad yāvat. tasmād apy astāv Apsaraso nirgatāh. tābhir apy asau gļhya pravesitaḥ. sa tābhiḥ sārdham bahūni varşāņi kriditavān. ba varşaśatāni. bahūnı varsasahasrāņi bahūni varsasatasahasrāņi kriditavān. pūrvavat. tato'pi kālāntarena nirgatah bhūyaś ca paryațan nagaram paśyati. vaidūryamayena prākārena ārāmasam pannam vanasampannam. puskarinīsampannam. dhūpitadhūpanam. muktapuspāvakirņam avasaktapalladāmakalāpam tasmād api sodasāpsaraso nirgatāh, tābhir api sārdham bahūni varsāni krīditavān. pūrvavat sa tābhir uktaḥ. āryaputra tavāyam prthivipradeso 'pūrvaḥ asmād vihārāt tena na nirgantavyam. atha nirgacchasi. sarvathottarāmukhena na gantavyam iti sa tasmāt kālāntareña nirgataḥ. bhūyaḥ paryatamānah 1. B a une lacuno de deux feuillets à partir d'ici 2 A tena mātaran viditam eva bahnbhır bhāndā nirgamitam. T des ma la ma byas par rgya rjas thams cad phvir bton nas de lam du 'jug par byas pa « sans en rien dire à sa mère il faut déposer au dehors toules les marchandises et les fait placer dans la rue ». - Et pour la construction, cf asmākam aviditam « à notre insu », inf même page 3 SIC A T mchod sbyin ni zans kyi ril Chen kha bskya 'dar gyus bead pa ug la 'ju nas « Maiträyajña, so prenant à une grande fiolo do cuivre qui avait l'embouchure formée par une étoffc. »M Finot propose de restituer mahāpatamukhāvabaddham. Page #68 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHĀKARMAVIBHANGA 53 sphatikaprākārena nagaram. tathaivārāmasampannam vanasampannam. puskariņisampannam. dhūpitadhūpanam muktapuspāvakīrnam avasaktapattadāmakalāpam. tasmād api dvātrimsad Apsaraso nirgatāḥ. tābhir apı sārdham bahūni varsāni bahūni varşasatāni bahūni varsasatasahasrāni kriditavān sa tābhir apy uktah, āryaputra tavāyam prthivipradeso 'pūrvaḥ. asmād vihārāt tena na nirgantavyam atha nirgacchasi. uttarāmukhena na gantavyam iti sa tāsām pramādād ratikhinno nirgatah. uttarābhimukhena gacchan kanta kātavim prapannah. atha krsņāyasena prākārena nagaram paśyati sa tatra pravistah. pravistamātrasya ca nagaradvāram pihitam. ürdhvam paśyati. prākāro vardhate bhairavam ca sabdam śrņoti tatrasthaś ca cintayati kim etad iti sa tatra gatah. atņa paśyati purusasyāsidharam cakram siraś chinatti sa bhitaḥ prcchati. kim etad bho purusa. nairayikapurusah prāha esa pratyekanarakah. Maitrāyajña āha'. kim tvayā pāpakarma krtam iti. sa kathayati. asmin Jambudvīpe Mahākosali? nāma nagaram. tatrāham mahāsārthavāhaputro 'bhūvam. sa pañcabhih sahāyasataiḥ sahodyānam gataḥ. te kathavanti. tava pitā sārthavāho 'smākam pūrvapuruso' sti. pūrvangamam krtvā deśāntarāni gatvā dravyopārjanāni kurvanti. Suvarnabhūmim Simhaladvīpam ca prabhștini ca dvīpāntarāni paśyanti. vayam api tvayā pūrvargamena deśāntaram paśyāma iti. vayam api gacchāma iti pratiśrutam. so' ham grham gatvā mātaram āprstavān. aham evam deśāntaram gamişyāmīti. mātā ma āha. putra tava pitā samudram avatirno deśāntaram gata eva kālagataḥ. tvam ekaputrakah. prabhūtam ghe dravyam tisthati, na ganta vyam. iti. mayā na gacchāmiti pratisrutam. evam dvitiyam tộtiyam caturtham apy āpādapatanam nivartitah, kālāntarenāham bhūyo 'py udyānam gatah sahāyair uktah avasyam gantavyam iti. gamisyāmiti mayā pratıśrutam atha mama prasthitasya mātā dvāre pāda patanam krtvā sthitā. putra nārhasi mām parityaktum iti tasyāham mastake pādam dattvā prakrāntah. so' ham pañcabhih sahāyaśataiḥ sārdham samudrakūlam gatah aştāngasamanvāgatam posadham grhya samudram avatirnaḥ Suvarnabhūmiprasthitānām asmākam visamavātādyāhatah poto vinaştaḥ te sarve kālagatāḥ. aham tu bahubhir divasaiḥ kathamcana samudrād uttirņo 'tha prapidyamānah sauvarnena prākārena nagaram. ārāmasampannam vanasampannam. puskarinisam pannam. dhūpitadhūpanam muktapuspāvakīrṇam. avasaktapattadāmakalāpam. tasmāc catasro 'psaraso nirgatāḥ tābhih pravesito 'smi. yāvat. 1. A Maitrāyajño 'ham T indique la correction 2 T Kosali Page #69 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 54 MAHĀKARMAVIBIIANGA tābhir api sārdham bahūni varsāņi. bahūni varsasatāni. bahūni varşasatasahasrāni kriditam. tataḥ kālāntarena nirgacchan pa... pūrvavat. tasmād apsaraso nirgatāh. lābhih pravesito 'smi yāvat. tābhir api sārdham bahūnı varsāni bahūni varşaśatāni bahūni varsasatasahasrāņi kriditam. evam vaidūryamayam. tasmād api şodaśāpsaraso nirgatāh.. tasmād api nirgatah. sphatikamayam nagaram paśyāmi. pūrvavat tasmād dvātrimsad Apsaraso nirgatāh, tābhir api saha tathaiva kriạitam. ... kanțakāțavim prapannah. yāvad. āyasanagaram paśyāmi. so 'ham atra pravistah. pravistasya me dvāram pihitam. atra ca pūrvavat ...... asidharam cakram sirasi parivartamānam paśyāmi. tatra ca mamāvasthitasya sirasi asidharam cakram sankrāntam. yad aham mātu "... nivșttaḥ. astāngasamanvāgatam ca posadham grhītam. tasya karmano vipākena caturşu mahānagaresu pratyekasvargasva, mātuḥ śirasi pādau dattvā gatah tasya karmano vipākena mamasidharau cakram siras chinatti. Maitrāyajñaś cintayati. mayāpy etad eva karma krtam upasthito mamāpi karmavipāka iti. nairayikapurusah prāha kutas tvam Maitrāyajñah hathayati. asti Jamhudvipe Tāmaliptań nāma mahānagaram tato' ham mayāpi caitat sarvam anuştheyam. nairayikapurusah prāha. asti* mayādyāntarikse ghosah Srutah ksinas tava harmavipūkah Maitrāyajño nāma sārthavāhaputrah adyāgamisyati ctad eva karma krtveti. Maitrāyajña āha. kim bhojanam. sa āha. ata eva mastakāc chidyamānād yat pūyasonitam sravati. evam uktvā sa puruṣaḥ kālagataḥ patitaḥ Maitrāyajsio bhitaḥ samvignaḥ. sarveņa bhāvena mātīpitroḥ praņipātam krtvāha. ūrdhvam bhavāgravitatān adharād avicim tiryakprathān aganitān api lokadhātun ātmansva' surāsuranaroragabhūtakāye satvāni yāni upagatāni sukhino bhavantu r. Lacune, comblée à l'aide de T dans la traduction. 2. Id.' 3. T tamalipati 4 A mepăthyā T bdag gis kyan bar snan las sgra thos nas « après que j'ai entendu une voix venant de l'espace ». 5. A bhavāgre vztatām adharasya vicim. T srid rce man čad mnar med yan čad na « jusqu'au bhavāgra en haut et jusqu'à l'avici en bas >> 6. A Opradhan Tom 7. Sic A Au lieu de 'naroragao T lit mahoraga (llo 'phya chen po). 8 Sic A. Contraire au mètre commo à la grammaire et au sens T bde bar gyur éig sdug bsnal bdag gis blan « qu'ils soient heureux, la douleur, c'est moi qui la prends >> duhkham mayā hy upagatam P M. Finot propose satvānı yāny upagatānı sukhe bhavantu Page #70 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHĀKARMAVIBHANGA 55 evam cintayitvā sarvena bhāvena mātā pitror namaskāram krtvā pranipātam ca pranidhānam ca krtavān. yatra yatropapadyāmi mātāpitroh suśrūṣāṁ' kuryām aham iti. ye ca kecana satvā pratyekanarake upapadyante? tesām sarvesām arthāyāham atrāvasthitah. ye ca kecana "loke yuktās ca muktās ca tesām namah. te mām pālayantu. idam uktvā tasmin nairayikapurusaḥ kāle sthitah. punaś ca praņidhānam ketvā punar apy aha křtvādau narakam avicim ābhavāgrād" ye satvāś cyutigatibandhanāvabaddhāḥ te sarve sukham atināpya dharmayuktam nirvānam yad ajaram acyutam sprśantu. atha tac cakram aspršamānam sirasi nityakālam evopari vihāyası sthitam. nityam ca kila tasya mātāśisam prayunkte yady asti mama kimcit punyaphalam pradānena vā silena vā brahmacaryeņa vā pativratatvena vā tena punyaphalena mama putrasya yatra tatra sthitasya " mā kimcit pāpam bhavatu. tena ca tasya śivam āsīt b) yathā Syāmajātake savişena sarena... Syāmakumārasya mātāpitror āśirvacanena salyas ca nirgato visam ca nastam mộtaś ca samjivitas tadvat tasyāpi sivamo āsit. yathā VajraRājagļhe Dhanamjayasūtre āryaśāradvatīputrenoktam 10. tam enam brāhmanam mātāpitarau samam mānitau samyak pūjitau kalyāṇena manasānu 1 A susrūsāyām 2 A insére kāmās devant teşām 3. A loke muktāh svamuktās ca. T jig rten na rigs pa dan Idan pa dan grol bar gyur pa « qui dans le monde ont de la convenance et sont sauvés >> 4. A avicim ābhād T srid rce man dad na « jusqu'au bhavāgra » 5 Sic A Corr. atılabhya ? 6. A padacaram. T rgan med « sans vieillesse ». 7. B reprend 1c1 8. Tom tout le gb 9. A asir āsīt. - Après āsīt B omet toute la suite du 8b - Le Syāma jāta ka visé ici est sans aucun doute le no 540 du Jātaka palı (Sama), le Samaj du Mahāvastu II, 210 sqq., d'Avadānakalpalatā no 101 (Srāmaka), de Carıyāpitaka III, 13, de Chavannes, Cinq cents Contes I, 156 (Chan), de Hiuan tsang Mém I, 121 (où Julien rétablit à tort Cammouka, corrigé également à tort dans l'Index II, 503 en « Chanmouka ? », lire Syāmaka); de Rāstrapālaparıprcchāp 12,1 1 (Syāmahu) 10 J'ignore entièrement de quel tente il s'agit ici Ni B ni T ne permettent de contrôler le texte, lout au moins singulier, de A avec la mention énigmatique de Vajra Rājagrha placée devant le nom du sūtra! Le Dhananjaya de ce sutra serait-il le fils du « multilionnaire » Mendhaka et le père de la célèbre upāsıkā Visākhā ? Syāmaka). Corrigé également à tort dan sang Mém I, iar ou jur de Chavannes, Page #71 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 56 MAHAKARMAVIBHANGA kampete. adhosi vatana' putro dhārmikena karmagunena na ca kimcit pāpam karma karoti. sarvam sūtram yojyam. yathā ca Śivālakasūtreo Bhagavatoltam. tam evam grhapatiputra mātā pitarau pañcasu sthānesu pratyupasthitau pañcasu sthānesu pratisthāpayatah tasya punar grhapatiputra" mātāpıtrbhyām anuhampitasya puruşapudgalasya vựddhir evam pratyāšaṁsitavyā. c) sa tatra prītyāhāraḥ sthitvā paripūrņesu sastivarsasahasreşu kālagataḥ d) &yathā rājājātaśatrur aparipūrna eva nairayikāyuḥpramāņe cyutaḥ abandhyatvāt karmaņāṁ kadācid atīva sirorujā bhavati e) 'atra krtapranidhānasya Maitrāyajñasya mātā pityśusrūsā vaktavyā. yathā Śyāmajātake : ’ndhau mātā pitarau hastibhūtena paripālitau. anyesu jatakakateju ca. . f) 10 atha Bhagavān prāptakālam bhiksūn āmantrayate. syād evam bhiksavo yusmākam anyah sa tena kālena tena samayena Maitrāyajño nāma sārthavāhaputro babhūveti. naivam drastavyam aham sa tena kālena tena samayena Maitrāyajño nāma sārthavāhaputra āsīt tasmāt tarhi bhikṣavo mama vacanam sraddadhānair buddhe sagauravair bhavitavyam dharme samghe sagauravair bhavitavyam. mātāpitssu !! ācāryopādhyāyesu sagauravair bhavitavyam evam vo bhiksavaḥ śikṣitavyam. ya evam deśāntaragataḥ sukham duhkham pratyanu 1. Sic A. 2. Le Sivālakasūtra cité doit être le Singālovāda (Sugāla, Sigālaka) du palı, sūtra 31 du DighaNıkāya ; le passage cité correspond au $ 28. Ce sūtra paraît avoir eu un succès considérable, il faut parlio du Dirgha Agama, chap. 11, Tok XII, 9, et aussi du Madhyama, chap. 33, Tok. XII, 6, en outre il a été traduit à part par An Che kao au II° siècle, XII, 10, 82, et par Tche Fa hou entre 266 et 317, XII, 8, 53. J'en ai trouvé au Népal un fragment que jo me propose de publier bientôt. – Dans toutes les versions chinoises, l'interlocuteur du Bouddha est désigné comme « le fils de Bien-né » # F 3 A Osthāpayatı 4. A 'putrasya 5. Celle phrasc se rattache à l'histoire de Maitrāyajña, qu'elle conclut et qu'elle relie à l'explication du temps présent donnée par le Bouddha int $ 6 Le texto B reprend 1c1; T de même. 7 Tom le Se. 8. B insère tathā 9. Sıc A el B Faut-il rétablir hastebhūta par analogie avec hastegrhya, hastebandha ? 10. T reprend ici. En fait le $ f fart immédiatement suite au & c 11. B mātāpıtror 12. Bom. vo T=A Page #72 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHIKARMAVIBHANGA 57 bhavati. 'yathā Maitrāyajñena deśāntaragatepa tasminn eva janmani pratyekasvargam pratyekanarakam cānubhūtam. ya evam deśāntaragatah? sukhaṁ duḥkham pratyanubhavati. idam karma deśāntaravipākam? getad darśayati Bhagavān. yathā mayi tathā mātāpitrsu. ācāryopādhyāyeșu vacanakārināṁ samo vipākaḥ iha loke paraloke ca. katham - iha loke samah karmavipāko bhavati. yathā Śrāvastyām daridrapuruso Bhagavantam saśrāvakasamgham bhuñjānam dřstvā cittam prasāditavān. tena mahāpunyasambhāra upārjitaḥ rājyasamvartaniyam karma krtam. tad eva ca mokşabijam. tac ca jñātvā Bhagavatā gāthā bhāsitā". ye tatrābhyanumodante vaiyāvrtyakarāś ca ye anūnā dakşiņā teşām te 'pi punyasya bhāginaḥ etad eva gāthā samutthānam. manahpūrvangamā dharmā manahíresthā manojavāh manasā' cet prasannena bhāsate vā karoti vā tatas tam sukham anveti chāyā vā anuyāyinio. tataś cyutas 10 ca devesūpapannah. 11 yathā ca Tagarasikhi nāma pratyekabuddhah. durbhikse daridrapurusena sūpah" pratipāditaḥ. sa ca tadahar eva tasmin nagare rājābhisiktah. tataḥ kālāntarena pratyekabuddhah samvșttah. ya esa sūtrāntare paripathitah pratyekabuddhas 1. B om toute cette phrase jusqu'à . dain karma 1 A add sugatah. 3 A B vipaksam 4 B atha 5 A bhagavān gāthăm bhāsate. - La même stance se retrouve dans Anguttara III, 41 = Ekottara ch 32 fin, Tok XII, 2, 23a - Pour la stance suivante, cf. sup S XXV Mais ni l'une ni l'autre stance n'est mise en rapport avec l'épisode que rapporte notre texte 6. A gāthāyāh. 7 B vā A ca 8. A lato na B tam. 9 B anugāmini 10 A om. II. A tathā. - L'histoire du don fait à Tagarasikhin est un thème fréquent. Cf inf. XXXVII, - et pour une histoire très analogue à celle du texte, mais dont Mahālāsyapa est le héros, Beal, Romantic Life, p 319 12 A yūpah B yūpam . Mais T brod snoms =pındapāta, aumône de nourriture. Page #73 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 58 MATTĪKARMA VIBIIANG 4 Tagarasikhī nāma'. evam tāvad Bhagavati sāṁdrstikaś cittaprasādasya phalavipākaḥ 2) katham mātīpitrșu. yathā Maitrāyajñah sārthavāhaputraḥ ācaturthamo pratinivrito mātur vacanena 'catursu mahānagareşu pratyekasvargasukham anubhūtavān. tat tu tasya moksabijam. evam mātīpitssv api sāmdıştikaḥ phalavipākaḥ". i) katham Bhagavati mātā pitrşu ca cittapradosena' narakagamanam bhavati. ucyate. Devadatto Bhagavati cittam pra...to o 'vicau mahānarake patitah. tathā Sindhu' visaye Raurukam nāma nagaram. tatra Sikhandi rājaputrah pitaram ghātayitva narake patitah. evam Bhagavati mātā pitrsu ca cittapradūşanena narakagamanam bhavati. 1) tena kāraṇena kií nāsti' nānākaraṇam. ucyate mahāntam 10 nānākaraṇam. Bhagavān anekakalpasatasahasropārjitakusalamūlasambhūtasambhāraḥ anutpannasya mārgasyotpādayitā buddho 'l bodhāya mārgam desayati. tasmin kịtah prasādo 'prameyaphalavipākaḥ ante ca nirvānam mātā pitror moksamārgo 'viditah api ca na sarvam mātāpitror vacanam kāryam. santi kecin mithyādarśanopahatacittāḥ putrān bruvantı, ehi mām avasanam " naya tava ca " bhavisyati hitāya 1. En regard du sanscrit, T poi lo de' mdo sile dag las gsune pa yron Whyer gcug pud des bya ba « Los sutrāntas disent de lu le dénommé Nagaraúıkhın » Le traducteur a lu nagara pour tagaru Les deux caractères na el ta sont souvent presque identiques 2 B acaturthvūm 3. A na tu Lasva suivi d'uno lacuno. В lacune, puis ksabijam. Mais cf. sup. $ 9) T de't thar pa't sa bon du gyur pa « ce fut lo gorme du salut pour lui >> 4. B add iti. 5. A pradoso narakāya bhavali.. 6 Sic B. A Devadatta.... to. Sans doule cittapradosato 2. A siddhao. Raurulcā. C'est l'histoire bien connue que lo Divyāvadāna XXXVIII raconle tout au long (= Mūlasary Vinaya Tok. XVI, 9, 92-99 sur le pātayantika 83); cf. Huber BEFEO, VII, 14. Autre rédaction dans Chavannes, Cinq Cents Contes, n° 420, vol. III, p 131, tiré du Tsa pao Isang king (le roi y est appelé Udrasena) Cf aussi l'histoire d'Udāyana chez les Jainas qui en est l'exacte répétition, jusqu'à la pluie de cendres finale. - Cf Luders, Weitere Beitrage zur Geschichte und Geographie von Ostturkestan, Sitzber. Preuss. Ak Wiss. 1930, I, p 29 (33) sqq , où le savant auteur accumule un luxe de preuves superflu pour établir que Rauruka est une ville du Sindhu, ce qui ne l'empêche pas d'avoir été reportée ultérieurement en Asie Centrale 8 A cittap adosa narakāya bhavatı 9. A na kuincin nūsti 10 Sıc B A om II. Bom. 12. B anasanam T bu ned kha 'che gnus elu khrid dig « fils, conduis-moi en un lieu. ». 13. B tud vo Page #74 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 59 MAHAKARMA VIBHANGA 1 5 6 sukhāya mama ca. [prapate mām pā]' tayāgnau va pravesayeti. tan naiva kartavyam. kim karanam. mātāpitarau ghatayitvāvasyam narakagamanam. ata eva Bhagavata pratisiddho na mātāpitṛghātakaḥ pravrajayitavyah nasti tasya pravrajyā nopasampadā. nāsti phalaprāptiḥ. evamvidham varjayitvanyathā samasamā mātāpitara ācāryopadhyāyāh. katham ca samasama. nanu Bhagavatoktam'. mātāpitroḥ putrasneho yavad asthimajjām āśritya tisṭhaty ala eva matapitṛbhyam ananujñātasya nāsti pravrajya. yathāryaRasṭrapālaŚona * prabhṛtayo Bhagavatā mātāpitarāv ananujñāрya na pravrajitāḥ. adyāpi tān ananujñātān na pravrajayanti. yatha ca Bhagavati pravrajite Suddhodanasya putraśokena caksusi antarhite ucyate'. mātāpitaraḥ pañca sthānāni pratyāśamsamānāḥ putram icchanti. samvardhito no vṛddhibhūtān pālayiṣyati kāryam ca kariṣyati dravyasvami ca bhavisyati. kalagatānam ca pitṛpindam dasyati. kulavamsas ca cirasthitiko bhavisyati. imani pañca sthānāni pratyāśaṁsamānā mātāpitarah putram icchanti naivam ācāryopadhyāyāḥ. Kevalam eva karunyam puraskṛtya katham asya 'nadikālapravrttasya saṁsaracakrasya paryantam kuryad iti. yatha Bhagavata Vinaya uktam. upadhyāyasya sisye putrasamjña bhavati 10. siṣyasyapy upadhyaye pitrsamjñā bhavati evam anyonyaniśritāḥ sukhino" bhavisyanti. evam acaryopadhyayah samasamā mātāpitṛbhiḥ. yatha Cakravartisūtra 12 1. A panivah suivi d'une lacune jusqu'à piti (=[pravesa]ati B ya suivi d'une lacune jusqu'à tavāgnau T ned gyan[s] du thon fig « jette-moi dans un précipice »>, donc prapāte mām pataya 2 A tat tena. - 3 Cf Vinaya pali, I, p. 82: puttapemain. at thiminjam āhacca tiṭṭhati. 4 A sastrapala sonita". 5 A matapitror ananujñaya 6 Je n'ai pas rencontré ailleurs ce détail. Selon le Mahavastu III, 117-132 c'est Gautami qui a perdu la vue à force de pleurer Bhagavat, et elle recouvre la vue en le retrouvant 7 A api ca - Le passage correspondant se rencontre en pali dans l'Anguttara III, 43, Pañcaka no XXXIX 8. A kathayami vasya 9. Cf Vinaya pali, I, p. 45 upajjhayo saddhivihārikamhi puttacittam utthāpessati IO B bhavisvati Et de même inf. II A sukhitā 12 Le Cakravartisutra est encore cité à plusieurs reprises, v inf § LXX, LXXV et LXXXVI, dans ces trois passages, il est désigné comme un sūtra de l'Abhidharma. Abhidharme Cakravartisütre; Abhidharmasūtre A Cakravartisūtravibhange B; et Abhidharme Cakravartisūtre A Cakravartisūtravibhange B. Les diverses citations Page #75 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 60 MANĪK ARMAVIBHANGA uktam Bhagavatā kasya karmaṇo vipākena' rājā cakravarti hastiratnāny aśvaratnāni ca pratilabhate" dirgharātram rājā cakravarti mātaram pitaram vă svayam vā skandhevahati vā rathādibhir vāhayati vā ācāryopādhyāyān svayain vahati vāhayati vā. tasya karmano vipākena rājā cakravarti hastyasvaratnāni pratilabhate“ anenāpi kāranena samasamā mātāpitara ācāryopādhyāyāś ca. api tv asty anyatra'nānākaraṇam.grhasthānām mātäpitř pravrajitāḥ pūjyāḥ. pravrajitānām ācāryopādhyāyā eva pājanīyāḥ?. yathā Mahiśāsakā gotrāntarīyā Vinaye ’rthotpattim dhārayanti R yathāha Bhagavān. na bhiksavah ācāryopādhyāyān anāprstvā deśāntaraṁ gantavyam”. kasmād. bhavati 10 bhiksavo" jīvitāntarāyo bhavati brahmacaryāntarāyo bhavati pātracīvarāntarāyah 12 bhūtapūrvam bhikṣavo Maitrāyajño nāma sārthavāhaputra āsid iti etad evāvadānam yathāvasthitann " vaktavyam evam" eva samasamā ācāryopādhyāyā mātāpitaraś ca. yathā coktam Bhagavatā". yo bhiksavo mātāpitarau skandhena grhya Jambudvipam paryateta yogodvahanam ca kuryāt" catursu montient clairement qu'il s'agit dans ce sūtia des acles qui amènent comme rétribution une naissance de Cakravartın. 1. A vipālato 2 B labhalili. 3. A om. svarai vā skandhe el rathūdıbhur 4 B labhati. 5. A atra 6. A mātāpitarah. 7. Tom. tout le développement suivant 8. Mahīšūsakā est une correction que j'ıntroduis dans le texte. Tom. lout ce développement dopuis yathā Mahi .. jusqu'à yathā coktam, inf A écrit: rathā mahisthāsākā gotrāntarīppārınaye 'thopapaltun dhūrayanti - B rathā .. scāsa golrūnlariyā vinaye 'thotpattin dhārayantı La correclion que je propose est très vraisemblable, car le Vinaya des Mahisāsakas (Wou fan liu), dans la section qm traite précisément la question discutée ici, chap 18; Tol XVI, 2, 126 et 13b, énumère les trois obstacles (=antarāra), de la vie, du froc et de la sobile, de la condute bralımıque, tels qu'ils sont énoncés ici, tandis que lc Vinaya pali ne connaît qu'une liste de 10 antarāra (p. ex I, 112, 169 etc ), et le pātracīvarao ne figure pas dans celle énumération 9 La règle correspondanto se trouve dans le Vinaya palı, Mahāvagga II, 21 10. A hasva hu bhavatt 11. A bhiksā 12 Bom pātra Mais le texte des Malıīšāsakas confirme la lecture de A 13 B om et lit hartavyam (au lieu de vakt"). 14 T reprend acı 15. A add sūtre. 16 T en regard do yogodv" donne 'cho ba thams dad sbyar ba «cl qui combinerait loutes les ressources vitales » – A entro huryāl el catursu insère par dittographie yac ca. Page #76 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 61 dvipeșu' hiranyasuvarnam ca dadyāt. evam api mātāpitroḥ pratyupakāro na kṛto bhavati. yaś ca punar buddhe prasādayet. dharme samghe pañcasu siksāpadesu āryakāntesu silesu pratisthāpayet. evam mātīpitīņām putraih pratyupakāraḥ kṣto? bhavati. tac ca sarvam ācāryopādhyāyāḥ kurvanti yathāha Bhagavān Dakşiņāvibhangasūtre'. yathānanda pudgalah pudgalam agamya Buddhai saranam gacchati dharmaḥ samgham saranam gacchati yathoktāni ca śiksāpadāni vaktavyāni. tenānanda pudgalena tasya pudgalasya na sakyam pratikartum yad idam abhivādanapratvutthānamātrenaivam api prativisistatarā ācāryopādhyāyā mātāpitặbhyām.. yathā ca Mahākātyāyanenāvantiprabhrtayah paścimajanapadā abhiprasāditāḥ. yathā cāryaMadhyandinena Kāśmīrāyām pañca nāgasatani viniya deso 'bhiprasāditah 1 B jambudvīpesu. 2 A putrah .. harakrlo 3. Le Dahsınāvibhangasūtra fait partie en palı du Majjhima no 142, et en chinois (sanscrit) du Madhyama no 180 Le passage cité ici se retrouve en pah Majjh. III, 254. yam h' Ananda puggalo puggalam agamma etc , et en chinois XII, 7, 30b col 11. – Il existe en outre une traduction séparée de ce sūtra, due à Che hou, fin du Xe siècle, Tok. XII, 8, 76, le passage s'y trouve 76 col 2. – Dans cette citation les variantes sont nombreuses. A a au début yam Inanda pudgalam agamya - B om dharmam sangham Saranai gacchatı, A écrit gacchāmı Les mots yathoh tâni ca sih sāpadanı vaktavyāni résument le développement donné par le palı dans tout un paragraphe, et aussi par le chinois qui, tout en abrégeant, énonce pourtant les sihsāpadas un à un – Pour sakram, B a saktam, - pour yad idam, B a yad ula – Après abhwvādana, B add "vandanao - Ta curieusement brouillé lout ce passage il commence avec yalha coktam Bhagavatā vo bhiksavo mātāpıtarau. etc jusqu'à āryakāntesu silesu pratisthāpayet et poursuit «A cet individu on ne peut pas payer de retour avec des appellations respectueuses (gus par smras pa= abhwādana), ni avec un accueil poli (bsu ba=pratyutthāna), ni en joignant les mains (thal mo sbyar ba= añjalıkarma), ni avec des politesses (btun ba, corr. 'dun pa=sāmici), ni avec des frocs (thos gos=cīvai a), ni avec des aumônes de nourriture (bsod iams = pindapāta), ni avec une couche et un siège (mal tha=sayanāsana), ni avec des dons de remèdes contre les maladies (na ba't sman byun pa=glānapratyayabhaisajya) tout simplement (cam gyı=mātrena) >> C'est l'énumération que donne le texte palı, et aussi, quoiqne plus brièvement, le Madhyama, énumération dont A et B ne portent pas la trace 4 T omet tout le développement d'exemples qui suit 5 A utlarāpaihe Kasigayā Kātyāyana est en effet l'apôtre de l'Avanti comme Madhyandına du Cachemire V pour le premier le Vinaya des Müla Sarvāstivādıns, trad. chinoise Tok. XVII, 4, 104-109 = Divyāvadāna I = Dulva I, 378-405 et les versions parallèles citées dans mon article sur la Récitation primitive des Textes Bouddhiques, J As 1915, I, 402 sqq , - pour le second, même Vinaya, trad chinoise XVII, 2, 95 (traduit par Przyluskı Le Nord-Ouest de l'Inde dans le Vinaya des Mūla-Sarvāstivādın etc , J As 1914, II, 533 sqq) = Dulva XI, 684 sqq (traduit par Feer Fragments extraits du Kandjour, Ann du Musée Guimet, t V, 82 sqq). Page #77 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 62 MAHAKARMAVIBHANGA Anavataplasarasas ca kunkumam āniya Kašmirāyām pratisthāpitam. tac câd vāpi lokopabhuktam', vihāraś ca kārito 'dyāpi ca tatraiva prativasantı. yathā āryaGavāmpatinā? Suvarnabhūmyām yojanaśatam janapado 'bhiprasāditah. yatha ca Pūrvavidehā ārya 3PindolaBhāradvājenābhiprasāditā (vihārāś ca kāritā adyapi tatraiva 1. A lolo 'sam sāhyam, et omet la plirase vihūraś ca piatwasanti. 2 Ce voyage de Gavāmpati on Suvarnabhūmı est aussi raconté dans le Sāsanavarsa, p 36 M Przyluskı qui a consacré au « mylhe » de Gavāmpati une longue discussion (Le Concile de Rājagrha, p 239 sqq.), a ignoré ce voyage Il signale cependant plusieurs faits qui s'accordent avec cette tradition « Dans le Vinaya des Müla Sarvāstivādıns, dit-il, Gavāmpati résido, non dans l'espace, mais hors du Madhyadeśa, dans une zone élevée de la frontière Cette localisation, qui fait songer aux plateaux himalayens, semble également indiquer que le saint Gavāmpati était vénéré par les populations nonvryennes, car déclare le Bouddha dans le même texte « de tous ceux qui habitent dans la région frontière, Gavāmpati est le premier » (p243). Et « M Duroiselle a signalé que Gavāmpati est devenu l'un des saints les plus populaires des Mons ou Talaings de Birmanic » (p. 941). M. Przyluskı s'est abstenu ici, contre son habitude, d’ındıquer par une référence précisc le passage du Vinaya qu'il cite J'ai fini par le retrouver, non sans peine, dans la vaste étendue de cet ouvrage, au chap 5 du Ksudiaka vastu (Tok XVII, 1, 19h), je n'y rencontre aucunc mention de la « zono élevée » Le Bouddha dit à Gavāmpalı Désormais tu n'habiteras plus lo pays du Milicu, tu devras t'établir dans les pays frontières . . Et il parlit et s'en alla dans de nombreuses forêts , et ensuite il alla s'installer au palais Choli che (Suisa) ct il y resta Le Bouddha dit aux Mendiants. « Parmi mes disciples, de ccux qui habitent los pays frontières, Gavāmpati est le premier ». Je dois constater en outre que, dans le récit du Concile que donne ceVinaya (chap XXXIV, Tok XVII, 2, 88b-89") Gavāmpati est déjà installé au vımāna de Sirisa. Cette localisation que M Przyluski déclare « troublante » parce que « le nom n'est pas même relevé dans l'ouvrage de M Kufel [Die Kosmographie der Inder] >> est pourtant fort banale ; M Przyluskı l'aurait rencontré dans l'Ekottara Agama, qu'il a cité à plusieurs reprises, au chap XXXIV, Tok. XII, 2, 66b col 19 lcs Sırīsadevas y domeurent dans la Ville d'Argent construile sur le mont Sumcru Je signale tout particulièrement un récit très intéressant pour l'histoire du Serīsaka Vimāna dans l'Atlhakathā du Vimānavatthu p. 331, récit auquel se trouve mêlé Gavāmpati. - D'autre part, la liste des primaulés (Etadagga) de l'Ekotlara Agama, chap II, Tok XII, 1, gdonne à Gavāmpati le premier rang parmı « les Mendiants qui habitent le Ciel de Jor et qui ne demeurent pas chez les hommes ». A omet toute la phrase relative à Gavāmpati et aussi la phrase suivante relative à Pindola. 3 Pour Pindola, il me suffit de renvoyer à la monographie que nous en avons donnée, Chavannes el moi, dans Les Seize Arhat Protecteurs de la Loi, J As 1916, II, et spécialement à la p 251 pour le séjour au Pūrva Videha. La fin de la phrase vrhārāś ca pratwasant: semble être reprise par erreur au & relatif à Madhyandina Page #78 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 63 prativasanti) yathā cāryaMahendreņa Simhaladvipe Vibhisana prabhịtayo rākṣasāḥ samaye sthāpitā deśaś cābhiprasāditaḥ, yathā cādhyardhasatake sūtra ārvaPūrņena Śūrpārake nagare pañco I La Conversion de l'ile de Ceylan par Mahendra est un fait notoire, mais je ne connais pas de texte qui fasse de Vıbhisana et des Rālsasas les convertis de Mahendra 2 A dwardhasatahe. Sorpyārake - Bom nagare Qu'est-ce que le Sutra du (des) Cent cinquante) Nous avons déjà rencontré l'Agama en Cent Sections (Šatavarga Agama, sup SXVII), nous le retrouverons un peu plus bas $ XXXVII, et encore dans le commentaire qui suit le Karmavibhāga, mais c'est ici la seule mention de l'Adhyardhasa taka sūtra (sūtra, et non pas Agama) Faut-il prendre ici sataka au sens de << centième », ce qui n'est pas impossible, et traduire le sūtra numéro 150 ? Et alors, de quelle collection. Le sūtra de la leçon à Pūrna est placé, dans la collection palie, au Majjhima Nikāya où il occupe le n° 145, et aussi au Samyutta, dans le Salāyatanasamyutta XXXV, 88 Pour le canon chinois, il ne paraît que dans le Samyukta Agama varga I, n° 86 (Tok XIII, 2, 44), mais il n'est pas question dans ces textes de la visite du Bouddha à Supāraka ni de la construction du vihāra Au contraire, tous les traits de ce récit paraissent dans le Pūrna du Divyāvadāna (II), que la traduction donnée par Burnouf a rendu justement célèbre (Introd à l'Histoire du Buddhisme Indien, p. 235-275), mais ce texte lui-même est un simple extrait du Vinaya des Müla Sarvāstıvādins (Osadhıvastu, chap. II; Tok XVII, 4, 6-14 = Dulva II, 40 sqq). Il est difficile d'admettre que la citation du Adhyardhasataka sūtra puisse se rapporter à ce texte du Vinaya. Le terme de Candanamālaprāsāda dans le Divya (p 43) a été rendu par Burnouf (p. 258) «un palais orné de guirlandes de bois de santal » Il ne peut s'agir en ce cas que d'une décoration dus parois, on aurait sculpté des guirlandes dans le bois de santal Csoma, qui a rencontré la même légende dans un autre texte du Kandjour, Mdo III Aryanısthā Bhagavanjñāna vipulano sūtraratna Anantanāma mahāyānasūtra (1 sıc), parle dans son analyse d' « une belle maison (hhan bzan=prāsāda , cf. Mhvy 5512) avec une galerie en bois de santal » Mme Rhys Davids, analysant l'A padāna à propos des vers des Theragāthās attribués à Isıdınna thera (187 et 188), dit que ce Mendiant né dans le Sudāparanta, avait assisté au double miracle lorsqu'avait été présenté au Bouddha « the Sandalwood Pavilion » et elle ajoule cette note plutôt inattendue «I cannot trace this legendary event elsewhere » La Paramatthajoti kā sur le Suttanıpāta, Pūralā sutta, cite le Candanamāla parmi les résidences (nevāsāgara) de Bhagavat JetavanaMahāGandhakuti-Karerimandalamāļa-Kosambahuti-Candanamülādı Le palı dit régulièrement māla que M Stede (Pali Dict. s v) rend, d'après des commentataires, par « a sort of pavilion, a hall » Le Mahāvastu II, 367 mentionne le nom d'un mālāvihāra dans une longue liste des dons et des récompenses Le Sikşāsamuccaya p 300 reproduit cette liste , la traduction tibétaine donne, en regard du sanscrit mālāvihāra, phren ba't khan, simple équivalent mot à mot, Bendall observe « apparently some kind of booth of garlands », mais une baraque de guirlandes n'a manifestement rien à faire ici. Le Divyāv de même (Indranāmabrāhmanāvad p 79, et Sudhanakumārāv, p 467). Y1 tsing dans les passages correspondants (XVII, 4, 44") a résumé le texte et sauté ce terme Le terme parait encore dans un texte sanscrit de Koutcha publié par M Luders (Weitere Beitrage zur Geschichte und Geographie von Ost-Turkestan, Sber., Pr Ak. Page #79 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 64 MAHAKARMAVIBHANGA pasakasatāni abhiprasaditāni. candanamālas ca vihāraḥ kāritaḥ. yatha ca Bhagavan pañcabhir bhiksusa taiḥ sardham vihāyasā tatra gato janakāyaś cabhiprasāditah api ca him ekaikasya bhiksor namagrahanena kṛtena yato Bhagavan' parinirva .ntar yah kascid vinīto bhiksur va bhiksuni vopasako vopāsikā vā sarve te bhiksubhir eva vinitäh. yaś ca yenābhiprasaditaḥ sa tasyācāryopadhyāyāś ca eta • ta Bhagavan matapitarah pañca sthānāni pratyanusamsamānāḥ putram icchanti. ācāryopadhyāyās tu kāruṇyān nirvānam dharmam deśayanti. anenapi kāraṇena mātā pitṛbhya ācāryopadhyāyāḥ prativisistatara iti. ata evam aha Bhagavan mama bhiksavo vacanaṁ śraddadhanair Bhagavati parah prasadah karyah dharme samghe matapitṛṣv ācāryopadhyāyesu paraḥ prasādaḥ kāryaḥ. tad vo bhavisyati dirgharatram hitaya sukhāyeti idam karma deśāntaravipākam3 Wiss, 1930, I, p 23 Ruckseite 2-3 yo buddhacaityesu prasannacitto malāviharam [sic] prakarovi tidvam [corr malāvihāram praha oti vidvan]. M Luders se contente de mettre un point d'interrogation à la suite du mot mäluvihuram On est en face d'un terme technique, donc d'interprétation difficile Le précieux Dictionnaire d'architecture Ilindoue de P-K Acharya ne donne pas le mot mālā mais il a un article étendu sur le dérivé mūlika « a class of buildings, a type of pavilion »; les définitions qu'il en cite exigeraient pour les comprendre exactement, la compétence d'un architecte. Toutefois le Kamikāgama, auquel il emprunte plusieurs passages, connaît, à défaut du termo mäläprāsāda (donné par le Purnavadana sup ), le terme formé par une autre combinaison des mêmes éléments, prāsādamālikā qui y est défini ainsi yathestadisi samyukta bhogabhumisamanvilā prasadavyasadirghocca prokta prūsādamālikā << Une construction établie dans une orientation choisie à plaisir, pourvue d'un terrain de plaisance, et qui a les dimensions d'un prasāda (palais à étages) en large, en long, et en hauteur, est appelée prasadamālikā ». Il semble donc bien qu'il faut traduire candanamāla vihara (ou prāsāda) par. couvent (ou palais à étages) à pavillon de santal. C'est sans aucun doute possible cette construction fameuse qu'il faut reconnaître dans la miniature étudiée par M Foucher dans ses Etudes d'Iconographie bouddhique et reproduite pl. I, n° 6. Le nom de ville que M Foucher a lu supuca est certainement supära (on sait combien les deux signes du ra cl du ca se ressemblent); au lieu de vulbhuka, je lus sur la photographie vandraka qui me semble être une copie déformée de pūrnnaka; l'ensemble serait donc suparanagare purnnakavītarāgakṛta candanavihara. " T I A om. ici plusieurs lignes B a une lacune de peu d'étendue après parinirva qui reprend justement ici permet de la combler, au moins quant au sens; il faut certainement lire Bhagavatah pari au lieu de Bhagavan que donne B. 2 A reprend ici, il a sauté du mot bhagavan [parinirv...] au bhagavan d'ici La courte lacune qui précède immédiatement est facile à combler, quant au sens Tom. toute cette phrase et passe directement à ala evam uha. A a encore une lacune entre karunya[n] et [ka]ranena, puis entre bhiksavo et dharme 3 A om idam.. B écrit ici encoro "vipakşam Page #80 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 65 XXXIII. katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalah pūrvam sukhito bhūtvā paścād duḥkhito bhavati. ucyate ihaikatyo dānam yācitaḥ samānaḥ pūrvaṁ prahrstah' pratijānīte pramudito dadāti. dattvā ca khalu pratisāribhavati. sa yadā manusyeşūpapadyate. ādhyeșu mahādhaneșu mahābhogesu kuleșūpapadyate. paścāt tasya te bhogāh parikşayam paryādānam gacchanti. sa paścād daridro bhavati. yathārya Gopakah'. tena kila Kakucchande samyaksambuddhe bhikṣusamghasya godhenur dattā. sa paścāt parair garhito' na sādhukrteyam datteti. tena cittam pradūşitam. sa yatra yatropapadyate tatra tatra mahādhano bhavati. paścāt tena cittapradoşeņa daridro bhavati. paścime bhave 'pi Rājagļhe nagare 1. A prakrstam. 2. B prajānīte 3 A ripuņusāri 4. A ūdhyalulesūpapadyate mahādhanesu mahābhogesūpapadyate T=B 5 T l'appelle khye'u grags pa « l'enfant Gloire ». L'erreur, car c'en est certainement une, tient à une faute de lecture, qui provient de la confusion facile dans l'écriture du type Gupta entre le ga et le sa Le traducteur tibétain a lu yathāyaso - (A écrit yathāyagopakah), Je ne connais pas par ailleurs l'ārya Gopaka Un brahmane nommé Gopaka Moggallāna donne son nom au sutta 108 du Majjhima, qui a son correspondant dans le Madhyama chinois, n° 145, c'est un dialogue de doctrino entre ce brahmane et Ananda, après la mort du Bouddha , le commentaire pali du Majjhima n'a rien à raconter sur ce personnage. Quant à l'histoire elle-même, c'est celle que 1 Foucher a étudiée à propos de ses représentations iconographiques dans Journ. As. 1917, I, 260 Le Nourrisson de la Morto; cf aussi ib. p 280 sq Il y a une parenté manifeste entre les textes traduits par Chavannos et insérés par M. Foncher dans son article d'une part et notre texte d'autre part. Des deux côtés le personnage doit son salut miraculous à un don de lait dans le passé lointain laitage dans le sūtra du roi Tchan t'o yue et dans le Tchou to fou t'ien king, vache à lait dans le Karmavibhanga Le héros de l'histoire est appelé dans les deux récits chinois Siu t'o et Siu t'o ye; il ne s'agit pas là d'un personnage de fantaisie, mais bien d'un des moines du Canon ; le « vénérable Siu to ye » figure dans la liste des grands religieux auxquels le Bouddha adresse un sūtra du Madhyama (n° 32 Adblutadharma sūtra = Majjh 123 Acchariyabbhutadhamma), le pali se contente d'indiquer la présence de « nombreux bhikkhus » (sambahulānam bhikkhūnam) sans les mentionner un à un M Foucher a restitué hypothétiquement le nom sanskrit sous la forme Sudāya , je pencherais plutôt pour une restitution Sudhāya, de la racine dhai « téter >> En tout cas il n'y a pas lieu de chercher hors de l'Inde l'origine de ce conte, ni de s'étonner que les représentations en soient fréquentes; al s'agit d'an des saints que l'ancienne tradition plaçait autour du Bouddha. Le nom de Gopaka est peut-être un simple surnom qui rappelait l'ancienne profession du moine au temps de son offrande de lait. 6. Sic A, B Kakutsande. 7. B grāhilo. A om. parair B na sādhukrtain dattelu Page #81 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 66 MATTĀKARMAVIBHANGA 'nyatarasmin grhe pratyājātaḥ'. tasya jāyamānasya mātā kālagatā. anena mātā māritā jāyamānena mūlanaksatre jāto 'yam mā nirmūlam hulam karisyaty amangalo 'yam iti mātrā sārdham smaśāne utsrstah tatrāpi ca mātur chastanāt ksiram pragharati” tenaiva punyānubhāvena viveddhas ca Bhagavatāgatya' pravrājitah etac ca sarvam anupūrvena Bhagavatā bhiksūņāṁ kathitam. evam anena pūrvam ksiradhenuh * prasādajātena dattā pascād vipratisāri samvịttaḥ. tasyedam karmaphalam yas tv asau pūrvakaś cittaprasādas tad evāsya moksabijam. yathā “ ca Campāyām mahānagaryām' Iśvaro grhapatiputrah tena bhịtyānāṁ haste sarvam dhanam caturdisam bānijyāya® presitam tac ca sarvain deśāntaragatamo vinastam. sa ca parakarmakarah 10 samvrttah. #idam karma yena samanvāgatah pidgalah pūrva sukhito bhūtvā pascad duhkhito bhavati XXXIV. katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalah pūrvam duhlhilo bhūtvā pascāt sukhito bhavati. ucyale ihaikatyo dānam samādāya vācitah samānaḥ pratijāníte 2. krcchrena dadāti dattvā tu dānam pascāt pritim utpūdayati ". sa yadā manusyesūtpadyate daridresu kulesūtpadyate. tasya pascāt te bhogā abhivụddhim gacchanti. "atra cĀniruddhasyāvadānam vahtavyam. tena kila Rājagļhe I A prajātah 2 A pravartate. Mais cf. Avadāna Salaha I, 282; Divyāv 57, 409 ct palı paqgharatı 3. B gatva 4 A gochenuh. 5. A pūrvam hascit prasüdali. 6 Tom. col caemple et reprend à dam karma Je ne connais pas l'histoire de cot Isvara. 7 A "nagare. 8 A bānijyena. 9 A drógalam 10. A karmaksetra . T reprend ici. 12 Ex conj A tharkalyo dānai samāpılan mātrsomānah krcclrena dadātı B thaikatvo dūnam samādüyina, pratyjānīte T Čug sbyin pa byed du bčug na kha na ba las khas len em hha sra béın du sbyin pa byed la « quelqu'un qui s'est mis à faire des dons promet péniblement et donne péniblement » Chg ct Cht n'apportent pas d'éclaircissement J'ai rótablı lo passage d'après la fin du s 13 A adalvā tu dānain yascāpnoli samulpädag antı 14 T om tous les exemples donnés ici. A atiayonirodhasyāvadānam Lo sūtra Pūrvā. parāntaku, qui a déjà été cité sup S VIII (voir la note ad loc ) s'ouvre en effet par l'avadāna d'Aniruddha , le Pratyckabuddha porte dans la version chinoisc du Madhyama Tok. XII, 5, 751 lo nom de Wou hoan << sans mal » qui est certainement pénibli le passage d'aprin yascāpnoli sami. A atiayonu Page #82 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 67 śyāmākatandulabhaktam Uparişthasya pratyekabuddhasya piņdapāto dattah taddivasam eva rājñā tuştenāstau mahāgrāmā dattāḥ. tac ca paścimakam dāridryam'. yathā tasyaiva vyākaranam? Pūrvāparāntake sūtre. yathā: ca Srāvastyām daridrapuruşeņa svajanaphalāni yācitvā ksetram nitāni karşaņārthe, tasya patnyā paragrhe bhājanam ādhāya* vrihim āniya bhaktam siddham. atha Bhagavatā Sāriputra-Maudgalyāyana-Mahākāsyapa-Subhūtiprabhịtayaḥ ete uktāḥ amukasya grhapater gļhe prathamam bhaiksyam grahitavyam iti. te ca sarve yathānupūrvam tatra gatāḥ. sarvaiś ca tasmād bhaikşyam labdham. atha paścād Bhagavān api gatah tayā striyā jātaprasādayā pariśiştam bhaktam? sarvam Bhagavato dattam pranidhānam ca karoti. anena Bhagavan kusalamūlena mā me bhūyaḥ kadācid daridryam syād iti. tathāstv iti Bhagavatā pratisrutam. tadahar eva tasya mahānidhānam prādurbhūtam. tac chrutvā rājā "1 Prasenajit tasmin grhe gatah. tenoktam. asmākam pūrvarājabhis te dinārāḥ sthāpitā iti. grhapatinā tasya tato grhyāñjalıpūro dattah angāraḥ samvittaḥ. rājñā bhūyo grhapater dattāḥ. suvarnam samvịttam, athā rājā Prasenajid vismayajātah. gatvā Bhagavato nivedayati. Bhagavān āha. punyanirjātā grhapater na grāhyā 13. sarvam ca tadānu pūrveņa kathitam. evam eşa yadā dātā bhavati duhkhena yācitaḥ samānah pratijānīte". duḥkhena l'équivalent d'un sanscrit Arista , il faudrait donc lire avec B Upārista (upa + arista) Le récit pali contenu dans les Theragāthās, et développé dans l'Atthakathā du Dhammapada, sur le vers 382, donne au vers g1o le nom d'Uparıt!ha au samana qu'Aniruddha a servi dans une naissance antérieure. Dans le récit que donne le Hien yu king Tok. XIV, 9, 71-72, Arista est le nom du pauvre homme. Ailleurs, par exemple Sphutārthā sur Kosa IV, v 95, le don décısıf a été fait par Aniruddha à Tagarasikhın que nous retrouverons inf. - Au lieu d'Uparısthasya, A lit apācı Lasya. 1. A lac ca paścima daridram B tatra paścımakadārıdryam 2 A karanam. 3 J'ignore l'origine de cette histoire. Pour une histoire analogue, cf. Chavannes, Cinq Cents Contes, n° 467 4. Ex conj. B adhayia A avadhya, 5 A alra grha 6. A prathamato bhiksam. 7. B om bhaktam 8 A dattvā prandhānam ca krlam 9 B om me. 10 A tadahany eva. 11. Bom. rājā et remplace tasmin grhe par ladahar 12. B vismayo jātah. 13 A om bhagavān aha et porte punyanırjālūs te grhapatınā grāhya ili. 14. B yathā, pratijānāli T reprend avec evam esa Page #83 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 68 MAHAKARMAVIBHANGA dadāti dattsă ca cittam prasādavati. tena hetunā pūrvam daridro bhūlvā pascan mahādhano bhavati. idam karma yena samanvāgatah pudgalah pūrvam duhkhito bhūtvā pascāt sukhito bhavati. XXXV. katamat karma yena samanvāgatah pudgalah pūrvam ca pascāc ca sukhito bhavati ucyate. ihaikatyo dānam yācitaḥ sa prahrstah pratijānīte prahrsto dadāti. dattvāpi ca pritiman bhavati. sa yadā manusyesūpapadyate. ādhyeşu kulesūpapadyate mahādhaneşu mahābhogesu. atra? Bhadrike nagare Mindhakaprabhrtināri caturnām dānapatinām vipāko vaktavyah. taiḥ kila Tagarasikhi? pratyekabuddhah pindapātena pratipăditah. atra Vinayāvadānam vaktavyam. idam karma yena samanvāgatah pudgalah pūrvam ca pascāc ca sukhito bhavati. . XXXVI. katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalah pūrvan ca pascãc ca duḥkhito bhavati. ucyale ihaikatyaḥ kalyāṇamitra " virahito bhavati. sa danan na dadāti. na ca tena kimcit" pāpakaṁ karma krtam bhavati. sa yadā manusyeşūpapadyate daridreņu kuleşūpapadyate. alpānna pāna 'bhojaneșu. yathā Srāvastyām daridradārakasyāvadānam varņayanti. Srāvastyāṁ kila Bhagavān pindapātam paryatati?. tadā ca Srāvastyām iksudvādasi nāma bhavati. Bhagavatā cekşūni labdhāni'. anyatarasmin grhadvāre daridradārahas tisthati. sa Bhagavantam iksūņi "yācati. Bhagavataikai datlam sa 1. A prakrstah.. prakrsto. 2. Tom à parlir d’ıcı jusqu'à idam karma. -- A adrabhadvīpe L'avadāna de Mindhaka (Mono) a été conservé dans la collection du Divyāv. IX ct X, comme je l'ai déjà indiqué (Toung Pao 1907, VIII, p. 113, n.] la traduction chinoise du Vinaya des Mīla Sarvāstıvādıns n'a pas ce récit, mais il se retrouve dans la traduction tibétaine Dulva III, fin de l'Osadhıvastu Burnouf en a traduit une partie dans son Introduction p 190-194 Le texte sanscrit donno à la ville le nom de Bhadramkara. Le récit parallèle du Vinaya dos Sarvāstivādins en chunois l'appelle P'o t'; É=Bhadrıkā (Tok XVI, 4, 674) 3. A tannagarasıkhi, Le texte sanscrit du Divya dit simplement. anyatamah pratyekabuddho « un d'entre les Pratyekabuddhas » Pour Tagarası khin, cf. sup. & XXXIV, noto sur Aniruddha 4 B om mitra qui est garanti par T 5 A om kucit. 6. A om. Opānao Tom. yathā et reprend à la fin du g=idam karma. J'ignore la source de cet avadāna 7. A prayatı 8 A bhiksudvādasi. 9 B ceksubhaiksyain labdh.vū. 10. Biksīín Cependant B écrit comme A, ekain dattam, et inf. sarvīņi Page #84 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 69 MAHAKARMAVIBHANGA bhūyo yacati Bhagavän äha. vatsa. ucyatām. necchamiti te' bhūyo däsyämiti. sa präha. mayu Bhagavan na kadicin necchamity uktam pūrvam Bhagavän äha vatsa. ueyatām necchāmi Bhagavan sarvāni däsyämiti teneksulobhan necchamity uktam. Bhagavata sarväni dattāni. athäryänandaḥ prechati. Bhagavan kım idam. Bhagavan aha. na hadacid esa Ananda rüparasagandhasparśādinām tṛptapūrvo 'bhavat necchamiti va na kadäcid uktapurvam. tad etasya vacanam' tasya necchāmīti hetubhütam bhavisyati. aha ca. necchamity esa vyāhāro na kadācid udiritaḥ Luto rūpāņi sabdaś ca gandhāḥ sparsas ca vai kutah. ity evam prarthayann esa nityam bhramati balisaḥ necchāmīti praharṣeņa yaiṣā vāk samudiritā hetur alpecchata yaisa sa eväsya' bhavisyati idam karma yena samanvāgataḥ pūrvam ca paścic ca duḥhhito bhavati. XXXVII katamat karma yena samanvägatah pudgala adhyo bhavati matsari. ucyate ihaikatyenälpamätram dānam dattam bhavati silavati putrabhute na tu punas tyagacittam abhyastam bhavati yada manuṣyesüpapadyate. adhyesu kulesupapadyate mahudhanesu mahābhogesu. tena danaviseṣeņa yat tena punas tyagacittam abhyastam na bhavati sa tena karmaņā matsari bhavati. yatha Srāvastyām" 1. B necchāmi to. A om. deux lignes et saute à necchami Bhagavan 2. A esam., tṛplapūrvam bhavat tavāgamanam necchāmīti vā na kadācid vahtavyam. pūrvam tad etasya vacanam 3 B om. vacanam B hetupūrvam 4 A yasahiro 5 A prakrstena 6 A yeha 7 A sa evaha (eveha) 8 A punah punas, de même inf 9 A visayena d 10 T s'arrête avant pathā et reprend à la fin du §, ayam pudgalah Ba une lacune de Śrävastyam à ter avadanam Le nom de Hillisala ne m'est pas connu par ailleurs Le Jātaka 78 présente un nom très analogue, Illisa, le héros du jataha, est lui aussi un type de gros marchand riche et avaricicus, et son histoire est rapportée à propos d'un autre marchand du même genre (maccharsetṭhi), mais aucun des détails donnés de part et d'autre n'est commun aux deux histoires L'histoire rapportée ici et les stances qui la terminent, se retrouvent dans le Samyutta, Kosalasamyutta, III, 2, 10 Aputtaka; mais le marchand est anonyme Le texte correspondant, stances comprises, figure dans le Samyukta Agama chap 46, Tok XIII, 4, 6gb, et aussi dans la seconde version de ce recueil XIII, 5, 20a-b, mais dans ces deux rédactions du Samyukta, le nom du marchand est Mahānāma (Mo ho nan). Une autre rédaction, un - Page #85 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 70 MAILĀK ARMAVIBHIANG. Hillisālagrhapater avadānam. sa kila pūrvajanmani matsari bhavati. atha tasya gļhadvāre Tagarasikhi nāma pratyekabuddha āgataḥ. tasya bhikṣā dattā. tena drstvādiyamāpā tena ksavanaye na ca bhiksā dattā!. sa ca pravrājitah paribhrastaḥ. sa tena karmanā divyamānusyakāh sampattayo 'nubhūya Srāvastyām agra" kulikaputraḥ pratyājālo matsari kālagataḥ tasya dravyam rājñā Prasenajitāputrakam gļhitvā Satavarge āgame PrasenajitsamyuktesuRājopakirņakam nāma sūtram Prasenajid Bhagavatah kathayati. iha Bhagavann agrakulikaḥ kālagatah. tasya mayāputrakam svāpateyam gļhitam. Bhagavān āha. katiyanı* mahārāja gļhapater dravyan gļhitam. sa āha 6. śatam Bhagavan satasahasrāņām yad āhatam parišiştam dravyam aparimitam anāhatam. Bhagavān āha. idam tasya mahārāja saplamam aputrakam dravyagrahanam. yat tena Tagarasikhi nāma pratyekabuddhah pindapātena? pratipīditah. tad asya karma pariksīņam anyac ca kućalamūlam na krtam. tenādya' prathamāyāın rātryām Mahāraurave narake pacyate tatra Bhagavān gāthā bhāșate dhanai dhanyam jātarūpam gavāśvamanikundalam dāsakarmakarā bhrtyā ye cânye anujivinaḥ mriyamāṇasya nānveti nāpi ādāya gacchati yat tena kịtam bhavati kalyāņam atha pāpakam tad dhi tasya svakamo bhavati tac ca ādāya gacchati lasmāt kuruta punyānām nicayam 10 sām parāyikam peu différente et sans les stances, se rencontre dans l'Ekottara Agama chinois, chap 13, Tok XIII, 1,552, lo marchand y est appelé Po t'i (Bhadrika ?). - La mention du (ou dos) Prasenajtsamyukta ajoutée à cello de Šatavarga prouve que le Satavarga Agama est identique au Samyukta ou le contient, la division du Samyukta chinois est en 50 sections ISıc A. B tena drstā diyamānā tena kru — sa ca pravrăjitah parıbhrastah Il y a évidemment une lacuno ici, pour la compléter, on peut se reporter au récit du Samyukta ou encore à l’Atthakathā du Dhammapada, vers 355 qui reprend et complète le récit du sutla 2 B āryakulihao piajāto 3. A "samyukle rūjāvallakain nāma B marque une lacunc entre Prasenajıtāpu- - et Otava, ge, lacune que la construction décèlo Lo sutta palı porte le titre do Aputtaka. 4 B kevati. 5 A om 6 B ya āhatam. A jahy upāhatam 7. B pindahena 8 A prathamain rātrun Raurave mahāndrake 9 A sukham 10. A tasmāt punyānı kurvita niravam Page #86 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMA VIBHANGA 71 punyāni paraloke 'smin pratisṭhā prāṇināṁ smṛtā' grhe tiṣthati kayo 'yam śmaśāne priya bandhavah sukṛtam duşkṛtam caiva gacchantam anugacchati. ayam pudgala aḍhyo' bhavati matsari. 3 + XXXVIII. katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalo daridro bhavati tyagavan ucyate. ihaikatyena pudgalena bahu dānam dattam bhavati. tiryaggatesu manusyesu ca duḥsilesv abrahmacariṣu punaḥ punas tyagacittam abhyastam. sa yada manusyesupapadyate daridro bhavati tyāgavān tena dānābhyāsena. yat tu tenāpātrabhūteṣu dānam dattam tena daridrah'. yatha Srävastyam tatra Vinaye tantravāyasya nidanam varṇayanti. sa tyagavān' daridraś ca punah punas tyagacittam abhyastam. idam karma yena samanvāgataḥ pudgalo daridro bhavati tyāgavān. XXXIX. katamat karma yena samanvāgatah pudgala adhyo bhavati tyagavan ucyate ihaikatyena pudgalena bahu danaṁ dattam bhavati silavatsu pātrabhūtesu. punaḥ punas tyagacittam abhyastam bhavati sa tena karmaṇā yada manusyeṣūpapadyate. adhyesu kulesupapadyate mahadhaneṣu mahābhogesu. yat tu tena punah punas tyāgacittam abhyastam tena tyāgavān bhavati yathānāthapinḍadena kila Krakucchande 10 samyaksambuddhe Jetavanaṁ niryātitam. vihāras ca karitaḥ evam Kanakamunau samyaksambuddhe Kasyape Sarvarthasiddhe ca. bhūyaś ca Maitreyasya " suvarnāstīrṇam niryatayisyati. idam karma yena samanvāgataḥ pudgala adhyo bhavati tyāgavān XL katamasya pudgalasyayuḥ ksinam na karma. ucyate yah pudgalo narakac cyuto narakeṣupapadyate tiryagbhyas 12 cyutas 1. A pralistha bhavati dehinām 2 A 'pi ca 3 A mahādhano 4 A add ca 5 B om ca. 6 B om punah punar abhyaslam 7 A om yat tu daridrah 8. A yatha Śrāvastyain vinare tantravalva avadānam varnvale. T om J'ignore où est cet av adana dans le Vinaya Il s'agit peut-être de l'avadana de Soma, le tisserand de Sravasti, Avad Sataka, no 5 9 A dānavān, et om punah.. abhyastam 10 Sic A. B hrakutsande II B add samyahsambuddhasya T om C'est ici l'application de la théorie du Retour Eternel, que le Mahayana surtout a mise en relief, mais je ne connais pas de texte de ce genre relatif à Anathapındada Ici T a conservé l'exemplo donné à l'appui. 12 A tiryagyonyās Page #87 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKAKMAVIBILANGA tiryaksupapadyate yamalokac cyuto yamaloke upapadyate devebhyas cyuto deveṣupapadyate. yatha Varsākārasya brahmanasya punaḥ punaḥ kalagatasya markaṭopapattiḥ'. yathā Kāsmīrāyām pūrvoktasya grhapateḥ punaḥ punaḥ pasupapattih. yatha ca Srāvastyāṁ kascid daridrah kutumbi kalagatah tasya gṛhadvāre balīvardo vraṇībhūtena skandhena tisthati. sa gṛha asaktacittaḥ kutumbi tasya balivardasya skandhe kṛmiḥ pratyājātah upapannamātraś ca kakena bhaksitaḥ. punas tatraiva kṛmih pratyājātaḥ. sa evam saptakṛtva ekadivasena kālagatah. upapannamātraś ca kākena bhaksitaḥ 3. yatha cāryaMahamaudgalyāyano Magadhesu bhaikṣyam paryaṭamāno 'nyatamagrhadvāram anupraptah tasmimś ca gṛhe grhapatiḥ patnisahito" matsyamamsaprakāreņa bhojanam bhunkte putrena paryankagatena krsna casya hukkuri purah sthita. sa tasya matsya' sthīni ksipati. atha sa gṛhapatir Mahamaudgalyāyanam drṣtvaha. gamyatām ārya nasti kaścid atra yo bhikṣam dasyati. sa khalu samprasthitaḥ. Laśmimś ca gṛhadvare desantarabhyagatah purusā vidvāmsah pūrvasthitah te tam dṛṣtva vismayam präptah. aho ascaryam ayam nāma ṛddhimatām agryah yena Nandopanandau nāgarājānau vinītau Vaijayantas ca prasado vama 'padangusthena kampitaḥ Sakro vismapitah 10 trisahasram lokadhātum nimeṣāntaracārī sa nāma bhiksām adattvā visarjitah atha sthaviras tesām samvejanartham" aha. vatsa. naitad aścaryam. purusa ucuḥ atha kim anyad ascaryam vismayakāraṇam. sa uvāca. ya eşa gṛhapatir matsyamāmsaprakārair bhojanam 7 12 "2 I A karmatop°. Pour cette histoire, cf. sup § XVI 2. B pasusup". Pour cette histoire, of sup § I 3. A écrit seulement upapannas ca. T=A 4 A bhaiṣajyam Je n'ai pu 1etrouver l'origine de ce récit que T a aussi conservé lout entier 5 A om TB. T traduit matsvamumsaprakārena par ña sa'i byan beas pa'i kha zas << un mets accompagné de jus de chair de poisson », et de même inf Il s'agirait d'un condiment tel que celui dont on se sert dans tout l'Extrême-Orient 6 B mämsästhini. 7 B mahāms tāvat 8 A damitro 9 A om vuma T Le texto de A forme un demi-sloka qui répond exactement à Theragatha, vers 1194 yo vejayantapāsādam padangutthena kampayı. 10. A saleras ca devānām indrah vismayam utpaditaḥ, T= B. II A samvedana T skyob par bya ba't phyir « pour le devoir de protection >> 12. A puruşah praha Page #88 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARVAVIBHANGA 73 bhunkte 'eşa matsyah asya gļhapateh pitā. tena yā eşāsya grha prsthataḥ puskariņi ataḥ prabhūtamatsyān uddhịtyoddhrtya bhakșitāḥ. sa kālagato 'traiva matsyah pratyājātaḥ sa eso 'nekaśa uddhệtyoddhịtya bhakşyate. atraiva ca bhūyo bhūya upapadyate. yāpy esā kukkuri asyaiva grhapater mātā etayā lobhadoşeņa na kimcio dānam dattam. na ca silam sevitam. kevalam kulavamśārtham dravyam paripālitam sātraiva gļhe āsaktacittā kālagatā kukkurisu pratyājātā. kālagatā bhūyo bhūyo 'traivopapadyate. sarvām ca rātrim grham samantāt paryațati. mātra hascit praviśed iti. atha vas tv cşa putrah paryanke krtaḥ eso 'syā eva striyāḥ pracchanna bhartā anena ca grhapatinā śrutam esā te patni parapurusavyāsaktā jāteti. sa eşa grhapatir grāmāntara* gamanavyapadesena grhān nişkrāntaḥ. esāpi stri parapuruşeņa saha sayitā anena grhapatinā rātrāv āgamya puruşo ghātitaḥ, so' syām eva striyām āraktacittas tenaiva snehānubandhena kuksav upapannaḥ. paśya vatsa yaḥ pitā caiva tasya sa maṁsāni bhakşayati. yā mātā janitri tasyā matsyakantakāsthikāni? dadāti. yaś ca satruḥ kruddhena māritaḥ & pāradārikaḥ tam paryankena dhārayati esa saṁsāradoso nirvedaḥ kāryaḥ. idam atrāścaryakāranam atha sa bhikṣur 10 Mahāmaudgalyāyana etad" evārtham sarvam paścimajanatāsamvejanārtham slokena samgrhītavān. yathāha ". pitur mamsāni khādate mātuh ksipati kantakān bhāryā jāram ca poseti "loko 16 mohatamovrtaḥ ayam pudgalo yasyāyuh kşīņam na karma. 1. A ekao B lacune. Tña de ni « ce poisson >> 2 B bhahşitāni 3 A prathamam. T był bo « l'amant adultère 4 A grāmāntargamo T=B. 5 B devatam 6 B yā mālur janitri A yā mālā yamatī T ma gan yin pa « celle qui est la mère >> 7. B om matsya et donne "āsthimānsāni. T ha'ı rus pa dan gra ma « les os et les aroles du poisson >> 8. A yas ca satruh ksanārdhena ghātitah B om satruh , mais T dgra bo « l'ennemi >> 9 A nirvedhah , mais T shyo ba = B. 10 atha cāryao T=B B maudgalyāyanasagotrah; T=A II. Sic A et BB om. sarvam. Bojanatāyāh samvedanārlham. T shyob bar bya ba'z phyır, ut sup 12. B add sah 13 A khādante. B khādeta 14 A pusnāti 15 A loke B lobha T gli mug dan ni chags par bsgribs « obscurci par l'égarement (moha) et la convoitise (lobha). Page #89 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 74 MAH KARMAVIBIIANGA XLI. katamasya pudgalasya karma ksinam nayuh ucyate. yah pūrvam sukhito bhutvā pascad duhkhito bhavati pūrvam yo duḥkhito bhutvā pascät sukhito bhavati asya pudgalasya karma kṣinam nayuḥ. XLII. katamasya pudgalasya karma ksinafn ayus ca. ucyate yah pudgalo narakac eyutas tiryaksupapadyate tiryagbhyas cyuto yamaloke upapadyate. yamalokac cyuto manuṣyesupapadyate. tatas cyuto devesupapadyate. yatha Srävastyäm vanikputra udyanam gataḥ puspahetoḥ patnivacanenäsokavṛksam arüḍhaḥ. sa ca vṛkṣasakhā visirna. sa päsäṇasılāyām patitah kulagataḥ. tatra mahajanakayo rudati. atha bhiksavo divävihäram gataḥ. tam drstva samvignā Bhagavato nivedayanti. Bhagavann' aho anityata atrodyne gṛhapatiputro bālo 'bhuktabhogo 'sokavṛksāt patitaḥ kālagatah. tatra mahajanakayah samnipatitaḥ Rauravasadrías ca sabdaḥ śruyate'. Bhagavan äha esa eva bhikṣavaḥ grhapatiputraḥ pūrvam mahasamudre 'nyatarasmim Nāgakule upapannah. sa tatra jätamātra eva strisahitaḥ krīdamano Garudenoddhṛtya bhakṣitah tatra Nagakanya rudanti iha striyo rudanti. sa ca'yasyaḥ striya vacanen sohavrkṣam ārūdhas tasyopary ghatam krtavän. asya doṣenäham vṛkşam ārūḍhah. kruddhah kälagato narakeşüpapannaḥ. asya pudgalasya karma ksinam ayus ca". XLIII. "katamasya pudgalasya punyani ca kṣiņāni uyus ca. 1. B talia halamat harma yena samanvāgatah pudyalah karma sinam nuyuh omet la suite du § el passe à yah pudgalo narakac § XLII, en omettant le début du XLII. 2 T substitue au Yamaloka les Prelas (yi dags), ot à la suite des Pretas, insère la naissance choz les Asuras (Lha ma yin) En outre T om l'exemple donné yatha Śrāvastyam olc J'ignore d'où est tirée cette histoire. 3 B vanikpurasa, at om puspahetoh 4. A vistirnā 5 B ruditah 6 B duvaviharaya 7 A om 8 A intercale naraha après Raur ava B samutthulah (au hou do rüyate) 9. A om. sa ca 10. B nayuh Ainsi B considèro co § comme le développement du thème du XLI. C'es une orrour évidente, comme l'atteste aussi T = II A seul donne ce § J'ai reproduit sans essayer de le corriger le texte très fautif de A, j'ai traduit en m'aidant du récit que le Vinaya des Mila Sarvastıvadıns donne de la mort de Prasenjit (Tok XVII, 1, 28, Ksudraka vastu, chap 8 Dulva X, 146 Feer a traduit cet épisode sur le tibétain dans ses Fragments du Kandjour (Annales du Musée Guimet V), p. 64 sqq., malheureusement la traduction est, de son aveu même, remplie d'errours ot prosque inutilisable Lo toxte chinois ost beaucoup plus développé Prasonajit y mourt la bouche pleine de bois et de Page #90 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAILĪK IRVAVIBHANGA ucyate. yathā sa eva Hilliśāli grha patih. yathā Bhagavān āha. tasya punar mahārāja grha pates tac ca kućalam karma pariksinam anyac ca na krtam. so 'dya prathamarātrim Raurave pacyate. yathā rājā Prasenajid rājyād bhraşło Rājagpham anuprāptah sa tatra purāņamülakapattrāni mukhe praksipya khādan puruşenāksiptah. śyāsupārņena mukhepātha maranam mộtaḥ pratyekabuddhapūrvas tasya [pūrvasya '] pindapātasya vipākena. ayam pudgalo yasyāyuś ca kşīnam punyāni ca XLIII bis. katamasya pudgalasya nāyuh kşīņam [na]' harma. api tu klešāḥ kšiņāḥ. ucyate. srotaāpannasya. sakrdāgāminaḥ anāgāminah pratyekabuddhasya. ayam pudgalo yasya nāyuh ksīņam [na] karma. api tu kleśāḥ kṣīņāh XLIV. katamaḥ pudgalah kāyena sukhi na citten krtapunyah prthagjanaḥ kāyena sukhi na cittena. yathā mahādhanabrāhmaṇagphapatayo rājā ca Māndhātā ayam pudgalaḥ kāyena sukhi na cittena. XLV katamah pudgalaś cittena sukhi na kāyena, ucyate. yatharhann apunyaḥ cittena sukhi na kāyena yathārya - Sonottaras tena kila pūrvajanmani pratyekabuddhasya snāyato ó gomayapindakah kapikacchumiśraḥ snānārthañ dattah. tena karma 'vipākena kusthena śarīram visiryati tathā higāthā bhāsitā. lerre » Dans une existence antérieure, il s'était mis en colère contro sa mère parce qu'elle avait donné à un Pratyekabouddha de passage des radis qu'il comptait manger Peut-être il faut corriger Syāsuo du ms on pāmśuo. - Pour Hillısāli, cf sup & XXXVII où son nom est écrit Osāla 1. A et B écrivent au début et à la fin du $ : yasya nāvuh ksīnam karma api tu (B harmāpu tu) klesāh ksīnāh Mais T porte les deux fois the 'an ma zad čin las hyan ma cad la de' non mons pa zad pa yod C'est ce lente que j'ai adopté dans ma traduction D'ailleurs K confirme T 2 Sıc B A mahādhano brāhmanagrhapatıh. Mais T dper na yul magadha' bram ze dan hhyum bdag, c'est ce texte que j'ai suivi dans ma traduction 3 B alpapunyah ciltena Ayathāpunyah sa Chg « comme l'Arbat sans mérites » T dper na dgra bčom pa har ma sa lta bu « comme par exemplo l'Arhat Karmasa ». J'ignore si Apunya doit être pris ici comme un nom propre, mais cf inf XLVI. 4 A yathā ca sono Je n'ai pas retrouvé cet avadāna ni le vers qu le conclut 5 A srapato 6 A hapukaccha B kapındakacchu T kapita suhara. Le kapıkacchu est le mucuna pruritus des botanistes 7. B karmano. 8 A om tathā hi Page #91 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 76 MINĀLARMAVIBII ANGA karmani nūnam balavatlarāni' karınabhyo vajrakalpebhyah yatıa vasibhūto 'ham anubhavāmi duhkhāni karmāņi. yathā ca Janghākāsyapah, tena kila Vārānasyām pratyekabuddhasya pratisrutam. bhaktam dāsyāmiti. sa tasya mahatā pariśramena kālātihramane ūsanne 2 bhaktam datlavān. sa tena karmanā pascime janmani vitarāgo 'pi bhūtvā" pūrvāhne pindapātam paryațati. kālātikramaạc āsanne kathamcid bhaktam labhate tathāsya Janghākāsyapa eva nāma. ayam pudgalaś cittena sukhi na kāyena XLVI. katamaḥ pudgalah kāyena sukhi cittena ca. ucyate. arhan kşināsravaḥ kṣtapunyaḥ. yathā Kaśmirarājā Dharmayasahputro Bahulah". tathā hy asya simhanādah. aśītir me āyuşmanto varṣāņi pravrajitasya na kadācid vyādhir bhūtapūrvah antatah siro’rtimātram api tena kila Vārānasyām gāndhikabaņijā? bhūtvā Kahucchandah samyaksambuddhah saírāvakasamgho glāna 'bhaisajyenopanimantrito bhikṣunā cūrhatā ekā haritaki grhitã. sa tasya karmaṇo vipākena nirābādhaḥ, ārogyaparamā lābhā uktā Bhagavatā 10 yathā cāryAniruddhah kathayatı. tasya khalv āyusmantaḥ pindapūtasya vipākena saptakrtvaḥ pranite Trayastrimsadevanikaye upapannaḥ saptakřtvo manusyeșu rājyam kāritam. tasyaiva ca pinda 1. Stance A. a) balıhatarūn, b) dharmesu vajrakalpataresu , c) 'bhūtā apı, d) anubhavūmo. T=B Il sembla bien que la slance est une īryā, soit défectuousc, soit irrégulière, elle devient régulière si on lit a) nūna el b) kalpakebhyah, 2. B om. ūsanne T introduit une négalion dovant dattavan zas ma byin « il ne donno pas la nourriture (promise) ». 3 A. vitarāgo' pu pūrvahnapundahetoh 4 Ayathā coltarāpathe kasmīrāyām rājá dharmāyanaputro, T dper na rgyal po chos grags kyu bu ba kula lta bu « comme le fils du roi Lol-gloire, Bakula » Selon l'Apadāna, Bakula cst, né à Kaušāmbi Son avadāna, tel qu'il est conte ici, ost onlièrement d'accord avec le récit qu'en faut Bakula lui-même dans la collection des Ivadānas dos grands disciples que j'ai déjà cilée ad s VI (Tok XVII, 4, 69), Vinaya des Mūla Sarvāstivādıns, O adhivastu, chap Lxx), et Tok XIV, 6, 16a (trad à part) 5. A asmatto 6. A scrovarti Le suihanāda rapporto ici est conforme à la série des déclarations de Bakula dans le Bakulasutta du Majjhima 124 =Madhyama 34 asīt me avuso vassānu pabbajıtassa nābhijānāmi. 7 B gāvakabanujā Abanijena Tot le chinois confirment gāndhika. 8 A. kukucchandah B kakulsanduh 9 A grāmao B lac + nao T na ba'z = glāna 10 C'est le début du vers 6 du varga XXVI de l'Udānavarga = Dhammapada 204 T s'arrête après colte citation et conclut le g - L'avadāna d'Aniruddha qui suit est d'accurd avec le récit fait par Aniruddha dans le même recueil que je viens de citer, Tok XVII, 4, 72 ct XIV, 6, 196 lehetoh Page #92 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA pātasya vipakenārhatvaphalalābhī cīvarapiņdapātaśayanāsanaglānapratyayabhaisajyapariskārāṇām lābhi. tatha hi tasya Bhagavata durbhikṣe pañca bhiksuśatāni dattāni. tasya puṇyānubhāvena sarvesāṁ divyam ananta' bhaktam prädurbhavati. ayam pudgalaḥ kayena sukhi cittena ca. 2 I A vipakenaitarhy apy aham labhi 2 B pariksānām. A om labhi. 3 Sic A et B 77 1 XLVII. katamah pudgalo na kayena sukhi na cittena ca. akṛtapunyaḥ pṛthagjana utsannakulavamsa vastrannapānavirahitaḥ paragrheșu hindanti. tatha vyādhibhih kusṭhaksayakāsajvarapāndurogadadrupāmādibhih parigata hastapādavikalās caksurvihīnās ca. ayam pudgalo na kayena sukhi na cittena. XLVIII. katamat karma yena samanvagataḥ pudgalo 'payeṣupapanno 'bhirupo bhavati prasadikaḥ snigdhakayah snigdhacchavir nayanābhirāmo darśaniyah. ucyate. yaḥ pudgalo rāgasamutthitena dauhsilyena samanvāgatah apāyesupapadyate yatha mayūrasuka-" sārikākāraṇḍavacakravākaprabhṛtayah. idam karma yena agataḥ pudgalo 'pāyeṣūpapanno 'bhirūpo bhavati prāsādikaḥ snigdhakayaḥ snigdhacchavir nayanābhirāmo darśaniyaḥ. samanv XLIX tatra katamat karma yena samanvagataḥ pudgalo 'pāyesupapanno durvarņo bhavati rūkṣakayo ghoradarśanaḥ'. ucyate. yah pudgalo dveṣasamutthitena dauḥsilyena samanvagato 'pāyesūpapadyate. yatha siṁhavyāghrakākaśrgālakṛsṇasarpapretapiśācādayaḥ. idam karma yena apayesupapanno durvarno bhavati rūksakayo ghoradarśanaḥ. L. tatra katamat karma yena samanvāgataḥ pudgalo 'payesupapanno durgandho bhavati jihmendriyo 'vyaktendriyaḥ. ucyate. yah pudgalo mohasamutthitena dauhsilvena samanvāgataḥ apāyesūpapa 4 A dwyanantaryabhahtam 5 A om. ce §. B écrit akrtapunyah prthagjana suivi d'une lacune et met ensuite tous les mots au pluriel T indique bien le pluriel pour prthagjana par l'addition du terme dag J'ai rectifié le texte en conséquence J'ai maintenu le simple hundanti que T rend par rgyu ba «< circuler >> 6 A partir d'ıcı, lacune d'un feuillet dans A. 7 B insère ici apratiküladarsanah (sic), qui ne reparaît pas dans la phrase finale du § et que T n'a pas 8 B Jihvendriya et de même à la fin du § Ta lu de même et traduit lče'i dban po littéralement. La correction Jihmendriya me semble cependant certain, d'ailleurs K avait lu ainsi (yuse [et yusona] yndrinta). Page #93 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 78 MAHAKARMAVIBIIANGA dyate. yatha chuchundarikṛmyajagarayūkāmakṣikādayo yathā sarire vimsatikṛmijatayah idam karma yena samanvägatah pudgalo 'pāveṣūpapanno durgandho bhavati jihmendriyo 'vyaktendriyah. 1 LI. dasakusalaḥ karmapathah. katame dasa. trividham kāyakarma caturvidham vakkarma. trividham manaskarma. esām daśānām akusalānām karmapathānām vipākena daśānām bāhyānām bhāvānām abhivṛddhir bhavati. LII. prānātipātasyākuśalakarmapathasya vipakena pṛthivya ojaś ca tejas cantardhiyate tasyaiva ca karmaņo vipakenālpāyur bhavati. LIII. adattādānasyākusalasya karmapathasya vipakena pṛthivyām asaniśukasalabhamüsikakiṭaprabhṛtayah [sasyaghāsaka utpadya]nte tasyaiva karmano vipakena bhogavyasanam adhigacchati. LIV. kamamithyācārasyākusalasya karmapathasya vipākena pṛthivyam tṛṇadarbhadini durgandhini pradurbhavanti". tasyaiva karmano vipakena sampannagṛhavasam praviśanti". atrāvadānam Svabhrapadasya Susudhi dārikā Kāsirājñaḥ patni Devavatarane Kālodayinaḥ purvajanmany avadanam vaktavyam. LV. mrṣāvādasyäkusalasya karmapathasya vipäkena mukharoga 2 I T ajoute à la liste « les punaises >> 2. B a une lacune entre prthwya ot. .yate J'ai essayé de la combler au moyen de T sa'i mdans dan gai byin nub par gyuro. 3 B a une lacune entre prabhrtayah ot. nte. J'ai essayé ici aussi de la combler au moyen de T sa la ser ba dun pa lan dan phy ba dan srin bu la sogs pa lo thog la za ba rnams 'byun no -La lacuno de A cesse devant bhoga". 4. Ce est déplorablement corrompu. A om pṛthwyam et écrit trnardarbhūdini prūdurbhavanti; B trnakuśavanadurgasarvadurgadini prado, T sa la rowa dri na ba dan nags chal dri na ba dag skye bar 'gyuro « sur le sol il pousse des herbes malodorantes et des bosquets malodorants » C'est la traduction que j'ai adoptée, probablement darbhādīni de A et durgasarvadurgadini de B sont des altérations de durgandhini Chg, Cht, K, diffèrent entièrement. - 5 B prativasanti. Au lieu de svabhrao, A a sutra, au lieu de susudhi A a kausāmbi. J'ignore tout de Švabhra (Sūtra)pada, Susudhi pourrait faire penser à Sussondi, femme du roi de Bénarès dans Jātaka 360, mais l'histoire n'a rien qui se rapporte au sujet de ce §. L'avadāna de Kalodayın, tel qu'il est raconté tout au long dans le Vinaya des Mūla Sarvästivādins, à propos du patayantika 80 (Tok XVI, 9, ch XLII, p. 85) ne se rattache pas davantage au sujet traité ici T est, pour comble d'infortune, manifestement défeclas de ñid key rnam par smin pas lo legs pa'i khyim na gnas pa'r rtog(s) pa brjod pa ka si rgyal po dga' bas lha 'ons pa la nag po 'char ldan gyi che rabs sna ma' i togs pa brjod pas smos pa rnams bya'o « par la maturation de cet acte même, l'avadana de (celui qui est) placé dans une maison où la récolte de l'année a été bonne, à l'arrivée des dieux (devavatarana) par le roi heureux de Kasi, le jataka de Levant noir (Kalodayın), l'avadāna d'une existence antérieure doivent être énoncés >> tueux Page #94 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 79 dantaroga galarogamukhadaurgandhyādini prādurbhavanti tasyaiva karmano vipakenābhūtākhyānaṁ pratilabhate. 2 LVI. piśunavacanasyakusalasya karmapathasya vipakena prthivyām sarkarakathally dini duhkhasamsparśādīni prādurbhavanti tasyaiva karmano vipakena jativyasanā mitravyasana bhavanti bhedyaḥ parivaraś ca bhavati. LVII. parusavacaso 'kuśalakarmapathasya vipakena pāmsurajodhūlivātavrstyādīni prādurbhavanti. tasyaiva karmaņo vipākenāmanojñaśabdaśravanadarśanany anubhavanti 3. LVIII sambhinnapralāpasyākusalasya karmapathasya vipäkena... kandarasvabhrādini pradurbhavanti. tasyaiva karmano vipākenānādeyavacana bhavanti". LIX abhidhyāyā" akusalasya karmapathasya vipakena vrihiyavagodhūmādinām sasyānām tusapalālā dini prādurbhavanti. tasyaiva karmano vipäkena paraprārthaniyabhogā bhavanti. LX vyāpādasyākusalakarmapathasya vipakena prabhute upte nisphalam sasyam bhavati tasyaiva karmaņo vipākena pratikūladarsano bhavati. LXI mithyadṛṣṭer akusalasya karmapathasya vipakena tiktakaṭu 7 1. B om dantaroga, TBB durgandhādini - Bakhyānāni labhati 2 A om prthwyām, écrit sakalahathillakādo B om duhhhasamsparsadini et toute la fin du § après pradurbhavanti T om jātijasanā mitravyasana bhavanti et porte grog 'khor dbyer run bar 'guro que j'ai adopté dans ma traduction J'ai en conséquence corrigé le texte de A tebhyah en bhedyah (ta et bha se confondant facilement en écriture du type Gupta). 3. B parusavacanasyao B vipakatah. T sa la idul dan ñal ñil gyi rlun Idan žın čhar then po la sogs pa 'babo « sur terre des vents de poussière et de .. s'élèvent et de grandes pluies tombent >> 4 A om tout le § La lacune de B est combléo par T sa mtho dman dan sman ljons dan nam grog dan gyans la sogs pa 'gyuro 5 Les panneaux inscrits, à Boro-Budur, reprennent à partir d'ici Le panneau 121 (cf pl no 1), moitié droite, porte l'inscription ABHIDHYA et montre « deux personnages, un homme et une femme, en route vers un champ de mais; à droite, des personnages à peine dégrossis sont assis sous un pendåpå» (Cf Annual Bibliography of Indian Archæology for 1929, p. 3) 6. A palajad B mala. . T gra ma dan spu bu « des barbes et de la balle ». 7 A cyute T semble brouiller ce § avec le suivant « des moissons et des fruits et des semences chauds (usna) et âcres (tihta) apparaissent » Cf inf LXI. K semble être d'accord avec T La moitié gauche du panneau 121 à Bb (Cf pl, no 2) est l'illustration de ce §, comme l'indique l'inscription VYAPADA; elle représente simplement quatre personnages en conversation dans un bois Page #95 -------------------------------------------------------------------------- ________________ So MATIĀKARMAVIBIIANGA kabhāvāny api' picumandakosātakivisatiktālābuprabhrtini phalāni? prādurbhavanti. mithyādụster akusalasya karmapathasya vipākena māstikyavādi bhavati ucchedadystih lokāyatādişu ca śāstresu prasādo bhavati. ' yathā Padāśvasya rājaputrasya yaḥ•Kumārakāsya pena Svetikāyām vinito lokāyatikaḥ. yathā yathā sattvā imān dasākusalān karmapathān bhāvayanti tathaiņām daśānām bāhyānām bhāvānām ativa prādurbhāvo bhavati. anenaiva ca kāraṇena mahāsaṁvartakalpe bhavisyati samayo 'nāgate 'dhvani yat tilā bhavişyanti tilapistam" bhavisyati tailan na bhavisyati iksur bhavisyati ikşuraso na bhavisyati gudo na bhavisyati, na khaņdam bhavisyati na sarkarā bhavişyanti gāvo? bhavişyanti ksiram bhavisyati dadhi bhavisyati navanitam na bhavisyati na ghỉta na ghrtamando bhavisyati. evam anupūrveņa sarveņa sarves rasā antardhāsyanti. I B bhāviny apı cumanda", A tıktakatuhū bhavantı | picumarda" T 'bras bu med pa dan un ba dan dug dan rkı ba la sogs pa 'byun bar 'gyuro « fruits absents et tont pelils, et poison el vol apparaissent » Au lieu de répéler onsunte, comme font A ct B, la formule cnlière mithyādrster akusalasya karmapalhasya vipāhena, T se contente de dire, comme A ct B font dans les $ précédents las de sid kyi rnam par smin pas « par la maturation spéciale de cet acto-là >> 2 Bom phalāni. 3 Tom. I'cromple de Padāśva Le rājaputra Padāśva ost sans aucun doulo identique au rājañña Pāyāsı qui est le héros du Pāyāsı sultanta, Digha XXIII. Le toxte chinois correspondant à ce sutlanta se trouve dans le Dirgha VII, lo porsonnage y est appoló P. (Pai)-siu, nom qui se rapproche de la forme palie et qui est irréductible à Padāśva. La ville de Svetikā est en pali Setavyā A écrit, évidemment par distraction. Svetavipākābhyām 4. B porte mahāsamva. . bhavisyatı. Sans doute il faut rétablır mahūsamvarta, d'accord avec Trnam par 'jug pa'i che « au temps de la destruction spéciale » Cf Mhvy 8279. -- A. écrit tout différemment. abhidharma ukto bhavisyatı 5 A pustam na bhavisyatı. 6, A khãndo. 7. A om gavo . jusqu'à na ghrtam. 8. B anupūrvena pīrve rasā T traite ce développement d'une autre façon « Il y aura du sésame, il n'y aura pas d'huile de sésame, il y aura de la canne, il n'y aura pas de sucre ; s'il y a du sucre, il n'y aura ni sucre en morccaux ni sucre en brisures, il y aura des vaches, il n'y aura pas de lait, s'il y a du lait, il n'y aura pas de beurre >> - T d'accord avec Chg insère à la suite du S LXI une liste des dix Sentiers-d'Actes bons (kusala karmapalha) et des dix états d'ordre externe qui s'accroissent en conséquence D'ailleurs B dans sa table des matières annonce une rubrique de ce genre qui ne se retrouve pas dans le développement (LI bis] daśānā kusalānām karmapathānāin vipākena dašānām bāhyānām bhāvānāin vipattih prajñāyate « Il y a dix bons sentiers-d'acte qui ont pour conséquence la suppression de ces dix choses d'ordre externe » A om. cette rubrique dans sa table des matières Il peut être utile de donner ici la traduction de ce développement qui sert de contre Page #96 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 81 épreuve aux & LII-LXI J'indique les 8 de cette liste en répétant les numéros correspondants de la première liste ci-dessus, suivis de la lettre 6. LID Par le fait d'assumer l'observance de dix Sentiers-d'Acles bons les objets extérieurs deviennent tout à fait abondants Quels sont ces dix ? LIID Si on renonce à l'atlentat contre la vie, grace à la maturation de cela, la force et l'énergie de la terre ne viennent pas à disparaître LIII Si on renonce à prendre ce qui ne vous est pas donné, grúce à la maturation de cela, la grêle, les rats, les insectes, la famine etc., ne viennent pas à paraitre LIV Si on renonce à la pratique de l'amour irrégulier, grâce à la maturation de cela, les crodtes salines du sol et la poussière et le vent et la pluie violente ne viennent pas à tomber. LV St on renonce au mensonge, grâce à la maturation de cet acte, une odeur déplaisante ne vient pas à se produire LVI Si on renonce à la calomnie, grâce à la maturation de cet acte, des gorges et des précipices, et des moteurs ou des vapeurs qui font vomir ne viennent pas à se produire LVII Si on renonce à la grossièreté des paroles, grâce à la maturation de cet acte, cailloux, graviers lessons ne viennent pas à se produire en contact (penible) LVIIIb Si on renonce à l'incohérence des propos, grâce à la maturation de cet acte, fourrés d'herbes, jungles forestières, jungles épineuses ne viennent pas à se produire LIX St on renonce à la convoitise, gruce à la maturation de cet acte, les moissons, etc., viennent à se produire ayant des fruits LX St on renonce à la violence, grace à la maturation de cel acte, la récolte est bonne, les fruits et les semences ne viennent pas à se produire amers ni chauds LXIV St on renonce à la Vue-fausse, grâce à la maturation de cet acle, les semenres ne viennent pas à se produire sans donner de fruits ou avec des fruits tout petits Tels sont les Dix-Sentiers-d'Actes bons qui, si on en assume l'observance, font que duc objets extérieurs deviennent tout à fait abondants Ainsi donc, même dans l'intérieur de T, les symétriques ne correspondent pas toujours entre eux LIVD répond à LVII, LVID à LVIII, LVJID a LVI T2 est en général d'accord avec la série LII-LXI de T, cependant le n° 3 correspond non à LIV, mais à LIVb, et 7 correspond non à LVII, mais à LVIIL On voit combien la répartition des articles était flottante dans la tradition Tajoule encore une liste des dix fautes propres à chacun des quatre péchés capitaux (T2 offre un développement parallèle, cf Feer p 272 = Ndo XXVI, 475b). Je traduis aussi cette liste : Dans l'attentat à la vie, il y a dux idées de mal, qu'on le sache ! Quelles sont ces duæ ? On a beaucoup d'ennemis, on n'est pas seduisant à voir, on pense aux péchés, par là on effraie les êtres vivants, après un mauvais sommeil on a un mauvais reveil, on a des rêves de péché, on fait sa transmigration en état de torpeur, on a des remords, on fait et on accumule les actes qui rendent la vie courte, et quand le corps se détruit, après la mort on tombe dans de mauvaises destinations et on naît dans les enfers Dans l'acte de prendre ce qui n'est pas donné, il y a dix idées de mal, qu'on le sache! Quelles sont les dix ? On devient querelleur, on s'agite hors temps; on est un rôdeur de nuit, les mauvais amis vous épuisent, les bons amis vous rejettent, on n'obéit pas aux règles, on est frappé par le rou; on est atteint par le châtiment, on accumule les actes qui aboulissent à vous priver des biens de la vie, et quand le corps se détruit, après la mort, on tombe dans de mauvaises destinations et on nait dans les enfers Dans l'amour irrégulier, il y a duc idées de mal, qu'on le sache! Quelles sont les dux ? Page #97 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA LXII katame daśānusaṁsa 'Madhyadese 2 caturmahacaitya LumbiniMahabodhiprabhṛtişu' Tathāgatacaityañjalikarmapranipate ucyate. Madhyadese janma pratilabhate. udārāņi ca vastrani pratilabhate. udāram kulam pratilabhate. udaram vayah * pratflabhate udāram svaram pratilabhate. udārām pratibhānatam pratilabhate. udārām śraddhām pratilabhate. udaram sīlam pratilabhate udaram śrutam pratilabhate udaram tyagam pratilabhate udārām smṛtim pratilabhate udārām prajñām pratilabhate asyoddānam. deśavastrakularupasvarapratibhānatāśraddhāśīlaśrutatyāgān smṛtimān bhavati prajñāvan tathāgatasya buddha prasādam kṛtvāñjaliṁ' labhate dhiraḥ 7 82 8 Celui qui fait l'amour avec la femme d'un autre se met à guetter les occasions, à se quereller avec elle, à développer ses mauvais dharmas à obstruer et à épuiser ses bons dharmas; ne se rachant pas, il ne se garde pas, ne cachant pas ses fils, sa femme, ses richesses, il ne les garde pas, il se met à être inquiet, il n'a plus confiance en amis, conseillers, proches, parents; il accumule les actes d'adultère, et quand le corps (ut sup) Dans le mensonge il va dix idées de mal, qu'on le sache Quelles sont les dix? Sa bouche se met à sentir, il chasse les dieux de son corps el donne aux êtres inhumains l'occasion d'y entrer, même quand il dit la vérité, personne ne le croit, il devient un menteur, dans les occasions où il faut croire, on ne pense pas à l'interroger, il n'a ni éloge, ni honneur, nɩ réputation, nu renom (sloka), sa parole n'est pas acceptable, il accumule les actes qui affectent le corps, et quand le corps, . (ut sup) T (d'accord avec T2) ajoute la liste des trente-six défauts qui viennent de l'alcool Cf. sup. la note sur § XIV, au sujet du Nandika sutra. K n'a aucun de ces développements spéciaux à T, il rappelle toutefois par un vers le thème des avantages des dasa kusalakarmapathāh L'imagier de Bb suivait, lui aussi, un toxte où les « bons sentiers d'actes » étaient énoncés après la vue fausse; le panneau 122 porte l'inscription MITHYADṚSṬI et le 123 KUSALA 10 Le texte ici est très incertain La place même du § varie Chg le rojette tout à la fin et l'imagier de Bb fait de même Au lieu de daça, A a dvudaça, mais tous les textes parallèles confirment B. 2. B a une lacune au licu de Madhyadese. 3 A Limbini. 4. A payah mais T el les Ch « forme », et l'uddāna inf substitue rupa B om cette rubrique et la précédente que l'uddāna garantit. A écrit tantôt pratilabhate, tantôt olabhati ou labhanti. 5 B a ici pratibhānām, mais rétablit pratibhanatā dans l'uddana. A pratilabham 6 A subham par confusion du et du bh dans les écritures du type Gupta 7 B tyaga, et om svara dans la liste 8 A dudupat 9 B prasudam udaravan añjalim 10. A virah saprajñā, В udara asrava". L'uddana semble être de forme métrique, mais je ne puis réussir à reconstituer le vers Page #98 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 83 saprajña udāram āśravaksayam. uktam ca sütre!. ye kecid Ananda caityacaryām caramānāh prasannacittah kālam karisyantı. yathā bhallo'niksiptah prthivyām tişthate evar kāvasya bhedāt svargesupapatsyanti'. 1 A om sūtie 2 A bhoge prthwyām pralisthula ity evam 3 B upapadyante - T dit dans le correspondant « Il y a dıx avantages à joindre les mains devant les cartyas du Tathāgala Lesquels ? On obtient de naitre dans une maison en plein développement, on a un corps en plein développement et un. en plein développement, des respects et des hommages en plein développement, des richesses en plein développement, une audition (de leçons=sruta) en plein développement, une foi en plein développement, une mémoire en plein développement, une science en plein développement, une raison en plein de cloppement Tels sont les di avantages qu'il y a à joindre les mains en adoration devant les cailyas da Tathāgata » – To donne la liste famille, forme, amis, pere el mère, richesses, renommée, foi, mémoire, sapience, ciel – Chg mérite, famille, lein, son, parasol, éloquence, foi, moralité, érudition, savoir. - Cht famille, teint, traits, affaires, richesses, réputation, foi, mémoire, savoir, beaux-arts (=hala) Bb relègue l'añjalı à la fin de la galerie, comme fat Chg. Le panneau 157 porle en effet l'inscription ANJALI - et non pas caityunjali comme écrilici Kı, et d'ailleurs le sujet traité n'est certainement pas l'añjalı devant un caitya M Krom le décrit comme « un hommage en sěmbah (= añjalı) à un homme debout qui tient en main un lotus rouge et qui est suivi par un porteur de parasol » Je m'étonne que M Krom n'ait pas signalé la taille extraordinaire du personnage au lotus, qui dépasse de beaucoup celle des autres personnages représentés en grand nombre sur ce relief, ses dimensions sont encore plus clairement indiquées par le contraste avec le porteur de parasol qui semble être un nain auprès de lui Sur le panneau sunant, on retrouve cncore cette disproportion, et M. Krom la note « Sur le 158, demi-panneau de droite, une maison entourée d'une palissade, båte à la façon d'un grenier à rız, avec un porche sur le côté ; deux personnes sont assises au-dessous [de la maison, sous le porche] une troisième grimpe à une échelle vers l'étage du haut ; trois autres, de grande taille — ils sont aussi grands que la maison – sont figurés à droite en dehors du bâtiment » Ia la disproportion entre ce groupe et les autres personnages est plus accentuée encore « Le demipanneau de gauche, inachevé el en mauvais état, montre une fois de plus un homme en grand apparat avec sa femme et de la compagnie » On lui apporte des présents dont il est difficile de préciser la nature Le 157 que M Krom n'a pas décrit complètement (tout au moins dans l'édition anglaise qui est seule à ma disposition) est un triptyque dont deux tableaux, celui du milieu et celui de gauche, montrent aussi des scènes de vie luxueuse personnages assis en compagnie et recevant des présents Dans le tableau du milieu, deux des personnages assis à l'arrière-plan ont manifestement la face plus grande que tous les autres Le sculpteur a interprété au sens le plus concret l'épithète udāra, caractéristique des avantages conféres par l'añjalı, udāra désigne généralement la grandeur morale, mais il a aussi le sens de « grand » au témoignage des lexicographes, et en effet T le traduit ici par rgya then po el rgya the ba qui ont tous les deux le sens de « étendu, volumineux », Cht le rend par « grand en étendue » (Chg Page #99 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 84 MAHAKARMAVIBHANGA LXIII katame daśānusamsas Tathāgatacaityavandanāyām. ucyate abhirupo bhavati. susvarah adeyavakyaḥ parişadam upasamkrāntaḥ1 parisadam āvarjayati priyo bhavati devamanusyānām. maheśākhyo bhavati. maheśākhyaih samagamo sattvaih bhavati buddhair buddhaśravakaiś ca samagamo bhavati. mahābhogo bhavati. svargespapadyate ksipram ca parinirvāti. ime daśānusāmsās Tathāgatacaityavandanayaḥ dat 媵妙 << supérieurement excellent ») Nous avons donc ici sous les yeux, transcrits en valeur plastique, la «< grande taille » (udāram vayas) de Kv, la «< grande maison » (rgya čhen po'i hhyim) de T et sans doute quelques autres rubriques << grandes >> comme la « grande libéralité » (udar a tyaga), la « grande éloquence » (udara pratibhāna) etc Quant aux deux derniers panneaux de la série, 159 et 160, ils sont indépendants de l'anjali Le 159 est une représentation du cakravartin indiqué par les attributs roue, cheval, éléphant, elc, le 160 est pour les trois quarts une scène du ciel, comme le montrent les deux kinnaris sous le kalpaviksa. Or dans aucun des textes parallèles ne paraît parmi les récompenses de l'añjali la dignité de caki avartın, si fréquemment promise par ailleurs, et le « ciel » ne paraît pour cette rubrique que dans T2, à l'exclusion de tous les auli es 1. B parisamhrüntah A écrit les deux fois parsad. 2. B om. celle phase T insère les Bodhisattvas entre les Bouddhas et les Śravakas 3. B svarge copapadyate - T énumère ainsi les dix avantages belle forme - teint couleur d'or (mdog gser gyi mdoq lta bu) charme, aspect séduisant voix harmo nieuse parole prenante pas de timidité à entrer dans l'assembléc - être aimé des dieux et des hommes avoir un grand prestige Avon un grand prestige consiste en ccci faire société avec les Bouddhas Bhagavats, et les Bodhisattvas, et les auditeurs des Bouddhas, et avoir de grandes ressources, el naitre au ciel et être bientôt en Parinirvana - Bb est curicusement en accord avec T; le panneau qui illustre la cartyavandana (no 134) est une sorte de diptyque (cf pl, no 2) dont la partie droite porte l'inscription CAITYAVANDANA el la parlic gauche SUVARNAVARNA, Brandes ct Kern avaient pensé qu'il s'agissait d'un personnage de ce nom K dont la liste se développe on parallèle exact avec notre texte a malheureusement ici une lacune de six syllabos, nous ne pouvons donc savoir si elle contenait l'équivalent de suvarnavarna bel-air (hartse ere), belle voix (harise weseññi), parole à prendre (enkalle rehi) - lacune de 6 syllabes - entrée dans l'assemblée, etc Les panneaux 125 et 126 de Bb sont une illustration de la suite du § Le panneau 125 est divisé en deux scènes, sur l'une on voit « un personnage assis sur un banc avec des femmes; des serviteurs apportent des plats, des musiciens jouent sur des instruments à corde, l'inscription au-dessus porte susvara Brandes et Kern après lui étaient tentés d'interpréter ce mot comme un nom propre, le nom du héros de la scène, M. Krom, qui a recueilli cette interprétation a pourtant bien vu que le terme de susvai a pouvait se justifier par la représentation des musiciens « aux beaux sons », il voulu surtout, dit-il, mettre en garde contre uno confiance excessive dans l'interprétation de Brandes Il a bien fait L'autre moitié du panneau 125 figure « des hommes d'importance dans un pĕndåpå » Page #100 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMA VIBHANG 4 85 LXIV. katame daśānusamsāś chattrapradānasya' ucyate. chattrabhūto bhavati lokasya. anavataplo bhavati kāvena anavatapto bhavati cittena? ādhipatyasamvartaniyaṁ cānena karma k’tam bhavaty upacitam punaḥ punaś ca rājā bhavati cakravarti mahesākhyo bhavati. maheśākhyaiḥ sattvaih samāgamo bhavati buddhair buddhaśrāvakais ca samāgamo bhavati mahābhogo bhavati. svargesūpapadyate kşipram ca parinirvāti a) atra Gangasamtāre Bhagavatah pratvekabuddhasya stūpe dattasya chattrasya - vipāko varnyate. yathā cārya Sundaranando vyāka roti. jentākasya ca snānena tālasyālepanena" ca ekacchattrapradānāc ca prāptā me suvarņavarņa tā. evamādı chattrapradānasva vipāko vaktavyaḥ, āha ca. (une construction ouverte de toutes parls) L'inscription porte MAHAUJASKASAMAVADHANA C'est là peut-être l'équivalent terme à terme do mahešāhhyath samāgamah de Ky La Mhvy met à la suile les deux mots mahaujasha n° 6410 et mahesākhya no 6411. Toutefois comme mahaujasha cst plus spécialement une épithèle des Bodhisattvas (cf. entre autres Mhvy 727), il se peut que les personnages représentés soient les Bodhisattvas mentionnés par T, Chg, Cht, et que K1 seul a omis entre les Bouddhas et les srāvakas Samavadhāna est un synonyme exact de samūgama « rencontre, réunion » Le panneau 126 est aussi en deux scenes ; l'une montre un homme en grande toilette assis sur un banc en compagnie de femmes, el qui parle à des personnages, les uns debout, les autres agenouillés devant lui, l'inscription, lue d'abord gosthi, est certainement BHOGI comme a reclifié M Krom ; c'est le mahābhogo du Ky L'autre scène qui porte clairement l'inscription svarga montre en effet la jouissance du ciel caractérisée par un Lalpayrksa et des kinnaris Chg a la même lisle que Kv., sauf qu'il introduit, comme T, les Bodhisattvas entre les Bouddhas et les Srāvakas - Cht donne parole souple - intelligence dominant la foule - etre aimé des hommes et des dieux - mérites étendus - société avec les sages - honneur et souveraineté -- service perpétuel des Bouddhas - voisinage des Bodhisaltvas - ciel - Parinirvana. T2 est d'accord avec Ky Entre LXIII et LXIV, T insère un § (que j'ındıque par LXII) sur les mértes qu'il y a à balayer le caitya Ce sont belle forme, aspect séduisant – charme — voix harmonieuse - évanouissement de la passion, de la haine, de l'égarement - ni paille, ni gravier, n sur les chemins où on passe – naissance dans une famille distinguée - grande situation - naissance au ciel - Parinirvana 1 A daśa gunāh sūtrapradāne, et om ucyate 2 A anavataptacitto bhavalı cittena 3. A uparatas ca A B bhagavalı pratyekabuddhe ., puis lacune 5 B alasyālepo, A aszālepo Mais cf sup S VI où le même vers est cité. 6 Ces deux vers ont été mal transmis. Le premier est en métre vasanlatılakā Au Page #101 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 86 MAIL KARMAVIBITANGA pada b) B écril haurandadūmaracıtam pratibhaktasobham ; au păda d) sathū ... nena ca jagaddharasya Le second vers est en mètrc upajāti; au pāda a) B écrit srichnabhūtapratimanditnhemadandam qu va contre le mètre , an pāda b) bahūjjvalain, au pāda c) narūdhipūnuim Le premier exemple cılá a trait à la scène fameuse où le Bouddha en route du Magadha vers Vaicāli, visite sur son passage la ville naissante de Pálalıpulra el traverse miraculeusement le Gango Dans le récit donné par le Vinaya dos Müla Sarvāstivādıns, Osadbivastu, chap 5 fin (Tok XVII, 4, 18D-1gb = Dulva II, 100 sqq), dieux, nāgas, clc., se disputent l'honncur de porter un parasol au-dessus de la tête du Bouddha , le Maître expose à ses disciples l'acte passé qui lui vaut cette récompense Quand il était jadis le roi cakravartın Mahā Sudarśana (le héros du XVIIe sutta du Dīgha =Dirgha II L où ce sūtra fait corps avec le Mahāparınırvāna sūtra, le XVIe du Dīgha), il a combló d'honneurs un Pratyckabuddha et sur ses restes, après sa mort, il a élevé un stūpa qu'il a couronné d'un parasol. « Pour avoir padis honoré d'un parasol le stūpa d'un Pratyckabuddha, j'ai obtenu d'être deux mille cinq cents fois un cakravartın et encore par suite de cet acte, maintenant que j'ai attesté l'anuttara-samyak-sambodhi, j'ai au-dessus de ma tête doua mille cinq cents para uls divins à cent rais » (19%, col 8-9) Pour l'histoire de Sundarananda et le vers cité ici, cf & VI sup el notc T ne donne pas les exomples ni los vers, la liste qu'il donne des dix avantages cori espond avec kv, mais ontro le 4 (reltena) et lo 5 (ūdhipatyu") de ky il insére «on devient l'appui du mondo » Cjrg rter yyi rlen du 'uyur La), mais d'autre part il omet le mahesñhhyo bhavati de Ky. T2 est d'accord avec T K concorde avce kv, mais il remplace les buddhasrāvahas de Ky par les Bodhisattvas (cf sup note sur les précédent) - Chg suit de près ki et se rapproche encore davantage de K - Cht s'en écarlo au contraire, sa liste porte plus de brulures irritantos -- plus de dispersion de l'esprit --- domination du monde - cuvres d'art étendues - méritos innombrables - cakravartın - signes du corps au complet - délivrance des trois poisons (klesa) - ciel - Parınırvāna Bb illustre ce g du panneau 127 au panneau 130 Le 127 est divisé (of pl, no 3) on deux compartiments, à droite présentation d'un parasol à un personnage qui a l'air d'un brahmane , l'inscription porio chatı adāna « don d'un parasol » Mais ici al ne s'agit pas d'un parasol donné à un cartya, comme le veut le texte de Kv Le personnage agenouillé qui fait l'offrande est accompagné d'une femme debout au-dessus de laquelle est étendu un parasol dont le long manche est soutenu par une autre femme, il doit donc s'agir d'un couple royal Or lo Pratyekabuddha au-dessus du stūpa duquel le roi Mahā Sudarsana avait érigé un parasol était le propre fils de ce roi, le dernier de ses mille fils, qui avait demandé et obtenu d'entrer dans les ordres devenu Pratyokabuddha, les reines le prient de rester dans le parc pour y recevoir ses leçons et pour lui présenter leurs hommages C'est sur l'emplacement où il résidait que plus tard le roi et les reines élèvent un stūpa qu'ils décorent de bannières, de parasols, etc. C'est probablement l'ensemble de ce récit que l'imagier a essayé de résumer dans sa scène du chatradāna Le demi-panneau de gauche montre un personnage d'importance assis entre deux femmes tandis que d'autres personnages plus humbles, debout ou accroupis, lui rendent hommage L'inscription avait été lue par Korn vinayadharmakāyacıtta, M. Krom a rectifié la lecture et reconnu NIRUPATAPTAKAYACITTA qui répond bien à Ky anavatapto kāyena anavataplo. cuttena Le panneau 128 montre « une conversation entre deux personnages de grande situa Page #102 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA yad dharyate pravaradandam udararupaṁ kodanḍadamaparimanditavastikosam chattram visälam amalam sasimandalabham chattrapradanajanitena jagaddharasya śricihnabhūtam manihemadandam paṭojjvalam kāñcanam ätapatram yad dharyate murdhni naradhipasya chattrapradanena jagaddharasya 87 ime dasänusamsas chattrapradanasya. LXV. katame dasänusamsa' ghantapradanasya. ucyate. abhirupo bhavati. susvaro bhavati. manojñabhāsi bhavati. kalavinkaratabhāsi bhavati. adeyavākyo bhavati nityam samprahāryajāto bhavati'. punaḥ punar anandam sabdam' śrņoti. svargeṣūpapadyate mahābhogas ca bhavati kşipram ca parinirvāti. a) yatha Visakhaya Mrgaramātrā Bhagavan pṛṣṭah. katham mama prasāde nityam kālam' pañcāngikam turyam sadaiva vadet Bhagavān tion avec chacun deux épouses qui se font pendant par couples, installés dans un pěndå på », d'autres personnages sont de part et d'autre accroupis plus bas, sur le sol. L'inscription porte MAHESAKHYASAMAVADHANA qui correspond au maheśūkhyashsamugama de Kv (cf sup. § LXIII, note l'emploi de mahesahhya ici confirme la supposition que, au panneau 125, le terme mahaujaska se réfère aux Bodhisattvas) Le panneau 129 illustre la mention du cakravartin « un monarque universel est assis, une auréole autour de la tête; il a à côté de lui son « joyau de femme >> (striratna), aussi avec une auréole, des autres joyaux du cakravartin il a l'éléphant et le cheval à droite, et au-dessus d'eux le cintamani et le cakra, parmi les sujets qui l'entourent rien ne permet de distinguer le « joyau de ministre », le «< joyau de général » et le << joyau de père de famille » L'inscription porte CAKRAVARTTI. Le panneau 130, avec l'inscription SVARGGA, est une représentation banale des joies du ciel, caractérisé par le kalpavrksa, les vases à joyaux, les Kinnaras, et aussi des Gandharvas, des Apsaras, des saints 1. A dasa gunah Cf fin du §. 2 Bom kalav bhavati. 3 B om nityam - bhavati. 4 B om sabdam 5 Bins kila 6. B om nityam hālam A écrit ici pañcarddhikam, mais rétablit plus loin pañcāngiham comme B B om vadet à la fin de la phrase T a la même liste que A; mais, en regard de samprahāryajāto, il porte rab tu dga' bar 'gyar ba x il est extrêmement content >> traduction qui suppose la lecture sampraharsa Il faut reconnaître que samprahārya est embarrassant; le verbe signifie surtout << combattre » mais l'idée première est << battre », prahara désigne « une veille, une durée de trois heures » (marquée par le battement (prahar") de la cloche ou du gong) J'ai traduit, dubitativement, le mot Page #103 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 88 aha. sarvasvaropetih ghanṭām aropaya. evam te nityam kalam prasāde pañcangikaturyasabdo bhavisyati anavadyas ca. ime dasa guna ghantapradanasya. MAHIKARMAVIBHANGA avec celte signification Entre si noti et svarge de Kv, T introduit lons spyod the bar "gyar ba mahabhogo bhavati. Enfin Tom, l'exemple de Visakha, je n'ai pas retrouvé la source correspondante = T2 est d'accord avec T grande réputation Chg donne voix brahmique connaissance de ses propres naissances antérieures parole convaincante trésors et parasols toujours disponibles -colliers magnifiques pour la parure traits du visage réguliers qui ravissent les regards ciel grandes jouissances Parinirvana Cht beauté incomparable timbre de voix délicieux voix de kalavınka - parole convaincante tous ceux qui nous voient se réjouissent d'obtenir [comme ?] Ananda qou a beaucoup entendu honneurs et dignité -réputation étendue ciel Parinirvana Le traducteur avait sous les yeux la liste même du texte sanserit, on est stupéfait d'y voir ce qu'est devenue la phrase ananda()sabdam śrnoti K est d'accord avec Av dans l'ensemble, mais introduit comme T l'équivalent de malabhogo bhavalt Bb a une série de quatre panneaux pour illustrer ce §. Au 131 « on voit une grande cloche fixée à un support el, au-dessous, des personnages agenouillés font hommage à un temple couronné de lotus qui occupe le contre du panneau » L'inscription porte GHANŢA La partie gauche du même pannean montre « doux personnages importants en conversation dans un pendapă, avec l'inscription MAHESAKİYASAMAVADHANA (cf sup LXIV et panneau 128); aucune des nombreuses listes dont nous disposons no comporte cette rubrique Il en est de même pour le panneau qui suit, le 132, où l'on voit un roi cakravartin assis dans un cercle de femmes où on ne distingue pas la reine, à droite des hommes assis où sont évidemment les trois « perles », ministre, général, chef de famille sans que rien les distingue non plus, au-dessus, le cheval et l'éléphant, à gauche les femmes de la cour sont à genoux, le disque et le joyau sont au-dessus d'elles, placés sur des coussins ». L'inscription porte CAKRAVARTI Cependant, comme pour la demipanneau précédent, aucune dos listos ne mentionne cette rubrique à propos de la cloche Il semble que l'imagier a simplement repris les sujets dos deux panneaux 128 et 129 Le 133 est divisé en deux scènes qu'un arbre sépare, à droite « conversation entre des personnages importants », colte fois sous des arbres, avec des personrages inférieurs, assis plus bas, qui semblent écouter avec ravissement, à gauche un personnage en grande toilette, la tête auréolée, est assis sous un abri, devant lui un personnage agenouillé lui présente un pot recouvert, d'autres, assis sur le sol, semblent être en conversation. L'inscription tracée sur le panneau de gaucho est en partie oblitérée, les dernières syllabes sont clairement SABDASRAVANA que Kern avait bien déchiffré, rappel évident de la rubrique (ananda) sabdam śrnoti de Kv, Kern avait renoncé à déchiffrer le reste; M Krom, par une analyse minutieuse des trails, arrive à lire (PU)RVA(SAM)JÑA où deux dos quatre syllabes sont certaines. La formule évoque curieusement une rubrique qui est spéciale à Chg-pūrvaniväsajñāna « on connalt ses propres - - Page #104 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 89 LXVI. katame daśa gunā vastrapradānasya. ucyate. ślakşņa' chavir bhavati. snigdhacchavir bhavati? na ca rajaś cailam ? kāve slișyati hrirapatrāpyasampanno bhavati priyadarśano bhavati' prabhūtavastro bhavati lābhi ca bhavati sūksmānām vastrānām āstaranānām mahābhogo bhavati. svargesūpapadyate? ksipraṁ ca parinirvāti. Yathoktam Bhagavatā Devatāsūtre. vastraprado bhavati varnavān. ime daśa gunānusamsā vastrapradānasva. naissances antérieures »; il se peut que le personnage parlant du panneau de droite soit censé rapporter ses existences passées, à la grande surprise de ses auditeurs Au lieu de PURVASAMINA, je serais tenté de lire PORVABHIJNA, puisque le souvenir des pūrvanwāsa constitue une des six abhijñā « super-savoir » Le panneau 134 est lui aussi divisé en deux scènes, à droite « un grand personnage avec une auréole, accroupi sous nn abri, reçoit les hommages de ses sujets ou ses visiteurs, l'inscription très fruste avait été lue d'abord par Kern BHOGI, qu'il a plus tard corrigé en gosthi, à tort sans aucun doute, c'est l'équivalent du mahābhoga de T, Chg, et K. Sur le panneau de gauche « un homme et une femme sont assis dos à dos sur un banc au-dessous d'un arbre » à peine dégrossi, destiné sans doute à figurer un halpavrhsa, puisque l'inscription indique · SVARGA « le ciel » (cf le 126 qui offre les deux mêmes scènes avec les mêmes inscriptions). 1. A suhla". 2 Bom 3 B caili T de' lus la rdul dan dri ma mi chags pa « à son corps poussière et saloté n'adhèrent pas » 4 A om. 5 A insère ca 6 B add pratyāstaranānām 7. B svarge copa", comme partout 8. A om devatā Pour ce sūtra et cette citation, vid. inf. ad SLXX 9 B om cetle conclusion T avant ce & insère une rubrique sur « le don d'une bannière » (patākā) dont j'aurai l'occasion de parler ci-dessous S LXIX, note Pour le vêtement (na bza') T énumère 12 avantages dont 10 sont identiques à Kv , il y ajoute une 3e qualité de peau « la peau une » (pags pa sran pa) et il dédouble (cf inf) le priyadarsana du texte « on est charmant à voir » (mjes sin lta na sdug par 'gyur ba) et « on est content de le regarder » (mthon na dga' bar 'gyur ba) Chg visage et yeux bien faits – chair délicate et douce – la poussière n'adhère pas - abondance de vêtements excellents - Interie cxquise pour couvrir le corps - pudeur et honneur servent de vêtements - qui voit, aime - grandes richesses — cielParınırvāna (donc = kv Cht corps bien båtı - qui vous voit se réjouit - mérites éclatants - teint délicat - teint et traits incomparables - corps exempt de poussière - vêtements bien propres - Iterie fine-grande situation (donc = Kv) K est aussi d'accord avec kv. Bb a 3 panneaux pour le vastradāna, 135-137. Le 135 « est, d'après l'inscription Page #105 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 90 MAILĪKARMAVIBHANGA LXVII katame dasānusamsā'āsana pradānasya ucyate gurusthāniyo bhavati lokasya priyadarśano bhavati prāsādiko bhavati. pandita "janābhigamyo bhavati yasah kirtis cāsya loke prathitā 'bhavati. sukhasaumanasyabahulo' bhavati svadese "bhiramati. āsanair avaikalyam bhavati' upasthāyakair avaikalyam bhavati. mahābhogaś ca bhavati'. svargesūpapadyate? ksipram ca parinirvātı. ime daśa guņā āsanapradānasya. VASTRADINA, un brahmane à qui est offerte une étoffe à vêture », l'autre moitié du panneau n'a pas été travaillée, la pierre est restée à l'état brut, mais l'inscription tracée indique le sujet que le sculpteur devait traiter Kern, suivi par M Krom, It prasādika « favorisé », mais la lecture est clairement PRĀSĀDIKA « beau », le terme ne paraît pas dans le torte sanscrit du LXVI; mais il se hit au & suivant, LXVII, T l'avait certainement dans l'original qu'il suivait (cf sup). « on est content de vous regarder », aussi Chg « qui voit, aime », ct Cht « qui vous voil, se réjouit », mais c'est le texte koutchéen qui garantit la cerlilude de la lecluic prūsdıka dans l'original sanskrit, i porte en effet p 14,1 2, v XIX takarshanse arsenca mashetz hartse lhūtsi ne = « il est provoquant (erseña) le prasiida (dont takarshannc est l'équivalent constant), bon (leartse) à voir (Ikūtsi ne), donc prūsaitha, privadarsana sont les deux premiers avantages assurés pour le don du wüssi=vastra. — Au surplus, sup $ XLVIII, prūsūdtha de Ki est rendu en houtchúen (Rp XXXVII", 1 2) par takarksi-erseñca Le panneau 136 « aussi en parlie inachevé, montre de nouveau un personnage éminent assis parmi ses femmes et recevant les hommages de gens assis sur le sol, sous des arbres C'est la représenlation régulière du mahābhoga « le personnage de grande situation » de Ky Le 137 inscrit SVARGGA « le ciel » est en effet « une scène paradisiaque, avec le personnage principal assis au centro, entouré de femmes et de personnages inférieurs ; de chaque côté se dresso un kalpavrksa avec sos Kinnaras et ses pots à joyaux >> 1. A gunā 2 A pındajana. 3. om loke pi athitā 4. A saumanasye pudgalo. 5 A bhavisyati Et de même dans la phrase suivante. 6. A om. cette phrase. 7. B svarge copo comme partout 8 B om cette phrase. A partir de celle rubrique, l'ordre des rubuques change considérablement d'un texte à l'autre T intercale sıı autres rubriques entre vastra et āsana , K semble ignorer cette rubrique , Chg l'ignore , Cht suit le même ordre que T La liste des dix avantages est dans T en grande partie identique à Kv, 1= Kv 1; 2=2,3=4+5 Kv « chez un grand nombre d'hommes sa réputation, sa notoriété, son brut, son vers (chus su béad pas=sloka (altération pour loke de Kv 5] sont manifestés en abondance (ainsi T lit pundajana comme A]; 4 = 6 kv,5=9 (āsanaih) + 10 (upasthāpalcach -+- błon pa, véhicule (=vūhana, absent dans Kv), 6 « les mondes se réunissent en cercle autour de lm » ; cf. Kv 5; 7=11 Kv. (mahābhoga, 8 = grande . puissance), 9-10 = les 2 derniers de Kv Page #106 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA LXVIII katame daśānusaṁsā bhajanapradānasya'. ucyate bhajanabhūto bhavati guṇānāṁ snigdhasamtatir bhavati. na ca tṛṣābahulo bhavati. trṣārtasya paniyam prädurbhavati. na ca preteṣupapadyate. bhajanair avaikalyam bhavati. mahābhogas ca bhavati. svargesūpapadyate. ksipram ca parinirvāti. ime dasānusamsa bhajanapradānasya'. T (Feer p. 276, II, § 1 tapis) est identique à Kv, mais il omet 9 et 10 Kv Cht vertus et actions de poids (= gurusthaniva) - louanges dans le monde, - membres vigoureux, - réputation étendue, — vertus célébrées; - concorde et contentement, trône de cakravartin et nombreux serviteurs, - qui voit, est heureux - ciel - Parinirvana Bb illustre cette rubrique beaucoup plus loin, au panneau 156, après la série, mälä, puspa, gandha, dipa. C'est à la même place, ou du moins après la même sério, que le don du siège (asana) figure dans T, T (Feer tapis) et Cht Le n° 156 ne porte pas d'inscription, mais M Krom a bien reconnu qu'il s'agit de a la présentation d'un siège à un brahmane » dans le premier tiers du panneau, le reste du triptyque montre les félicités qui en dérivent I B a ici une formule spéciale dasūnusaṁsā bhājanapradinaya, hatame dasa 2. A om cet article, et écrit ensuite trsnāro 3 B sabhogas caet ensuite svarge cop comme partout 4. B om me etc 91 Dans T aussi, bhajana (snod spyad) suit immédiatement asana La liste de Ky y reparaît tout entière, sauf bhajanair avaikalyam qui est remplacé par al plaft aux dieux et aux hommes >> (lha dan mi rnams dga' bar 'gyur ba) et de plus T insère entre gunānām et snigdhasamlats. le teint lisse (mdog snom pa snigdhacchavis). T2 = T — Chg vase (d'élection) du monde - bonnes lois toutes lisses (=kusala dharmāh snigdhah) - pas d'envie de boire en cas de soif, eau à volonté pas de renaissance chez les Pretas vases merveilleux à la disposition pas de mauvais amis - grande fortune ciel - Parinirvana - Cht traits et teint d'un lisse éclatant vases nombreux à volonté pas de soif richesses abondantes - pas de mauvaise destination - joie des dieux et des hommes - grande fortune autorité et situation ciel Parinirvana K, compte tenu des lacunes, est d'accord avec Kv Bb a trois panneaux, 138, 139, 140 Le 138 (cf pl., no 4) montre « une présentation à trois personnages », mais il convient d'ajouter que les objets présentés aux trois grands personnages assis sous un toit par des gens assis et debout sont de la vaisselle, la pierre porte une inscription qui a échappé à Kern, et que M Krom a bien lue, on reconnaît aisément DANA, ce qui précède semble pris dans un éclat de la pierre, mais aucun doute n'est possible, il faut ici bhajana dana La moitié gauche du même panneau représente << quatre moines assis sous un auvent, tournés vers quatre personnages du commun [assis sur le sol] et qui les écoutent respectueusement L'inscription, remarquablement nette, indique KUŠALADHARMABILJANA C'est l'équivalent du bhajanabhūto qunānām de Kv, mais kusaladharma devait figurer, au lieu de guna, dans certaines recensions, puisque Chg donne 得善法津澤 * ohtonur de bonnes los ben lisses x où 善法 - Page #107 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 92 LXIX. katame dasänusamsa bhojanapradänasya. ucyate balavän bhavati varṇavan bhavati'. sukhito bhavati pratibhānavān' bhavati dirghayur bhavati. mahajanābhigamyo bhavati. priyadarsano bhavati. mahabhogas ca bhavati svargesupapadyate ksipram ca parinirvāti. a) yathoktam Bhagavata Vaisalyam Simhasya rajaputrasya. dadan Simha priyo bhavati. santo jana bhajanti. kalyanasabdo bhavati. visāradaḥ parsadam avagahati kalagato deveṣupapadyate gāthā coktā ". kusaladharma, et K XL vo I confirme curieusement cette lecture wake tatākau 8 su cmela ne kremt pelaiknen tse « il est devenu dans ses naissances le vase de la bonne lo» (hremt-pelaihne kasala-dharma) I A om van bh 2 A pratibhavan 3. B svarge cop" MAHAKARMAVIBHANGA 4. A janam; B om Mais pali santo sappurisi bhajanti 5 B parisa. devesu" Pour avayahati, cf pali (dans les vers) parisam viguhati visārado 6. B vathu coktam Le texte correspondant, y compris le vers suivant, se retrouve en pali dans l'Angullara IV, 38 (Pañcaka, no XXXIV), sutra adressé en effet à Siha sonapati, chacune des rubriques mentionnées ici y est le thème d'un développement spécial A et B divergent sur le texte de la stance, et il est difficile d'y rétablir une Indravamsa régulière, comme l'a le pali, sauf au pida e où le pali présente comme le sanscrit une brève dans vākväm au lieu de la longue que la métrique exigerail à cette place D'autre part A et B sont d'accord pour accepter la curieuse lecture amitasya en face du pali asitassa S'agit-il d'uno confusion, possible dans des alphabets du type gupta, entre m et s ? Ou bien le rapprochement Amitasya tano est-il un acheminement vors lo personnage du Bouddha Amita (abha, Jyus)? Le chinois n'apporte pas ici de clarté Le texte correspondant s'y retrouve dans la traduction de l'Ekottara, ch 24 (Tok XII, 2, 22), mais les vers y sont plutôt résumés que traduits Au pada a, B lit latra ca nandati ramanti modanti Le pali a modare qui convient au mètre, au pada b pañca, au pada e srutvā (A Litvu est d'accord avec le pali katvāna), au pada d, B om te nécessaire au mètre La seconde longue du 2 groupe a été résolue en deux brèves (suga") Je n'ai pas retrouvé l'origine des autres vers cités à la suite, le mètre en est correct, B lit dans le premier, au pada a vyañjanesu panitam, -aub gudam (pour subham), - et au second vers, pada b yasas ca (au lieu de sukham ca) En outre B om. la formule de conclusion me etc - - Parinirvana bhojana) aussitôt après le vase beau teint- force solidité de T d'accord avec Kv place la nourriture (kha zas (snod spyad bhajana) et donne la liste longue vie la mémoire (dian+spobs pratibhana) - pas de timidité à entrer dans les cercles - sympathie des cercles plane aux dieux et aux hommes - grandes jouissances - ciel Cht (aussi après T TK (aussi après vase) Chg (aussi après vase) = T T vase) Bb n'a pas cette rubrique après bhajana, il insère ici trois panneaux (141-143) dont T3 (aussi après vase) Page #108 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 93 te tatra nandanti ramanti ca modayanti samarpitāḥ kāmagunesu pañcasu kṛtvā hi vākyam Amitasya tāyino modanti te "Sugatavarasya śrāvakāh. etad dānasya phalam Bhagavatoktam. svargesūpapadvate ksipram ca parinirvāti. āha ca. nānārasavyañjanasupranitam kāle śubham gandharasopapannam dadāti yaḥ pātram aveksya dānam sadāryasamghasya gunān vicintya āyuś ca varnam ca yaso balam ca samprāpya bhogān pratibhām sukham ca diviha caiva prathitottamasrih sukhāt sukham yāti vimokşam ante. ime daśa guņā bhojanapradānasya. le sujet est clairement indiqué par l'inscription du po 141. PATĀKĀ « bannière » Et en effet le 141 montre « un petit temple avec des gens assis ou debout auprès de lui et tenant des bannières » Des deux panneaux suivants, l'un (142) « montre, comme on l'a vu si souvent déjà, un personnage important au milieu de femmes et de suivants », l'inscription, fort nette, porte ADHYABHOGI, l'autre (143) est une scène paradisiaque, caractérisée comme toujours par un kalpavihsa, des Kinnaras, des pots de joyaux, dans l'arbre, un parasol abrite une tiare » La rubrique palāhā manque à Kv, mais c'est là sans doute l'effet d'une omission de copistes, puisqu'elle parait dans tous les textes parallèles T la place plus haul, entre drıl bu = ghantā (la cloche), et na bza'= vastra l'étoffe. « Si on offre à un temple une bannière (ba dan=patāhā), il y a dix avantages On est comme un drapeau (rgyal mchan=dhuaja) du monde, amis, connaissances, conseillers, proches, parents vous honorent, vous respectent, vous servent, vous vénèrent, dans toutes les directions, gloire, honneur, réputation, renom se manifestent, on est beau, on est charmant, on a dans les autres naissances longue vie, on a la réputation d'être puissant, on nait dans une famille noble, on a de grandes jouissances ; on naît au ciel, on arrive vite au Parınırāna. Tels sont les dn avantages si on offre une bannière à un temple » Pour T2 cf II, 11, 1 (Feer tapis). – Chg place la bannière entre le parasol et la cloche, la liste des avantages, sauf des variations insignifiantes, =T - Cht place la bannière au mème rang que T et Chg, ici encore la liste des avantages, avec quelques menues variations et un ordre différent, =T La rubrique bhojana est certainement le sujet traité dans les panneaux 144-147 de Bb. M Krom décrit ainsi la scène du panneau 144, moitié droite « on y sert un repas, cetle fois sans poisson ». Il y a une trace d'inscription, où M Krom croit reconnaître uno syllabe sa , je crois lire assez bien jana et le signe effacé qui précède doit être la syllabe bho qui n'a peut-être pas entièrement disparu Le demi-panneau gauche, le 145 et Page #109 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 94 MAHIKARMAVIBHANGA LXX. katame daśa gunā yānapradānasya ucyale sukumāracarano' bhavati supratişthitacarano · bhavati mārgaklamatho : na bhavati. na ca bahvamitro bhavati punah punah rddhipādān pratilabhate hastyaśvādibhir yānair avaikalyam bhavati mahābhogaś ca bhavati. svargesūpapadyate'. Isipram ca parinirvāti. a) yathā coktam Devatāsūtre yānadah sukhito bhavatı yo dadāty upānahau yathā coktam Abhidharme Cakravartisūtre. katamasyakarmaṇo vipākena rājā cakravarti hastyasvādini vāhanāni pratilabhate. dirgharātraṁ rājā cakravarti mātaram vāpitaram vopādhyāyam vā skandhena vahati vā vāhayati vā? hastyaśvādıbhiḥ śivikāyānair vā vahati vā durgasamkramam vā karoti setubandham' karoti. upānahapradānāni vā dadāti kārunyena mahāļavyām sārtham!" atikrāmayati. tasya karmaṇo vipākena rājā cakravarti hastyaśvādini pratilabhate. tatrārūdhah" samudraparyantām přthivim divasacaturbhāgena paryatati. ime dasa gunā yānapradānasya le 146 sont des scènes de béatitude, rien n'y est assez caractérisé pour ) reconnaitre des avantages spéciaux au 144", « un personnage important ost assis avec une nombreuse compagne de femmos et de serviteurs; le 145 cst une conversation entre des gens d'importance; au 146 un homme esl a-sis sur un banc au-dessous d'un ament en compagnie de plusieurs femmes Lc 147 est bien le ciel, comme l'inscription l'indique SVARGG. Nous avons le halpavrksd régulier, un dieu qui marche vers la gauche en compagnie de plusicurs femmes, un temple dans une ligne de nuages, et un étang de lotus bordé d'arbres » I A vacano 2 A susamsthitar acano. 3. B klamo A klamathane ca bahvamitro bhavatı 4 B svarge copapo 5. Le Devatāsūtra a déjà été cité sup. SLAVI C'est en palı le Kuidada satta du Samyulla, Devatasarıyulta 1, 5, 2 p 32= en chinois Samyukta Āgama, ch XXXVI, XIII, 4, 3a A la citation donnéc ŞLXVI répond le pali vallhado hoti vannado et en chinois « Qui donne un vêtement obtient un beau teint » - Et pour le passage cité ici, le palı a yānado sukhado holi « qui donne un véhicule donne le bonheur », mais le chinois, d'accord avec Kv, porte « qui donne un char oblient le bonheur ». Le membre de phrase qui suit yo dadāty upānahau, n'est qu'une glose introduite par Ky et n'appartient pas à la citation – Pour le Cakravartisūlra, cf sup ad & XXXIII où le même passage se trouve déjà cité en partio Bom abhidharme devant cakravartısūtre 6 A tasya , om rājā, om vūhanánı 7 B shandhena vāhāpayatı vā 8 B Sivukāyām vāhāpayatı vā. 9 A durgasankramam vā haroli samtārya eva vā karoti. 10 A sārtham vālr. 11. A yatra ruch samudar Kv confond et måle sous une scule rubrique deux dons distincts qu'il semble tenir Page #110 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHİR ARMAVIBHANGA 95 pour identiques vāna, le véhicule, le moyen de transport, et upănah « la chaussure >> Après avoir cité le texte du Devatāsūtra où il n'est question que du don de yāna, ky ajoute comme une sorte de glose «(le yanada), c'est celui qui donne une paire de chaussures » Et la citation du Cakravartı sūtra réunit aussi et mrt aussi sur la même ligne les deux catégories de dons TP, Chg font de même, la liste qu'ils donnent des dıx avantages afférents est très voisine de Kv, et de plus ils sont d'accord pour introduire « la multitude des serviteurs » (comme au & suivant de Kv) T et Cht constituent un groupe à part, ils ont, au lieu de la rubrique unique, deux rubriques différentes pour le « chicule » et pour la « chaussure » Ils sont aussi d'accord pour la disposition de ces deux rubriques dans l'ensemble ils intercalent après la « bannière » et le « vêtement » les trois dons de « fleur », « guirlande », << lampe », « parfum » – que Ky place plus bas LXXIII sqq. - ajoutent deux rubriques qui manquent à Ky: « musique instrumentale » « édification de stūpa » -- puis ont siège (Ky LXVII) – chaussure – vase (ky LIVIII), nourriture (Ky LXIX) - Véhicule – suivi comme dans Kv par « résidence » et « breuvage ». Dans T la liste d'avantages pour le don de chaussures est jamais les montures (béon = yāna, vāhana) ne manquent, – les pieds sont bien d'aplomb, - en route, on est solide à la marche, - le corps ne fatigue pas, - en marche, ni épine, ni gravier, ni lesson ne blessent le pied, on obtient les pouvoirs magiques (rju 'phrul=rddhipuda); - on a les honneurs, - on a de grandes jouissances, on arrive vite au Parınırvāna Cht a en regard on a le prestige, on cst un modèle, - éléphants et chevaux ne manquent pas, - on est solide à la marche, – le corps n'a pas de fatigue, - on marche sans se faire de mal, – pas d'épinus ni de cailloux, – pouvoirs magiques au complet, - serviteurs en abondance = TP el Chg), ciel, - Parinirvana Pour l'autre rubrique, T błon=yāna et vāhana , Cht si on fait un don d'éléphant, de cheval, de char, de véhicule au Bouddha et à la communauté, T donne comme listo d'avantages pieds mignons, - pieds bien plantés; - en marche, pas de fatigue, plaisir ; -- pas d'ennemis nombreux , - pouvoirs magiques, - jamais aucun manque de véhicules (montures), - honneurs, - ciel ; - Parınırāna Cht a parallèlement pieds souples, - prestige total, – corps sans fatigue, - bien-être sans maladie ; - absence d'inimitiés, - pouvoirs magiques, - serviteurs nombreux (cf alinéa précédent), - aspect qui ravit hommes et dieux , - ciel, – Parınırvāna Le poème houtchéen K s'interrompt au début de la rubrique pannāk (= upānah, chaussure) Pour le mérite particulier attaché au don de chaussures, cf entre autres le jātaka de Sankha (no 142 du Jātaha palı) Bb a, comme Kv et son groupe, réuni les deux rubriques dans un seul développement auquel il consacre deux panneaux, 150 et 151 Au 150, sur le demi-panneau de droite, Kern avait cru lire l'inscription CHATRADĀNA, et sur celui de gauche, il n'avait pu déchiffrer que les trois syllabes MAHĀNA M Krom a démontré l'inexactilude de ces lectures sans leur substituer rien de positif « Il semble improbable, dit-il, que cette inscription soit chatradūna, puisque sur le relief qui l'accompagne on ne voit pas de parasol » Des quatre caractères, seul le second, t, est net, ce qui est au-dessous semble être un u plutôt qu'un r Le troisième ressemble à un n, le quatrième à un s avec un virāma (ou un ā). L'ensemble reste obscur Pour la formule de gauche, je préfère garder la première lecture de Kern, mahārāja, plutôt que la seconde (mahāna] Mais ce n'est pas la fin de l'inscription, trois ou quatre lettres indistinctes suivent, suivies à la Page #111 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 96 MAH KARMANIBHANGA LXXI. katame "dasa guņāḥ pratiśrayapradānasya ucyate. rājā bhavati prādesikah rājā bhavati māndalikah rājā bhavati Jambudvipādhipatih rājā bhavati dvipadvayādhipatih rājā bhavati dvīpatrayādhipatih. rājā bhavati caturdvipādhipatis cakravarti. mahābhogas ca bhavati svargesūpapadyate'. ksipram ca parinirvātı yathā o Sumedhāyā bhiksuņyā gāthā. fin par kalya L'ensemble serait donc mahārāja, kalya « un grand roi prêt à.. >> D'après le traitement de l'image, nous pouvons imaginer quelque chose comme « prêt à partir en voyage » ou « prêt pour une visite » Et M Krom décrit ainsi le 150 « à droite une offrande à un couple de brahmanes, à gauche, un roi en palanquin, précédé par un cheval et un éléphant, et, chose bizarre, le cheval est plus grand quo l'éléphant >> Mais la nature du cadean fait aux brahmanes devient évidente dès qu'on a le teate, c'est man festement une paire de chaussures, plus précisément de socques en bois, telles qu'aujourd'hui cncore les brahmancs dans l'Inde entière los portenl pour circuler dans les lemples, elles consistent en une semelle de bois retenue au pred par un lacet et surloul par une cheville de bois finissant on champignon qui s'insèro entre lo gros orteil et le second doigt le nom sans rit en est pīdukū, le nom lundi est hharlău Au Japon, on les porte dans l'usage courant, ce sont les yeta que l'estampo a rendues famılères au public occidental Les images gréco-bouddhiques les représentent souvent, cf Foucher, Art grécu-bouddhiquo, II, P 182 ct fig 419 Le personnage en palanquin, l'éléphant, le cheval illustrent à la manière Javanaise les mots serhā, hasti, osva de Ky Sur l'inscription de droile je lis sans hésitation UPĀNAT , sur celle de gauche, en combinant Kern ct Krom VIHANIVAIKALYA équivalent nu vūnair avath alvam de Ky Le 151, inscrit SVARGA, est une fois de plus une scène de béalitude « un homme en grande toilette avec deux femmes pris d'un édifice qu est resté fruste, et à gauche le paradis avec un arbre, mais sans pots ni Kinnaras, los otros céleston, dont quelques-uns font de la musique, ont un aspect terrestre >> 1. B svarge copapo. 2 A add ca Dans cette stanco, B hlen a kanahamunau, en b na ca nuese, cnc vaisālshyas et om. sa devant vrhūrain. C'est, aus variantes près, la stanco qm so lit en palı dans les Thorigāthās, v 518, section de Sumcdhā, la dernière du recueil bhagavalt honāgamane samyhārāmamhı navanwesamhı sahhiyo lini janıyo vihāradānam adāsımhū Le vers de Ky semble être uno āryā mutilée, le premier hémisticho devient régulier si on lit, en s'appuyant sur le pali et la lecture de B nave ca nwesane Le second hémistiche est plus embarrassant, il y manque 3 morcs Les masculins trayo el sa, qui semblent garantis par le mètre, sont surprenants Doit-on supposer un mot tel que janās qui aurait disparu . Le neutre tin du pali n'est pas moins étrange La formo lonāgamunt cst aussi tout à fait exceptionnelle , B lui a substiluó la formo normale hanakamuni , mais konīgamuni reparaît dans lo Lankāvatāra, p 29, 56 b Lo commentaire des Therigāthās désigne comme les trois amies Dhanañjānī, Khemā, ct Sumedhā. Le pali ct son commentaire ignorent le détail de l'histoire tel qu'il est rapportó 141 Page #112 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHANGA 97 bhagavati Konāgamunau samghārāme ca nivese sakhyas trayo vayam sa vihāram dadau pūrvam'. etā gāthā Sumedhāyāḥ. Dharmadinnā ca bhiksuņi Visākhyā ? ca Mrgāramātā. tābhih' pūrvam daridrastrībhis catvāri kāşthāni nikhanya kāšaka takam upari dattvā Bhagavān Konāgamunir Buddho nimantritah. sa tatra bhiksubhih sārdham muhūrtam viśrāntah. tābhis cittāni prasāditāni. tena karmanā satasahasram vārān devesūpapannāḥ. a parimitāni cakravartırāsţrāny anubhūtāni'. Sumedhāgāthāś cāsminn arthe sarvā vistareņa pratyekam avagantavyāḥ'. ime daśa gunah pratiśrayapradānasya. LXXII. katame daśa guņāḥ pānakapradānasya. ucyate. sarvendriyasampanno bhavati. prasannavadano 10. visuddhalalātah. snigdhacchavih. samgatabhāși" bhavati na ca trşābahulo bhavati. trsi 1. B marque une lacune entre dadau pūruam et sumedhāyā 2. A et B lisent ainsi 3. A et B Omātābhth. 4. A nihhānya hāśasahatam. B hāśahitakam La correction katako s'impose car l'herbe käsa est spécialement employée à faire des lits de gazon ; il suffit de ronvoyer à l'article kāśa de PW où les citations abondent 5 Blit encore ich kanakamunu, et om buddho 6 B tāni. 7 A satasahasrain samvatsaram. B salasahasrānāin vārūm Le pali a dasah khattum sataIch hattum dasasa takkhattum salāni ca satahhhattuin 3. A aparımānānı cakravartırājvānu'. 9 B marque une lacune entre sumedhāyā . ct yavagantavyā Le texte renvoie à un recueil de stances de Sumedhā parallèle à celui des Therīgāthās Le mot pratusraya désigne un abri pour voyageurs, un bengalow, un caravansérail (cf Acharya, Dictionary of Hindu Architecture, s ) T le rend par gnas « place où l'on se tient (=sthāna), Cht par Z F une maison, un abri. Chg om cette rubrique T2= Kv. Mais T et Cht ont l'un et l'autre un développement beaucoup plus étendu, dont Ky ne forme qu'une partie Les avantages qu'on gagne sont, d'après ces deux textes tapis de vêtements moelleux , naissance au gré du désir soit chez les hommes soit chez les dieux, à volonté dans une grande famille royale, ou brahmanique, ou bourgeoise, ou chef de village, de ville, de faubourg, de bourg, ou roi vassal, ou roi souverain, ou monarque d'un dvipa, de deux, de trois, ou cakravartin monarque de quatre dvipas, ou de differentes classes de dieux (dont énumération =Mhvy 3078-3106), ou srotāpanna, sakrdāgāmin, anāgāmin, arhat, pratyekabuddha, samyaksambuddha Bb ne paraît pas illustrer cette rubrique L'histoire de Sumedhā ne se rencontre que dans kv 10. A sampūrnavadanyo T=B. II. A sadbhūlabhūşi Page #113 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 98 VAN AKARVA VIBAANGI tasya pānivam prādurbhavati. na ca pretesūpapadyate mahābhogas ca bhavati svargeșūpapadyate' ksipraṁ ca parinirvāti vathā cảha. manojñavarnam rasagandhayuktam sarvendriyaprílivivardhanam ca akālikam satpurusaprašastam dadāti samghāya tu pānakam yah sakrtpipāsāvigato visoko rasăn pradhānān caturo 'nubhūya jagac ca saddharmarasena tarpya trsāksayam yāti sukham sukhena. ime 'daśa gunāh pānakapradānasya LXXIII. katame daśa gunā mālāpradānasya. ucyate, mālābhūto? bhavati lokasya kāyād daurgandhyam apaiti saugandhyam prādurbhavati nityasugandho? nitvālamkrto bhavati abhedya parivāro bhavati. sarvajanapriyo bhavatı, mahābhogaś ca bhavati, svargesūpapadyate* hsipram ca parinirvāti I B svarge copo J'ignore l'origine do cc vers Au pāda a) samijñāvai nam, lac dans B mannjña cu cony b) A et B pritivurilh", "ywardh" ex conj metri causa c) A sa paurusuprasastan - Au second vers, a) Bahsut", 1) A rasapradūnīc. Si la lecture csl cracte, j'ignore quelles sont les quatre saveurs principales L'énumération régulière comporte 6 russ madhura, ūmla, lavana, hatuha, tıkta, kasūva (cf Mhwy 1898-1903 et Abludharına kowa I, 10) d) A tustā suhham jāle", B yūnti. T, T', Cht ont tous trois des listes en parlio idontiques à Ky, T et T2 substituent snigdhasamtati (ut sup bhājana LXVIII) à sniydhaechavis de ky En face de saingutabhāsī, To a « un langage qui fait plaisir », Cht « traits éclatants » semble supposer "bhūsi --- Kv scul donne les siances Bb a deux panneaux, 148 ct 149, pour illustrer cette rubrique Le sujet de 148 est bien clair « On voit d'abord verser de l'cau dans un bol pour un couple de pauvres respectablos, ct à côté (pannoau de gauche) une répétition du personnage distingué avec femmes el serviteurs » L'inscriplion du demi-panneau droit a trompé Kern et M Krom, ils ont lu tous deux tana, la forme du pī, ici comme au n° 150, l'a fait confondre avec un la Il faut lire pīna, et rólablır PĀNIKA, le dernier caractère étant ıllısıblo L'inscription du demi-panneau gauche est certainement BHOGI comme l'a supposé M Krom. Le panneau suivant, no 149, qui porte l'inscriplion SVARGGA, montre « le paradis avec un temple, l'arbrc-à-souhaits, el entre los deu, une danse paroille aux danses terrestres, la danseuse sur une petite plate-formo, auprès d'elle des fommes dcbont agitant des clochetics, des musiciens avec un tambour el des cymbales assis sur lo sol ». 2 A malibhūlo. 3. Bom. 4 B svarje cop Page #114 -------------------------------------------------------------------------- ________________ a) aha ea. MAHAKARMAVIBHANGA malyam vicitram pravaram sugandham praharsanam pritikaraṁ narāṇām prasannacitto munidhātugarbhe Tathagatebhyaś ca dadāti yo vai sa divyamalyābharanojjvalāngah śrimat sukham prapya divīha caiva bodhyangadamapratibhūsitātmā mokṣam param yāti guṇāgragandhaḥ'. 2 b) tathānyatarasya daridragrhapater duhita. sa khalu dvare sthita janapadam sarvālamkārabhūṣitam pasyati. utsave ramamānam. sā pitaram āha mam apy alamkurusveti. pitäha. kuto 'smākaṁ daridrānām alaṁkārah esa janapadaḥ krtapunyo 'nekaso Buddhe Bhagavati kṛtādhikāraḥ tena ca karmanā Karnesumanasya sthavirasyāvadānaṁ vistarasas tasyoktam. evam alpo 'pi Bhagavati kṛtaḥ prasado mahāphalo bhavati taya pitativoparodhitah prayaccha mama kimcid eso 'grato vihāraḥ atra bhagavatah pūjām upacarisyamiti ". tena duḥkhārtena vibhave 'vidyamāne palālamayīm mālāṁ kṛtvā dattā. sā tām palālamayīm mālām grhya Buddhapratimāyāḥ śirasi dattva padayoḥ pranipatya aha 10. Bhagavann anena kusalamulena samsare samsaratyā mā bhūyah" daridryam syad iti. tasyaḥ prasādajātāyās tad ahar eva mānusyaṁ stribhāvam atikrāntam 12 divyaṁ rūpam prädurbhūtam tadvisayaprativāsinā ca rājñāgradevi sthāpitā. kalagatā deveṣupapannā paścime 'pi" ca bhave Campāyām agraku 9 99 I La source de ces stances m'échappe Au pada a) B lit kusumam sugandhi, b) narah sa malya, c) pravibhusita, d) A "@grasattvah 2 A talha canya 3. A sthāne 4 A praha. B mamãpy alami 5 A om et écrit vato 6 A lit harna B a une lacune entre vistara" et "svoktam. Pour Karnesumana, cf inf § LXXIV. 7. B prayaccha mangabhir vivesagrato vistarah 8. B kaι isyāmi 9 B dattvā tāsām. 10 A hṛtvā et om pad panio B om uha II. B ma bhut kadacid et om. syāt 12. A tad aha eva manusyakam stribhāvavyatiki āntam. - B om upam 13. A om 'pi. Page #115 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 100 MAHIKARMAVIBHANGA likasya duhitā pratyājātā para makalyāņi sauvarnā cāsyā mālā sarvaratnamaņditā sirasi sahasaiva prādurbhūtā'. mātīpitbhyām vismayajatābhyām Mālinīty evāsyā nāma krtam yadā ca Bhagavān abhisambuddho Rājagrhaco Campām anuprāptah sã copasamkrāntā tasyās ca Bhagavatā dharmadesanā krtā pravrajitā cārhanti samvrttā sāha citlotpādād cvāsyā mā me bhūyo mālā bhavatv ity antarhitā. tām ca drsựvā vismayaprāptā devatā gāthām anugāyate yathāha". dattvā tu palālamayim mālām sā Mālini Sugatasya caitye varakanakaratnamālām lebhe bodhyangamālām ca. ime daśa gunā mālāpradā. nasya". LXXIV. katame daśa gunā muktapușpapradānasya ucyate. puspabhūto bhavati lokasya ghrānendriyam visudhyati. kāyadaurgandhyam samapaiti'. saugandhyam prādurbhavati daśa disah silagandhah khyātim gucchati" abhigamaniyaś ca bhavati lābhi ca bhavati 1. A prrīduslor tā. B a une lacune d'ici à nima. 2. B Rājagrhe et om la suite jusqu'à bhagavalū 3 A sloham anugāvantı üha ca 4. Bom ime etc Tel T=Kv, mais T introdunt en outre la rubrique du « parfum de crtus répandu dans les dix régions » qui parait dans ki au suivant Cht, qui insére milā entre puspa et dipa, à la sute de vastra, introduit aussi cette rubrique dans ce , en outre il mentionnc doux avantages particuliers. « on nait dans les terres des Bouddhas des 10 régions (cf. le dasadisah au $ suivant] >> ct « on n'enlond (sıc] que de beaux parfums > Chg n'a pas ce s. La stance et l'Iustoire de Mālni no se retrouvent pas en dehors do Ky Pour l'lnstoire de Mālıni, je n'ai pas réussi à on découvrir la source Bb n'a qu'un seul panneau pour cette rubrique, le n° 154, cn triptyque, chacune des trois scènes a son inscription propre. La scène de gauche montre « une présentation de cadeau », l'objet présenté semble être une sorte de bol dont le contenu n'est pas visible. L'inscription avait été luc par Kern vásodāna « don de vêtement », mais la memo rubriquo, vastradāna a été déjà illustrée au panncau 135 M Krom a bien rectifié la lecture MĀLĀDĀNA « don de guirlande », il y a d'autant plus de mérite que « sur cc rclief on ne voit pas de guirlandes (pas plus que de vêtements) quoique les sculpteurs aient bien su représonter ces objets sur d'autres panneaux ». Mais l'accord de celte lecture avec le texte de ky tranche la question La scène du milieu avec l'inscription BHOGI montre une fois de plus le grand personnage idéal, et la dernière scène, qui porle l'inscription SVARGGA, représente une fois de plus les félicités célestes. 5 B jabūti 6 A "yandhašilalsūnlijūtım gacchati B a une lacune de duía à sila et cnirc khyātım et gacchatz. T phyngs dan phyoqs mchams rnams su de’r chul hhrims hy dro'r nad Idan bar gyur ba « la bonne odeur dc scs verlus monte à tous les points de l'horizon ». Page #116 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHIKARMAVIBHANGA istānām dharmänäm mahābhogaś ca bhavati. svargesüpapadyate'. kşipram ca parinirvāti. a) Atra Karnesumanasya pūrvajanmani prasāde jāte ekaikapuspapradanasya vipako vaktavyah. yatha sa eva āha'. ekapuspapradanena asitikalpakotayaḥ durgatim nābhijānāmi buddhapūjāya' tat phalam 101 ime dasa guna muktapuspapradanasya LXXV. katame dasa guna dipapradanasya. ucyate. pradipabhūto bhavati lokasya. märhsacaksur nasyati. divyacaksuḥ prädurbhavati avidyandhakaram vidhamati'. jñānāloka utpadyate. kusalākusalān dharman kṣipram prajñaya pratividhyati. samsire samsarato 'vidyandhakuro na bhavati. mahābhogas ca bhavati. svargeşüpapadyate". kşipram ca parinirvāti. 1. B svarge copao. 2 A alra svamanasja püreo prasādajāte naskap B prasādo jāvale 3 A yathā sārthavahah 4 A pūjāvā, В pujasya. B om la formule finale ime etc Karnesumana raconte luimême son avadāna dans le recueil que j'ai déjà cité plusieurs fois et qui est incorporé dans le Vinaya des Mulasarvāstivādins, Tok XVII, 4, 67 et trad à part XIV, 6, 14a Lors d'une fête de stupa, quand la foule faisait des offrandes, il n'avait, lui, qu'une fleur à l'oreille, il la prit, la posa sur le stūpa et fit le vœu de devenir Bouddha «< Pour avoir donné une fleur, pendant cent kotis d'années (Fa hou cent mille années), j'ai cu le bonheur complet chez les dieux, et le restant de mérite m'a valu le Nirvana »> On voit que le vers de Kv ne répond pas exactement aux deux versions chinoises, il semble que l'une et l'autre avaient lu satao au lieu de 'siti Toutes les versions sont à peu près d'accord sur cette rubrique (T, T2, Chg, K) Cht introduit ici <«< il est sans pareil dans le monde, . il va naître dans les dix directions dans les terres puies et voir les Bouddhas » Il semble qu'on retrouve dans cette version le hsantijatim gacchati do Kv A (p 100, n 6), transformé en ksetrajatim sans doute. Bb a un panneau pour ce §, le no 152, l'inscription de la scène à droite avait été mal luc par Kern dharmajavada. M. Krom, une fois de plus, a rectifié PUSPADANA, le relief montre en effet « un hommage de fleurs à un temple » ; le demi-panneau de gauche est le ciel, comme le marque l'inscription SVARGA. Mais, comme l'observe M Krom, il n'y a rien de céleste dans les personnages représentés, ils ont l'air de simples habitants de la terre » Il semble que le sculpteur, sans tenir compte de l'inscription, a illustré une fois de plus le mahābhoga (= bhogi) du texte, car c'en est bien l'image stéréotypéo 5 B dasānusamsa 6 A om nasyatı et duyacaksuh 7 B vagacchati 8. B svarge cop". Page #117 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 102 MAHAKARMAVIBHANGA a) yatha coktam Abhidharme Cakravartisūtravibhange' kasya harmano vipakena rājā cakravarti maniratnam pratilabhate. dirgharatram rajñā cakravartina dipapradanāni pradattāni. pradipaikadānāni ca. andhakare ratna 'pradīpā dhārita'. ye caksuṣmantas te samavisamāņi rūpāni pasyantu aha ca buddhaprasastam labhate ca caksuś cakṣus tu yasyottamahetubhūtam lokavabhāsam bhavatiha rūpam pradipadanena jagaddharasya. tejo'dhiko nārtham udiksaniyah ativa tustaḥ subhakarmadarsi samprapya saukhyam divi ceha caiva viśuddhacaksuḥ prasamam paraiti atraryāniruddhasya dipe divyacaksur rsināṁ ca caksutpatanamoksāyaṇe vaktavyam yatha dipamālāpiadānena' Dipankarena buddhatvam praptam. ya ca Sravastyam caksuvikalena pradipamālā karita. saprasado jatah. pranidhānam krtavān. utthitasya" casya yatha paurānam 10 cakşuḥ samvrttam ime dasa guna dipapradānasya. 1. A abhidharmasutra Pour le Cakravartisülia, cf up § XXXII b) La comparaison des autres passages prouve qu'il faut combiner A et B (qui omet ici abh") et rétablir Abhidharma Cakravartisitro dattani ca 2. B pradipapra 3. B tailaprado. 4 A dharayıla 5 J'ignore la provenance de ces deux stances Dans la re on a) A lit pranastam, b) A caksustrayain śrautram ahetubhūtam Dans la 2", en a) A lit 'dhika ye 'tha sud, b) pare rastabhyah subha, c) fin A cagrya, B a une lacune, la correction cawa me semble s'imposer, d) A parayatı, B a une lacune, le mètre semble imposer paraiti. 6 Sic B (A écrit cahsurupodanam moksuyanas ca) Faut-il supposer que nous avons ici un duel neutre dont le second terme serait molsuyana dérivé du dénominatif moksāy alternant avec mohsayo? mais le singulier vahlavy am placé à la suite est pour le moins embarrassant. Quant aux deux épisodes auxquels il est fait allusion, je ne les connais pas. Anuruddha (Anıo) dans les vers des Theragathas, 916 dit bien dibbacakkhum visujjhi me, mais sans explication Et le don de la lampe n'est pas rapporté dans l'avadana d'Anuruddha auquel j'ai déjà eu l'occasion de me référer, sup § XXXIV, n 14 7 A om dipamālapr Le don de lampe fail pai Dipankara et qui fut l'origine de son nom est raconté dans Der Weise und der Thor, trad Schmidt, p. 332 8 A raksuvihaleva B a une lacune après ya ca. 9. A sthilasya Bom cusya 10 B insère bhavati T2 Kv. Observer que Feer a, par une fàcheuse confusion, substitué dans sa traduc Page #118 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHAKARMAVIBHAVGA 103 LXXVI katame daśa guņā gandhapradānasya. ucvate. gandhabhūto bhavati lokasya ghrānendrivam visudhyati. kāradaurgandhyam apaiti, saugandhyam prādurbhavati, daśa disah silagandhah pravāti abhigamanivo bhavati. lābhi ca bhavati istādām dharmāņām. mahābhogas ća bhavati. svargesūpapadvate? ksipram ca parinirvāti. a) vathoktam Abhidharme Cakravartisūtre kasva karmano vipākena rājñaś cakravartinah. striratnasya romakūpebhvah sarīrād gandho nirgacchati. tad rathā gandhasamudgakasva' dirgharātram tavā strivā caityagarbhagrhesu" gandhopalepanāni dattānı surabhiņi ca puspāni' dhūpas ca dattāḥ stūpesu ca gandhasnāpanāni krtāni. tasya karmano vipākena rājñaś cakravartinah striratnagra sarirād evamrūpo gandho nirgacchati tad yathā gandhakarandasya ime daśa gunā gandhapradānasya' tron l'offrando de « beurre » (mar) à l'offrande de lampe (mar me) T, Chg, Chi= Kv, mais disposés dans des ordres différents, de plus tous trois ont, au lieu de « l'ail de chair disparait » (naśyatı), « l'ail de chair est pur » (probablement visudhyati) Bb illustre ces par le panneau 155, le sujet en est évident, malgré l'absence d'inscription un candélabre monumental est dressé à côté d'un grand sanctuaire , à la droite, des personnages ass's el debout en adoration, la partie gauche du panneau montre de nouveau le bonheur du paradis 1 B dui disz 3 B svarge copao 3 B om abhidhar ma', et ajoute vibhange après sülre 4 A. rājā cakravarti Pour ce sútra, cf sup IXXII (b) et LXIV 5. A srirängānı nirgacchantı tadyogārthasamudgalsya 6 A caityagandhahagrhesu 7 B om sur ca puso. 8 A evaņrūpū gandhū niscaranti 9 B om la clausule finale ime Chg a fondu ce avec LXXIV (puspa) qui est identique, sauf la substitution de gandha ct puspa respectivement T, T, Cht sont d'accord avec Ky, mais au lieu de silagandhah pravālı tous trois ont « il a une belle forme » Ky seul a le a) Bb illustre ce au panneau 153 Kern avait renoncé à lire l'inscription, M. Krom proposait vrddha ou vrddht, « la fin du mot me semble êtrc, écrit-il, ndha ou ddha, la premiere lettre est plus difficile à distinguer, il se peut que ce soit ur > La lecture GANDHA est certaine La recension de Bb « place donc ce ş immédiatement après la flour (puspa 152), ce qui est sa place régulière puisque le teate, comme nous venons de le voir, n'est guère qu'une répétition intégrale du développement sur la fleur «Le panncau montre une présentation de dons » (Krom), mais rien ne permet de préciser la nature du don, pour nous du moins, car les objets présentés par les trois personnages ont une forme particulière, identique dans les trois cas, et qui évoque assez bien une pièce d'étoffe épaisse repliée sur elle-même. La partie gauche, avec l'inscription SVARGGA est encore une scène de félicité paradisiaque Page #119 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 101 MAHAKARMAVIBILANGA LXXVII. hatame dasa gunāh pravrajyāyāḥ ucyate. putrabhāryaduhitrdhanairsņāsya na bhavati. kāmasya parigraho na bhavati'. aranyavāse pritim pratilabhate" buddhagocaram sevate. bālagocaram vivarjayati' durgatigamaniyān dharmān vivarjayati sugatigamaniyān dharmān sevate. devā asya sprhayanti. nityam sugatavacane pravrajyām pratilabhate* ime daśa gunāh pravrajyāyā bhavanti. LXXVIII. katame dasa gunā aranyavāsasya ucyate samganikā vivarjayati" pravivekam sevate dhyānālambanam cittam bhavati. na ca bahuharmakrtyatām? prāpnoti buddhānām smộtim yāti 8. pritisukhasaumanasyam' kāyo na jahāti, antarāyāś ca na bhavanti 10. brahmacaryasya alpāyāsena samādhim adhigacchati" uddistain cāsya padavyañjanam na naśyati 12 yathāsrutānām dharmāņām vistarenārtham ājānati. ime daśa gunā aranyavāsasya LXXIX katame dasa gunāh paindlapātikalve ucyato cankramo 'sya upārjito bhavati gocaro'sya prahato bhavatı māno 'sya nihato 1 Ex corr A om. B lit kāmasya part. . (une seconde main a suppléć sredho et proposé en margo sraddhū na bhavatı T porto de 'dod pa's gons su 'jın par mı 'yrur ba il n'y a pas prise totale (yons su=parı; 'jin pa graha) do ce(s) désirs il n'a pas de passion pour les désirs souillés 2. B prītuin labhate probablement par haplographic. 3. B varjayati, et dans la phrase suivante vuvarjayate - Au liou de bala", T, TP et Cht ont māra que j'ai adopté dans ma traduction 4 T, 1%, Cht ajoutent à cette liste incompleto la naissance au ciel et le Parinirvana qui parfont le chiffio do dıx annoncé. 5 A sanganılũyan, B sadmanıkām, T'du'r « les kermesscs ». Les deux copistes ont óló surpris par le terme samganıkā, élranger au sanscrit classique, mais on usage dans lo sanscrit bouddhique comme dans la pal, et qui signifie « la compagnie, la société » - B varjayatı, mais T rnam par spon pa=vivo comme A 6 B om et a pralusevate. 7 A om bahuo 8 B sprhayatı, T sans ryyas bcom ldan 'das rnams la smon pa « il adressc sa prière aux Bouddhas Bhagavals », << les Bouddhas aiment à penser à lui » 9. B om "sukha T=A – A saumanasyakāyān jahātı 10 B om de brahmacaryasya.. à yathāsrulao. T passo immédiatement à gathāśruta (ji ltar thos pa' .) 1 Ex corr A samādhımadhye gacchalı T thay mthon thob pa «il obtient une vue extrême (=vipusyanā) ». Cht « il a parfait le samatha ct la vipasyanā » 12. Cht scul a l'équivalent «n a beaucoup appris of retient bien >> 13 Sic A et B, mais T de pyod yul la yoms par 'yyur la «l a la pratique de son domaine » (upārnita dans la phrase précédente est rendu aussi dans T par goms par 'gyur ba), Cht « il devient cxport en Otros vivants >> Page #120 -------------------------------------------------------------------------- ________________ MAHIKARMAVIBHANGA 105 bhavati. ātmānam lābhena yojayati. parān punye pratişthāpayati. sāstuh' sāsanam dipavati? paścimāyā janatāyā ālohah krto bhavati. sabrahmacāriņām upaghātah krto na bhavati. nicacittam upasthāpitam bhavati. piņdapātaparacittasya bhiksoh sarvā diso 'pratikālā bhavanti gamanāya. ime daśa gunāh pindapātikatve LXXX daśa vaiśāradyāni, katamāni daśa. ucrate. visārado grāmam pravisati visārado grāmān niskrāmati visāradaḥ pindapātam paribhunkte. visāradah parişadio dharmam dešavati viśāradaḥ samghamadhvam avatarati visārada ācārvopādhvāvānupasamkrāmati viśārado maitracittaḥ śisyān anuśāsti. viśāradas civarapindapātasayanāsanaglānapratyayabhaisajyaparişkārān paribhunkte" grāhyam cāsya vaco bhavati. imāni daśa vaisāradyāni. karmavibhangasūtram samāptam. I A sästra T=B 2. A dīptam bhavalı 3. B sadbrahma TEA 4 B anusamsā Cht a une liste assez différente prestige intégral - múrir les tres — pas de négligence — pas de désir de gloire – chant de mérite universel – félicitations des Bouddhas - exaltation des Trois Joyaux - conduite brahmique intégrale, pas de basse pensée ; – ciel - Parımırvana. 5 A parsadı. 6. A maitracittas ca susyāñ chāslı 7 A insère snāna devant glāna, Cht de même TEB A om lc colophon Une liste de dir vaisāradyas ne m'est pas connue par ailleurs, les textes chinois connaissent des groupes de 4, de 6, de 14 vaisāradyas (cf p es les références données par Rozenberg, p 30g col 3). La liste ordinaire en sanscrit et en palı est de 4, of pour le sanscrit Mhvy. VIII pour les 4 vaisāradyas des Bouddhas (131-134) et IX VIII pour ceux des Bodhisattvas (782-785), cf aussi le vaisāradya (M Tucci a restitué à tort abhirutva pour le chinois et le tibétain mu 'jigs pa) parmi les « parures de la discussion » dans Tucci, J RAS 1929, 456 sq Les deux mss sanscrits s'arrêtent brusquement après cette liste, mais T, T et Cht donnent la fin du sūtra que l'introduction laissait entendre << Fils de brahmane, il en est ainsi Les êtres ont à eux leurs actes ; ils naissent des actes comme cause, ils sont les héritiers des actes, ils sont installés dans les actes, c'est par les actes que les êtres sont distingués, moyens, ou tout à fait grands Tout ce que je t'a dit, c'est en visant l'acte que je l'ai dit Par l'exposé de ce thème de la Loi, Suha le fils de brahmane cut une pensée de proté pour Bhagavat Ensuite le fils de brahmane s'adressa ainsi à Dhagaval Gaulama, si tu as l'intention de visiter d'autres maisons d'upāsakas à Śrāvasti, veuille aussz visiter la maison du brahmane Taudeya mon père ; et ainsi il y aura pour longlemps, dans la maison du brahmane Taudeya, bonheur ct Page #121 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 106 MAHAKARMAVIBHANGA profil ll se félola de ce que Bhagavat avait dit, et avec un sentiment de jonc consécutive Il se retira du voisinage de Bhagavat >> Le dernici panneau de la galerio inférieure à Doro-Boudour montre après l'achèvement des scènes «lc búatitude qui on occupe la partie droite et le centro, un groupement inattendu et singulier « Quatre hommes sont assis, avec des arbres à l'arrière-plan, ils ont la chevelure naltée en chignon au sommet de la tête, à la façon des ascètos, mais ils ne peuvent pas otro des ascetes ordinaires, en raison des pendants d'oreille, du collier ot de la ceinture qu'ils portont Deux d'entre eux ont les mains contre lo sein, en méditation Il cst impossible (ajoule M krom), de deviner ce qu'ils signifient, mais ce n'est certainement pas par hasard quo, après tout cet étalage de gloire céleste et terrestre, la série entière s'achève sur ces calmes figures sorties du monde et perdues dans la méditalion ». Une fois de plus M Kiom a fait preuve de sa finesse et de son sens artistique Les sculplours de Boro-Boudour ont tiré parlı des qualie rubriques qu dans l'original sanscut aussi bien que dans les rédactions tibétaines et chinoises servent de conclusion à l'étude des Icles et de leurs conséquences, pour les employer comme une sorte de transition entre les activités ordinancs de la vie humaine et la vie du Bouddha qui décore la galerie du premie étage On peut même se demander si l'invention des sculpteurs Javanais stenturement orginale, on s'ils ont seulement tian-cul en pierre un agencement gradue le testes conslılué en grand cnsemble, comme l'Avatannsaka par exemple, el dont le harmavibhanga aurait fornié le point de départ, el si les qualic paragraphes places à la fin du Kurmayıblanga n'éluicnt pas destinés à amorcer la lecture du Lalılavislaia Page #122 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES HOMMAGE AU TRÈS SAINT MANJUŚRI QUI A ÉTÉ PRINCE ? ? Conque lait? lune? jasmin? cristal tranche de neige? tissu de lin nuage pâle? ô blancheur éclats de rire qui fusent! montée dans les nues d'ombrelles enfilées! ses parasols adorables éclairent le monde; dieux en trois dizaines, hommes, oiseaux merveilleux, Bienheureux, chantres du paradis s'y plaisent Inclinez-vous tous pour l'adorer sans répit, le Bouddha, parent du Soleil' Dans les cieux, mêlés à la poudre du santal, embellis par un doux zéphyre, sons des luths et des flûtes, des tambourins et des tambours, musiques et mélodies des chantres du paradis, quand il naquit pour protéger la terre, en ébranlant les trois mondes à l'omniscient, qui a barré la route à toute Destination, au Bouddha, hommage! Sūtra prononcé par le Bouddha. C'est ainsi que j'ai entendu - une fois le Tres Saint était à Srāvasti, au jardin d'Anathapindada Et alors le Très Saint au matin s'habilla, prit son bol et son froc, et il entra dans Śrāvasti pour mendier sa nourriture. Il fit sa tournée dans Sravasti selon l'ordre régulier, et il atteignit la maison de Suka Manava, le fils de Taudeya. Or, à ce moment-là dans la maison de Suka Manava, fils de Taudeya, [le chien] Conque-Éléphant, couché sur une litière recouverte d'un matelas, mange une bouillie de riz et de viande dans une écuelle de cuivre posée sur le fourneau Le Très Saint vit Conque-Éléphant couché sur une litière recouverte d'un matelas, qui mangeait dans une écuelle de cuivre posée sur un fourneau. Et ConqueÉléphant vit le Très Saint sur le seuil, et sans se déranger, il se mit à aboyer. Et le Très Saint s'adressa ainsi à Conque-Eléphant. Ce n'est pas assez pour te dresser, Conque, que tu en sois venu de faire Page #123 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 108 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES bhol à faire bukl(=à aboyer)? A ces mots, Conque-Élephant, furieux, enragé, malcontent, descend de la litière recouverte d'un matelas, et se couche au-dessous de la litière, dans la rigole de bois Or à ce moment-là Suka Māṇava fils de Täudeya était sorti pour quelque affaire. Et Suka Mānava fils de Taudeya survint. Et Suka Mānava vit Conque-Éléphant précipité en bas dans la rigole de bois. Et l'ayant vu .. il interpelle ses gens: Qui d'entre vous a dit quelque chose à Conque-Éléphant? — Qui d'entre nous dirait quelque chose à Conque-Éléphant qui est notre fils ? mais il est venu le sramane Gautama, et comme il se tenait sur le seuil de la porte, le voilà qui s'est mis à aboyer comme cela ! Et alors le sramane Gautama lui a dit. Ce n'est pas assez pour te dresser que tu en sois venu, de faire bho à faire buk» A ces mots, Conque-Éléphant, furieux, enragé, malcontent, descend de la litière recouverte d'un matelas, et se couche au-dessous de la litière dans la rigole de bois. – Alors Suka pris de colère, irrité, furieux, malcontent, sortit de (Srāvasti), et il se rendit au parc de Jeta, au jardin d'Anātha pindada Or à ce moment-là le Très Saint était assis dans une assemblée de Mendiants, et il y en avait plusieurs centaines, et il leur prêchait la Loi. Et le Très Saint vit de loin venir Suka Mānava fils de Taudeya, et l'ayant vu, il s'adressa aux Mendiants Vous voyez, Mendiants, Suka Mānava fils de Taudeya, qui arrive par ici ? - Oui, la paix sur toi! -- Si Suka Mänava fils de Taudeya venait à trépasser en ce moment, tout comme un trait décoché, il irait tout droit, après la dispersion de ses éléments, après la mort, renaitre aux enfers, dans l'Avici, où il serait précipité pour y subir une Destination misérable. Car à mon égard il a eu une pensée impie, et une pensée impie à mon égard fait que les êtres, après la dispersion de leurs éléments, après la mort, vont renaître aux enfers, dans l'Avici, misérable Destination Et alors un des Mendiants prononça sur l'heure cette stance. En voyant un homme ici qui avait une pensée impie, le Maitre a prononcé sur ce sujet une prophétie en présence de la réunion des Mendiants Si cet homme venait à trépasser maintenant, sans retard il s'en irait naître aux ensers, car sa pensée a été impie. Comme si tout leur mérite était déchargé, par le fait d'une pensée impie à l'égard du Tathāgata, les étres vont à la mauvaise Destination, Page #124 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 109 Après avoir gourmandé [son personnel], [Suka] Māņava fils de Taudeya se rendit auprès du Très Saint. S'y étant rendu, il échangea avec le Très Saint une conversation intéressante, variée, dans une intention d'amabilité respectueuse; assis à quelque distance, Suha Mänava le fils de Taudeya, parla ainsi au Très Saint Le Très Saint Gautama est venu à notre maison; à son arrivée, le Très Saint Gautama a dit quelque chose à Conque-Éléphant. — Oui, Mānava, moi que voici le matin je me suis habillé, j'ai pris mon bol et mon froc et je suis entré dans Srāvasti pour mendier la nourriture. J'ai fait ma tournée dans l'ordre régulier; je suis arrivé à ta maison ; quand j'y fus arrivé, je me tins au seuil de la porte. Or à ce moment-là Cond Eléphant était monté sur une couchette couverte d'un matelas, et il mangeait une bouillie de riz et de viande dans une écuelle de cuivre posée sur le fourneau. Conque-Eléphant m'a vu arrêté sur le seuil et quand il m'a vu, il se met à aboyer. Et je lui dis : Ce n'est pas assez pour te dresser, Conque, que tu en sois venu, de faire bho. à faire buk? A ces mots, Conque-Éléphant furieux, enragé, malcontent, descend de la litière couverte d'un matelas et se couche au-dessous de la litière, dans la rigole de bois - Mais qu'est-ce que le Très Saint Gautama connaît de la naissance antérieure de notre Conque-Éléphant' -. Assez, Mānava ! arrête là ! ne m'interroge pas sur ce sujet, pour que tu n'aies pas un coup de colère, d'impatience, de mauvaise humeur. Par deux fois, par trois fois, Suka Māņava fils de Taudeya répéta les mêmes paroles au Très Saint Mais qu'est-ce que le Très Saint Gautama connait de la naissance antérieure de notre Conque-Éléphant ? - Assez, Māņava! arrête là; ne m'interroge pas sur ce sujet! pour que tu n'aies pas là-dessus un coup de colère, d'impatience, de mauvaise humeur [Et Suka lui dit par trois fois : Je désire seulement que tu m'exposes cette affaire, nous serons heureux de l'entendre. Et le Très Saint lui dit] . Māņava, écoute et fais bien attention. Je vais te le dire. Māņava, ton père Taudeya après la dispersion de ses éléments, est allé renaitre dans une misérable portée de chienne. - Non, Gautama, voici comment il en sera ! Mon père, qui est connu pour avoir offert des sacrifices, entretenu le feu sacré, dressé des poteaux rituels, quand ses éléments se sont dispersés, sera allé naitre dans le monde brillant de Brahma. — Tu as beau le croire, Mānava, et t'en faire vanité, ton père Taudeya, le grand Bienfaiteur, est allé renaître dans une portée de chienne. Si tu ne crois pas, Māņava, à ce que je te dis de ton père, eh bien ! Page #125 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES Manava, retourne chez toi. Et rentré chez toi, dis ceci à ConqueÉléphant Si c'est toi qui as été dans ton existence antérieure mon père Taudeya, Conque-Eléphant, monte sur la litière recouverte d'un matelas Il y montera Quand il y sera monté, dis-lui: Si c'est toi, Conque-Eléphant, qui as éte dans ton existence antérieure notre père Taudeya, mange maintenant' Et il mangera la bouillie de riz et de viande dans son écuelle de cuivre posée sur le fourneau. Quand il aura mangé, dis-lui Conque-Éléphant, si tu as été dans ton existence antérieure notre père Taudeya, la fortune qui me revenait au moment de ta mort et que tu ne m'avais pas montrée, montre-la moi Et il te la montrera IIO Et Suka Mänava le fils de Taudeya recueillit les paroles du Très Saint, il les retint, et il retourna chez lui De retour, il parla ainsi à Conque-Eléphant Si c'est toi, Conque-Éléphant, qui as été dans ton existence antérieure mon père Taudeya, monte là-dessus! Il monta sur la litière recouverte d'un matelas Alors il lui dit Si c'est toi, Conque-Eléphant, qui as été dans ton existence antérieure notre père Taudeya, mange done! Et il se mit à manger la bouillie de riz et de viande dans l'écuelle de cuivre posée sur le fourneau. Et quand il eut mangé, il lui dit Si c'est toi, Conque-Éléphant, qui as été dans ton existence extérieure mon père Taudeya, la fortune qui me revenait au moment de ta mort et que tu ne m'avais pas montrée, montre-la moi! Et alors Conque-Eléphant descend de la litière tapissée de laine, s'en va vers un vieux bâtiment d'habitation, flaire de son museau pointu les quatre pieds d'une couchette et aussi la place au milieu qu'il gratte avec ses ongles. Et de là Suka Mänava le fils de Taudeya tira quatre jarres en fer d'or tant brut que travaillé, et du milieu il tira une cruche d'or Et alors Suka Manava le fils de Taudeya, ayant mis cet or en sûreté, ravi, content, enthousiasmé, satisfait, de belle humeur, sortit de Srävasti et se rendit là où était le Très Saint Or à ce moment-là le Très Saint assis en avant d'une assemblée de Mendiants, plusieurs centaines, leur prêche la Loi Le Très Saint vit de loin venir Suka Manava fils de Taudeya, et l'ayant vu, il s'adressa aux Mendiants Vous voyez, Mendiants, de loin venir Suka Manava, fils de Taudeya Oui, la paix sur toi! Si Suka Māṇava fils de Taudeya venait à trépasser en ce moment, tout comme un trait décoché, il irait tout droit après la dispersion de ses éléments, renaître dans les mondes célestes. Car à mon égard il a eu une pensée de piété, une pensée de pieté à mon égard fait que les êtres, ---- Page #126 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES III 8 Mendiants, après la dispersion de leurs éléments, après la mort, vont renaître dans les mondes célestes. Et alors un des Mendiants prononça sur l'heure cette stance : En voyant un homme ici qui avait une pensée de piété, le Maître a prononcé sur ce sujet une prophétie en présence de la réunion des Mendiants. Si cet homme venait à trépasser maintenant, quand ses péchés sont partis, il s'en irait renaitre chez les dieux, car sa pensée est devenue pieuse. Comme si tout leur péché était déchargé, par le fait d'une pensée pieuse à l'égard du Tathāgata, les étres vont à une bonne Destination. Et alors Suka Mānava fils de audeya se rendit auprès du Très Saint, s'y étant rendu, il échangea avec le Très Saint une conversation aimable, intéressante, variée, face à face, assis à quelque distance Et, quand Suka Mānava fils de Taudeya fut assis, le Très Saint lui dit Eh bien ! Mānava; est-ce que c'est comme je l'avais prédit à propos de Conque-Éléphant? --- Oui, Gautama, c'est tout comme le Très Saint Gautama l'avait prédit à propos de Conque-Éléphant Nous aurions bien encore autre chose à te demander, une question particulière, si toutefois tu avais le temps de répondre à une question. - Demande, Mānava, si tu le désires - Quelle cause y a-t-il, Gautama, quel facteur pour que ici-bas il y ait des êtres qui vivent peu, ou qui vivent longtemps, qui ont beaucoup de maladies ou peu de maladies, qui ont bonne réputation ou mauvaise réputation, qui sont pauvres ou riches, qui sont de haute naissance ou de basse naissance, qui ont la parole antipathique ou sympathique, qui sont infortunés ou fortunés, qui sont peu sages ou très sages ? Quel est l'Acte, 0 Gautama, dont la Concoction produit la diversité des êtres ? Alors le Très Saint parla ainsi à Suka Māņavaka fils de Taudeva. Je vais te prêcher, Mānavaka, la Classification des Actes qui est un Thème de la Loi Écoute et fais bien attention; je vais parler. - Ainsi soit-il, Très Saint, répliqua Suka Mānava fils de Taudeya Et le Très Saint dit Je déclare, Mānava, que les êtres sont propriétaires de l'Acte, héritiers de l'Acte, nés du sein de l'Acte, ont pour retraite l'Acte C'est l'Acte, o Mānava, qui classe les êtres, en inférieurs, en supérieurs, en moyens Suit une table des rubriques qu'il est superflu de traduire; on en retrouvera tout le contenu au Tableau comparatif des recensions, Introd., pp. 14 à 19.1 Page #127 -------------------------------------------------------------------------- ________________ II2 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES | Là-dedans, quel est l'Acte qui aboutit à une vie courte ? Réponse. C'est l'attentat contre la vie ; c'est l'approbation donnée à un attentat contre la vie ; c'est l'éloge d'un attentat contre la vie ; c'est les félicitations à propos de la mort d'un ennemi ; c'est l'encouragement à la mort d'un ennemi, c'est l'éloge de la mort d'un ennemi ; c'est l'avortement, c'est l'éloge de l'avortement ; c'est l'installation d'un emplacement où nombre d'êtres vivants sont mis à mort · buffles, gros et petit bétail, porcs, coqs, etc .., et où, en outre du sacrifiant, ses fils, ses petits-fils, d'autres gens encore, soit par espoir de profit, soit par peur, l'imitent et mettent à mort des êtres vivants.. Ainsi, par exemple, dans Kāśmirā, la grande ville, un Mendiant qui était Arhat se tient à la porte d'une maison ; à côté de la maison, il y a la grand'rue Un bous y passe, qui mugissait d'être mené Le Mendiant à cette vue s'écria : Ah! misère ! Les gens lui demandent Saint homme, pourquoi dis-tu · Ah! misère ! Il répond Ce n'est pas chose à dire à ceux qui n'ont pas la foi, mais dans le cas qui se présente, je parlerai Ce bæus qu'on mène et qui mugit, c'était auparavant un prince des marchands qui fit installer un terrain pour y célébrer un sacrifice pendant une année entière; là on mit à mort quantité de bestiaux. A l'heure de la mort, il manda ses fils et leur dit Mc, fils, si vous avez pour moi quelque tendresse, ce sacrifice de bétail que j'ai commencé à célébrer et qui doit durer un an, quand je ne serai plus là, vous devrez le continuer. Ses fils lui promirent de le faire. Après sa mort, en raison de cet attentat à la vie engendré par l'erreur, il revint naître dans sa propre maison comme une tête de bétail. Il y est déjà né ainsi plusieurs fois, et chaque fois il finit par être mis à mort. Maintenant c'est la soixante et unième fois qu'on le mène à la boucherie. Et alors le Mendiant pris de pitié pour cette bête lui dit C'est toi-même qui as fait installer un terrain, c'est toi-même qui as mis en train ce sacrifice où tant de bétail a été immolé. Pourquoi grognes-tu ? tout cela ne sert à rien Comme fait l'installation d'un terrain, ainsi fait le spectacle d'une bataille où quantité d'êtres vivants sont tués, éléphants, chevaux, hommes, etc., et aussi les félicitations à propos des armes, adressées à des gens en train de se battre. Et comme le Très Saint l'a dit à Vaisāli dans le Kālikasūtra : L'attentat à la vie, o Ānanda, pratiqué, répété, aboutit à l'enfer, aboutit à une naissance animale, aboutit au Domaine des Trépassés. Page #128 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 113 La Concoction d'un attentat, même petit, à la vie aboutit, quand on est dans la condition humaine, à une vie courte. De même les dix dommages énoncés dans le Nandikasūtra pour l'attentat à la vie. Cet Acte aboutit à une vie courte. II. Et quel est l'acte qui aboutit à une grande longévité ? C'est la renonciation aux attentats contre la vie ; c'est l'éloge de la renonciation aux attentats contre la vie, c'est l'encouragement qu'on donne en ce sens; c'est l'éloge qu'on donne à cet encouragement); c'est la mise en liberté des êtres qui vont être mis à mort, hommes, bestiaux, porcs, coqs, etc ; c'est la sécurité donnée aux créatures en danger ; c'est, quand on est au milieu des êtres à l'abandon, une pensée de pitié ; c'est, quand on est au milieu des êtres souffrants, une pensée de charité, et encore pour les autres, vieillards et enfants ; c'est la nourriture qu'on leur distribue, c'est, à l'égard de ceux qui reçoivent le don, une pensée de charité. Tout ce qui a été dit au paragraphe précédent, à propos du spectacle d'une bataille, etc., est à retourner dans le sens du bien. Et encore, la restauration des monuments à reliques, des monuments commémoratifs, des couvents délabrés. C'est pourquoi il est dit : Il n'y a pas de mort précoce - Pour qui répare des ruines. Et on raconte en illustration le sūtra de Baka devenu un des Brahmas Donc ce Baka était devenu Voyant ; il avait les cinq Super-savoirs ; une caravane égarée souffrait de la soif ; il fit tomber la pluie sur elle, grâce à son pouvoir magique A ce sujet le Très Saint a prononcé une stance. Cet acte vertueux et moral d'autrefois, – je m'en souviens ici comme au sortir d'un rêve. Et cette caravane avait pour chef le Bodhisattva. Sur le bord de l’Eņi la foule prisonnière. . L'Eni est une rivière , au bord de cette rivière un roi avait été fait prisonnier, son adversaire l'avait emmené dans l'Himālaya, et il allait être massacré avec ses soldats et ses équipages. Baka, qui était devenu Voyant, déchaina par sa puissance magique le vent et la pluie ; la multitude des ennemis se dispersa ; le roi se trouva délivré. Cet acte vertueux et moral, le second, - je m'en souviens ici comme au sortir d'un rêve. Le Bodhisattva était alors ce roi. Page #129 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 114 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES Sur le courant du Gange une barque saisie — par un Dragon féroce .. Or en ce temps-là il était un Voyant sur le bord du Gange, en possession d'une grande force magique et des cinq Super-savoirs, et il accourut à l'aide. Et l'équipage qui poussait des cris de désespoir (fut sauve). C'est pourquoi (le Très Saint) a dit : Cet acle vertueux et moral, le troisième, - je m'en souviens ici comme au sortir d'un rêve. Et sur ce bateau le patron était alors le Bodhisattva Voilà les trois actes que tu as faits, et c'est pourquoi ta vie est extrêmement longue. Et, par exemple, il y a des maitres qui racontent ceci · Le Très Saint a dit. Jadis, au temps passé, o Mendiants, il y avait une épidémie universelle dans le Jambudvipa. Et alors un être entre les êtres qui demeurait dans un autre Univers l'apprit d'un personnage doué de pouvoirs magiques , il entendit qu'une épidémie était tombée sur le Jambudvipa. Or il avait accompli des actes méritoires ; il prononça donc ce væu: Que j'aille naitre dans le Jambudvipa pour y abolir la maladie qui frappe tous les êtres ? Il y alla naître, et les êtres qui étaient altérés, il leur donne à boire et abolit leur souffrance, et ceux qui étaient affamés, il leur donne à manger et abolit leur souffrance. Il donne ainsi à chacun ce qui lui manquait et abolit la souffrance de chacun Pour lui il n'y a rien qui ne soit un remède ; tout ce qu'il prend et donne devient un remède. Les hommes du Jambudvipa lui donnèrent le nom de « Tout-Remède ». Et puis, ô Mendiants, ce Tout-Remède, prince des médecins, qui avait rendu la vie à de nombreux milliers d'êtres, vint à trépasser. Et une autre fois il naguit dans la famille royale de Mithilā. Et ensuite il fut Mahādeva, prêcha la Loi, et ordonna quatre-vingts milliers de gens de caste noble. Et dans ce temps-là, la vie des hommes dans le Jambudvipa ne s'abaissait pas au-dessous de quatre-vingt mille ans. Dans une autre naissance il fut plus tard le roi Māndhātar à Kusinagari. Et il faut encore le reconnaître dans le personnage nommé Sunetra du texte sur la Comparaison des sept soleils C'est moi, o Mendiants, qui étais dans ce temps-là Tout-Remède prince des médecins. Il faut rattacher à la Concoction de cet acte la longueur de la vie de Mahādeva ; il faut aussi combiner de la même manière avec Māndhātar et Sunetra cette longueur de vie Tel est l'Acte qui aboutit à une longue vie. III. Quel est l'Acte qui aboutit à beaucoup de maladies ? Réponse : Donner des coups de poing ou des soufflets, approuver celui qui Page #130 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 115 donne des coups de poing ou des soufflets; faire l'éloge des coups de poing et des soufflets; être content du fait qu'on en donne; faire souffrir son père et sa mère dans leur corps et leur esprit, et de même à l'égard d'autres, religieux, hommes de vertu, troubler leur esprit; être content de la maladie d'un ennemi; être mécontent du rétablissement d'un ennemi, donner à des malades ce qui n'est pas un remède ou leur donner des aliments indigestes. Tel est l'acte qui aboutit à beaucoup de maladies. IV. Quel est l'Acte qui aboutit à peu de maladies? Réponse C'est renoncer à donner des coups de poing ou des gifles; encourager à y renoncer, louer ceux qui y renoncent; les approuver avec joie ; servi son père et sa mère quand ils sont souffrants, et aussi d'autres encore, chefs de famille et religieux dans les ordres; n'être pas content de la maladie d'un ennemi; être content de son rétablissement; donner des remèdes et aussi des aliments digestibles. Tel est l'Acte qui aboutit a peu de maladies. V. Quel est l'Acte qui aboutit à être disgracieux Réponse La colère; la rancune; la dissimulation, le mordant, dire du mal de son père et de sa mère et d'autres encore, chefs de familles, religieux dans les ordres, enfants, vieillards; ne pas tenir propre le sol des cours de stupa, des maisons à caitya, des monastères; détruire les lampes des stūpas et des images saintes, tourner en dérision les êtres disgraciés, avoir un comportement déshonnête. Tel est l'Acte qui aboutit à être disgracieux. VI. Quel est l'Acte qui aboutit à être gracieux Réponse : L'absence de colère, de rancune, de dissimulation, de mordant, donner des étoffes; donner du plâtre pour les stūpas, les maisons à caitya; donner des vases d'or, donner de l'enduit parfumé; donner des ornements, dire du bien de son père et de sa mère, dire du bien des saints vertueux; balayer les cours de stūpas et les monastères; balayer constamment les maisons [à caitya]; ne pas tourner en dérision les êtres disgraciés et d'autres encore, enfants, vieillards; avoir un comportement honnête a) Ainsi le saint Sundara Nanda avait, au temps de Krakucchanda le Bouddha complètement illuminé, donné à la communauté des Mendiants un bain de vapeur, et, en les voyant, il avait eu une pensée de piété. Et de plus il avait donné au stupa d'un Bouddha-poursoi une couche d'orpiment, et, en le voyant, il avait eu encore une pensée de piété. Et de plus, pendant qu'on faisait un stūpa, il avait Page #131 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 116 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES fait faire le premier parasol. Comme il le proclame lui-même dans sa dernière existence. Par un hain de vapeur, un enduit d'orpiment - un don de parasol, j'ai ce teint d'or charmant C'est ainsi qu'il était devenu beau. Tel est l'Acte qui aboutit à être gracieux. VII. Quel est l'Acte qui aboutit à être un chétif personnage ? Réponse L'avarice, la jalousie , être mécontent du profit d'autrui; être mécontent du panegyrique d'autrui ; manquer de respect à son père et à sa mère; manquer de respect aux saints vertueux, et aussi à d'autres, malades, enfants, vieillards ; faire le panegyrique d'un homme vil, d'un homme sans foi ni Loi, d'un homme sans Racinesde-bien, détourner de la Production de la pensée d'Illumination ; approuver cet (acte). Tel est l'Acte qui aboutit à être un chétif personnage. VIII. Quel est l'Acte qui aboutit à être un grand personnage ? Réponse : L'absence d'avarice , l'absence de jalousie ; etre content du profit d'autrui ; être content d'entendre vanter, glorifier, louer autrui, prendre plaisir au panégyrique d'autrui, faire bâtir des caityas et des stūpas du Très Saint, écarter les gens vils, les gens sans foi ni Loi, les gens sans Racines-de-bien, encourager aux Racines-debien qui font les grands personnages , produire la Pensée d'Illumination; produire la Pensée de toutes les Racines-de-bien qui font les grands personnages. a) Ainsi il est dit que le Très Saint à Bénarès a piqué au vif le Bodhisattva Ajita dans le Sūtra Pūrvāparāntaka En vérité, Ajita cela te dresse l'esprit pour une noble ambition, qui est de déserter la Communauté ! Car il sera dit Maitreya qui réside au ciel des dieux Tusitas – lui qui doit recevoir au ciel et sur terre les hommages — puisse-t-il bientôt acquérir les Dix Forces (d'un Bouddha) - et devenir, comme la lune, l'éternel objet des hommages du monde ! Tel est l'Acte qui aboutit à être un grand personnage IX Quel est l'Acte qui aboutit à une basse naissance ? Réponse. La raideur ; s'en croire; ne pas connaître père ni mère; manquer à l'état de sramane , manquer à l'état de brahmane. manquer d'égards envers les ainés de la famille ; ne pas servir son père et sa mère ; ne pas servir les saints vertueux ; ne pas servir d'autres qui sont des substituts de gurus, directeurs d'études et professeurs; humilier les Page #132 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 117 gens de basse naissance. Tel est l'Acte qui aboutit à une basse naissance. X Quel est l'Acte qui aboutit à une haute naissance ? Réponse L'absence de raideur, ne pas s'en croire; connaître père et mère ; l'état de sramane ; l'état de brahmane; avoir des égards pour les aînés de la famille ; servir son père et sa mère , servir les saints vertueux; servir les autres qui sont des substituts de gurus, directeurs d'études et professeurs; ne pas humilier les gens de basse naissance. a) Comme le Très Saint l'a dit dans le Sūtra « Là où des Mendiants de bonnes meurs, de conduite brahmique, d'Essences bonnes, entrés dans l'ordre, viennent à passer, dans cette famille, il y a cinq avantages à célébrer. Quels sont les cinq. Ici, Mendiants, quand, à l'occasion des gens de vertu qui viennent à passer, les pensées sont pieuses, pareille famille aboutit au ciel, elle est engagée dans le bon chemin. Et puis encore, o Mendiants, quand les gens de vertu viennent à passer, si on les salue de la voix, si on se lève pour aller au-devant d'eux, pareille famille aboutit à une bonne naissance, elle est à ce moment-là engagée dans le bon chemin. » Le Sūtra tout entier est à appliquer ainsi. Tel est l'Acte qui aboutit à une haute naissance. XI Quel est l'Acte qui aboutit à une petite situation ? Réponse : Prendre ce qui n'est pas donné, encourager à prendre ce qui n'est pas donné; dire du bien à propos de vol, y donner son approbation; couper à son père et à sa mère leur subsistance, couper leur subsistance à d'autres encore, malades, enfants, vieillards, misérables ; être mécontent du profit fait par autrui; faire obstacle au profit d'autrui; se féliciter de la disette Tel est l'Acte qui aboutit à une petite situation, XII Quel est l'Acte qui aboutit à une grande situation ? Réponse . s'abstenir de prendre ce qui n'est pas donné, détourner les autres de prendre ce qui n'est pas donné; donner son approbation aux autres quand ils s'abstiennent de prendre ce qui n'est pas donné; donner à son père et à sa mère leur subsistance; et aussi donner aux saints vertueux leur subsistance, etre content du profit fait par autrui, ètre mécontent du manque de profit d'autrui; approuver le profit d'autrui ; se féliciter d'une bonne récolte Il faut appliquer ici le même Sūtra que ci-dessus «Et puis encore, 0 Mendiants, si, à l'occasion des gens de vertu qui viennent à passer, on donne des dons, on fait des actes méritoires, pareille famille abou Page #133 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 118 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES tit à une grande situation, elle est à ce moment-là engagée dans un bon chemin ». Tel est l'Acte qui aboutit à une grande situation. XIII. Quel est l'Acte qui aboutit à une mauvaise Sapience ? Réponse. Ici-bas on n'interroge pas les autres, pandits, sramanes, brahmanes, pour savoir quelle est la Loi, qu'est-ce qui fait le bonheur pour celui qui pratique la Loi; mais on fréquente des gens de mauvaise Sapience; on évite les docteurs, on éclaircit la fausse loi; on critique la vraie Loi; on détruit l'Assurance des récitants de la vraie Loi; on ne donne pas un « Bravo ! » aux récitants de la vraie Loi; on donne un « Bravo! » aux récitants de la fausse Loi, on vante la fausse Vue; on critique la vraie Vue, on coupe la subsistance aussi à ceux qui écrivent ou lisent les manuscrits a) Et il est dit dans le Sūtra . « Cela aboutit à la folie . et il meurt en état de démence Et de plus il a une mauvaise Sapience Comme il est dit dans le Nandıkasūtra Il y a trente-cinq péchés qui se combinent avec cet état de négligence qui consiste à boire l'alcool de riz ou l'alcool de fruits. On n'a pas de respect pour le Bouddha; on n'a pas de respect pour la Loi, pour la Communauté Et il faut appliquer ici le Sākyasūtra Quand le Très Saint était venu à Kapilavastu, ce Sākya qui commettait le péché d'ivresse alcoolique, n'était jamais allé voir le Très Saint. Quatre Anciens que le Très Saint avait envoyés vinrent le convertir et dans cette même nuit) il mourut. Un Sākya demande : Très Saint, quelle est sa Destination ? Le Très Saint dit O Sākya, il faut que ceux-ci aussi connaissent le sens de ma parole, etc. Le Sūtra est à appliquer ici. Et encore comme le Mendiant nommé Cūdā Panthaka , tandis qu'il demeurait à Rājagrha, le Très Saint lui donna une stance à apprendre ; à la fin de la saison des pluies, il ne pouvait pas encore la retenir Les Mendiants surpris demandent Très Saint, quel est l'Acte dont la Concoction lui fait une mauvaise Sapience ? Le Très Saint dit: Quand Kāsyapa, le Parfait Illuminé, était en état de Parinirvāna, celui-ci était un Mendiant silvestre qui possédait les trois Corbeilles Or les Mendiants n'allant plus rendre hommage au Très Saint, la Parole du Bouddha disparut. Les Mendiants allèrent le trouver : Nous avons perdu la Parole du Bouddha, donne-nous l'enseignement, lui dirent-ils. Mais par péché d'avarice, il ne leur donna pas l'enseignement. Et c'est ainsi que la doctrine disparut C'est par la Concoction de cet Acte qu'il a une mauvaise Sapience Page #134 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES Tel est l'Acte qui aboutit à la Mauvaise Sapience. XIV. Quel est l'Acte qui aboutit à une Grande Sapience? Réponse : lei un homme a le goût de poser des questions; il recherche les docteurs, les sramanes, les brahmanes, il évite les gens de mauvaise Sapience; il éclaircit la bonne Loi; il critique la Loi fausse; il loue l'Assurance des récitants de la Loi; il donne un «< Bravo! >> aux propos raisonnables, il évite celui qui tient des propos déraisonnables il loue la Vue exacte; il critique la Vue fausse; il donne en cadeau de l'encre, des livres, des calames; il ne boit pas d'alcool Comme il est dit dans le Nandikasūtra: Les trente-cinq péchés qu'il y a à boire de l'alcool doivent être reportés du côté du mal. Tel est l'Acte qui aboutit à une grande Sapience 119 XV. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance infernale? Réponse: Le méfait grave de corps, de parole, de pensée chez un homme qui a l'esprit impie; la Vue de l'arrêt définitif, la Vue de l'éternité, la Vue négative; la Vue de l'Inaction; la doctrine de l'avarice, l'ingratitude, les péchés inexpiables; les accusations calomnieuses contre les saints vertueux Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance infernale. XVI. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance animale? Réponse : Le méfait moyen de corps, de parole, de pensée, l'Acte de toute sorte qui vient de l'Attraction, l'Acte de toute sorte qui vient de la haine, l'Acte de toute sorte qui vient de l'erreur, donner à son père, à sa mère, aux religieux une chose qui ne convient pas; se moquer des êtres passés à une naissance animale; faire un Voeu comme le font ceux qui pratiquent des observances à la manière d'un taureau, d'un chien, en se disant Puissé-je reprendre naissance parmi eux! a) Il faut réciter ici l'Avadana du Bodhisattva tel qu'il dans le Jātaka du Lion. Et aussi l'histoire du brahmane Varşäkāra Celui-ci vit un jour le Mendiant, l'Ancien, Kasyapa le Grand, qui allait par la voie des airs du mont du Pic du Vautour au mont de la Forêt du Voyant, et qui passait au-dessus de Rajagrha Sa pensée était impie, parce qu'il vivait en compagnie de Devadatta et d'Ajātasatru; il commit ainsi un mépris de parole: Tiens dit-il, voilà un brahmane qui va par les airs d'une montagne à l'autre, comme un singe fait d'un arbre à l'autre On le dit au Très Saint Le brahmane Varsākāra, dans un accès de colère, a commis un méfait de parole ! Quelle en est la Concoction? Le Très Saint dit En vertu de la Concoction de cet Acte, le brahmane Varṣākāra sera un singe dans Page #135 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 120 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES cinq cents naissances Et ensuite Varsākāra apprit l'indication qu'avait donnée le Très Saint. Il sera un singe dans cinq cents naissances. La piélé rentra dans son esprit agité, au moment du Parinirvāṇa, il demanda au Très Saint: Cet Acte, quand sera-t-il entièrement épuisé? Le Très Saint dit Pendant cinq cents naissances, tu naitras à Rājagļha, comme le jambū ne naît que dans le Jambudvipa, là où les fruits ont la taille d'une cruche ustrikā, et que leur saveur est comme celle du miel d'abeilles clarifié, c'est là que tu naitras. Ensuite tu te relèveras et tu auras une bonne Destination [C'est ainsi que l'impiété de la pensée fait naître parmi les lions.] Et c'est à ce sujet que le Très Saint a prononcé cette stance. A qui veille la nuit est longue ; - à qui peine la lieue est longue : - longue est la renaissance au fou qui ne connaît pas la loi vraie. Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance animale. XVII. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans le monde de Yama (=des Trépassés)? Réponse : Un mélait de corps, de parole, d'esprit commis en état de colère, quand l'esprit est en état de Répulsion ; la convoitise, la convoitise du mal, une profession condamnable ; mourir de faim, mourir de soif, mourir en colère ; mourir en état d'attachement aux biens matériels a) Comme le Très Saint a dit dans l'Agama des Cent Sections, dans le Sūtra du Karmavibhanga « Pour cet individu-là, o Ananda, ou c'est un Acte commis dans quelque vie antérieure qui est là présent, ou bien une Vue fausse à l'heure de la mort. » Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans le monde de Yama (=des Trépassés). XVIII Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans le monde des Asuras ? Réponse. Tout méfait ténu de corps, de parole, d'esprit , l'orgueil ; l'orgueil manifeste ; l'orgueil du surplus, l'orgueil du : Je suis, l'orgueil à faux, la Racine-de-bien svenant d'une bonne action et qui a éte infléchie vers le monde des Asuras , les mauvaises moeurs provoquées par toute Attraction élevée au moyen de la Sapience Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans le monde des Asuras. XIX. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans le monde des hommes ? Réponse · Les dix bonnes voies de l'Acte bien exercées ou faiblement exercées. Quelles sont les dix ? Les trois actes de corps ; les quatre actes de parole, les trois actes d'esprit. Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans le monde des hommes Page #136 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 12 XX. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance chez les dieux de la sphère du désir ? Réponse Les dix bonnes voies de l'Acte bien complètes. Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance chez les dieux de la sphère du désir. XXI. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance chez les dieux de la sphère de la forme ? Réponse . Les dix bonnes voies de l'Acte bien complètes, bien concentrées, entièrement accomplies à un degré supérieur. Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance chez les dieux de la sphère de la forme. XXII. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance chez les dieux de la sphère du Sans-forme ? Réponse. Les quatre Mises-au-point du Sans-forme: Lieu d'infinité de l'espace, Lieu d'infinité de la Notation, Lieu d'Infinité du Zéro, Lieu du ni-Connotation ni-Non-Connotation. Ces quatre Mises-au-point sont exercées, multipliées Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance dans la sphère du Sansforme. XXIII. Quel est l'Acte qui, étant fait, n'est pas aggravé? Réponse: L'Acte dont, après qu'il a été fait, on est géné, honteux, dégoûté, qu'on confesse, qu'on déclare, qu'on publie, et on se promet d'être sur ses gardes à l'avenir ; on ne le fait plus. Tel est l'Acte qui, étant fait, n'est pas aggravé. XXIV. Quel est l'Acte qui, n'étant pas fait, est aggravé? Réponse: L'Acte qui reste à compléter par le corps. On prononce une parole avec un esprit d'impiété, et on dit. Voilà comment je vais te faire ! Tel est l'Acte qui, n'étant pas fait, est aggravé. XXV. Quel est l'Acte qui est à la fois fait et aggravé? Réponse : L'Acte intentionnel. Comme l'a dit le Très Saint : « L'Esprit va en tête des Essences ; leur mieux, c'est l'Esprit; leur rapidité, c'est celle de l'Esprit. Si dans un esprit d'impiété on parle ou on agit, alors la douleur vous suit, comme la roue suit l'attelage. « L'Esprit va en tête des Essences ; leur mieux, c'est l'Esprit; leur rapidité, c'est celle de l'Esprit. Si dans un esprit de piété on parle ou on agit, alors le bonheur vous suit, comme l'ombre parderrière. » Tel est l'Acte qui est à la fois fait et aggravé. Page #137 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 122 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES XXVI Quel est l'Acte qui n'est ni fait ni aggravé? Réponse L'Acte intentionnel qui a été fait ou fait faire pendant le somm Tel est l'Acte qui n'est ni fait ni aggravé XXVII Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui en est affecté nait aux Enfers et après y avoir passé une longue vie infernale y renait ? Réponse L'Acte infernal fait par quelqu'un et qui est aggravé ; cet acte fait, il n'en est pas gêné, ni honteux, ni dégoûté ; il ne le confesse pas, ne le déclare pas, ne le publie pas, il ne s'engage pas à se garder dans l'avenir , il en est excessivement joyeux et content. Tels Devadatta, Kokalika, etc. Tel est l'acte qui fait que l'individu qui en est affecté naît aux Enfers et après y avoir passé une longue vie infernale, y renait. XXVIII. Quel est l'acte qui fait que l'individu qui en est affecté naît aux Enfers et change de naissance après n'y avoir passé qu'une demi-longévité infernale ? Réponse L'Acte infernal fait par quelqu'un et qui est aggravé , cet acte fait, il n'en est pas gêné, pas honteux, il ne le blâme pas, il n'en est pas dégoûté, il ne le confesse pas, ne le déclare pas, ne le publie pas; il ne s'engage pas à se garder dans l'avenir; toutefois, il n'en est pas excessivement joyeux ni content. Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui en est affecté naît aux Enfers, mais n'y passe qu'une demi-longévité infernale avant de reprendre une autre naissance XXIX. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui en est affecté, à peine passé par la naissance aux enfers, reprend aussitôt une autre naissance ? Réponse. Si un Acte infernal a été fait ici-bas par quelqu'un et a été aggravé, mais, après l'avoir fait, il en est gêné, honteux, il le blâme; il en a le dégoût, il le déclare, il le confesso, il le publie. Il prend l'engagement de s'en garder dans l'avenir. S'il va renaître aux Enfers, aussitôt qu'il y est né, il passe à une autre naissance. a) Comme le roi Ajātasatru. En compagnie de Devadatta, il avait commis ces péchés capitaux parricide, schisme de la Communauté; il avait lancé [l'éléphant] Dhanapāla (contre le Bouddha]; il avait lancé au moyen d'une machine un rocher (sur le Bouddha], tout cela à l'instigation de Devadatta. Mais quand il apprit que Devadatta était tombé en conséquence dans l'enfer Avici, il fut bouleversé; sa pensée à l'égard du Très Saint devint pieuse Dans le Sūtra sur le Fruit de l'Etat de Sramane, il confesse ses péchés, il rassemble des Racines Page #138 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 123 de-bien. A l'heure de la mort, sa pensée fut pieuse encore: Même avec mes ossements, dit-il, je vais prendre mon refuge dans le Bouddha le Très Saint. Et à peine né [dans l'enfer], il prend une autre naissance. Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui en est affecté, à peine passé par la naissance aux Enfers, reprend aussitôt une autre naissance XXX. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance déterminée ? Réponse L'Acte qu'on défléchit, après l'avoir fait, vers une naissance en un certain lieu, en disant Paissé-je naitre en tel ou tel lieu Et alors on y naît. Comme on raconte dans le Jātaka la naissance du Très Saint, par l'effet d'un vou, dans le Jātaka de Syamāka, etc. Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance déterminée. XXXI. Quel est l'Acte qui aboutit à une naissance indéterminée ? Réponse L'Acte qu'on ne défléchit pas, après l'avoir fait, vers une naissance déterminée, en disant: Puissé-je naitre en tel ou tel lieu ! Comme les êtres naissent par l'effet de l'Acte Tel est l'Acte qui aboutit à une naissance indéterminée XXXII. Quel est l'Acte qui a sa Concoction à l'étranger? Réponse L'Acte qui dans cette naissance-ci ou dans une autre a sa Concoction quand on est à l'étranger, acte bon ou mauvais, cet Acte a sa Concoction à l'étranger. Comme le Très Saint raconte Autrefois, & Mendiants, dans le Jambudvipa, la vie des hommes est immensément longue, comme c'est le cas pour le roi Mandhatar. Dans une d'entre les villes il y avait un chef de corporation appelé Maitrayajña. Escorté de cinq cents camarades, il se rendit au parc. Et ses amis lui dirent alors Dans cette ville-ci les marchands prenaient ton père pour leur chef, et ils descendaient au grand Océan, ils allaient à la Terre de l'Or et à d'autres pays, et ils visitaient l'Archipel et ils faisaient fortune. Nous aussi nous te prenons pour chef, nous descendrons à la mer, nous ferons fortune et nous visiterons l'Archipel Soit, leur dit-il, et il accepta Le soir il s'en retourne et dit adieu à sa mère Maman, nous allons partir pour la Terre de l'Or Sa mère lui dit Nous avons, mon fils, à la maison d'immenses richesses Il ne faut pas partir. Il y renonça sur la demande de sa mère. Il alla encore une fois au parc, ses camarades lui dirent Nous te soumettons encore la même requête Soit, dit-il, et il consentit. Il retourna chez sa mère et lui dit adieu Sa mère tombant à ses pieds le retint encore Une troisième fois il retourna au parc, ses camarades lui dirent C'est ta faute si nous ne partons pas. Nous te le deman Page #139 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 124 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES dons encore. Nous, le treize, nous partirons. Alors, à l'insu de sa mère il fit transporter en dehors de la maison toute une cargaison. Au moment où il s'en allait, sa mère tomba à ses pieds près de la porte, et sans en bouger, elle lui dit Mon fils, il ne faut pas partir' Dans sa colère, il donna un coup de pied à sa mère sur la tête, passa outre, et s'en alla jusqu'à la plage Il dit à ses camarades Quand on va sur mer, on ne sait qui vit ou qui meurt. Faisons vœu d'observer le jour-sabbatique avec les huit Commandements. Ainsi soit-il, et ils acquiescèrent Et ils firent le vœeu. Ils descendirent à la mer. Ils étaient au beau milieu de la mer quand leur navire, battu par des vents capricieux se perdit, et ils périrent tous Maitrayajña, lui, s'accrochant à un grand vase de cuivre qui avait le col fermé par une étoffe, put atteindre le rivage Continuant d'avancer, il voit une ville avec des murailles d'or, des jardins, des bosquets, des étangs de lotus, l'encens y fumait; le sol était jonché de fleurs ; des bouquets de banderoles étaient attachés partout De cette ville sortirent quatre Nymphes-célestes (Apsaras). Elles le prirent et le firent entrer dans la ville. Il passa avec elles de longues années à s'amuser, bien des centaines d'années, bien des milliers d'années, bien des centaines de milliers d'années à s'amuser. Elles lui dirent Notre beau sire, tu ne connais pas ce pays-ci, n'en sors pas sans nous avertir. Si tu sors, en tout cas, ne va pas au Nord. Or une autre fois il en sortit. Il alla plus loin, et voici qu'il aperçoit une ville avec des murailles d'argent, des jardins, des bosquets, etc comme ci dessus. De cette ville sortent encore huit Nymphes du ciel Elles le prirent et le firent entrer en ville Il passa avec elles de longues années à s'amuser, bien des centaines d'années, bien des milliers d'années, bien des centaines de milliers d'années à s'amuser .. comme plus haut... Une autre fois il en sortit Il alla plus loin et voici qu'il aperçoit une ville avec des murailles de béryl, des jardins, des bosquets, des étangs de lotus, l'encens y fumait, le sol était jonché de fleurs; des bouquets de banderoles étaient attachés partout. Et il sortit de cette ville encore seize Nymphes-célestes. Avec elles encore il passa de longues années à s'amuser,... comme ci-dessus Elles lui dirent Notre beau sire, tu ne connais pas ce pays-ci Il ne faut pas en sortir sans nous avertir. Et si tu en sors, en tout cas, ne va pas au Nord Une autre fois, il en sortit Il alla plus loin, et voici qu'il aperçut une ville avec des murailles de cristal, des jardins, des bosquets, des étangs; l'encens y fumait; le sol était jonché de fleurs, des bouquets de banderoles Page #140 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 125 etaient attachés partout. Et de cette ville encore sortirent trente deux Nymphes célestes. Avec elles aussi il passa de longues années à s'amuser, bien des centaines d'années, bien des milliers d'années, bien des centaines de milliers d'années à s'amuser. Elles lui dirent: Notre beau sire, tu ne connais pas ce pays-ci. Il ne faut pas en sortir sans nous avertir Et si tu en sors, en tout cas, ne va pas au Nord. Il finit par se lasser de la volupté, et grâce à leur négligence, il sortit. Il marcha vers le Nord et il arriva à une forêt épineuse. Et voici qu'il aperçoit une ville avec des murailles de fer. Il y entra. A peine entré, la porte de la ville se referma. Il regarde en l'air, la muraille s'élève et il entend uu bruit terrible. Il s'arrête et se demande Qu'est-ce que cela Il s'approche, et il regarde. Un homme, et une roue armée de glaives lui tranche la tête. Effrayé, il demande. Qu'est-ce que cela, hé l'homme? L'homme infernal lui dit C'est un enfer personnel. Maitrāyajña lui dit Quel péché as-tu commis? Il lui raconte Dans ce Jambudvipa il y a une ville appelée Mahakośala. C'est là que j'étais fils d'un chef de corporation. En compagnie de cinq cents camarades, j'étais allé au parc. Voilà qu'ils me disent Ton père était chef de corporation, le premier entre nous tous. Sous sa direction, on allait à l'étranger, on y faisait fortune. On visitait la Terre de l'Or, l'ile de Ceylan et le reste de l'Archipel. Nous irons, nous aussi, sous ta direction visiter les pays étrangers. Bon allons-y, nous aussi. Et je consentis. Je retournai à la maison et je dis adieu à ma mère. Ainsi, je m'en vais à l'étranger Ma mère me dit. Mon fils! ton père voyageait sur mer, il allait à l'étranger, ct maintenant il a fait son temps. Tu es mon fils unique Nous avons des richesses en abondance à la maison. Ne t'en va pas. Bien, je n'irai pas, et j'acquiesçai à sa demande Deux fois, trois fois, quatre fois il en fut ainsi, et tombant à mes pieds elle me retint. Une autre fois j'étais encore allé au parc; mes camarades me dirent: Il faut absolument aller là-bas. J'irai, je vous le promets Comme je me mettais en route, ma mère tomba à mes pieds sur le seuil de sa maison et n'en bougea plus. Mon fils, tu ne dois pas me quitter Je lui donnai un coup de pied à la tête et je partis. Avec mes cinq cents camarades je me rendis sur la plage. Je fis vœu d'observer le Jour. sabbatique avec les huit Commandements et je partis sur mer. Comme nous faisions route vers la Terre de l'Or, notre navire battu par des vents capricieux se perdit Tout le monde périt. Moi seul, après bien des journées, tant bien que mal, je m'en tirai. Je sors de l'eau, épuisé Page #141 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 126 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES de fatigue, et voilà que j'aperçois une ville avec des murailles d'or, des jardins, des bosquets, des étangs de lotus , l'encens y fumait; le sol était jonché de fleurs, des bouquets de banderoles étaient attachés partout. De cette ville sortirent quatre Nymphes célestes Elles me firent entrer en ville .. etc.. Avec elles je passai de longues années à m'amuser, des centaines d'années, (des milliers d'années), des centaines de milliers d'années à m'amuser Une autre fois, en sortant. . etc... Et de cette ville sortirent (huit) Nymphes du ciel Elles me firent entrer en ville . elc. Avec elles aussi je passai de longues années à m'amuser, bien des centaines d'années, (bien des milliers d'années), bien des centaines de milliers d'années à m'amuser .. De même pour la ville de béryl. De cette ville aussi sortirent seize Nymphes-du ciel Et de là encore je sortis. Et j'aperçois une ville de cristal. comme ci-dessus. De cette ville encore sortent trente-deux Nymphes-du ciel Et avec elles encore je m'amusai. . J'arrivai à une forêt épineuse etc .. Et voilà que j'aperçois une ville avec des murailles de fer. J'y entre A peine entré, la porte se ferme etc. comme ci-dessus... Je vois une roue armée de glaives qui tourne sur sa tête. Et voilà que la roue armée de glaives vient se poser sur ma tête à moi. Parce que je m'étais rétracté quatre fois sur la demande de ma mère, et parce que j'avais fait le væu d'observer le Jour-sabbatique avec les huit Commandements, par la Concoction de cet acte, j'ai goûté dans quatre grandes villes les félicités du Paradis. Et parce que j'ai donné, en partant, un coup de pied sur la tête à ma mère, par la Concoction de cet acte, une roue armée de glaives me tranche la tête. Maitrāyajña se dit : Moi aussi, j'ai agi exactement de même; et voici que la Concoction de mon Acte est présente. L'homme infernal lui dit Qui es-tu ? Maitrāyajña lui raconte : Il y a dans le Jambudvipa une grande ville appelée Tāmalipta ; c'est de là que je suis. Et c'est à mon tour de faire tout cela. L'homme infernal lui dit .(C'est vrai) J'ai entendu aujourd'hui une voix dans l'espace qui disait : La Concoction de ton Acte est épuisée. Maitrāyajña, fils d'un chef de corporation, arrivera ici aujourd'hui, car il a commis le même acte. Maitrāyajña dit : Qu'y a-t-il à manger ? L'autre répondit . Le pus sanglant qui coule de la tête tranchée. Et sur ces paroles l'homme qui avait fait son temps tomba mort. Maitrāyajña effrayé, bouleversé, fit de tout son être adoration à son père et à sa mère, et il dit : Page #142 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 127 Jusqu'au Faite de l'Existence en haut, en bas jusqu'à l'enfer Avici, en travers... innombrables sont les plans du Monde , dans l'ensemble des dieux, des Asuras, des hommes, des Serpents, des Fantômes qui le remplissent, leurs douleurs, je les prends pour moi, et qu'ils soient heureux! Sur cette pensée, il fit de tout son être adoration à son père et à sa mère, il se proslerna et prononça un Væu. Partout où je viendrai à naitre, puissé-je pratiquer l'obéissance à mes parents' Et tous les ètres, quels qu'ils soient, qui reviennent naitre dans un enfer personnel, pour leur bien à tous je reste ici Et tous ceux qui dans le monde sont en Union et délivrés, hommage à eux ! Qu'ils me protègent. Et ayant ainsi parlé, il demeura là comme homme infernal. Et il prononça encore un autre veu Que, à partir de l'enfer Avici jusqu'au Faite de l'Existence, les êtres qui sont liés par les chaines des transmigrations et des Destinations, goûtent tous au bonheur conforme à la Loi, et touchent ensuite au Nirvāņa qui n'a ni vieillesse ni déchéance ! Et dès lors la roue resta tout le temps en l'air sans lui toucher la tête. Et pendant tout ce temps sa mère bénit son fils. Si j'ai quelque fruit de mérite pour avoir donné l'aumône, ou pratiqué la morale, ou exercé la continence, ou m'être dévouée à mon époux, que, par ce fruit de mérite, mon fils, quelque part qu'il soit, n'ait pas de mal' Et grâce à cela il fut en paix. b) Comme dans le Syāma jātaka, le jeune Syāma percé d'une flèche empoisonnée, la bénédiction prononcée par son père et sa mère fait que le trait sort de la plaie, que le poison est aboli, et que le mort ressuscite Ici encore (grâce à cette bénédiction) tout finit bien - Comme Sāriputra le déclare dans le Dhanamjayasūtra, à (Vajra?) Rājagrha . Le brahmane, son père et sa mère, également honorés, régulièrement vénérés, ont pour lui un sentiment attendri dans leur ceur bienveillant Leur fils (les sert) vertueusement, selon la Loi, il ne fait jamais un acte mauvais. Tout le Sūtra est à citer – Et encore comme le Très Saint a dit dans le Sivālaka sūtra O fils d'un chef de famille ! le père et la mère, qui ont reçu (de leur fils) cinq sortes de services, lui rendent cinq services en retour. Et, ô fils d'un chef de famille' quand un être humain est tendrement aimé de son pere et de sa mère, on peut lui prédire la fortune c) Ainsi (Maitrāyajña), alimenté de tendresse, finit son temps avant l'achèvement des soixante mille années. Page #143 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 128 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES d) C'est comme le roi Ajātasatru qui changea de condition avant d'avoir épuisé toute la longue durée de la vie aux enfers. Mais comme les Actes ne peuvent être stériles, il a parfois de violents maux de tête. e) Il faut parler ici de la docilité de Maitrayajña à l'égard de son père et de sa mère après qu'il eut fait son veu; et dire aussi comment dans le Syāma jātaka (Syāma) gardait son père et sa mère aveugles en restant (sous leur main ?), et encore dans des centaines d'autres jātakas f) Et ensuite le Très Saint, quand le moment en fut venu, s'adressa aux Mendiants · Il se pourrait, 0 Mendiants, qu'un d'entre vous pense que c'était lui, dans ce temps-là, à cette époque-là, qui a été Maitrāyajūa, fils d'un chef de corporation. N'allez pas croire cela. C'est moi qui dans ce temps-là, à cette époque-là, étais Maitrāyajña, fils d'un chef de corporation. Ainsi donc, O Mendiants, vous devez avoir foi dans nia parole et avoir du respect pour le Bouddha, avoir du respect pour la Loi, pour la Communauté, avoir du respect pour votre père, votre mère, votre maître, votre professeur Il faut que vous soyez instruits ainsi, o Mendiants Celui qui, ainsi parti à l'étranger, éprouve respectivement du plaisir ou de la peine, comme c'est le cas de Maitrāyajña qui, parti à l'étranger, a dès cette naissance même éprouvé un paradis personnel et un enfer personnel, – celui qui, parti à l'étranger, y éprouve plaisir ou peine, c'est là l'Acte qui a sa Concoction à l'étranger. g) Voici ce que le Très Saint indique M'obéir, ou obéir à son père à sa mère, à ses directeurs, à ses maitres, la Concoction en est la même, en ce monde et dans l'autre. Comment la Concoction est-elle la même en ce monde ? Par exemple, à Srāvasti, il y avait un pauvre homme qui en voyant le Très Saint, avec la Communauté des Auditeurs, prendre de la nourriture, eut une pensée de piété. Par là il acquit une grande provision de mérites, l'Acte qu'il avait fait devait aboutir à la dignité royale, et en même temps c'était le germe de son salut. Connaissant cela, le Très Saint prononça cette stance. Ceux qui se plaisent en cela — et qui font aussi leur service, – rien ne manque à leur salaire, — ils ont aussi part au mérite. C'est là même l'origine de la stance L'Esprit va en tête des Essences; - leur mieux, c'est l'Esprit ; leur rapidité, c'est celle de l'Esprit – Si dans un esprit de piété — on parle ou on agit - alors le bonheur vous suit, - comme l'ombre suit par derrière, Page #144 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 129 Après cela, (ce pauvre homme) passa naitre chez les dieux. - Ou encore, par exemple, le Bouddha-pour-soi nommé Tagarasikhin, dans un temps de famine, reçut du brouet en don d'un pauvre homme Or ce jour-là même (ce pauvre) fut sacré roi dans cette même ville, puis, plus tard, il devint Bouddha-pour-soi; c'est celui-là qui est mentionne dans un autre Sūtra sous le nom de Tagarasikhin. Ainsi un esprit de piété à l'égard du Très Saint a une Concoction de fruit dès la vie présente h) Et quand il s'agit de la piété) envers le père et la mère, comment est-ce? Par exemple, Maitrāyajña, le fils d'un chef de corporation, qui était revenu jusqu'à quatre fois sur sa décision pour obéir à sa mère, a obtenu en retour le paradis personnel dans quatre grandes villes Et de plus ce fut pour lui le germe de son salut. Ainsi, quand il s'agit du père et de la mère, la Concoction du fruit se fait aussi dans la vie présente. 1) Et comment une pensée impie à l'égard du Très Saint comme à l'égard du père et de la mère fait-elle qu'on va en enfer ? Réponse. Devadatta qui avait un esprit d'impiété à l'égard du Très Saint est tombé dans le grand enfer Avici. Et de même le roi Sikhandin, qui régnait au pays de Sindhu, dans la ville de Rauruka, est tombé en enfer pour avoir tué son père. Ainsi un esprit d'impiété à l'égard du Très Saint comme à l'égard du père et de la mère fait qu'on va en enfer. 1) Alors il n'y a donc pas de différence ? Réponse · Il y en a une, et elle est grande Le Très Saint a pendant des centaines de milliers d'Eons acquis des Racines-de-bien qui lui ont fait une Provision abondante, c'est lui qui a fait naitre la Voie quand elle n'élait pas née , Illuminé, il montre le Chemin qui mène à l'Illumination. Si on a de la piété pour lui, la Concoction de fruit en est sans mesure, et au bout c'est le Nirvāna Le père et la mère ne connaissent pas le chemin du Salut Et de plus, il ne faut pas obéir en tout au père et à la mère Il y a des parents qui ont l'esprit affecté par de fausses Vues et qui disent à leur fils Allons conduis-moi dans un lieu inhabité, ce sera pour ton bien et aussi pour mon bonheur Ou Jette-moi dans un précipice Ou Fais-moi entrer dans le feu. Et cela, il ne faut pas le faire. Pourquoi ? C'est que, si on a tué son père ou sa mère, on va fatalement en enfer Et c'est pourquoi le Très Saint a interdit d'admettre dans les ordres un parricide ou un matricide. Pour lui, ni entrée dans les ordres, ni ordination, ni accès au fruit. A part ce point, père et Page #145 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 130 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES * mère, maitre et professeur sont absolument égaux Identiques? Comment cela ? N'est-ce pas le Très Saint qui l'a dit « Le père el la mère ont pour leur fils un amour qui pénètre jusqu'aux moelles ; il ne faut donc pas conférer l'ordination à qui n'est pas autorisé par son père et sa mère » ? C'est ainsi que Rāstrapāla, Soņa et autres n'ont pas été ordonnés par le Très Saint tant que leur père et leur mère ne les avaient pas autorisés. Et aujourd'hui encore on ne confère pas l'ordination sans une autorisation des parents) Ainsi quand le Très Saint quitta le monde, son père Suddhodana en eut tant de chagrin qu'il en perdit les yeux. Il est dit : « Le père et la mère ont cinq choses en vue quand ils souhaitent un fils Quand il sera grand et que nous serons vieux, il nous gardera, il fera tout ce qu'il faudra faire ; il sera le maître de notre fortune , quand nous n'y serons plus, il nous donnera les offrandes funéraires ; la durée de la famille sera assurée. Voilà les cinq raisons que les parents ont en vue quand ils souhaitent un fils. Le cas n'est pas le même pour les maîtres et les professeurs. Eux, ils n'agissent que par compassion Comment pourrait-il en finir avec le cercle des transmigrations qui tourne de temps immémorial se disent-ils. Comme le Très Saint l'a dit dans le Vinaya Le professeur considère l'élève comme un fils ; l'élève considère le professeur comme un père. Ainsi en s'appuyant l'un sur l'autre ils seront heureux. Donc maitre et professeur sont absolument égaux avec père et mère. Comme le Très Saint l'a dit dans le Sūtra du Cakravartin · Quel est l'Acte dont la Concoction fait que le roi Cakravartin obtient une perle d'éléphant, une perle de cheval ? C'est que pendant longtemps le roi Cakravartin transporte lui-même sur ses épaules son père et sa mère, ou bien les fait transporter en char, etc Il transporte lui-même ou fait transporter ses maîtres et ses professeurs C'est par la Concoction de cet acte que le roi Cakravartin obtient une perle d'éléphant, une perle de cheval. Pour cette raison encore, maitres et professeurs sont absolument égaux avec père et mère. Et il y a encore une différence sur un autre point. Les chefs de famille doivent honorer leur père, leur mère et les religieux. Mais les religieux eux-mêmes doivent honorer maitres et professeurs. Comme les Mahīšāsakas qui appartiennent à une famille différente rapportent l’explication dans leur Vinaya : « Ainsi que l'a déclaré le Très Saint, il ne faut pas, o Mendiants, partir à l'étranger sans avoir demandé congé Page #146 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 131 aux maîtres et aux professeurs. Pourquoi cela ? O Mendiants, il y a obstacle à la vie, obstacle à la conduite brahmique, obstacle à la sébile et au froc. Jadis, o Mendiants, il y avait un fils de chef de corporation appelé Maitrāyajña » Et il faut réciter ici, tel qu'il est, cet avadāna. Ainsi donc maitres et professeurs sont absolument égaux avec père et mère. Et comme l'a dit le Très Saint : Celui, ô Mendiants, qui prenant sur ses épaules son père et sa mère, ferait le tour du Jambudvípa et qui s'attellerait au joug (pour les véhiculer) dans les quatre continents, et qui donnerait de l'or et de l'or, il n'aurait pas ainsi rendu à son père et à sa mère les services qu'il avait reçus d'eux. Mais celui qui les rendrait pieux à l'égard du Bouddha, de la Loi, de la Communauté, qui les affermırait dans les Cinq Préceptes, dans les vertus chères aux Saints, c'est ainsi que le fils rend à son père et à sa mère les services qu'il a reçus d'eux. Or, tout cela, maitres et professeurs le font tout cela. Comme le Très Saint l'a dit dans le Sūtra du Daksināvibhanga : Par exemple l'homme qui à cause d'un autre homme prend son refuge dans le Bouddha, prend refuge dans la Loi et la communauté .., il faut énoncer ici les cinq Préceptes dans leur énoncé régulier..., cet homme-là ne pourra jamais le rendre à l'autre simplement par des appellations respectueuses, les politesses de l'accueil, etc. Ainsi les maitres et les professeurs l'emportent encore sur le père et la mère Et encore comme Kātyāyana le Grand a converti les populations de l'Occident, à commencer par l'Avanti. Et aussi comme le saint Madhyandina, soumettant à la discipline cinq cents Dragons dans le Cachemire, a converti le pays, puis apportant le grand safran du lac Anavatapta, il l'a installé au Cachemire ; les gens en font usage encore aujourd'hui, et il y fonda un monastère qui est encore habité. Et aussi comme le Saint Gavām pati a, dans la Terre de l'Or, converti les gens sur une centaine de lieues. Et encore comme le Pūrva Videha a été converti par le saint Pindola Bhāradvāja. Et aussi comme le saint Mahendra a, dans l'ile de Ceylan, amené à la foi les Rāksasas, Vibhīşana en tête, et converti le pays. Et aussi comme le saint Pūrna (témoin le sūtra des Cent Cinquante) a converti dans la ville de Sūrpāraka cinq cents laics et y a fait construire un couvent avec une frise de santal; et aussi comme le Très Saint s'y rendit par la voie des airs avec cinq cents Mendiants, et la multitude qui était venue là fut convertie. Mais à quoi bon mentionner un à un le nom de chaque Mendiant) En fait depuis que le Très Saint est arrive au Parinir Page #147 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 132 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES vāņa, tous ceux qui sont entrés dans la Discipline, que ce soit Mendiant ou Mendiante, ou laic, ou laique, c'est toujours par des Mendiants qu'ils y sont entrés. Et celui qui a converti devient pour lui un maître et un professeur [Comme l'a dit?] le Très Saint Le père et la mère ont cinq choses en vue quand ils souhaitent un fils ; les maîtres et les professeurs, eux, c'est par compassion qu'ils préchent le Nirvāna, la Loi . et pour cette raison encore, les maîtres et les professeurs sont d'une excellence supérieure au père et à la mère. C'est pourquoi le Très Saint a dit : 0 Mendiants, si on croit en mes paroles, il faut avoir une piété absolue envers le Très Saint, il faut avoir une piété absolue envers la Loi, la Communauté, le père et la mère, le maître et le professeur. Il en résultera pour vous du bien et du bonheur de longue durée Voilà l'Acte qui a sa Concoction en pays étranger XXXIII. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est d'acord heureux et devient ensuite malheureux ? Réponse Quelqu’un ici-bas, étant sollicité de donner, tout d'abord promet dans un élan de joie et il donne dans un élan de contentement, mais, quand il a donné, il en a du regret. Celui-là, quand il revient naitre parmi les hommes, il revient naître dans des familles riches, de grande fortune , dans la suite, sa fortune s'épuise, se perd ; et ensuite il devient pauvre. C'est comme le saint Gopaka. Au temps où Kakutsanda était Parfaitement Illuminé, il avait donné à la Communauté des Mendiants une vache laitière Dans la suite, d'autres le réprouvèrent et dirent. Tu n'as pas bien fait de la donner Il en conçut une pensée d'impiété Et alors, partout où il va renaitre, il est d'abord très riche, puis à cause de cette pensée d'impiété il devient pauvre. Et, dans sa dernière existence, il était revenu naitre à Rājagrha dans une des familles de la ville Au moment de sa naissance sa mère trépassa « Il a tué sa mère en naissant, il est né sous le signe de l'astérisme Mūla (Racine)' Il ne faudrait pas qu'il rende sa famille déracinée ! C'est un porte-malheur!» Et on le déposa avec sa mère au cimetière Et là, par l'influence du mérite qu'il avait acquis, voilà le lait qui coule d'un des seins de la mère. Il grandit, et le Très Saint étant survenu l'ordonna Le Très Saint raconta au long toute cette histoire aux Mendiants Ainsi donc il avait d'abord donné par piété une vache laitière, et ensuite il l'avait regretté, et tel fut le fruit de son Acte Le mouvement de piété qu'il avait eu d'abord devint la racine de son salut Page #148 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 133 Et c'est aussi comme Isvara, le fils de famille, à Campa la grande ville. Il avait remis toute sa richesse à ses employés et l'avait expédiée dans toutes les directions, et partout où il l'avait envoyée, elle fut perdue. Et il dut s'employer au service des autres. Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est d'abord heureux et devient ensuite malheureux. LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES XXXIV. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est d'abord malheureux, puis devient heureux? Réponse Quelqu'un ici-bas s'étant engagé à donner, se trouve sollicité et promet, mais il donne difficilement; puis, le don une fois accompli, il en éprouve de la satisfaction. Celui-là, quand il revient naître parmi les hommes, il revient naître dans des familles pauvres, puis dans la suite sa fortune va en croissant. A ce sujet il faut réciter l'avadana d'Aniruddha. Or, celui-ci à Rajagṛha avait préparé un plat de millet et de rız, il le donna en aumône au Bouddha-pour-soi Upārista Le même jour, le roi, content de lui, lui donna huit grands villages Et jamais plus il ne fut pauvre. Comme [en fait foi] la prophétie qui le concerne dans le sūtra Pūrvāparāntaka vœu . Et encore comme à Śrāvasti ce pauvre homme qui avait demandé des fruits aux gens de sa famille et qui les avait emportés aux champs pour les planter. Sa femme, ayant mis en gage de la vaisselle, rapporta du riz et le mit à cuire. Là-dessus le Très Saint s'adressant à Sariputra, Maudgalyāyana, Mahākāśyapa, Subhūti et autres, leur dit Vous irez quêter la première aumône chez tel chef de famille. Ils y allèrent donc à tour de rôle, et ils reçurent tous une aumône de cet homme. Et ensuite le Très Saint aussi y alla, la femme, prise d'un sentiment de piété, lui donna tout ce qui restait du plat, et elle fit un O Très Saint! Que, grâce à cette Racine-de-Bien, nous ne soyons plus jamais pauvres Qu'il en soit ainsi, répondit le Très Saint Ce jour-là même, l'homme trouva un grand trésor. Le roi Prasenajit vint à le savoir, il se rendit le même jour chez lui, et lui dit Ces deniers, ce sont les rois mes ancêtres qui les ont déposés là. Le chef de famille en prit donc une poignée et la lui remit, ils se changèrent en charbon Le roi les rendit au chef de famille et ils redevinrent de l'or Le roi Prasenajit, surpris, se rendit auprès du Très Saint et l'informa. Le Très Saint lui dit. Cette fortune est venue de ses mérites à ce chef de famille, tu ne peux la lui prendre. Et il raconta toute l'histoire Ainsi cet homme, qui donnait, promettait avec peine quand on le sollicitait, et il donnait avec peine, puis, le Page #149 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 134 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES don fait, sa pensée se faisait pieuse. Pour cette raison il avait été pauvre d'abord, puis il devint riche. Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est d'abord malheureux et devient ensuite heureux. XXXV. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est heureux d'abord et ensuite Réponse: Quelqu'un ici-bas étant sollicité de donner promet dans un élan de joie, donne dans un élan de joie, et quand il a donné, il est encore satisfait Cet individu, quand il vient renaître chez les hommes, vient naître dans des familles riches, opulentes, fortunées Ici il faut réciter l'histoire des quatre personnages charitables Mindhaka, etc., de la ville de Bhadrika, comment leur Acte avait mûri On sait qu'ils avaient donné une aumône de quête au Bouddha-pour-so1 Tagarasikhin, il y a à ce sujet dans le Vinaya un Avadana qu'il faut réciter ici Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est heureux d'abord et ensuite XXXVI. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est malheureux d'abord et ensuite Réponse. Quelqu'un ici-bas est dépourvu d'Amis-de-bien, il ne fait pas de dons, mais il ne commet pas d'Acte de mal. Celui-là, quand il vient renaître parmi les hommes, il vient naître dans des familles pauvres où il n'y a guère à boire et à manger. Comme on raconte l'avadana du petit garçon pauvre de Srävasti. Or le Très Saint circulait dans Srävasti pour quêter sa nourriture. C'était alors le jour qu'on appelle « le douze des cannes à sucre ». Le Très Saint avait reçu des cannes à sucre. Et un petit garçon qui se trouvait à la porte d'une maison demanda de la canne à sucre au Très Saint. Le Très Saint lui en donna une. Il en demanda encore. Le Très Saint lui dit. Mon chéri, dis-moi seulement: Je n'en désire pas et je ! t'en donnerai encore Il répondit: Très Saint, jamais Jusqu'ici je n'ai dit Je n'en désire pas ! Le Très Saint lui dit Mon chéri, dis-moi que tu n'en désires pas, et je te les donnerai toutes. Par gourmandise, l'enfant lui dit: Je n'en désire pas! Et le Très Saint les lui donna. Alors le saint Ananda demanda. Très Saint, qu'est-ce que cela Le Très Saint répondit: O Ananda, cet enfant n'a jamais jusqu'ici eu assez des formes, des sons, des saveurs, des odeurs, des contacts, etc Il n'a jamais jusqu'ici prononcé ces mots : Je ne désire pas! Ces mots même Je ne désire pas seront pour lui la cause initiale de son salut Et il dit. Page #150 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 1 Je ne désire pas Ces mots-là, il ne les a jamais prononcés ! Qu'est-ce à dire des formes, des sons, des odeurs, des contacts? Ainsi va demandant le stupide, pris dans le tourbillon. Mais maintenant qu'il a dit dans un éclat de joie : Je ne désire pas !, il n'a plus de grands désirs et ce sera la cause de son salut. 135 Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est malheureux d'abord et ensuite. XXXVII. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est riche et avare? Réponse Quelqu'un ici-bas ne donne qu'en petite quantité, mais à une personne vertueuse et digne de recevoir; mais sa disposition à la générosité ne se répète pas, ne se renouvelle pas. Celui-là, quand il revient naître parmi les hommes, il vient renaître dans des familles riches, opulentes, fortunées, à cause de la haute valeur du don qu'il a fait. Mais comme sa disposition à la générosité ne s'est pas répétée, pas renouvelée, par cet Acte il devient avare · C'est comme l'histoire du chef de famille Hillisala à Srāvastī Déjà dans une existence antérieure il était avare. Un jour le Bouddhapour-soi nommé Tagarasikhin vint se présenter à sa porte. Il lui donna une aumône de nourriture, puis en la lui voyant prendre..... il ne lui donna pas d'aumône, et le religieux disparut. Par cet Acte, il jouit de la plus haute fortune tant d'ordre divin que d'ordre humain, puis il revint naître à Śrāvasti comme le fils d'une des grandes familles, il vécut en avare, puis mourut. Comme il n'avait pas de fils, le roi Prasenajit prit sa fortune, (comme raconte) le Sūtra intitulé Rajopakirnaka dans la collection des récits sur Prasenajit qui fait partie de l'Agama en Cent sections. Le roi Prasenajit dit au Bouddha : Très Saint, un homme de grande famille est mort; il n'a pas de fils, Je prends donc sa fortune. Le Très Saint lui dit: A combien se monte la fortune du chef de famille que tu as prise, grand roi ? Il répondit: En espèces frappées, ô Très Saint, il y a une centaine de centaines de mille, le reste de sa fortune, qui n'est pas en espèces frappées, ne peut se compter. Le Très Saint dit: C'est maintenant la septième fois que sa fortune est confisquée, faute de fils Le mérite qu'il avait acquis en donnant l'aumône au Bouddha-pour-soi nommé Tagarasikhin s'est épuisé, et il ne s'est pas acquis d'autre Racine-de-bien. Aussi il passe aujourd'hui sa première nuit dans l'enfer Maha Raurava à y être cuit. Et alors le Très Saint dit des stances. Fortune, grains, or, vaches, chevaux, pendeloques de pierreries, esclaves, ouvriers, serviteurs, et tous ceux qui vivent de lui, quand Page #151 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 136 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES il meurt, tout cela ne le suit pas, et il ne l'emporte pas avec lui. Ce qu'il a fait de bien ou de mal, c'est là ce qu'il possède, et il l'emporte avec lui. Qu'il se fasse donc une provision de mérites pour l'autre monde; les mérites, c'est le point d'appui des êtres vivants dans l'autre monde. Il quitte son corps dans sa maison, ses amis et ses parents au cimetière; ses actions bonnes ou mauvaises le suivent sur sa route. C'est cet individu qui est riche et avare. XXXVIII. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est pauvre et généreux Réponse Un individu ici-bas a donné beaucoup de charités aux animaux, à des hommes de mauvaises mœurs, sans conduite brahmique, il a à maintes reprises pratiqué la pensée de générosité Celui-là quand il revient naître chez les hommes, il est pauvre et généreux Comme est rapportée la donnée antérieure du tisserand de Srivasti dans ce même Vinaya. il était généreux et pauvre il avait à maintes reprises pratiqué la pensée de générosité Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est pauvre et généreux ; XXXIX Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est riche et généreux? Réponse: Un individu ici-bas a donné beaucoup de charités à des gens vertueux, dignes de recevoir, il a à maintes reprises pratiqué la pensée de générosité Celui-là, par l'effet de cet Acte, quand il revient naître chez les hommes, il vient renaître dans des familles riches, opulentes, mais de ce qu'il a pratiqué à maintes reprises la pensée de générosité, il est génereux C'est comme Anathapindada qui avait fait don du Jetavana quand Krakutsanda était le Parfait-Illuminé, et qui y avait construit un monastère. Et de même quand Kanakamuni était le Parfait-Illuminé, et Kasyapa, et Sarvärthasiddha. Et il en fera don encore à Maitreya en couvrant le terrain de pièces d'or Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé est riche et généreux. XL Quel est l'individu dont la durée de vie est épuisée sans que son Acte le soit Réponse L'individu qui, en sortant de l'Enfer, revient naitre en Enfer, qui, en sortant d'une existence animale, revient naître parmi les animaux; qui, en sortant du monde de Yama, revient naitre dans le monde de Yama, qui, en sortant d'une existence de dieu, revient naître parmi les dieux C'est comme Varsākāra le Page #152 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 137 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES brahmane qui, après des morts et des morts, revient naitre comme singe. C'est encore comme ce chef de famille au Cachemire dont il a été question ci-dessus (SI) qui revenait encore et encore naître dans les bestiaux. Et c'est encore comme le pauvre père de famille à Srāvasti, devant la porte duquel, au moment où il trépassait, se trouvait un taureau qui avait une plaie à l'épaule Ce père de famille, qui avait sa pensée attachée à sa maison, revint naître comme ver sur l'épaule du taureau , il venait de naitre qu'un corbeau le mangea , il revint naitre comme ver au même endroit et il périt sept fois de suite ainsi dans la même journée, chaque fois qu'il venait renaitre, il était mangé par un corbeau Et c'est encore comme le saint Maudgalyāyana-le-Grand qui en faisant sa tournée de quête au Magadha arriva à la porte d'une maison où le chef de famille, en compagnie de sa femme prenait son repas, il mangeait un plat accommodé avec de la chair de poisson , il tenait son fils dans son giron et une chienne noire se tenait devant lui à qui il jetait les arêtes du poisson. Le père de famille en voyant Maudgalyāyana-le-Grand, lui dit. Va-t'en, saint homme , personne ici ne te donnera l'aumône. Le saint s'en alla. Or à la porte de cette maison survinrent des hommes instruits qui arrivaient d'un autre pays ; ils furent frappés de surprise Oh' quelle chose extraordinaire ! celui qui est le premier des maitres de pouvoirs magiques, qui a dompté les deux rois des Dragons Nanda et Upananda, qui de son orteil gauche a ébranlé le palais divin de Vaijayanta à la stupéfaction de Sakra, l'Indra des dieux, qui parcourt en un clin d'œil l'univers avec ses trois mille mondes, c'est lui qu'on renvoie sans lui donner l'aumône ! Alors l'Ancien, en vue de leur édification, leur dit. Mes amis, ce n'est pas là qu'est l'extraordinaire. Ces hommes lui dirent. Alors qu'y a-t-il encore d'extraordinaire pour nous surprendre ? Il leur dit Ce père de famille qui mange pour son repas un plat accommodé à la chair de poisson, le poisson qu'il mange est son père. Vous voyez cet étang par-derrière sa maison, il en tirait et en tirait des poissons pour les manger. Une fois trépassé, il revint naître poisson dans cet étang , à son tour d'en être tiré et tiré et d'être mangé. Et chaque fois, c'est là qu'il revient naître Et la chienne que vous voyez, c'est la mère de ce maître de maison ; elle était si avaricieuse qu'elle ne donnait jamais l'aumône, qu'elle ne respectait pas la morale ; elle ne pensait qu’à garder son argent pour sa famille et sa race. Sa pensée était attachée à sa maison quand elle trépassa , elle vint y Page #153 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 138 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES renaitre chienne, et chaque fois qu'elle trépasse, elle y revient prendre naissance Et toute la nuit elle tourne tout autour de la maison pour empêcher que personne y entre Et le fils que l'homme porte dans son giron, c'était le galant de cette femme Or ce maitre de maison apprit que sa femme s'était éprise d'un galant, donc il prétexta un voyage, s'éloigna de la maison, et la nuit, quand elle était couchée avec l'autre, il survint et tua l'homme. Ce galant avait l'esprit attaché à cette femme quand il trépassa; enchainé par cet amour, il alla naitre dans son sein Regardez, mes amis c'est son père de qui maintenant cet homme mange la chair; c'est sa mère, la mère qui l'a enfanté, à qui il jette les arêtes du poisson, c'est son ennemi, celui qu'il a tué par fureur, le galant de sa femme qu'il porte maintenant dans son giron. La voilà, la vilenie de la transmigration ; prenez-en le dégoût ce qu'il y a d'extraordinaire là-dedans, c'est cela ! Et alors, le saint Maudgalyāyana-le-Grand, pour l'édification des générations à venir, résuma toute l'histoire en une stance : Son père, il lui mange la chair; - sa mère, il lui jette les arêtes ; - l'amant de sa femme, il le dorlote ; - la folie aveugle le monde ! Tel est l'individu dont la durée de vie est épuisée sans que son Acte le soit. XLI. Quel est l'individu dont l'Acte est épuisé sans que sa durée de vie le soit ? Réponse: Celui qui, ayant été heureux d'abord, devient malheureux ensuite. Celui qui, ayant été malheureux d'abord, devient heureux ensuite. C'est cet individu de qui l'Acte est épuisé sans que sa durée de vie le soit XLII. Quel est l'individu de qui l'Acte est épuisé et aussi la durée de vie ? Réponse : L'individu qui, au sortir de l'Enfer, passe renaitre chez les animaux, qui, au sortir d'une existence animale, passe renaître dans le monde de Yama; qui, au sortir du monde de Yama, passe renaitre chez les hommes, qui ensuite passe renaitre chez les dieux. Comme ce fils de marchand, à Śrāvasti, qui était allé au parc et qui, à la demande de sa femme, monta sur un arbre aśoka pour cueillir des fleurs La branche cassa , il tomba sur une grosse pierre, et trépassa. La foule se mit à verser des larmes. Les Mendiants qui étaient sortis pour leur promenade de la journée, tout bouleversés de ce spectacle, en firent rapport au Très Saint. 0 Très Saint' comme tout passe ! Dans le parc un fils de famille encore tout jeune, qui n'avait pas encore joui de sa fortune, est tombé d'un arbre aśoka, et Page #154 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 139 il est mort. La foule est accourue et a poussé des cris à se croire dans l'enfer Raurava. Le Très Saint dit 0 Mendiants' ce même fils de famille était né autrefois au sein de l'Océan dans une des familles de Dragons Il venait d'y naitre et jouait en compagnie des femmes quand un Garuda l'enleva et le dévora. Les filles des Dragons se mirent à pleurer, ce sont ici ces femmes qui pleurent. Et ce jeune homme qui à la prière de sa femme est monté eu là-dessus un coup de colère. « C'est sa faute si je suis monté l'arbre ! » Il a trépassé en état de colère et il est allé naitre en enfer. Tel est l'individu de qui l'Acte est épuisé, et aussi la durée de vie. XLIII Quel est l'individu de qui les mérites sont épuisés et aussi la durée de vie ? Réponse Comme c'est le cas du chef de famille Hillisāli Comme l'a dit le Très Saint De ce chef de famille, o grand roi, l'Acte de bien est épuisé et il n'en a pas fait d'autre. Cette nuit-ci est la première qu'il passe à cuire dans l'enfer Raurava. Et comme le roi Prasenajit, déchu de la royauté, qui s'était enfui jusqu'à Rājagrha , là il se fourra dans la bouche des feuilles de radis trop vieux qu'un homme lui avait jetées en pitance. La bouche pleine de terre menue, il mourut alors. C'était la conséquence d'un acte antérieur lors d'une aumône faite à un Bouddha-pour-soi. Tel est l'individu dont la durée de vie est épuisée et aussi les mérites. XLIII bis. Quel est l'individu de qui ni la durée de vie n'est épuisée, ni l'Acte, mais de qui les Passions sont épuisées ? Réponse : Celui qui est entré dans le Courant celui qui a une fois à revenir; celui qui ne reviendra pas ; le Bouddha-pour-soi. Tel est l'individu dont la durée de vie n'est pas épuisée, ni l'Acte, mais de qui les Passions sont épuisées XLIV. Quel est l'individu qui est heureux de corps et non d'esprit ? Réponse Le Profane qui a accompli des actes méritoires est heureux de corps et non d'esprit. Comme les brahmanes et les chefs de famille (du Magadha) et comme le roi Māndhātar. Tel est l'individu qui est heureux de corps et non d'esprit. XLV. Quel est l'individu qui est heureux d'esprit et non de corps ? Réponse. C'est comme, par exemple, l'Arhat qui n'a pas de Mérites (ou : Apuạya); il est heureux d'esprit, non de corps. Et aussi comme le saint Sonottara ; il avait dans une existence antérieure donné à un Bouddha-pour-soi qui prenait son bain une boule de bouse de vache où il avait mêlé de la plante à démangeaisons pour son bain. Page #155 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 140 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES En conséquence de cet Acte, son corps était ravagé par la lèpre. Et la stance le dit bien : « Les Actes, en vérité, sont les plus forts, – du fait des Actes pareils au diamant -- qui m'ont soumis à leur empire - je recueille des Actes douloureux. Et encore comme Kāsyapa-la-Jambe Il avait, à Bénarès, promis à un Bouddha-pour-soi de lui donner à manger, mais il tarda jusqu'à la limite du temps permis, et c'est à grand peine qu'il lui donna la nourriture promise. Par l'effet de cet Acte, devenu Affranchi-depassions dans une existence ultérieure, il passe la matinée à quêter l'aumône de nourriture , puis, quand la limite du temps permis est toute proche, il obtient à manger tant bien que mal De là son surnom de Kāśyapa-la-Jambe Tel est l'individu qui est heureux d'esprit et non de corps. XLVI. Quel est l'individu qui est heureux de corps et d'esprit ? Réponse L'Arhat qui a épuisé les Ecoulements et qui a fait des actes méritoires. Comme Bakula, fils du roi Dharmayasas du Cachemire. Son Rugissement-de-Lion le dit bien Depuis quatre-vingts ans je suis entré dans l'ordre monastique, et je n'ai jamais été malade, pas même d'un mal de tête. Jadis il avait été marchand de parfums à Bénarès, et il avait invité Kakutsanda, le Parfaitement-Illuminé, avec la Communauté de ses Auditeurs pour leur distribuer des remèdes en cas de maladie, et un des Mendiants avait reçu alors un myrobalan En conséquence de cet Acte, Bakula n'était jamais malade Le Très Saint l'a bien dit Le premier des bénefices, c'est la santé. Et comme le saint Aniruddha le raconte aussi En conséquence, longue vie à vous !, de l'aumône qu'il avait saite, sept fois il est allé renaître dans la classe éminente des Trente-trois dieux, sept fois il a exercé la royauté chez les hommes, et encore en conséquence de cet Acte, il a obtenu le fruit de l'état d'Arhat, froc, aumone, lit, siège, remèdes pour combattre la maladie, vaisselle, tout cela il l'a obtenu, parce qu'en temps de détresse il avait fait ces dons à cinq cents Mendiants. Par la vertu de ce Mérite, tous ils voient se manifester pour eux une nourriture merveilleuse sans fin Cet individu-là est heureux et de corps et d'esprit. XLVII Quel est l'individu qui n'est heureux ni de corps ni d'esprit? Réponsel Les Profanes qui n'ont pas fait d'actes de mérite, qui ont anéantı la perpétuité de leur famille et de leur race, qui sont dépourvus de vêtements, de nourriture, de boisson, qui vont Page #156 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRAVDE CLASSIFICATION DES ACTES 141 d'une maison à l'autre, atteints de maladies comme la lepre, la consomption, la toux, la fièvre, la lèpre blanche, l'éruption d'abcès, la gale, mutilés des mains et des pieds, privés de la vue. Cet individu-là n'est heureux ni de corps ni d'esprit XLVIII. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé naît dans des conditions misérables, mais avec de la grâce, avec un corps bien fait, un teint charmant, des yeux séduisants, un régal des yeux ? Réponse: L'individu qui, par l'effet d'une conduite immorale provoquée par l'Attraction, nait dans des conditions misérables, comme paon, perroquet, geai, canard sauvage, canard rouge, etc. Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé naît dans des conditions misérables, mais avec de la grâce, avec un corps bien fait, un teint charmant, des yeux séduisants, un régal pour les yeux. XLIX Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé naît dans des conditions misérables, laid, le corps grossier, effrayant à voir ? Réponse. L'individu qui par l'effet d'une conduite immorale provoquée par la Répulsion, nait dans des conditions misérables, comme lion, tigre, corbeau, chacal, serpent noir, Trépassé, Démon carnassier, etc. Tel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé naît dans des conditions misérables, laid, le corps grossier, effrayant à voir. L. Quel est l'Acte qui fait que l'individu qui lui est associé nait dans des conditions misérables, avec une mauvaise odeur, les sens obtus, les organes indistincts ? Réponse L'individu qui, par l'effet d'une conduite immorale provoquée par l'Egarement, nait dans des conditions misérables, comme rat musqué, ver, boa, pou, mouche, etc., comme les vingt espèces de vers qui sont dans le corps Tel est l'Acle qui fait que l'individu qui lui est associé nait dans des conditions misérables, avec une mauvaise odeur, les sens obtus, les organes indistincts. LI Il y a dix Sentiers-d'Actes mauvais. Quels sont les dix ? Trois actes du corps, quatre actes de la parole, trois actes du Mental Par la Concoction de ces dix Sentiers-d'Actes mauvais, dix états d'ordre externe viennent à s'accroître LII L'attentat à la vie est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence que [la force et l'énergie de la terre disparaissent, et en conséquence de cet Acte on a une durée de vie courte LIII. Prendre ce qui ne vous est pas donné est un Sentier-d'Acte Page #157 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 142 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES mauvais qui a pour conséquence qu'il naît sur le sol des destructeurs de moissons, tels que grêle, perroquets, sauterelles, rats, insectes, et en conséquence de cet Acte la vie devient difficile. LIV. La pratique d'un amour irrégulier est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence que sur le sol les herbes et les bois deviennent malodorants, et qu'en conséquence on entre dans une maison où la nourriture est abondante. Ici l'Avadana de Svabhrapada; la Jeune Susudhi épouse du roi de Kāśī, l'avadāna de Kalodayin à Devāvataraṇa, dans une existence antérieure, doit être récité. LV. Le mensonge est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence les maladies de la bouche, les maux de dents, les maux de gorge, la mauvaise haleine, etc., et en conséquence de cet Acte on se plaît à des propos qui sont contraires à la vérité. LVI. La calomnie est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence l'apparition sur le sol de cailloux, de gravier, etc, de matières qui font mal quand on les touche; et en conséquence de cet Acte on a des dissentiments avec les amis, des dissentiments avec les parents, et tout l'entourage est disposé à la désunion LVII. La grossièreté des paroles est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence l'apparition de poussières, de poudroiements, de tourbillons et de pluies de poussière; et en conséquence de cet Acte on perçoit des sons et des spectacles déplaisants LVIII. L'incohérence des propos est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence l'apparition de hauteurs et de dépressions, de gorges et de précipices; et en conséquence de cet Acte on n'a pas la parole sympathique. LIX. La convoitise est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence l'apparition de balles et de barbes pour les moissons de riz, d'orge, de blé, etc., et en conséquence de cet Acte on doit aller demander aux autres de quoi vivre. LX. La violence est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence la stérilité des moissons même si on a semé en abondance; et en conséquence de cet Acte on a un aspect repoussant. LXI. La Vue-fausse est un Sentier-d'Acte mauvais qui a pour conséquence l'apparition de fruits amers et piquants tels que picumanda (= melia azadirachta), koşātaki (= luffa echinata), vişatiktālābu (concombre piquant et vénéneux). En conséquence de la Vue-fausse, qui est un Sentier-d'Acte mauvais, on devient un tenant du nihilisme, on croit que tout est tranché avec la mort; on a de la piété pour les Page #158 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 143 traités des matérialistes, p. ex. Comme c'est le cas de Padāśva, le fils du roi, qui avait été instruit par KumāraKāśyapa à Śvetikā et qui était matérialiste. Selon que les étres exercent ces dix Sentiers-d'Actes mauvais, ces dix états d'ordre externe viennent se manifester en conformité. Et c'est pour ce motif qu'il y aura dans l'avenir, à la Période de la Grande Destruction, un temps où il y aura du sésame, il y aura de la farine de sésame, il n'y aura pas d'huile de sésame ; il y aura de la canne à sucre, il n'y aura pas de jus de canne, il n'y aura pas de sucre, il n'y aura pas de morceaux de sucre, il n'y aura pas de brisures de sucre ; il y aura des vaches, il y aura du lait, il y aura du petit-lait, il n'y aura pas de beurre, pas de beurre fondu, pas de crème de beurre fondu. Ainsi tous les sucs disparaîtront l'un après l'autre. LXII. Quels sont les dix avantages qu'on a en joignant les mains et en se prosternant devant les monuments du Tathāgata, Lumbini, Mahābodhi et les autres grands monuments, quatre en tout, dans le Pays du milieu ? Réponse. On obtient de naître dans le pays du milieu ; on obtient des étoffes excellentes; on obtient une famille excellente ; on obtient un corps excellent; on obtient un timbre de voix excellent ; on obtient un génie excellent, on obtient une foi excellente ; on obtient une moralité excellente ; on obtient une érudition excellente, on obtient une libéralité excellente ; on obtient une mémoire excellente, on obtient une sapience excellente. En voici la table résumée : Pays-étoffe-famille-forme-ton de voixgénie-foi-moralité-érudition-libéralité; on a de la mémoire, on a la sapience. Quand on a joint les mains en adoration devant les monuments du Tathāgata, l'esprit pieux, on a la noblesse d'esprit, la sapience, et l'épuisement des Ecoulements Et il est dit dans le Sūtra : 0 Ananda! tous ceux qui font la tournée des monuments sacrés avec un esprit pieux, quand ils mourront, droit comme une flèche lancée qui se fixe à terre, après la dispersion de leur corps, ils passeront naitre dans les cieux. LXIII Quels sont les dix avantages qu'on a en adorant les monuments du Tathāgata? Réponse. On est beau ; on a un beau timbre de voix ; on a la parole persuasive; quand on entre dans une assemblée, on gagne les sympathies de l'assemblée ; on est aimé des dieux et des hommes; on est un grand personnage, on fait société avec des gens qui sont de grands personnages, on fait société avec Page #159 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 144 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES les Bouddhas et les Auditeurs des Bouddhas ; on a une grande situation, on va renaître au ciel ; on atteint vite le Parinirvana. Tels sont les dix avantages qu'on a en adorant les monuments du Tathāgata. LXIV. Quels sont les dix avantages qu'on a pour l'offrande d'un parasol ? Réponse. On devient un parasol pour le monde , on n'a pas de brûlure du corps, on n'a pas de brûlure de l'esprit , tous les actes qu'on fait pour aboutir à la souveraineté croissent en importance; on est maintes et maintes fois roi cakravartin , on est un grand personnage ; on fait société avec des gens qui sont de grands personnages, on fait société avec les Bouddhas et les auditeurs des Bouddhas ; on a une grande situation ; on va renaitre au ciel : on alteint vite le Parinirvāna A ce propos on raconte la récompense qu'obtint le Très Saint, lors de la traversée du Gange, pour avoir offert un parasol au stūpa d'un Bouddha-pour soi Et c'est aussi comme l'énonce la prophétie du saint Sundara Nanda « Par un bain de vapeur, un enduit d'orpiment — un don de parasol, j'ai ce teint d'or charmant >> Et ainsi de suite pour illustrer la Concoction d'une offrande de parasol. Et il est dit encore. « Si on porte sur votre tête un parasol au manche magnifique, de toute beauté, qui a ses franges et sa gaine ornécs d'une guirland d'arcs (baguettes arquées), étendu, immaculé, pareil au disque de la lune, c'est qu'on a offert un parasol à Celui qui porte le monde. « Si on porte sur la tête du prince le parasol d'or, qui est le signe du pouvoir, qui a un manche de joyaux et d'or, qui resplendit de rce qu'on a offert un parasol à Celui qui porte le mond Tels sont les dix avantages qu'on a pour l'off'rande d'un parasol. LXV Quels sont les dix avantages qu'on a pour l'offrande d'une cloche ? Réponse On est beau, on a un beau timbre de voix, on a la voix comme le chant de l'oiseau Kalavinka; on a la parole persuasive , on est toujours prêt au baltement (?), on entend et on entend encore des sons délicieux, on va renaître au ciel; on atteint vite le Parinirvāna. Ainsi, p. ex quand Višākhā, la mère de Migāra, demanda au Très Saint Comment faire pour qu'en tout temps dans mon palais résonne perpétuellement la musique d'un orchestre aux cinq parties?, lo Très Saint lui répondit: Suspends une cloche qui rende tous les Page #160 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 145 timbres. Tu auras ainsi en tout temps dans ton palais la musique d'un orchestre aux cinq parties, et une musique sans nul défaut. Tels sont les dix avantages qu'on a pour l'offrande d'une cloche. LXVI. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne un vêtement? Réponse : On a la peau délicate ; on a la peau douce, la poussière des vêtements ne colle pas au corps; on a pudeur et honneur; on est charmant à voir; on a de l'étoffe à vêture en abondance; on reçoit des étoffes à vêture et des couvertures fines ; on a une grande situation ; on va renaitre au ciel ; on atteint vite le Parinirvāna. Comme le Très Saint l'a dit dans le Devatāsūtra : Qui donne un vêtement a beau teint. Tels sont les dix avantages de qualités qu'on a si on donne un vêtement. LXVII. Quels sont les dix avantages qu'on a si on donne un siège ? Réponse : On fait fonction de directeur spirituel pour le monde ; on est aimable à voir, on est gracieux, on est recherché des savants ; on a gloire et réputation étendues dans le monde ; on abonde en plaisir et en belle humeur; on plait dans son propre pays, on n'est jamais privé de sièges ; on n'est jamais privé de sous-ordres ; on a une grande situation; on va renaitre au ciel, on atteint vite le Parinirvāņa. Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne un siège. LXVIII. Quels sont les dix avantages qu'on a si on donne un récipient? Réponse : On devient en ce monde le récipient des vertus ; les moments de la pensée ont un glissement tout uni; on n'a pas grand soif; si on a soif, l'eau apparait, on ne nait pas chez les Trépassés ; on ne manque jamais de récipients; on a une grande situation; on va renaître au ciel, on atteint vite le Parinirvāņa. Tels sont les dix avantages qu'on a si on donne un récipient. LXIX Quels sont les dix avantages qu'on a si on donne de la nourriture ? Réponse : On a de la force, on a du teint; on a du bonheur, on a du talent; on a une longue vie ; on est recherché par les grands personnages, on a un air aimable ; on a une grande situation; on va renaitre au ciel, on atteint vite le Parinirvāņa. Comme le Très Saint l'a dit dans la ville de Vaisāli à Simha le fils de roi « En donnant, Simha, on est aimable ; les honnêtes gens vous recherchent; on a une bonne réputation; on pénètre avec assurance dans les assemblées ; après le décès on va renaitre parmi les dieux. » Et une stance à ce propos : IO Page #161 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 16 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES « Là ils se plaisent, ils s'amusent, ils se réjouissent — pourvus qu'ils sont des cinq modes du désir; - ayant accompli la parole du Parfait Illuminé, ils se réjouissent, ces auditeurs de l'excellent Sugata. » Tel est le fruit du don énoncé par le Très Saint On va renaître au ciel; on atteint vite le Parinirvāna Et il a dit encore « Bien savoureux, bien assaisonné, bien préparé, - servi à temps, parfumé et savoureux, – celui qui fait don d'un bol en considérant le don, - en réfléchissant aux vertus de la Sainte Communauté, - « Il a longue vie, teint, réputation, force, - grande situation, talent, plaisir ; -- au ciel et ici-bas il jouit de la grandeur, – il va de plaisir en plaisir et, pour finir, à la Délivrance » Tels sont les dix avantages qu'on a si on donne de la nourriture. LXX. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne un moyen de transport ? Réponse. On a des pieds mignons, on est bien planté sur ses pieds, le chemin ne fatigue pas et on n'a pas beaucoup d'ennemis ; on obtient maintes et maintes fois les Pieds-de-Magie (facultés magiques); il n'y a jamais manque de moyens de transport, éléphants, chevaux, etc , on a une grande situation; on va renaître au ciel, on atteint vite le Parinirvāna. Et comme il est dit dans le Devatāsūtra : « Qui donne des moyens de transport est heureux. » C'est celui qui donne une paire de chaussures. Et aussi comme il est dit dans l'Abhidharma, au Sūtra du Cakravartin : Quel est l'acte dont la Concoction fait qu'on devient roi Cakravartin, qu'on obtient des éléphants, des chevaux et autres montures C'est que longtemps le roi Cakravartin transporte sur son épaule ou fait transporter sa mère, ou son père, ou son précepteur; il los transporte ou les fait transporter sur des éléphants, des chevaux, etc., ou dans des litières ; à un passage difficile on fait un pont, on fait une digue, ou bien on donne des chaussures comme cadeau ; par compassion on aide une caravane à passer une grande forêt Parla Concoction de cet acte on est roi Cakravartin et on obtient des éléphants, des chevaux, etc. ; sur ces montures on fait le tour de la terre jusqu'à l'Océan qui le borde, dans le quart d'une journée. Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne un moyen de transport. Page #162 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 147 LXXI. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne un abri ? Réponse: on devient un prince local ; on devient un roi vassal; on devient un roi souverain du Jambudvipa ; on devient roi souverain de deux continents; on devient roi souverain de trois continents; on devient roi souverain de quatre continents, Cakravartin , on a une grande situation ; on va renaitre au ciel ; on atteint vite le Parinirvana. Témoin la stance de la Mendiante Sumedha : Sous le très saint Konāgamuni, - en fait de couvent et de nouveau bâtiment, - nous étions alors trois amies ; - et... a donné d'abord un vihāra. Et autres stances de Sumedhā. Elle, et la Mendiante Dharmadinnā, et Visākhā la mère de Mrgāra, elles étaient jadis de pauvres femmes; un jour elles plantèrent en terre quatre morceaux de bois, mirent par-dessus un lit d'herbe Kāśa, et elles invitèrent le Très Saint Konāgamun Bouddha. Là il se reposa un instant avec ses Mendiants. Elles en conçurent une pensée de piété. Et par cet Acte elles allèrent renaitre cent mille fois chez les dieux; elles furent des rois Cakravartins sans nombre. Les stances de Sumedhā sont à interpréter toutes dans cet esprit. Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne un abri. LXXII. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne à boire ? Réponse. On a tous les organes au grand complet ; on a un visage serein ; on a le front pur; on a le teint velouté ; on a des propos qui se tiennent bien; on n'a pas beaucoup soif; si on a soif, de l'eau apparait : on ne renait pas chez les Trépassés ; on a une grande situation ; on va renaître au ciel ; on arrive vite au Parinirvāna. Comme il le Maître l'a dit : « De couleur séduisante, savoureux, — parfumé, délicieux pour tous les organes, - sans demander du temps, apprécié des honnêtes gens, - qui donne à la Communanté pareil breuvage, - Il est pour toujours exempt de soif, sans souci, – il goûte les quatre saveurs principales, - et pour avoir abreuvé le monde du suc de la bonne Loi, - il va, libre de soif, de plaisir en plaisir. Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne à boire. LXXIII. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne une guirlande ? Réponse: On devient la guirlande du monde , le corps n'a plus de mauvaise odeur, on répand un parfum suave; on est constamment parfumé, constamment paré; on a un personnel que Page #163 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 118 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES rien ne peut entamer, on est chéri de tout le monde ; on a une grande situation, on va renaitre au ciel, on arrive vite au Parinirvāna. Et il l'a dit « Guirlande diaprée, exquise, odorante, qui ragaillardit, qui charme les gens, - qui la donne en esprit de piété au reliquaire du Saint et aux Tathāgatas, – il a le corps étincelant de guirlandes et de parures divines, il a un bonheur splendide au ciel et ici-bas, - les festons des Membres de l'Illumination ornent sa personne, et il arrive à la Libération Suprême avec un parfum de vertus incomparables C'est comme cette fille d'un pauvre homme qui, à la porte de la maison, regardait les gens du pays ornés de toutes sortes de parures qui s'amusaient à la fête Elle dit à son père : Fais-moi faire toilette, moi aussi' Le père lui dit Nous sommes de pauvres gens, où prendre des parures ? Les gens du pays ont gagné des mérites, c'est qu'ils ont rempli bien des fois leur devoir envers le Bouddha, le Très Saint Et il raconta tout au long l'histoire du sthavira Karnesumanas (Fleur-à-l'oreille] C'est ainsi qu'un acte de piété, même tout petit, produit de grands fruits Elle insista près de son père Donne-moi n'importe quoi , il y a ici en face un monastère, j'irai y faire un hommage au Très Saint L'homme, altristé, sans ressources, fabriqua une guirlande en paille et la lui remit Elle prit la guirlande de paille, la plaça en don sur la tèle d'une statue du Bouddha, et se prosternant elle dit: 0 Très Saint! Par l'effet de cette Racinede-bien, puissé-je, tant que je tournerai dans les Transmigrations, n'être plus jamais pauvre ! La piété lui était venue. Ce jour-là même, elle dépassa l'état d'une femme humaine, il lui survint une beauté divine Un roi voisin la prit pour femme et la fit reine. Elle inourut plus tard et alla renaitre chez les dieux Dans sa dernière existence, elle vint à naitre à Campā, fille d'un personnage de haute noblesse ; elle avait une beauté souveraine, et une guirlande d'or, garnie de toutes sortes de pierreries, apparut soudain sur sa tête. Son père et sa mère stupéfaits lui donnèrent le nom de Mālini « J'Enguirlandéc » Quand le Très Saint, après avoir obtenu l'Illumination Parfaite, se rendit par étapes à Campā, elle alla le trouver et le Très Saint fit pour elle une prédication de la Loi, elle entra en religion et devint une Arhati. Et elle dit La pensée du salut est née, que désormais je n'aie plus de guirlande et la guirlande disparut Page #164 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRINDE CLASSIFICATION DES ACTES 119 Une divinité qui regardait fut frappée de surprise et prononça ensuite ce vers tel qu'on le rapporte « Elle a donné une guirlande de paille, cette Mālini, au monument du Sugata, - et elle a gagné la meilleure des guirlandes d'or et de pierreries, la guirlande des Membres de l'Illumination, » Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne une guirlande LXXIV. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne une simple fleur ? Réponse On devient la fleur du monde , on a l'organe de l'odorat tout pur, le corps n'a plus de mauvaise odeur, on répand un parfum suave , le parfum de vos vertus devient fameux dans les dix directions : on est recherché des gens, on gagne toutes les Essences désirées; on a une grande situation, on va renaitre au ciel, on arrive vite au Parinirvāna. Il faut rapporter ici comment Karnesumana, étant devenu pieux dans une vie antérieure, fit don d'une simple fleur, et quelles conséquences il en eut Comme lui-même l'a dit : « Par le don d'une seule fleur, pendant quatre-vingts dizaines de millions d'Eons — je n'ai pas connu de mauvaise Destination , tel est le fruit du culte du Bouddha » Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne une simple fleur. LXXV Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne une lampe ? Réponse: On devient la lampe du monde, l'ail de chair disparait, l'ail divin apparait, on disperse les ténèbres de l'ignorance, la clarté du savoir se produit, on pénètre rapidement, grâce à la Sapience, les Essences bonnes et mauvaises, tant qu'on tourne dans les transmigrations on n'a pas l'obscurité de l'ignorance, on a une grande situation; on va renaitre au ciel, on arrive vite au Parinirvāna. Comme il est dit dans l'Abhidharma, dans l'explication du Sūtra sur le Cakravartin Quel est l'Acte dont la Concoction fait que, roi cakravartin, on obtient le joyau de pierrerie ? C'est que longtemps, roi cakravartin, on a donné des dons de lampe et des dons de luminaires, on a dans l'obscurité fait porter des lampes de pierreries, pour que ceux qui ont des yeux voient les formes, régulières ou irrégulières. Et il est dit « Il obtient l'oeil célébré par les Bouddhas, – celui qui a l'ail comme facteur principal; – toute forme ici-bas devient lumineuse - par le don d'un luminaire au Porteur du monde. Page #165 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 150 LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES Suprême en éclat,. . homme en vue, - pleinement satisfait, montrant des actes honnêtes, il obtient le bonheur dans le ciel et icibas, – l'ail parfaitement pur, il passe dans la Paix ». Ici il faut parler d'Aniruddha qui a eu l'ail divin à l'occasion d'une lampe, et des Voyants qui avaient eu les yeux arrachés et qui les ont recouvrés. C'est comme Dipankara qui est parvenu au degré de Bouddha par le don d'une guirlande de luminaires Et aussi cet homme, infirme de la vue, qui avait à Srāvāsti fait faire une guirlande de luminaires. La piété lui vint et il forma le Vau [d ale You de devenir un Bouddha). Quand il se releva, sa vue était redevenue telle qu'autrefois. Telles sont les dix qualités qu'on a si on donne une lampe. LXXVI. Quelles sont les dix qualités qu'on a si on donne des parfums? Réponse On devient le parfum du monde ; on a l'organe de l'odorat tout pur; le corps n'a plus de mauvaise odeur; on répand un parfum suave ; le parfum de vos vertus şe répand dans les dix directions ; on est recherché des gens ; on gagne toutes les Essences désirées, on a une grande situation ; on va renaitre au ciel, on arrive vite au Parinirvāna. Comme il est dit dans l'Abhidharma au Sūtra sur le Cakravartin Quel est l'acte dont la Concoction fait que chez la femme d'un roi cakravartin, laquelle est un de ses joyaux, un parfum se dégage de son corps par tous les pores, tout comme d'une boite à parfums ? C'est que longtemps cette femme a fait enduire les reliquaires des caityas avec du parfum; elle leur a donné des fleurs parfumées et aussi de l'encens ; elle a donné aux stūpas des bains parfumés Par la Concoction de cet acte la femme du roi cakravartin, qui est un de ses joyaux, dégage un pareil parfum de son corps, comme si c'était une corbeille à parfums Tels sont les dix qualités qu'on a si on donne des parfums LXXVII. Quelles sont les dix qualités de l'entrée en religion ? Réponse : On ne désire plus fils, femme, fille, fortune ; pareil désir n'a plus prise sur vous ; on goûte son plaisir à demeurer dans la forêt; on fréquente le domaine de(s) Bouddha(s); on évite le domaine de Māra (ou des Puérils), on évite les Essences qui doivent mener à une mauvaise Destination, on recherche les Essences qui doivent mener à une bonne Destination, les dieux vous envient ; on reçoit perpétuellement l'ordination dans la prédication des) Sugata(s). Telles sont les dix qualités de l'entrée en religion Page #166 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 151 LXXVIII Quelles sont les dix qualités de la résidence dans la forêt ? Réponse : On évite la compagnie , on goûte l'isolement; la pensée a pour objectif la contemplation, on va à la mémoire des Bouddhas; la joie, le bonheur, la belle humeur ne quittent pas le corps, on n'a pas d'obstacles ; sans grande tension de continence on arrive à la concentration, tout mot, toute lettre apprise ne se perd plus, on connait tout au long le sens des Essences telles qu'on les a entendues. Telles sont les dix qualités de la résidence dans la forêt. LXXIX. Quelles sont les dix qualités qu'on a en vivant d'aumônes ? Réponse. On acquiert l'entraînement à la marche ; on a la pratique de sa tournée ; l'amour-propre est détruit; on y gagne personnellement et on fait gagner du mérite aux autres ; on éclaire la doctrine du Maitre, on prépare la clarté pour la génération à venir, on ne fait pas de tort à des compagnons de vie brahmique, on consolide la pensée d'humilité, si un Mendiant ne pense qu'à vivre d'aumônes, toutes les directions de l'espace lui donnent libre passage. Telles sont les dix qualités qu'on a en vivant d'aumônes. LXXX. Dix Assurances Quelles sont les dix ? Réponse Avec assurance ou entre dans le village , avec assurance on sort du village, avec assurance on mange les aumônes de nourriture ; avec assurance on prèche la Loi dans l'assemblée ; avec assurance on parait au milieu de la Communauté, avec assurance on approche les directeurs et les maîtres ; avec assurance, dans un esprit de charité, on instruit les élèves; avec assurance on fait usage du froc, de l'aumône, du lit, du siège, des fortifiants, des remèdes, des ustensiles , on a la parole sympathique. Telles sont les dix Assurances Page #167 -------------------------------------------------------------------------- Page #168 -------------------------------------------------------------------------- ________________ (KARMAVIBHANGOPADESA.] Sankhaksiramạnālakundakumudaprasmerahāraprabhaiḥ suvarṇāgurudhūpadurdinatalaiś cañcatpatākādharaih ślāghyair dhātuvarair vanandharanibhair 'sbhūr yasya) sambhūsitā tam vande suranāgayaksamu kutāvyāghrstapādam munim. jayatu saddharma ity āha bhiksā śrutasomā?. asti karmālpāyuhsamvartaniyam asti karmālpāyuḥsamvartaniyam iti karmagatir yathānvāyaḥ vistarena vibhaktā. daśānusamsāh pravrajvāranyakatve bhaiksvacaryāyām daśa vaiśāradyāniti sarve kāmagunā yathānyāyam yuktāḥ daśānusamśās Tathāga tacailyāñjalikarmagandhapuspacchattrānam. katham daśānusamsāh. nanu Bhagavatā sūtram uktam Ekottarike yāvanto'bhiksavah satvā apadā vā dvipadā vā catuspadā vā bahupadā vā Tathāgatas tesām satvānām agrata ākhyayate. yadıdam arhan samyaksambuddha iti vistarah. gāthā coktā “. evam acintiyo buddho buddhadharmo' py acintiyah yadi dharmo nv acintyo buddho 'py acintyo acintyaprasannasya vipāho 'pi acintiyah. I A dhātudharair bhayambhūsitii; mais le mètre exige au lieu des deux brèves do bhava trois syllabes, deux longues survies d'une brève, j'ai rétabli, par hypothèse bhūr rasva Le mot vanandhara m'est inconnu, j'ignore si c'est un mot nouveau ou une crreur de scribe 2 SIC A Peut-être bhihsul srutasomah 3 A ehottarıkayāvastrā Le passage correspondant en pali se trouve Angutt II, 34 (34, § 1) yāvalā bhukh have sattā Le sūtra parallèle dans l'Ekottara chinois est Tok XII, 1, 46a (et aussi Samyukta, ibid XIII, 3, 834) 4 A evam acıntanīyā buddhadharmo 'p, acınteyam yadı tava nu acintyo buddho 'py acintvo 'cinte prasannasia vipāko 'py acintyah || Il me semble impossible d'établir une stance avec le texte donné par A. Mais la Page #169 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 154 KARMAVIBH ANGOPADESA katham dasa gunah puspacchattrādinām ucyate evam etad yathā sūtramuktam tathaiva tan nānyathā ye buddhe'sraddadhanti dharme cāpi samghe ca pratipannāh. tesām acintyaprasannasya vipāko 'py acintyah. ye tu mith yādarśanopahatacittāh. yathā buddhasva parinirvrtasya stūpe dattasya phalam kutah yasmān nāsti pratigrāha iti tesām viparitadrstinām Bhagavān aha. daseme guņās chattrādinām. anenāpi tāvat sukhena punyāni kurvantu tat teşām bhavisyati dirgharātram hitāya sukhāya api ca sarve 'pi guņā eteşv evāntargatā ucyante. katham punar Bhagavati krtah prasādo 'cintya iti. ucyate. yathātraiva Karmavibhanga uktam evam anyesu sūtrānteşu'. api tu mandabuddhinām arthāya punaruktam kriyate. yathā Karnesumanahprabhrtinām sthavirānām. ekapuspapradānena asítikalpakotayah. idam (saddharmasraddhāniyam. evam acintyo vipäkah. tath.sokaprabhrtinām pāmsudānena cakravartirājyam śrotāpattiphalam [cal. idam acintyam aśraddheyam ca tathā cĀniruddhaprabhịtinām caikapiņdlapātapradānena cakravartirājyam sapta devarājyāni paścime ca bhave 'rhatvam ca prāptam "evamādini ca bahūni vaktavyāni. api ca. comparaison du Divyayon sanscrit el du Mahāvamsa en pali permet de corriger cc Late Le Dryyāv cite deux fois ce vers, P 79 ct p. 169 sous cette formo ovam hy acıntıyā buddhā buddhadharmā py acutiyah aciuliyo prasannīnāni vipākas cīpy ('ko pi) acıntıyah Et lo Mahīvatisa XVII, 56 et XXXI, 125 evain acıntıya buddha buddhadhammā acintıya acintiye pasannānam vipāho holi acıntıyo Un ms sanscrit de Koutcha publié par M Luders (Weitere Beitrage zur Geschichte und Geographie von Ost-Turkestan, Suty Ber Pr Ak Wiss. Phil Hust kl 1930, I, p 23), donne encore une autre rédaction [jo reproduis le texte sans correction] evain hy acıttıtā buddhā buddhadharmasya cittitā acıttito piasädycha vipakah syād acıttıla Evidemment le vers appartient à une tradition commune qui doit remonter assoz haut ; l'original s'on retrouvera sans doule dans les Agamas L'Up, comme le Divyav., a conservé unc rédaclion pracrite (l'éd. du Dıvyāv, p. 79, sous l'influence du préjugé d'alors, dit une rédaction palic) L'inciso yadı tava est probablement une réflexion ajoulée par le commentateur de Kv. I A ye buddhā bodhim sraddadhanti dharmas cāpy sanghamapratipattih. 2 A buddhaparro.. kasmān nästı.... drstini .. dasa ma 3. A sūtrāntaresu. 4 A sthavu enarkapo Pour Karncsumanas et la stance rappelée ici, cf. sup. S LXXIV 5 A saddharmasraddadhāniyam Peut-être aśraddhair asrado Cf inf 6 A devarājā 'rhatvai cāgratah Page #170 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMA VIBHANGOPADESA 155 ekenācintanivena sarvam ākrāmyati, vathoktam Bhagavatibhidharme Bālakāndasūtre'. ekacittaprasādasya vipāko varnitaḥ vadi Ananda samsāre samsarataḥ ekacittaprasādasya vipākena saptahrtvah parinirmitavaśavartişu devaputro rājyam kārayati saptakrtvo nirmūnaratisıı. saptakrtvah sukhitesu. saptakrtvo rāmesu deveşu devaputro bhūtvā rājyam kāravati sattrimsad indrarājvāni kārayati dvāsaptati mahārājikesu devesu rājyam kāravati cakravartirājvānām kotikotinām rājvāni kārayati. yadi na rājyam tata idam ekacittaprasādasya phalam. api ca sarvaśrāvakabuddhenāpi bhūyate vathā Dipankarena buddhiena dipamalāyāh pradānena buddhatvam prāptam. idam apv aśraddhānām asraddhānivam?. evam rūpāni karmāni. yāni loke na praśraddadhati. tesām asraddhānām hinādhimuktikānām Bhagavān aha. daseme guņās caityavandanāvāś ca vistaraḥ. guņapūrņānāṁ tu buddhamāhātmyam na kevalam Agratāsūtra uktam ca vathā Brāhmaṇasūtre'. agro 'ham hi brāhmaṇa śrestho loke iti sūtram yojyam. yathā ca Bhagavān Kotusya maharşeh Selasya ca tāpasasya vinayārtham āśramam gataḥ tābhyāṁ ca bhaktena nimantritah. tābhyāṁ ca Bhagavān jñātvedam udānam udānitavān Référence inconnue La doctrine illustrée ici a joué un rôle capital dans le développement du bouddhisme en Eatrême-Orient Cf particulièrement la note sur la Pensée Unique (ekacıtla) que M Demiéville a donnée à la suite de sa traduction du Mılındapañha chinois Bull de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, t. XXIV (1924), p 231 246 Il est bien surprenant que ce texte d'Abhidharma n'ait pas servi d'arme dans la longue controverse sur l'ekacitta – Le texte de la citation semble fort corrompu, écrit partout kāra alah (qne j'ai corrigé en hāra atı) 2 Arc encore écrit asraddadhānijam 3 Sic A 4 L'Agratāsūtra est probablement un des sūtras du premier vagga de l'Anguttara, dans la série où figure l'Etadagga sutta, et qui ont leur correspondant dans l'Ekottara cf. inf p 157, n 2 - Quant au Brāhmana sūtra, c'est sans doute le Veranjabrāhmana sutta de l'Anguttara IV, 176, $ 10 (aham hi brūhmana (jettho omis par Mg] settho lokassa Le sūtra correspondant en sanscrit se retrouve dans le Madhyama Agama (version chinoise), no 159 il y est rangé dans la section des Brahmanes qui comprend 10 sūtras (parmi lesquels le sūtra de Suka mānavaka = Karmavibhanga), le Bouddha y prononce les mêmes paroles « Parmi les êtres, je suis le tout premier # * * (Taishō 26, I, p 6799, col 4) 5 Les détails de l'épisode ainsi que les vers cités ramènent au fameux entretien du Bouddha avec Keniya le jațila et Sela (Sarla) le brahmane qui forme un sutta (le 92) du Majjhima=Sutta nipāta, Mahāvagga, 7=Vinaya, Mahāvagga VI, 35; de même aussi Dharmaguptavinaya, Taisho XXII, 873, et Mahīšāsaka vinaya ib 151 (mais tous les deux sans les vers), et Dulva III, 59 (manque à la version chinoise du Vinaya des Page #171 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 156 KARMAVIBIANGOPADESA agnihotramukhā vedā gāyatri chandasām mukham rājā mukham manusyānāṁ nadinām sāgaro mukham naksatrāņām mukham candra ādityas tapatām mukham punyam ākānksamānānām sambuddho yatatām mukham. etad darśayati Bhagavān. yathā sarveşam yajñānām jāyamānānām agnihotram mukham vedänām gāyatri mukham sarvesām purusānām rājā mukham nadinām sāgarah sresthah naksatränām candramā agryah. tapatām ādityaḥ pradhānah sāhasrānām lokadhãtūnām avabhāsayati'. evam yaś cintayati. asminn ekapuruşe dattam mahāphalam iti Bhagavān āha. sambuddho dāksiņeyāņām agrya iti. anenāpi kāranena Bhagavān agryah. etat sūtram apy Āgame Brāhmananipāte ? vistarena pratyavagantavyam. yathā ca Bhagavataitadagre Daksiņāvibhange "sūtra uktam etad agram Ananda pra tipudgalikānām daksinānām yad idam Tathāgato 'rhan samyaksambuddhaḥ. evam agryatā Bhagavato vaktavyā. yathā ca Mahāsamājiye. ParinirvāṇādiMüla Sarvūstivūlinn) Lo pal substitue de façon significative le sangha (saing ho ve) au samburldha de la stance sanscrits - J'ai maintenu la forme hotusya pour le nom du malars, lo que lo ms le donne, mais je ne doute pas qu'il faut lire hottasya Il s'agit on loul cas du personnage appelé on pali Kenya. Le Mahinsaka Vinaya l'appello Ki-na, le Dharmagupla Vmaya ne lu donne pas de nom 1 A sahasranim lolendhütun avabhāsayatı. 2 Lr Brāhmana Nipāta dans l'Agama doit très probablement indiquor la section du Madhyama Igama que la version chinoiso désigne d'un nom correspondant (cf note sup) Elle comprend le Suka mānavaka 40 (152= Majjh 99) + Mākandıka (153 = Majjh 75) + Bhāradvāja (154 = Digh 27, Agatiña) + Sudalta (155+ Ang [X, 20, Velīma) + Brahma Pārāyana (156=Sutta Nip 19 Brālmanadhammika) + Verañja (157 = Ang VIII, 11) + Drona (158 = Ang V, 192) + A-ga-la-ha-na (159) + Araka (160 =Ang VII, 70) + Brahma (161 = Majh 91, Brahmāyu). 3 Le Etadagra sutra est sans doute le toate correspondant à Ang IV, 15 (II, 17) sur les catasso aggupaññallıyo Etadagyam tathāgalo aggam ah khāyati (Je n'ai pas su retrouver le correspondant dans l'Agama chinois) - Quant au Dahsınāvibhanga sutra, c'est évidemment le texte qui répond au Dalklunāvibhanga du Majjhima (no 142), lequel traite des pūtıpugqalıkī dakkhınū, le sūtra correspondant se retrouve dans le Madhyama (no 180), le termo pātipuggaliha = pratipudgalika y cst rendu par 4 « privé Copposé à public), individuel » 4 Le Mahāsamājiya est le correspondant du Mahāsamaya sutta de Digh (20) = Dirghāg 19 (on sait que le Kandjour tibétain a recueilli une version tibétaine de ce sñtra sur lo touto palı, Mdo XXVI, 19) - Le (Mahā) Parınırvāna est le 16 du Digh. = Dirgh - Du Mahāprālıhārya, nous avons une rédaction sanscrite dans le Div vāvad XII, c'est un extrait du Vinaya des Müla Sarvāslıvādins, Ksudraka vastu (en chunous Tok XVII, 2, 24-28) Page #172 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KIRVAVIBHA GOPADESA 157 sūtresu dvādaśayojadiko devānām samnipātah. yathā Mahāprātihārye 'kanisthikādibhir devaih pūjitah mahāprātihāryam ca drstvānekāni tirthaharaśatāni pravrajitāni, yathā ca tāpasā Uruvilvākāśvapaprabhịtayah pravrajitāh' parivrājakāś ca Sāriputra Maudgalyāyanaprabhrtayah prav rajitah brāhmanās ca Brahmāvu(pūraśāvino) VasisthaBhāradvājaprabhịtayo 'bhiprasannās tathā rājānaḥ PrasenajidBimbasāraprabhrtavaḥ grhapatayaḥ AnāthapiņdadaGhosilaprabhịtayaḥ. evam devānām ye 'gryă manuşyānām ca te 'bhiprasannā Bhagavati anenāpi hāraṇena Bhagavān agryah. api ca yathaikottarik gratāsūtra uktam agradharmasamanvāgato devabhūta manuşyagryah prāptah pramoditah. etad uktam bhavati nirvāṇagāmi dharmo 'dhigatah. tena kāraṇenāgryah. kim kāranam pūrvam api bodhisatvabhūtam devā upasamkrāntāh yathā Govindasūtre Satavarge ca Tāpasasūtra Indra upasamkrāntah' nanu tadāgradharmasamanvāgatah sāmpra tam nirvaņagāmi mārgo'dhigatah tenāgryah. evam api desită dharmāh. kecid āhuḥ buddhaḥ parinirvịto moksam prāptaḥ tasya vat stūpe dattam pratimāvām vā dhūpa puspädikam kah pratigrhnāti vadā buddhah parinirvşta evocvate. aśraddhaitadvākram purato vā pāpataram vesām buddhaśāsanasiddhānto na viditah ya esa dharmo Bhagavatā desitah etad Bhagavataḥ śariram sa cădya tisthatı tasminn antarhite buddhaḥ parinirvịto bhavisyati yāvad dharmas tişthati tāvad buddho na parinirvāpayati kım kāraṇam (hi) dharmasariram Bhagavatah sariram pāramārthikam. tena dharmena yadā desitena srotāpattiphalam präpsvate sakrdāgāmıphalam anāgāmiphalam cārhatvam ca] etadartham cāsmākam pravrajyā phalaprāptinimittam. buddhas tisthati phalāni prāpsyante na parinirvştah tatrāyam dosah svād asmākain tv adyāpi phalāni prāpvante. ārabdhaviryānām na kimcid duskaram, buddhe tisthamāne kartavvam elat sarvam I Sic A Peut-être Puşkarasārın 2 Pour l'Agratāsūtra, cf sup p 155, n 4 , je n'ai pas retrouvé le texte correspondant A écrit devabhūlo manuasvo 'grvah nirvanagāmınah dharmo. 3. Le Govindasūtra est probablement le Maha Govinda du Digha (19) = Dirgha (3), Indra y exalte le Bouddha, mais ne lui rend pas exactement visite Il y a donc là une difficulté - Quant au Tāpasasūtra, je ne connais pas de sūtra ainsi intitulé dans le palı ni dans le chinois Le Satavarga (Igama] désigne peut-être, comme nous l'avons vu plus haut (p it sq) la collection des Agamas, ou tout au moins du Samyukta et du Madhyama réunis Le Majjhima a un sutta où Indra vient bien visiter le Bouddha et l'interroge sur une question apparentée au lapas, c'est le Cūlalanhäsankhaya (37), mais ce sūtra manque au Madhyama chinois, tandis qu'il se retrouve dans le Sayuhta (Tok XJII, 3, 6b) et dans l'Eloltara (VII, 1, 39"). Page #173 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 158 KARMAVIBHANGOPADESA kriyate. anenāpi kāraṇena jñeyam dharmasariras tathāgata iti. Yathā Mahāparinirvānasūtre uktam', syād evam Ananda yuşmākam parinirvrto Bhagavān. adyādagrenāsti śāsteti. naitad evam drastavyam. adyāgreva Ananda sūtrāntaḥ śāstā evam Bhagavatā Sūtrābhidharmavınayā dattāh adyādagre caiņa buddhah. etad darśayati Bhagavān. tathā na kimcin mātāpitȚsambhavena sarirena kāryam kriyate. etad darśayati *. yadāham gļha āvāsavasitaḥ. na tadā mayā kaścid dharmo 'bhisambuddhaḥ tasmān na mātāpitrsambhavam sariram buddhaḥ. yadā tv aham ekonatrimsadvarsād gļhān nirgato ye duḥkhena dharmam icchanti te duşkaracaryayā vismăpitāḥ. na ca me kaścid duhkhena dharmo 'dhigataḥ. yathā Romaharşaniya "sūtra uktā tathā pratyavagantavyā. şadvarsāņi duskaram krtam na ca tena kaścid dharmo dhigatah. pascān mayā bhojanam bhuktan sarirabalam ca prāpya vaisākhamāsapūrnapancadasyām Bodhimūle nişannenānuttarā samyaksambodlih prāptā Vārānasyān gatvā dharmacakram pravartitam. tena dharmeņa phalādhigamah kriyate. sa cã . .ti anenāpi kāraṇena dharmakāyās tathāgatāḥ. yathā Vinayo pāthah Bhagavantam Bhagavato mātrsvasūha, jivantu bhavantah. Bhaga ... yat tu Bhagavatoktam na te 'ham Gautami pureva vaktavyah. sāha atha katham Bhagavān vaktavyah. Bhagavān āha evain vaktavyam. dirgharātram Bhagava') to dharmas tisthatu. etad darśayati. na mama mātāpitȚsambhavena śarīrena kimcin nistha ato dharmasariram me dirgharātram tisthatu..... yāni mayā samsāre duşkarasahasrāni krtāni tāny ativa [ Le passage correspondant dans le Mahāparınıbbāna palı, tout au début du chap vi; et cu chinois, dans la trad. de Fa hien (XII, 10, 39, col 16) 2 Adyadagre est le correspondant sanscrit du pracrit ajjatagge (ajadagge) (cf Pali Diclionary de D Andersen et Holmer Smith, s. v.) 3. Sic ms, ac 4 Je n'ai pas retrouvé le texlc cité ici, quoique les passages analognes soient naturellement nombreux. 5 Ms romahar saniyadāpzsūtra Lo sūtra de co nom figure dans le Majjhima no 12 sous le titre de Mahāsīhanāda, mais la conclusion du sūtra palı n'indique pas d'autro désignation que celle employéo 11 : api ca me bhante imam dhammaparivāyan sutvā lomāni hatthāni Konāmo ayain bhante dhammapariyāyo ti - tasmātiha tuam imam dhammaparayāyam Lomahansanaparıyāyo t'eva nam dhārehi La traduction chinoise due à Wei tsing (xre siècle), Ny 954, Tok, XIV, 7, 66 a) porlo aussi le titre de « sūtra qui fait dresser joyeusement les poils du corps >> C'est un des textes classiques sur les pratiques difficiles (duşkaracaryā, dukkarakārıkā). 6 Je n'ai pas réussi à retrouver cette citation 7. Ms. di... to dharmas tisthatu. J'ai complété la lacune au moyen de ce qui suit. - Cf Mhvy 6354 . saddharmaś ca cirasthitiko bhavalı sma Page #174 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMAVIBHANGOPADES 159 dharmasyārthāya. anenāpi kāranena ya eva Bhagavatah sariram .... Mahāparinirvāņāsūtre' uktam. āgātā Ānanda devā divyāni ca candanacūrnānı gļhya divyāni ca māndāravāņi puspāņi divyāni.. ..... Danda evam Tathāgataḥ satkřtě bhavati guruksto mānito vā pūjito vā. yah punah kaścid Ananda mama śāsane 'pramatto viharati. ā.. kurute dharmam dhāravati. tenāham satkrto guruksto mānitah pūjito bhavāmi. etad darśayati Kāśya pasva samyaksambuddha(sva bhikṣu)bhiksunibhir upāsakopāsikābhih tańca ") sarirapūjā krtā na dharmo dhāritah. yāvad dharmo ’ntarhitah evam āpūryam apy evam kari.... (apa) cayitavyah. etan mama sariram. etad darsayati. mayi parinirvrte yat kartavyam dharmam satkarişyata evoktam. dharmakāyās ta(thāgatāh) Mahāparinirvāņe" āryānandah prcchati katham asmābhir Bhagavati parinirvște Bhagavaccharirapratipattih kāryā. Bhagavān āha. alpotsukair yuşmābhir bhavitavyam upāsakāḥ sariram yathā jñāsyanti tathā karisyanti. etad darśavati. vad etad dharmaśariram etad yuşmābhiḥ paripālitavyam upāsakā bahuvyagrā. asamarthā dharmadhāranaṁ kartum. anena cirasthitenāham cirasthitiko bhavisyāmiti. yathā ca Devāvatārasūtre. Utpalavarnābhikṣuṇyā cakravartirūpam 1 Le passage correspondant cn pali se trouve Mahāparino so du Digha, ch , 83, et dans le chinois, trad Fa hien XII, 1o, 28a 2 Sic ms. 3 Passage parallèle en palı Mahāparino soch vi, $ 10, et en chinois, trad Fa hien, XII, 10, aya 4. Sic ms 5 L'histoire de la mendiante Utpalavarnā qui se transforme en roi cakravartin pour ètre la première à saluer le Bouddha lors de sa descente du ciel se rencontre dans de nombreux textes Cf Rochhill, Life of the Buddha p. 81 qui renvoie à Dulva XI, 308315, Hiuan tsang Mém. I 240 et Watters, Notes I, 337 qui renvoie à Ta tche tou louen, ch x et à Nanj 288 = Tok. XX, 1, 702 L'Elottara Agama contient un long sūtra sur la Descente du Ciel à la fin du chap XXVIII, mais aucun de ces textes ne répond aux indications données par notre auteur ; le seul texte qui y réponde exactement est l'Utpalavarnāsūtra qui fait partie du Yi isou king = Arthapadasūtra (Tok. XIV, 5, 641-664), qui est la recension sanscrite de l'Atthakavagga du Sultanıpāta Dans ce récit, pendant qu'Utpalavarnă magiquement déguisée s'empresse vers le Bouddha, un bhılsu anonyme (celui que Hiuan tsang appelle Subhūti) reste assis, indifférent, la pensée arrétée dans unc méditation sur les Défenses, le spectacle des dieux et des hommes en fète n'évoque en lui que l'idée de l'impermanence universelle, et il obtient la voie «du port dans le fossé » e 2 Le Bouddha à son sujet prononce la stance Il est avantageux d'obtenir la forme humaine elc = manusyapratilo de notre texte Il y a donc évidemment une lacune par omission dans notre ms à la suite de tasyās ca, l'épisode du bhiksu devait y être brièvement rappelé Le vers manusyapratilo se retrouve dans le Dhammapada 178 (avec une légère variante), l'Atthalatha en rapporte l'origine à un tout autre événement. Page #175 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 160 nirmaya Bhagavan devalokāvatirnah prathamam vanditaḥ sa tusṭā maya Bhagavan prathamam vanditaḥ. tasyaś ca [......] tam jñātvā srotapattiphalam praptam. etad darśayati. na matapitṛsambhavena sarirena varnitena vandito bhavami. yena phalam praptam tenäham vanditaḥ. etadartham eva ca tatra gathoktā. KARMAVIBHANGOPADESA sa anenapi kāraṇena dharma eva Bhagavataḥ sariram. yatha ca Bodhimulasütre Bhagavan Ayodhyāyām viharati. atha paścimesu janapadeṣu dvau bhiksu prativasataḥ sakhāyau. tau Bhagavaddarśanaya prasthitau mahāṭavyām prapannau trsārtābhyām tābhyām pāniyam praptam ekena tṛsitena pitam. dvitiya āha naham Bhagavataḥ śikṣām atikramiṣyami. aparisravam sapranakam etat pānīyam iti dharmaś ca Bhagavataḥ sariram tam anupalayatā drṣṭa eva maya Bhagavan 3 trsarto Bhagavantam namaskurvan kalagatah prasannacittas ca devesupapannah. dvitiyo bhiksuh saprāṇakam pānīyam pitvānupūrvyena bahubhir divasair Bhagavataḥ samipam gatah. sa ca devesupapanno bhiksuh purvam gatah. yena saprānakam pāniyam pitam tasya bhiksor Bhagavata matapitṛsambhavam sariram darsitam etan mama sariram pasya. sa ca devalokopapanno bhikṣur Bhagavatoktah darśaya sariram te. devaputrasariram divyam darsitam sa bhiksuḥ samvignaḥ prechati. Bhagavan kim idam Bhagavan aha. ya eşa devaputro 'nena tṛṣnārtena saprānakam udakam na pitam. maya yathokta sikṣā raksita. eṣa dvitiyo mātāpitrsambhavam sariram draṣtukāmah saprānakam paniyam pitvaitasya maya matapitṛsambhavam sariram darsitam. etac chariram pasya. yady anena kaścid guno na drsṭas tena ca mātāpitrsambhavam etac chariram drṣtam na tenaham drṣtaḥ. etadartham eva gathoktā. bhagavūn manusyapratilabhena svargānāṁ gamanena ca pṛthivyām ekarajyam ca srotapattiphalam param I Corr vanditena 2 Le texte visé ici a un parallèle tout à fait exact dans un récit du Vinaya des Mula Sarvastivadins, Ksudrakavastu, ch v (Tok XVII, 1, 16-17), auquel Yi tsing fait allusion dans le Nan hai ki koei, trad Takakusu, A Record p 32 Les deux bhiksus de ce récit viennent « des pays du Sud » et se rendent à Śrāvasti, les vers qui terminent le récit distinguent comme ici les deux corps pour exalter le corps do Loi - Pour une autre utilisation du même thème, cf Jātaka 31, introduction, et aussi Cullavagga V, 13, 2. 3 Ea corr. ms dharmas ca bhagavatah sariratarā 'nupālayantam drstvawa mayā 4 Sic ms. Page #176 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMAVIBHANGOPADESA 161 civarakarņakaṁ cen niśrāya akramanti pade pade aparādhena tisthanti na te buddhasya sāntike. vojanānām sahasreșu ye śrutvāna subhāsitam tadariham pratipadyanti te vai buddhasya sāntike'. yathā ca Bhagavān dharmaprítyartham Nandakasya bhiksādharmaśrāvaņāvopasamkrāntah? yathā copasthāpanakasūtre : uktam parvesata bhiksavaḥ. upasthāpavati dharmam ca me dhāravisyati. sūtram gevam vvākaranam itivrttam gāthodānam. evam navāngaśāsanam vo mama dhārayati tam mārgata. na mātāpitssambhavasya sarisasya upasthāpakam mārgavata, kim kāraṇam. vathoktam Rddhipādanipāte Mrgāramātuḥ prāsāde. evam bhāviteşu bhikṣavas Tathāgataś caturşu ?ddhipădeşu kalpam vā tisthet kalpāvaseşam vā. etad darśayati, na yūyam samarthā mama sarirm kalpam vă dhārayitum esa tu dharmo dhārayitavrah. etan mama sariram vathă ca Mahādevasūtre 6 uktam mā mama bhavisyatha paścima [Lacune d'une feuille.] tmanām vad idam Kaundinro. mahāprajñānām Sāriputrah.rddhimatām Maudgalyāyanah. vāvad dāksinevānām Subhūtih kulaputrah evam sarvasūtram vaktavyam. bhiksunīnām Agratāsūtre uktam evam upāsakānām upāsikānām Agratāsūtre uktam tathā Catusparşadasūtram? 1 Ces stances ne se retrouvent pas dans le récit du Vinaya Stance 1, a, nisraya est sans doute l'équivalent du pali nissāya ; le pāda est hypermètre Stance 2, b, j'ai rétabli śrutvāna à la manière du pali, le ms a śrotanna 2. Il s'agit ici sans doute du «beau Nanda » Sundara Nanda, lo héros du poème 2. Il s'agit ici sans a bhiksādharmasramanvedhyama Agama cont 3. Je n'ai pas retrouvé cette citation. Le Madhyama Agama contient un sūlra, no 33, dont le titre f semble bien correspondre à Upasthāpanaha sūtra, mais il ne présente pas le passage cité ici 4 Le passage cité se rencontre dans le Digha, au Mahāparınıbbāna sutta, $ 40 et dans les récits parallèles, Ang IV, 30g et Udāna 62 ; mais la mention du palais de Mrgāramātā exclut ces textes 5 Il faut sans doute insérer ici kalpāvasesañ vā « ou un reste de Lalpa » 6. Référence inconnue 7 Nous avons déjà rencontré ci-dessus l'Agratāsūtra de l'Ekottara = Etadaggasutta de l'Anguttara. Kaundinya, Sāriputra, Maudgalyāyana sont aussi les trois premiers de la liste palie, tandis que dans l'Ekottara, si Kaundinya ouvre la liste, Sārputra est au 12e rang et Maudgalyāyana au 13e. La rédaction du même sūtra traduite isolément par Fa hien des Song (Tok. XII, 4, 1) suit pour les trois premiers le même ordre que le palı Page #177 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 162 KARMAVIBHA GOPADESA bhiksavah vyakto vinitah visāradah' bahusrutah dharmakathikah dharmārthapratipannaḥ samgham sobhayati bhiksuņi upāsakah. upāsıkā bhiksavah vyaktā vinilā visārada bahusrutā dhārmikāh dharmārthapratipannāh samgham sobhayanti tad api sūtram vaktavyam. api ca. eka pudgale 'pi tāvac cāsmākam vita rāge 'prameyā daksinā. yathohtam Ugrasūtre 2 paśyogra bhiksuh civarena prāvrtenāpramānam samādhim upasam padya viharati aprameyas tasya punyasya puṇyābhişyandaḥ kusalābhısyandah sukhasyāhāraḥ tathā pindapātaśayanāsanaglānapratyayabhaisajyam paribhuktvāpramāṇaḥ samādhim upasampadya viharati. tad yathogra grhapate sambahula mahānadya ekibhāvam gacchanti na sakyam te udakam parisamkhyātum atha ca punar aprameyo 'samkhyeyo mahān udakaskandha iti samkhyām gacchanti katamā mahānadyah Ganga Yamunā Sarayü Āryavali Mahi na sakyam tadudaham parisamkhyātum atha ca punar aprameyo 'samkhyeyo mahān udakaskandhah samkhyām gacchanti. evam evogra paśya bhiksuh civaram parıbhuñjann apramānam samadhim upasampadya viharati evam pindapātasayanāsanaglānabhaisajyam paribhuñjann apramānai samādhim upasampadya viharati apramānas tasya punyasya punyābhisyandaḥ kusalābhisyandah sukhasyāhārah evam eva pudgale 'pi tāvac chilavaty asmākan dattam aprameyaphalam bhavatı tathārāmadanavihäradānāni. et que notre teule, mais Subhūtı n'y terminc pas la liste, ni dans le palı; Subhūlı est au 140 et au 15e rang dans le pali; il est suivi de dix autres noms dans la liste de Fa hien, et de dix-sept noms dans la liste de l'Ekottara (XII, 1, 9) Le classoment variait donc d'école à école. 1. Le passage até prouve qu'il s'agit sous ce titre du sūtra de l'Anguttara II, 8 (4, 7) et de l'Ekotlara ch 19 (Toh XII, 1, 814). Le ms omet visūs adah entre vinīlah et bahusrutah, mais le rétablit à la phrase suivante, et le chinois l'atteste Il écrit dharmah kathutah, j'ai rétabli dharmakathrhah, le palı a dhammadharo - dharmūs thapratıpannah devient dans la seconde phrase dharmāddharmam pratipanrüh, le palı dit dhammānudhammapatıpanno , le chinois résume brièvement tout le sūtru 2 Les sūtras adressés à Ugra Ang IV, 208 sqq (VIII, 21-22) = Madhyama 38 no contiennent rien de parcıl, co développement se trouve ailleurs dans l'Anguttara, III, 51 (5, 45), lequel suit immédiatement un sūtra adressé à Ugga, et aussi II, 54 (4, 51), qui est à peu près identique. Le sanscrit a prāvrtena au liou de parıbhuñjamāno du palı, et sulhasya dvārah qui est clairement une faule de copie , j'ai restilué āhārah que le texte, du reste, donne un peu plus bas et que le palı garantit. J'ai laissé parıbhuktvā, remplace plus bas par pa bhunjan - Le développement qui suit, sur les rivières et l'Océan, parait aussi dans les deux suttas palis Ang III, 51 ct II, 54, mais la rédaction en est légèrement différente , les « grandes rivières » (mahānadyah) n'y sont pas nommées, la liste en est donnée ailleurs dans l'Angultara, IV, 198 (8, 19) etc Le nom de l'Aryavati remplace celui de l'Acıravati (= Ajo; = Iliranyavati), je ne l'ai pas rencontré ailleurs. Page #178 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMAVJBHA GOPADESA 163 Velāmasūtre Daksiņāsūtre' vistarah pratyavagantasyah tathā parinirvịtasya Bhagavatah stūpe kstāyāḥ pājāyā aprameyo vipākaḥ. yathoktam Karmavibhange dasānusamsās Tathāgatapūjāyāh kim kāraṇam yah kaścid dānapatih sa mahābhogavattām vā prārthayan dānam dadāti svargasukham vā cintayan. moksanimittam vā. tac ca sarvam uktam. yathā mahābhogaś ca bhavati. svargesūpapadyate. ksipram ca parinirvātievam aprameyaḥ stūpe krtādhikārasva vipākaḥ. na yathānyeşām vākrānām devadattam anena gļhnanti. a. ka-smākam yaḥ stūpe dattam apaharati tasyāparimānam pāpam. tesām upamānam na teşām pramānam krivate vat kimcid asmin prthivimandale sarvasatvānāṁ hiranrasuvarnam dhanadhānyam vastrālamkārādis tasya sarvasva vah kaścid apahāram karoti tasmāt pāpāt prabhūtataram pāpam yah stūpe dattam apaharati eso 'smūkam siddhāntah. yat stūpe dattam tat stūpe eva vojpam yat samghe tat samghe evopavojyam esa svasiddhāntah pratisthāpitah. yathāsmākam Bhagavān tişthati tasmimś ca krto 'dhikāro 'prameyavipākah katham punar bāhvă ve devās tesām datte kim punyam phalate. evam sampratipannāḥ buddhah parinirvrtah. asmākam devās tişthanti. evam ca brūmah yas tisthati yad eva bhaktā vā dhūpam vā puspam vā gandham vā dipam vā bhojanam vā vastram vālamkāram vā hiraṇyam vā suvarņam vā prayacchanti kim ayam hastena hastam na pratigshṇāti. atha na pratigrhņāti buddhasya teşām ca kaḥ prativisesah atha matam. devānām vārcās tesām pratikrlayah pūjyante asmākam api buddhasva dharmasariram tişthati. gunās ca pūjyante. pratimāsu yac ca dhūpam gandham puspam pratiyacchanti. evam k’te 'smākam eva datte stūpeşv panyam asti. pūjyante vasmān na pratigrhộanti. tasmān nāsti devāḥ athāsti devāh. kasmān na pratigrhnanti. kim kāranam uktam Bhagavatā'. trayāņām samavāyena daksinā mahāphalā bhavati. yadi tāvad dātā bhavati. yac ca drayyam dātavyam hiranyasuvarņādi tac ca bhavati. ye daksiniyāh pratigrāhakāh devā manuşyā vā evam teşām trayānām api samavāyair na 1 Le Velāmasūtra se trouve en palı dans l'Anguttara IV, 393 (9, 20), et en chinois dans l'Elottara, ch xxv (Tok XII, 1, 80) et dans le Madhyama, n° 155 (XII, 6,95). Le Daksınāsūtra cst probablement le Daksıņāvibhangasūtra, no 142 du Majjhima, no 180 du Madhyama, et aussi traduit à part par Che hou (Ny 930, Tok XII, 8, 76). 2 Sic ms 3. Ms pratimāstūpāvāsca. 4. Cette référence m'échappe encore A partir d'ici le texte est déplorablement corrompu et la traduction est très douteuse. Page #179 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 164 KARMAVIBII 1.GOPADES dānapratidānam hastena hastam dattam mahāphalam bhavati vady asty eva kim ca na pratigrhnanti tad bhaktānām atha pratigrhnanti tad bhaktänām atha na pratigrhnanti. kim krtvā. atha vuktam ca bhaktānām evam krodhah käranam atha tesām satyam nāsmākam devah kruddha iti cyate vadi na kruddhāh kim atha na pratigrhnanti tasmān nästi sah. idam trtivam kāranam yac ca teşām devānām deva bhaktāh suvarnam hiranyam vā pādamūle prayacchanti evam devasya ko bandho va iti tad yadi tasya dhūpesu puspeșu gandhesu vā mālyakare vopajyujyate. yena tu dattam tasya punyaphalam asti. atha tad drayam anyair eva gļhitam yo dātā tasya punyaphalam nāsti ye ca grhnanti vayam devabhaktā deva pādopajivinah. devo vayam caikam iti tesām adattadevaiśvarye devadravyāpahāre kim kāranam devadravyam anyena grāhyam iha devasya samo vā dravyam gļhyet prativisisto vā na ca devasya kascit tulvah prāg eva visistataras ca te prativisistata rāh kim kāranam vasmāt te tasya pranipātam kurvanti devapāde ca svapanti yadā te visistatavāḥ kimartham devah prasīdyate atha tatra devadravyagrahane pāram nāsti. anyesām api tasharānām ye cauryena jivanti taddravyaparasvāpahāram ca kurvanti tosām api pāpam nästi atha mātā pitā putro rājā bhrtyas ca yathā dravyam yathā paitrvam dravyam putro grhnāti bhrtyo vă rājño dravyam grhnāti. tathā vayam api evam apy ayuktam. kim kāraṇan putrasya tu pitur dravyam gohnato mahān pātakaḥ. atha matam rājabhịtyavad dravyam iti ucyate. rājādattānām gļhnamānam putram ca pitā ca dadyāt pitā prāg eva bhrtyam. tasmād asmadartham so 'yam drstāntah yac caivam sampratipannā vayam devabhaktās tatpūdopajivinaś ca tasmād grhnima iti tac cãyuklam. kim kāranam na ca devabhaktās te devadravyam grhnanti. atha grhnanti na te tadbhaktā bhavanti na kaścid bhaktimān devadravyam grhnāti. na tesām devabhaktir bhavati devadravye tesām bhaktiḥ na tesāı kimcid pāpam na vidyate ye 'dattain grhnanti kım kāranam pūrvarsibhir mūle chinne tapovrksašākhāyām' yasya luptapitrsnehas tasyetaro janaḥ etad uktam bhavati yo 'dattam devadravyam gļhnāti na tasya kimcid akaraniyam kim kāranam na te bhaktimantah. atha te bhakti 1 Evidemment il y a ici une lacuno que le ms. ne marque pas Il s'agil sans doute de l'hisloire des deux anciens rss Sankha et Likhita qui se lt dans le Mahā Bhārata XII, 23 En l'absence de son frère Sankha, Likhula a cuoill. des fruits qu'il a mangés. Sankha de retour lui reproche co vol commis au détriment du roi, ct lo roi lui fail couper les mains Page #180 -------------------------------------------------------------------------- ________________ .... KARMAVIBHANGOPADESA mantaḥ, śatravah ke khyāpita devasya. atha matam. yathāmamās tena teṣām dravyam na prayojanam ucyate. asti keṣāmcid devānām śrutir yathā devayajñavidhvamsanam pṛthivya apahāraś ca kṛta iti kasmāt te 'mama na bhavanti. asmad asmākam eva dattam na devasya. ucyate. danapatina kimartham asmākam eva dattam yasmad utsrjya devasya tasman na yusmakam dattam. atha matam. devasyaiva tuṣṭir yad vayam grhnimah. kimartham devena sa dātā noktaḥ eṣām pravaccha esam datto. bhavisyāmīti yasmād dātā devena noktas tais ca grhitam tasmad datuh punyaphalam nasti ye ca gṛhṇanti teṣām adattādānam. atha matam devasya punye ca tac cayuktam kim karanam. yasmãd devena tad dravyam svayam eva grhya hastena hastam tesām na pratipaditam. yathoktam Bhagavata trayānām samavāyena daksiņā mahāphalā bhavaty eveti. evam kim na dattam. evam caite visiṣṭāh samānād eva. ucyate paradravyāpahāram api karisyati. asti ca ke. nānāpi jīvanti. tat paradravyam aśaktito na grhnanti. kecid rājādattabhayat etāni devānāṁ ca devabhaktānam ca devadharmasya pa kāni. adyāpi cātra bhūtam vaktavyam etat tāvad devasya tirthayātrām api tesām kaḥ pratigṛhṇāti. tāsām ca nadināṁ ca kūlāni viśālāni pā kālagatāḥ. yat tirthesu śravayanti kas tīrthayātrām tesām pratigṛhnāti. atha matam nadyam snāyāmas tirtham uddiśyāsyā nadyās tasmāt tirtha .....yate. siddho 'smatpakṣah kiṁ kāraṇam. asmākam buddhasya sariram tiṣthati gunah pūjyante stūpāni ca dhūpam puspam pratigrhnanti tā nadyah paurāṇamārgam utsṛjyänena prthivipradesena vahanti. te ca rṣayah kalagatāḥ tasmāt tesām na kaścit tirthayātrām pratigṛhnāti. evanvidham eva ye ṛsinām te brahmarṣīnām pūjāprabhṛtayaḥ. kim kāranam kecit tatra sampratipannah. brahmasya jātiḥ. kecid ākāśyapiyam pūjah kesamcid Isvarah kartā. apare tv āhuḥ. Prajāpatinā srstāḥ prajās tasya brāhmaṇo mukham bahus tu kṣatriyah urubhyam vaisyah padbhyām sūdrāḥ evam te sampratipannāḥ vayam brūmah pūrvakālato devaparikṣāta idam papataram asrotavyam ca. kim kāranam ye kecana satvā dvipada catuspada va tesām yonimukhan nirgamaḥ kim prāptam. Prajapatiyonicatusṭayam ca prathamataḥ. na bhagacatustayam. manasa vicintyaiva nirmitäh. evaṁ ca sarve mukhata eva jātāḥ katham ekapuruşena varnacatus tayam jātam. yadi ca caturvarnyam Prajapatinā jātam ete varnās CandalaMleccha yaś ca kutaḥ prādurbhūtah. tatha hastigavāśvādayah kim karanam esam atra namagrahanaṁ na kṛtam. kimartham noktam. murdhataś ca . .. 165 . Page #181 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 166 KARMAVIBH ANGOPADEŠA pädatalan Mlecchāh striyah prsthatah hastigavāsvādini pādāngusthāj jātāni. atha vā kim noktam. mūrdhād Asurā jātāh hastatah ...ti vasmād etesāın ca nāmagrahaņam na kặtam. tena prabhūtatarā mrga paksiprabhịtayaḥ yasmīd idam pūrvāpäraviruddham. yad idam ca brāhmanāḥ samā brāhmanasya prathamah putro brähmanah. dvitiyah ksatriyah trtiyo vaisyah caturthah sūdrah pañcamas cāndālaḥ ... tato nyūnatarāḥ kim kāranam Prajāpateh putracatustayam. teşām aparimitāh putrāh evaṁ ksatriyasyaiva vaisyasya sūdrasya prathamaḥ putro brāhmaṇah. dvitiyah kșatriyaḥ. třtiyo vaisyah. caturthah sūdrah pañcamas candālah. sesā nyünatarāḥ. kim kāranam. bijasadrsam phalam yathā Prajāpateś caturvarnam evam tasya putrānām gotrāņām ca caturvarnam bhavisyati. atha brāhmaņānām putrāh sarve brāhmanāḥ tasmāt Prajāpates te tu visistatarāh. yadi ca te prativisista tarāh Prajāpatinā kim prayojanam atha matam. Prajāpatină brāhmaṇā nyūnatarā iti tasmād brāhmanasya prathamaputrah sūdrah sesā nyūnatarāḥ yāvad brāhmanaputri brāhmani yady asya mukhato jātā. tasmād agamyā. atha padbhyām jātāh sūdrāh cvam teşām Prajāpatipariksāyā aparimānā dosah atha matam Prajāpatih sraştā īśvarena kim prayojanam atheśvarah kartā kim kāranam. yasmād uktam Brahmanedan jagat sistam Lokeśvaranirmitam Prajāpatıkrtam ceti. sa kah satyam bhavet. cvam te 'nyonyaviruddhās tirthakarā vivadanti atha matam. sahitā bhūtvā prajā nirminanti. tad apy ayuktam. kim kāranam. te pratisāmantarājāno yathānyonyāham kārāh a ham kartā aham karteti yathoktam. karmadveşābhibhūtās ca traya evam yadā ime aśāśvatasya cittasya te nirmāyuh katham prajāḥ. evam te sahitā bhūtvāsamarthāh prajānirmāne. evam tesām mātāpi mahādosah karmanā na kimcin mātraiva pradarsitam atha matam adyāpi sāvakāśam. yasmān nāmagrahaņam na krtam ucyate. adya niravakāśam yasmān nāmagrahanam na krtam kim kāranam. ekasya dose datte sesā dosā bhavanti etad uktam bhavati. yadi taya brāhmaṇārtham sahakathāṁ kuryāt. sa tasya doso dātavyah yadi kșatriyena yadi vaišyena yadi sūdrena sahakathā kriyate. yad evam āsrtya sūdrah kathām kuryāt saha vaktavyam tasmād ayam dosa ity evam niravakāśam krtam bhavati ya evam pratipannāh buddhaḥ parinirvrtaḥ kas tāh pūjāḥ parigrhņātiti tesām eva svasiddhāntadoso vaktavyah. tasmāt tesām eva pratisvam svasiddhāntānāṁ doso dātavyaḥ. kim kāranam, na hy abhiyuktasya pascāt prabhștiyogah Page #182 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARVA VIBHA GOPADESA 167 tasmād aneka prakāreņa tesām pūrvābhiyogaḥ kārya iti. na caitad anartham uktam atraikottarikāsūtraṁ pratyavagantavyam'. trinimāni bhikṣavah pracchanpavāhiniti. katamāni triņi mātrgrāmaḥ kūtakārsāpaņo brāhmanānāṁ siddhāntah trinimāni bhiksavaḥ vivṛtāni sobhanti. iti. katamāni trini. candramandalam sūryamandalam buddhavacanam. imānı triņi vivștāni cobhanti vāny etāni pariksākāraṇāni devapūjäprajāpatiprabhrtinām sadā kāryam adhikrtya Bhagavatoktam brāhmaṇānām siddhāntah pracchannavāhi. MahāKarmavibhanga ucrate mahānti karmāni atra vistarena vibhaktāni tasmān Mahākarmavibhangah samgrahasārakarmavibhangasarvasārakarmanăm hinotkrstamadhyamāni vistarena kathāmukhāni darsitāni. tasmād api Mahākarmavibhangah. gotrāntariyāņām Abhidharmasamyuktesu. Mahākarmavibhango nāma samāptaḥ. ye dharmā hetuprabhavā hetum tesām Tathāgato hy avadat tesâm ca yo nirodha evalvadi mahāsramanah. syād rājā dhārmikaś ca pracuragunadhrto dharmayuktāś ca sarve kāle varsantu meghāh sakalabhavaharā raudrasaṁsāraduhkhāt. udakānalacaurebhyo mūsikebhvas tathaiva ca raksitavvam prayatnena mayā kaştena lekhitam. yādssam pustakam drstvā tādssam likhitam mayā yadi suddham asuddham vā mama doso na vidyate. bhagnaprsthakatigrivas taptadrsțir adhomukhah raksitavyam prayatnena jivam iva pratijñāva (ojñayā). śreyo 'stu samvat 531 mārgasiromāse suklapakṣe trayodaśyām tithau rohininaksatre subhaghati 2 sukarmavoge ngāravāsare?. tva. anurādhāphalaprāptam bhavatu śrisrirājādhirājaparameśvara paramabhatřāra kaja vijayarājyāh vajamānaśriyam brūmo yā śrigāngalage śrīśrī sadaksarimahāvihāre sākvabhiksusri mama likhyate. 1 C'est le sutta 129 de l’Anguttara, Tıkanipata, et dans l’Ekottara chinois, chap. XIII (Tok. XII, 1, 506) 2 Calculée à l'aide des Tables de Sewell et Dikshit, la date indiquée correspond, pour l année courante, au mardı 9 décembre 1410 C'est alors l'époque troublée qui suit la mort de Jaya Sthiti Malla, le scribe s'est trouvé sans doute embarrassé au moment d'écrire le nom du roi régnant, et il a préféré laisser le nom en blanc Page #183 -------------------------------------------------------------------------- Page #184 -------------------------------------------------------------------------- ________________ [KARMAVIBHANGOPADESA.] Conque, lait, fibre du lotus, jasmin, nymphéa semblent rire dans les feux de ses colliers, or, bois d'aigle, encens font des nuages à la surface ; des bannières frissonnantes le décorent; des reliques dignes d'être chantées, pareilles à des .... ornent (la place où il se tient) J'adore ce Sage, à qui les dieux, les dragons, les Yakşas frôlent les pieds avec leurs diadèmes. Vive la Bonne Loi ! Ainsi parle (le Mendiant Srutasoma'). « Il y a l'Acte qui aboutit à une vie courte (1); il y a l'Acte qui aboutit à une grande longévité (II). » Ainsi la Destination des Actes est classifiée tout au long selon la règle. — « Il y a dix avantages à l'entrée en religion (LXXVII), à la résidence dans la forêt (LXXVIII), à vivre d'aumônes (LXXIX); il y a dix Assurances (LXXX). » Ainsi la vie de la sphère du désir est tout entière pratiquée selon la règle. « Il y a dix avantages à joindre les mains en hommage devant les monuments du Tathāgata (LXII), à leur présenter des parfums (LXXVI), des fleurs (LXXIV), un parasol (LXIV) » Comment cela, dix avantages ? Mais le Très Saint n'a-t-il pas énoncé un sūtra dans l'Ekottarika, où il dit · Tout ce qu'il y a, o Mendiants, d'etres sans pied, à deux pieds, à quatre pieds, à pieds multiples, de tous ces êtres, c'est le Tathāgata qui est compté le premier, c'est à savoir qu'il est l'Arhat, le Samyaksambuddha... etc. Et une stance dit : « Ainsi inconcevable est le Bouddha, inconcevable aussi la Loi du Bouddha ; si la Loi est inconcevable, si le Bouddha aussi est inconcevable, celui qui a foi dans l'inconcevable a aussi une Concoction inconcevable. » Comment y a-t-il dix qualités pour des fleurs, des parasols, etc... ? Page #185 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 170 KARMAVIBH 4.NGOPADEŠA Réponse. C'est comme le sūtra le dit ; exactement ainsi, et non pas autrement. Ceux qui ont foi dans le Bouddha, dans la Loi, qui sont entrés dans la Communauté, ils auront la Concoction inconcevable qui récompense la foi dans l'inconcevable Mais ceux qui ont l'esprit atteint par les fausses vues, qui disent, par exemple. Le Bouddha cst en Parinirvana. d'où viendrait le fruit d'un don à son stūpa, puisque (le Bouddha) ne le reçoit pas? - pour ces gens qui voient de travers, le Très Saint a dit: Voici les dix qualités qu'on a en donnant un parasol, etc. Donc qu'on fasse des actes méritoires avec plaisir, on en aura pour longtemps du profit, du plaisir Et même, en fait, toutes les qualités se trouvent contenues dans ces (dons). Et comment un acte de piété envers le Très Saint est-il inconcevable ? Réponse : Ce que le Karmavibhanga dit est énoncé de même dans d'autres sūtras ; mais c'est répété pour les intelligences lentes. Ainsi l'histoire de Karạesumanas et d'autres Anciens « Le don d'une seule fleur a pendant huit cent millions d'Eons. » Voilà qui est incroyable. Une pareille Concoction est inconcevable. Et l'histoire d'Asoka et des autres qui pour une offrande de poussière ont eu un trône de cakravartin et le fruit d'entrée dans le Courant Voilà qui est inconcevable et incroyable Et aussi l'histoire d'Aniruddha, par exemple, qui pour avoir donné une seule aumône de quête a gagné un trône de cakravartin, sept fois la royauté des dieux, et dans sa dernièrc existence la dignité d'Arhat Il y a beaucoup de cas pareils à citer. Et de plus, au moyen d'un seul inconcevable, on envahit tout. Comme dit le Très Saint dans l'Abhidharma, au Bālakāndasūtra. La Concoction d'une seule pensée de piété y est décrite: Si un être qui transmigre, o Ānanda, dans la transmigration a une seule pensée de piété, grâce à la Concoction, il exerce sept fois la royauté comme fils d'un dieu chez les Parinirmitavaśavartins, sept fois chez les Nirmāṇaratis, sept fois chez les Sukhitas, sept fois chez les Yāmas, trente-six fois il règne en qualité d'Indra, soixante-dix fois chez les Mahārājikas; il a par dizaines de millions de dizaines de millions des royautés de cakravartin ; et si ce n'est pas la royauté qui est le fruit de cette unique pensée de piété, on devient un Bouddha (entre tous les Auditeurs ?) Ainsi le Bouddha Dipankara a obtenu d'etre un Bouddha par l'offrande d'une guirlande de lampes Cela encore est incroyable pour les gens sans foi. Pour les incrédules qui ne croient pas à de tels Actes, pour ceux qui ont une conviction faible, Page #186 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMAVIBHANGOPADESA 171 le Très Saint dit : « Voilà les dix qualités qu'il y a à adorer les caityas», etc... Mais pour ceux qui sont pleins de qualités, la grandeur du Bouddha n'est pas énoncée seulement dans l'Agratasūtra, mais encore, dans le Brahmanasutra où il est dit « Je suis le premier dans le monde, o brahmane au premier rang.. » Tout le sutra est à rapporter ici. Ou encore quand le Bouddha vient visiter le grand Voyant Kotu et l'ascète Sela dans leur ermitage et qu'il est invité par eux à prendre un repas. Le Très Saint, sachant cela, prononça alors un Apophtegme : «<< L'agnihotra est en tête des Vedas, la gayatri est en tête des mètres; le roi est en tête des hommes, l'Océan est en tête des rivières << La lune est en tête des mansions, le soleil est en tête des luminaires ; en tête de ceux qui travaillent dans l'attente du mérite est le Bouddha. » Voici ce qu'indique le Très Saint. Comme entre tous les sacrifices qui existent l'agnihotra est en tête, et la gayatri en tête des Vedas, et le roi en tête de tous les hommes, et l'Océan est le plus excellent des cours d'eau, et la lune est la première entre les mansions, et le soleil est le principal des luminaires, car il éclaire des milliers d'univers, de même celui qui pense Le don fait au Héros unique a de grands fruits. Le Très Saint a dit. Le Sambuddha est le premier de ceux qui méritent l'offrande pieuse. Pour cette raison encore le Très Saint est le premier. Il faut se reporter au sūtra tout entier dans l'Agama, au Brāhmaṇanipāta. Et c'est encore ce que dit le Très Saint dans l'Etadagra sūtra et le Daksināvibhanga sūtra : « En tête des offrandes pieuses d'ordre individuel, il y a le Tathāgata, Arhat, Samyaksambuddha. » C'est ainsi que doit être énoncée la primauté du Bouddha. Et ainsi encore dans le Mahāsamājīya, le Parinirvāņa et autres sutras, il y a une assemblée des dieux qui occupe un espace de douze lieues Et encore dans le Mahāprātihārya, il reçoit les hommages des dieux Akanishikas et autres, et au spectacle des grands miracles, des hérétiques par centaines entrent en religion. Et des moines errants comme Sariputra, Maudgalyāyana, etc..., sont entrés en religion. Et des brahmanes comme Brahmayu.... Vasistha, Bharadvaja, etc. ., sont devenus pieux, et aussi des rois comme Prasenajit, Bimbisāra, etc., et des pères de famille comme Anathapindada, Ghosila, etc. Ainsi les premiers d'entre les dieux et d'entre les hommes sont devenus pieux envers le Très Saint Et Page #187 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 172 KARMAVIBHANGOPADESA pour cette raison encore le Très Saint est le premier en tête. Comme il est dit dans l'Agrata sūtra de l'Ekottara : « En possession de toutes les Essences Capitales, celui qui est le premier des dieux, des démons, des hommes, arrive l'air joyeux »; ce qui veut dire qu'il a trouvé la Loi pour arriver au Nirvana; et pour cette raison, il est le premier en tête. Pour quelle raison, antérieurement même, quand il n'était que Bodhisattva, les dieux sont-ils venus respectueusement vers lui? Ainsi dans le Govinda sutra, et dans le Tapasasutra du Śatavarga, Indra s'approche respectueusement de lui. N'est-ce pas qu'il avait dès ce temps-là les Essences Capitales, et que maintenant il possède la Loi pour aller au Nirvana? Et par là il est le premier en tête, et il a prêché les Essences Capitales Certains disent Le Bouddha est en Parinirvana, il est arrivé à la Libération. Ce qu'on offre à son stupa, à son image, qui le reçoit? Quand on dit que le Bouddha est en Parinirvana, c'est parler en incrédule, ou ce qui est pis encore, c'est qu'on ne connaît pas la doctrine que le Bouddha a enseignée La Loi qui a été prêchée par le Très Saint, elle est le corps du Très Saint, et ce corps est encore aujourd'hui debout. Quand il aura disparu, alors le Bouddha sera en Parinirvana; tant que la Loi est debout, le Bouddha n'introduit pas au Parinirvāņa Pour quelle raison? Le Corps de Loi est le corps transcendant du Très Saint. Grâce à cette Loi, tant qu'elle sera prêchée, le fruit d'Entrée dans le Courant pourra être obtenu, et le Fruit d'Unique Retour, et le Fruit de Sans-Retour et l'état d'Arhat Et c'est pourquoi l'entrée en religion est pour nous l'occasion d'atteindre ces fruits Tant que le Bouddha est debout, les fruits peuvent être atteints, il n'est pas en Parinirvana. Quand il y sera, alors l'objection vaudra Mais nous, nous obtenons encore maintenant les fruits, pour les hommes de bonne volonté, il n'y a aucune difficulté ; le Bouddha est debout, on fait tout ce qui est à faire. Et pour cette raison encore il faut reconnaître que le Tathāgata a pour corps la Loi. Comme le Très Saint l'a dit dans le Mahā Parinirvāņa sūtra⚫ Il se pourrait, ô Ananda, qu'un d'entre vous vienne à penser. Le Très Saint est en Parinirvana, à partir d'aujourd'hui, il n'y a plus de Maître pour enseigner. Non, il ne faut pas considérer ainsi A partir d'aujourd'hui, o Ananda, le Sūtra est le Maître pour vous enseigner C'est ainsi que le Sutra, l'Abhidharma et le Vinaya ont été donnés par le Très Saint; à partir d'aujourd'hui, c'est là le Bouddha Voilà ce que montre le Très Saint. Et ainsi, rien de ce qui doit être Page #188 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 173 KIRVAVIBHAVGOPADESA fait ne se fait au moyen du corps qui vient du père et de la mère. Il le montre. Quand je demeurais dans la maison de famille, dit-il, je ne m'étais pas encore Illuminé à une seule Loi. – Donc ce n'est pas le corps né du père et de la mère qui est le Bouddha. - Mais quand, à l'âge de vingt-neuf ans, je suis sorti de la maison de famille, ceux qui recherchent la Loi par la peine ont été amenés à la stupéfaction par ma pratique des actes pénibles Et pourtant je n'ai pas acquis par cette peine une seule Loi. Il faut se reporter au Romaharşaniya sūtra pour se faire une idée de cette pratique des actes pénibles. — Six ans j'ai pratiqué les actes pénibles, et je n'ai pas acquis par là une seule Loi Et ensuite j'ai pris un repas, mon corps a retrouvé de la force, et alors, le quinzième jour du mois de Vaišākha, qui est la pleine lune, assis au pied de l'arbre de l'Illumination, j'ai obtenu l'Illumination intégrale et sans supérieure. Et j'allai à Bénarės, et j'y mis en branle la Roue de la Loi. C'est cette loi qui donne la possession du fruit. . Pour cette raison encore, le corps du Tathāgata, c'est la Loi. Comme on lit dans le Vinaya La tante du Très Saint s'adressa au Très Saint en disant Vivez longtemps ! Le Très Saint lui dit: Tu ne devras plus, Gautami, me parler ainsi. Elle lui dit Alors comment faut-il s'adresser au Très Saint ? Le Très Saint lui dit Il faut dire : Que la Loi du Très Saint dure longtemps ! Il montre ceci : Il n'y a rien de définitif au moyen de ce corps qui nait du père et de la mère, donc que mon corps de Loi vive longtemps. Les milliers d'actes pénibles que j'ai accomplis au cours de la Transmigration, c'était en vue de la Loi absolument Pour cette raison encore le corps du Très Saint. Il est dit dans le MahāParinirvānasūtra Les dieux sont arrivés, 0 Ananda, prenant des poudres de santal célestes et des fleurs célestes de māndārava .. O Ananda, c'est ainsi que le Tathāgata est honoré, respecté, vénéré, adoré. Celui qui se comporte sans négligence, 0 Ananda, dans ma doctrine, qui fait.. , qui maintient la Loi, c'est celui-là qui m'honore, me respecte, me vénère, m'adore. Par là il montre Les Mendiants et les Mendiantes, les laics et les laiques de Kāśyapa le Parfait Illuminé ont honoré ses reliques corporelles, mais n'ont pas maintenu sa Loi, et à la fin sa Loi a disparu. Il faut compléter de même [ma Loi] doit être honorée ; elle est mon corps Il montre : Après mon Parinirvāna, ce que vous devrez faire, ce sera d'honorer la Loi , La Loi est le corps des Tathāgatas. Et dans le Mahā Parinirvāna le Saint Ananda demanda : Quand le Page #189 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 174 LARVAVIBIA GOP ADESA Très Saint sera en Parinirvāṇa, comment devrons-nous nous conduire à l'égard du corps du Très Saint ? Le Très Saint dit Vous devez avoir peu de désirs , quant aux laics, ils traiteront mon corps comme ils (sauront) Il montre ceci c'est le corps de Loi que vous devez protéger, les laics sont très dispersés et ne peuvent pas assurer le maintien de la Loi Si elle dure longtemps, je dure longtemps. Comme le dit le Devāvatāra sūtra Utpalavarnā la Mendiante avait pris magiquement l'aspect d'un cakravartin pour être la première à adorer le Très Saint quand il descendait du monde des dieux. Elle se disait avec satisfaction. C'est moi qui ai la première adoré le Très Saint [Mais elle n'eut du Bouddha qu'un blâme; un homme qui n'avait pas bougé et qui était resté en méditation obtint au contraire le fruit de l'Entrée dans le Courant). Par cela il montre Ce n'est pas par des hommages rendus à mon corps né ici-bas de mes parents que j'ai été réellement honoré; celui qui a obtenu le fruit, c'est celui-là qui m'a honoré. Et c'est dans ce sens qu'il prononça à cette occasion cette stance : « Obtenir un corps d'homme, - monter au ciel, - régner seul sur la terre, - le fruit de l'Entrée dans le Courant vaut bien mieux. » Pour cette raison encore c'est la Loi qui est le corps du Très Saint Et comme on lit dans le Bodhimūla sūtra : Le Très Saint se trouvait à Ayodhyā; or dans les pays de l'Occident demeuraient deux Mendiants liés d'amitié ; ils se mirent en route pour aller voir le Très Saint; ils arrivèrent à une grande forêt; ils avaient soif, de l'eau se présente ; l'un en boit, l'autre dit : Non, je ne violerai pas la règle du Très Saint, je ne boirai pas de l'eau qui n'est pas filtrée et qui contient de la vie La loi du Très Saint est son corps même, si je défends la Loi, j'aurai vu le Très Saint lui-même Accablé de soif, il trépassa en rendant hommage au Très Saint Comme il avait l'esprit de piété, il passa renaître chez les dieux. L'autre Mendiant, celui qui avait bu de l'eau où il y avait de la vie, arriva par étapes, après bien des journées, auprès du Très Saint. Le Mendiant qui avait passé naître chez les dieux était arrivé là avant lui. Celui qui avait bu de l'eau où il y avait de la vie, le Très Saint lui montra le corps qu'il avait reçu de ses parents et lui dit. Regarde ce corps qui est le mien. Mais celui qui était passé naitre chez les dieux, le Très Saint lui dit: Toi, montre voir ton corps ! Et il laissa voir son corps céleste, son corps de dieu. Le Mendiant bouleversé demanda : Très Saint, Page #190 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KRVAVIBH A GOPADES 4 175 qu'est-ce là ? Le Très Saint lui dit. Ce dieu que tu vois, c'est celui qui, malgré les souffrances de la soif, n'a pas bu d'eau où il y avait de la vie. Il a observé la règle que j'avais énoncée L'autre, le second, qui tenait à voir le corps qui m'est venu de mes parents, et qui a bu de l'eau où il y avait de la vie, il a vu le corps qui me venait de mes parents quand je lui ai dit. Regarde ce corps ! Si.. .. il a vu ce corps qui m'est venu de mes parents, il ne m'a pas vu, moi. Et à ce sujet il prononça une stance A cause du pan de leur froc ils marchent pas à pas, mais ils demeurent dans la transgression ; ceux-là ne sont pas en présence du Bouddha. Ceux qui, à des milliers de lieues, ayant écouté une bonne parole [du Bouddha), en comprennent le sens, ceux-là sont en présence du Bouddha. Et encore comme le Très Saint alla trouver Nandaka, par amour de la Loi, pour lui faire entendre la Loi de l'état de Mendiant. - Et encore dans l'Upasthā panakasūtra il est dit. Cherchez, Mendiants, qui sert [la Loi], qui maintiendra ma Loi, Sūtra, Geya, Vyākaraņa, Itivștta, Gāthā, Udāna, etc.. , ces neuf membres de ma doctrine, qui les maintient, cherchez-le à la piste ; ne cherchez pas celui qui sert le corps qui est venu des parents. Et comme il est dit dans le Řddhipādanipāta, au palais de Mrgāramātā. O Mendiants, en pratiquant ainsi les quatre Pieds-de-Magie, le Tathāgata durerait un Kalpa ou le restant d'un Kalpa Il montre ceci · Vous n'êtes pas capables de maintenir mon corps un Kalpa, mais vous avez le devoir de maintenir cette Loi ; c'est elle qui est mon corps. Et encore dans le Mahādevasūtra Vous ne serez pas .. [Lacune d'une feuille ] ..[le premier des Mendiants qui ...), c'est Kaundinya; - qui ont la grande Sapience, c'est Sāriputra, — qui ont les pouvoirs magiques, c'est Maudgalyāyana ; etc... jusqu'à : -- de ceux qui méritent les dons pieux, c'est Subhūti le fils de famille. Le Sūtra entier est à réciter, et aussi ce qui est dit dans le Sutra de la Primauté des Mendiantes, dans le Sūtra de la Primauté des Laics, des Laiques. Et aussi le Catusparsada sūtra. O Mendiants, un Mendiant clair, discipliné, bien assuré, instruit, qui se conforme à la Loi, qui réalise le sens de la Loi, il est la parure de la Communauté; de même une Page #191 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 176 KARVAVIBHA GOP ADESA Mendiante, un laic, une laique, clairs, disciplinés, bien assurés, instruits, qui se conforment à la Loi, qui réalisent le sens de la Loi sont la parure de la Communauté. Ce sūtra-là est aussi à réciter ici. Et encore Même à propos d'un seul d'entre nous, s'il s'est émancipé des Attractions, la récompense est sans mesure. Comme il est dit dans l'Ugrasūtra Vois, Ugra; un Mendiant qui avec son froc pour manteau s'est consacré à une Concentration Sans-mesure. Sans-mesure est pour lui le mérite qui découle de ce mérite, le bien qui en découle, l'alimentation de bonheur. Et de même pour la tournée de quête, la couche, le siège, les secours contre la maladie, les remèdes ; une fois qu'il en a pleinement joui et qu'il s'est consacré à la concentration Sans-mesure. C'est comme les grandes rivières, o Ugra, chef de famille, quand elles se réunissent, et on ne peut plus en désigner les eaux une à une , leur désignation, c'est alors une grande masse d'eau sans mesure, incalculable. Quelles grandes rivières ? La Gangā, la Yamunā, la Sarayū, l'Aryavati, la Mahi; on ne peut plus en compter l'eau une à une, on les désigne alors comme une grande masse d'eau sans mesure, incalculable. Ainsi, vois, Ugra, un Mendiant qui jouit d'un froc et qui s'est consacré à une Concentration Sans-mesure, sans-mesure est pour lui le mérite qui découle de ce mérite, le bien qui en découle, l'alimentation de bonheur Exactement de même ce qui est donné à un seul d'entre nous, s'il est vertueux, a un fruit sans mesure. De même le don d'un jardin de couvent, le don d'un monastère. Pour le détail on le trouvera dans le Velāmasūtra, le Daksināsūtra. De même le culte rendų au stūpa du Très Saint entré dans le Pari. nirvāna a une Concoction sans mesure. Comme il est dit dans le Karmavibhanga [S LXIII] Il y a dix avantages à honorer le Tathāgata Pourquoi donc ? Un bienfaiteur qui fait un don le fait soit parce qu'il demande d'arriver à une grande situation, soit parce qu'il a en vue le bonheur du ciel, ou bien pour la Libération. Tout cela est énoncé dans le texte qui dit Il a une grande situation ; il va renaître au ciel , il atteint vite le Parinirvāna Tant est hors mesure la Concoction du devoir rendu à un stūpa. Et ce n'est pas comme dans les autres doctrines, quand on y parle ainsi des dons faits aux dieux Chez nous, celui qui enlève à un stūpa ce qui lui avait été donné, son péché n'a pas de mesure , chez eux, ce n'est que comparaison, ce n'est pas mesure alsolue Tout ce qui sur cette terre appartient aux êtres, or façonné ou monnayé, fortune, Page #192 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARVAVIBHANGOPADESA 177 grain, étoffes, parures, etc., quiconque prend cela pour lui commet un péché par rapport auquel le péché d'enlever à un stūpa ce qui lui a été donné est pire encore. Telle est notre doctrine : Ce qui a été donné à un stūpa doit être employé à ce stūpa ; ce qui a été donné à la Communauté doit servir à la Communauté. Voilà notre doctrine, telle qu'elle a été bien établie, puisque le Très Saint continue à durer pour nous et que le devoir qui lui est rendu a une Concoction sans mesure. Mais pour les dieux en dehors de notre Eglise, comment un don qui leur est fait peut-il fructifier en mérite ? Eux, ils croient que le Bouddha est en Parinirvāna, tandis que leurs dieux, à eux, continuent à durer. Et nous leur disons. Si vous faites don par dévotion à un (dieu] qui continue à durer, d'encens, de fleurs, de parfums, de lampes, de nourriture, d'étoffes, de parures, d'or façonné ou monnayé, est-ce que ce [dieu) ne le reçoit pas de la main à la main ? S'il ne le reçoit pas ainsi, quelle différence spéciale y a-t-il entre le Bouddha et vos dieux ? Ou bien encore vous pensez que vous adorez les statues des dieux, qui sont leurs images ? Mais nous aussi, nous avons la Loi qui est le corps du Bouddha encore debout, et nous adorons ses vertus. Les offrandes que vous présentez à leurs images, cncens, parfums, fleurs, nous les présentons aux stūpas et nous en attendons des mérites Vous leur rendez un culte, et ils ne reçoivent pas vos offrandes ? Alors il n'y a pas de dieux. Ou bien il y en a, et alors pourquoi ne reçoivent-ils pas ? Pourquoi donc le Très Saint a-t-il dit : Il faut une combinaison de trois termes pour qu'un don pieux ait un grand fruit Il faut un donateur, une chose à donner or façonné, monnayé, etc., et des personnages dignes du don, des récipients, dieux ou hommes ? C'est par des combinaisons de ces trois termes qu'un don obtient un grand fruit, et ce n'est pas par un échange de dons de la main à la main. S'il y a des dieux pour recevoir), pourquoi donc ne reçoivent-ils pas ce que les dévots leur donnent ? Ou bien ils le reçoivent, ou ils ne le reçoivent pas S'ils ne le reçoivent pas, quelle en est la raison ? Leurs dévots peuvent bien dire : C'est parce qu'ils sont en colère. Mais c'est eux qui parlent de dieux en colère ; ce n'est pas nous. Mais quand ils ne sont pas en colère, pourquoi alors ne reçoivent-ils pas? Donc il n'y a pas de dieux Troisième raison Et puis encore, si les dévots des dieux offrent à leurs pieds de l'or façonné ou monnayé, alors quel rapport entre le dieu et vous, si cet or est dépensé à de l'encens, des fleurs, des parfums, des guirlandes? - Oui, mais celui qui en a fait don a aussi le fruit de mérite qui Page #193 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 178 KARMAVIBHAGOP IDEŠA en sort? – Mais cel or, il a été pris par des tiers Celui qui l'a donné n'en a pas le fruit de mérite — Oui, mais ceux qui le prennent, c'est nous, les dévots des dieux, qui vivons des dieux. Les dieux et nous, cela ne fait qu'un. Quelle raison ont-ils donc, sans avoir reçu la souveraineté au-dessus des dieux, de prendre le bien des dieux ? Si le bien des dieux peut être pris par un autre, il faudra au moins un égal des dieux pour le prendre, ou mieux un supérieur Or les dieux n'ont pas d'égaux, moins encore de supérieurs. Et eux leur seraient supérieurs ? Pourquoi? Parce qu'ils se prosternent aux pieds des dieux ? parce qu'ils (dorment ?) aux pieds des dieux Mais s'ils sont supérieurs aux dieux, pourquoi demandent-ils aux dieux leur faveur ? Ou bien encore il n'y a pas de péché pour eux à prendre le bien des dieux ? Mais alors les autres voleurs qui vivent de larcins, qui prennent le bien d'autrui, ne commettent pas de péché eux non plus. Ou bien encore c'est comme le cas du fils et de ses parents, du fonctionnaire et du roi, on fait de possessions ; c'est comme un fils qui prend le bien de son père, comme un fonctionnaire qui prend le bien du roi. C'est exactement notre cas - Mais alors vous avez tort aussi. Pourquoi ? Un fils qui prend le bien de son père commet un péché mortel. Ou bien encore vous dites que c'est le cas du roi et du fonctionnaire. Si le fils prend à son père ce que son père ne lui a pas donné, c'est comme si son père le lui avait donné , à plus forte raison le fonctionnaire qui prend au roi ; c'est comme si le roi le lui donnait Cet exemple vaut exactement pour nous, nous croyons aux dieux, nous sommes les dévots des dieux, nous vivons des saveurs des dieux, et c'est pourquoi nous prenons [leur bien] - Ici encore vous avez tort Les vrais dévots ne prennent pas aux dicux leur bien ; s'ils le prennent ils ne sont pas de vrais dévots. Un vrai dévot ne prend pas aux dieux leur bien Ceux qui le prennent n'ont de dévotion que pour le bien des dieux Et qui prend ce qu'on ne lui a pas donné commet tous les péchés Pourquoi ? Les anciens Voyants, à propos d'une simple branche coupée à un arbre de l'ermitage . Qui a perdu l'amour de son père, les autres ont perdu toute affection pour lui (). Il est dit. Qui prend le bien des dieux sans l'avoir reçu en don, il n'y a rien qu'il ne soit capable de faire. Pourquoi ? Pareilles gens ne sont pas des dévots ; ou, s’ıls sont des dévots, qui appellera-t-on ennemis des dieux ? Ou bien vous pensez. Les dieux n'ont pas de bien personnel, donc toute propriété est sans utilité pour eux Non, car on raconte de certains d'eux qu'ils ont eu leur sacrifice détruit, Page #194 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMA VIBH 4. GOPADESA 179 que la terre leur a été enlevée, etc Comment pouvez-vous donc dire qu'ils n'ont pas de bien personnel? Donc ce n'est pas à eux, c'est à nous qu'on donne Mais alors à quoi bon le pieux donateur'. ce n'est pas à vous qu'il donne. Ou bien vous pensez: Le dieu est content quand nous prenons. Alors pourquoi le dieu ne dit-il pas au donateur. Donne-leur donc à eux, je serai content de ce que tu leur auras donné? Puisque le dieu ne le dit pas au donateur, et que c'est les autres qui prennent pour eux le don, il n'y a pas de fruit du mérito pour le donateur, et ceux qui prennent le don prennent ce qui ne leur est pas donné Ou bien vous pensez:.. Vous avez encore tort. Pourquoi ? Parce que le dieu n'a pas pris lui-même ce bien pour vous le remettre de la main à la main. Comme le Très Saint l'a dit : C'est la combinaison de trois termes qui fait qu'un don pieux a un grand fruit. [Le texte est trop corrompu ici pour permettre une traduction ; l'auteur passe à la question des pèlerinages aux eaux sacrées]... Vous pensez : nous prenons un bain dans la rivière à cause de la vertu sacrée de l'eau. Nous avons donc raison. Et pourquoi donc ? Nous autres, nous avons le corps du Bouddha qui subsiste ; ce sont ses vertus que nous adorons, et les monuments sacrés reçoivent l'encens et les fleurs.,. mais les rivières, elles ont déserté leur ancien lit et elles coulent sur un nouveau terrain ; et les Voyants (qui les sanctifiaient) ont trépassé ; il n'y en a plus qui soit là pour recevoir le pèlerinage Comme il en va des Voyants, il en va aussi des Voyants brahmaniques. Pourquoi ? Il y en a qui croient ainsi. Brahma est l'origine du brahmane, ou qui remontent jusqu'à Kāsyapa, ou qui tiennent Isvara pour l'auteur. D'autres disent C'est Prajāpati qui a émis les créatures, le brahmane est sa bouche, le ksatriya son bras, le vaisya sa cuisse, le sūdra son pied. Telle est leur croyance. Mais nous disons .. Tout ce qu'il y a d'êtres à deux pieds ou à quatre pieds, tous sortent d'une matrice. Voulez-vous dire que Prajāpati a quatre matrices., mais il n'a pas quatre organes sexuels. Il aurait créé les êtres après réflexion, avec son esprit ? Alors... ils sont tous nés de sa bouche. Comment expliquez-vous les quatre castes avec un seul mâle engendreur ? Et même si les quatre castes sont nées de Prajāpati, les Candālas, les Mlecchas..., etc., d'où tirent-ils leur origine ? Et les éléphants, les boufs, les chevaux, etc. ? Pourquoi n'en pas faire mention Pourquoi ne pas dire . De sa tête sont nés. ., et du plat de son pied les Mlecchas , les femmes, les.. , les éléphants, les bæufs, les chevaux sont nés de son orteil? Et pourquoi ne pas Page #195 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 180 KARMAVIBITANGOPADESA dire Les Asuras sont nés de sa tête, : de sa main, puisque vous ne faites pas mention d'eux non plus ? Et les bêtes des bois, les oiseaux, etc , qui sont bien plus nombreux ? Parce qu'il y a contradiction entre les termes... Le brahmane a eu pour premier fils un brahmane, pour second fils un ksatriya, pour troisième un vaisya, pour quatrième un sūdra, pour cinquième un candāla... par suite ils sont inférieurs. Pourquoi Prajāpati aurait-il eu quatre fils ? Leurs fils à eux sont innombrables. De même pour le kșatriya, le vaisya, le sūdra. Le premier fils serait un brahmane, le second un kșatriya, le troisième un vaisya, le quatrième un sūdra, le cinquième un canļāla ; les autres sont inférieurs. Pourquoi cela ? Le fruit est pareil à la graine. Si Prajāpatia eu pour fils les quatre castes, ses fils et leurs descendants doivent avoir pour enfants les quatre castes Mais les fils d'un brahmane sont tous des brahmanes. Les brahmanes sont donc supérieurs à Prajāpati? mais s'ils l'emportent sur Prajāpati, quel besoin y a-t-il des Prajāpatis? Ou bien vous pensez : Les brahmanes sont inférieurs à Prajāpati ? Alors le premier fils d'un brahmane doit être un sūdra et les autres encore plus bas. Et la fille du brahmane, la brāhmani, si elle est née de sa bouche, alors impossible de l'épouser. Et les sūdras, s'ils sont nés de ses deux pieds. Ainsi si on examine la question de Prājapati, les critiques à faire sont innombrables. Ou bien vous pensez : Prājapati a émis le monde ? Alors à quoi sert Isvara? ou bien c'est īśvāra qui est l'auteur du monde ? Pourquoi ? Puisqu'il dit : C'est Brahma qui a émis ce monde, Lokeśvara qui l'a construit, Prajāpati qui l'a fait. Où est la vérité ? Car il y a désaccord entre les hérétiques qui disputent entre eux. Ou bien vous pensez: Ils se mettent ensemble pour fabriquer les créatures ? Cela ne va pas non plus. Pourquoi ? Ils seraient alors comme des rois rivaux l'un de l'autre, tirant chacun à soi et criant: c'est moi l'auteur! c'est moi l'auteur Comme il est dit : S'ils étaient tous les trois dominés par l'Acte et la Haine, dans un état d'esprit inconstant, comment pourraient-ils fabriquer (le monde) Ainsi en association ils seraient incapables de fabriquer les créa. tures...... Et si vous pensez: Aujourd'hui encore il y a de la place libre, puisque le nom n'est pas mentionné, je réponds : Non, il n'y a pas de place libre puisque le nom n'est pas mentionné. Pourquoi ? Si vous montrez l'erreur sur un point, tout le reste est erroné Et il est dit. Si un brahmane discute avec toi, montre-lui son erreur ; si c'est un ksatriya, un vaisya, un sūdra qui discute, quoi qu'il discute, il faut parler avec lui, et alors il ne trouve pas de place pour le mon Page #196 -------------------------------------------------------------------------- ________________ KARMAVIBHA GOPIDEGA 181 trer ton erreur. S'il y en a qui croient Le Bouddha est en Parinirvāņa, qui donc reçoit les hommages ? — montre-lui les erreurs de sa propre doctrine. Il faut montrer à chacun l'erreur de sa doctrine. Pourquoi ? Si on se met sur la défensive, on perd l'initiative. Il faut donc prendre l'offensive dans la controverse. Et il n'est pas inutile de le dire. Il faut citer l'Ekottarikā sūtra: Il y a trois choses, o Mendiants, qui circulent à couvert. Quelles sont ces trois choses ? Le sexe féminin, la fausse monnaie, la doctrine des brahmanes Il y a trois choses, 0 Mendiants, qui valent à découvert. Quelles sont ces trois choses" Le disque de la lune, le disque du soleil, la parole du Bouddha. Ces trois choses-là valent à découvert. C'est à propos des arguments touchant le culte des dieux, les Prajāpatis, etc., que le Très Saint a dit : La doctrine des brahmanes circule à couvert. On appelle l'ouvrage Mahā Karma-vibhanga parce que les Actes (harma)qui sont grands (mahā) s'y trouvent classés (vibhaktu). Tous les Actes essentiels qui sont énoncés dans le compendium du Karmavibhanga sont ici montrés en détail avec des récits d'introduction, inférieurs, supérieurs, ou moyens. Pour cette raison encore, c'est le Mahā Karmavibhanga D'autres écoles (le placent) dans les Abhidharmasamyuktas. ert. Page #197 -------------------------------------------------------------------------- Page #198 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA TRADUCTION TIBETAINE DU KARMA VIBHĀGA1 Rgya gar skad du. Karmavibhāga. Bod skad du Las rnam par 'byed pa. Bam po dan po. Sans rgyas dan byan čhub sems dpa' thams čad la phyag 'chal lo 'di skad bdag gis thos pa dus géig na. bċom Idan' das Mian yod na rgyal bu rgyal byed kyi chal mgon med zas sbyin gyi kun dga' ra ba na bzugs te der bčom Idan' das kyis bram ze'i' bye'u Suka la bha' scal pa bram ze'i bu khyod la las rnam par 'byed pa bstan gyis de legs par sin tu ñon la yid la zun zig daň nas bsad kyis bčom Idan 'das de Itar bgyi'o zes nas bram zei bu Suka. bčom Idan 'das la phyir ñan pa dan bčom ldan 'das kyis de la 'di skad čes [434] bka' scal to. Bram ze'i bu nas ni sems čan rnams bdag gi las su gyur pa las hyi rgyu las skyes pa las kyi skal ba la spyod pa las la brten par gsuns te bram ze'i bu las ni 'di lta ste. sems čan rnams rab dan 'brin dan tha mar rnam par 'byedo I. de ni 'di Itar che thun bar 'gyur pa'i las yod de de la che thun bar 'gyur ba'i las gan ze na de ni srog gèod pa dan srog geod pa la rjes su dga' ba dan srog good pa'i legs brjod pa dan mi mja' ba che 'pho bar skul ba dan mi mja' la che 'phos na legs par rjod pa daň mnal nas che 'pho bar byed pa dan mnal nas che 'pho • I Le texte imprimé ici n'est point une édition au sens scientifique du mot J'ai voulu seulement donner à ceux qui lisent le tibétain le moyen de contrôler le texte sanscrit, et peut-être de l'améliorer à leur tour J'ai reproduit le texte donné dans l'édition du Kandjour de Narthang, en le corrigeant dans les parties manifestement fautivos ou illisibles à l'aide de l'édition de Pékin J'ai conservé aussi la ponctuation, malgré ses étrangetés, telle qu'elle est fournie par l'édition de Narthang La division en alinéas ct la numérotation des paragraphes sont les seules additions dont je sois responsable Page #199 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 184 · ba' legs brjod pa dan mahe dan ba lan dan phag dan bya la sogs pa bsad pa 'gyur ba'i rten 'čha' zin měhod sbyin de bcugs pas bu cha dan skye bo gzan la phan par 'dod pa rnams dan 'jigs pas ñen pa rnams kyi lugs su gyur čin sems čan gsod par 'gyur ba ste dper na gron khyer kas marya na dge slon dgra bčom pa gčig khyim zig gi sgo na 'dug na khyim de'i thad ha lam po che nas phyugs sig sgra 'byin čin 'khrid pa dge slon des mthon nas kyi hud e ma ga la srid čes byas pa dan mi dag gis dge slon de la slob dpon či zig de skad du kyi hud e ma ga la srid čes bya ba'i sgra rjod čes dris na. des smras pa. de ni ma dad pa rnams la smra bar yan mi bya ba [435 a] zig ste sgos kyis smra'o zes nas des smras pa. phyugs pha bi ltar sgra 'byin čin khrid pa pha bis sǹon chon pa phyug po zig tu rin pai'che. rten bougs te lo dus kyi měhod sbyin byas nas. des der phyugs man po dag hyan bsad che 'pho kar yan bu la bos te smras pa bu khyod na la byams se na. phyugs ky měhod sbyin lo dus su bya ba 'di na che 'phos nas kyan rtag par gyis sig čes bsgo nas bus kyan de Itar bgyı'o zes te de bzin du mñan to de nas mi de che 'phos pa dan gti mug las byun pa'i srog geod pa dan Idan pas bdag gi khyim du phyug su skyes nas de der yan dan yan skyes sin bsad bsad pa las lan 'di dan drug ste da yan khrid pa yino zés nas dge slon nes phyugs de la sñin brce bas 'di skad čes smraso rten kyan khyod bdag gis beugs. mchod sbyin yan khyod bdag gis byas. phyugs man po 'an khyod bdag gis bsad na. de de skad du don med pa bos pas či la phan zes rjod pa Ita bu ste. de lta bu'i rten brcugs pa dan dmag Ita bu mi dan rta la sogs pa sems čan man po dnog pa la Ita dan 'thab mo'i čha byad la dga' ba Ita bu ste. Nag po yod pa'i mdo las. bčom Idan 'das kyis gsuns pa Kun dga' bo srog good pa la bsten čin goms par byas pa dan man du byas pa ni sems čan [435 b] dmyal bar skye ba'i rgyur 'gyuro. dud gro'i skye gnas su skye ba'i rgyur'gyuro. yi dags su skye ba'i rgyur 'gyuro zes gsuns te. srog good pa ni ñun zin čhuň yan rnam par smin pa che thun bar 'gyuro de la che rin bar 'gyuro. LAS RNAM PAR BIED PA II., de la che rin bar gyur ba'i las yod de de gań ze na de ni srog geod pa spans pa dan srog geod pa spans pa' legs pa rjod pa dan de la skul ba dan de'i legs pa rjod pa dan gsad par bya ba'i mi dan ba lan dan phag dan bya la sogs pa srog 'byin pa dan sems čan jigs pas ñen pa rnams la mi 'jigs pa sybin pa dan sems čan mgon med pas rnams la sñin rje'i sems bskyed pa dan. nadj pa dan byis pa dan rgan pa rnams la byams pa'i sems Page #200 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA 185 bskyed pa dag de dag la zas kyi sbyin pas byed pa dan slon ba la byams pa'i sems bskyed pa 'dan dmag la sogs pa snar smon pa thams čad bzlog ste. dge ba'i phyogs byas pa dan. de bzin du měhod rten dan geug lag khan žig pa dag bèos legs byas pa ste. mdo de ñid las. žig čin ral pa sus bcos pa de la ye 'gag bdud mi 'gyur zes gsuns pa Ita bu ste. las de Ita bu ni che rin bar'gyur ba'o. III. de la nad man bar 'gyur ba'i las yod de. de gan ze na de ni khro ba dan khu chur dan thal mos rdeg pa dan khu chur dan thal mos rdeg pa la rjes su dga' ba dan hhu chur dan thal mos rdeg pa'i yon tan rjod pa dan de la skul [436 al ba dan pha ma'i sems dan lus mi bde bar byas pa dan rab tu byun bchul khrims dan Idan pa dag gi sems mi bde bar byas pa dan. mi mja' ba nad hyis btab pa la dga' bar sems pa dan mi mja' nad sos na mi dga' bar sems pa dan nad pa la sman ma yin pa byin pa dan zas ma zu bar bstabs pa de las de Ita bu ni nad man bar 'gyuro IV. de la nad ñun bar'gyur ba'i las yod de. de gan ze na. de ni thal mo dan khu chur gyis rdeg pa spans pa dan, thal mo dan. khu chur gyis rdeg pa spon bar skul ba dan de'i yon tan rjod pa dan de la rjes su dga' ba dan pha ma na ba'i rim gro byed pa dan khyim pa dan rab tu byun ba dan rgan nam gzon yan run ste. na na rim gro byed pa dan mi mja' ba na'n mi dga' bar sems pa dan de’i nad sos na dga' bar sems pa dan sman gyi sbyin pas bycd pa dan kha zas zu nas stobs pa ste. las de lta bu ni nad ñun bar 'gyuro. V. de la kha dog mi sdug par 'gyur ba'i las yod de. de gan ze na de ni khro ba dan 'khon du 'jin pa dan 'chab pa dan 'chig pa dan pha ma la nan tu brjod pa dan khyim pa dan rab tu byun ba rgan gzon la nan du brjod pa dan. mčhod rten dan gcug lag khan dan mchod rten gyi sa gzi mi sdug par byas pa dan mčhod rten dan sku gzugs kyi mar me bsad pa dan. sems can kha dog [436 b] mi sdug pa rnams la phyas 'dogs pa dan gcan spra čhun ba ste. las de Ita bu ni kha dog mi sdug par 'gyur ba'o VI. de la mjes par 'gyur pa'i las yod de de gan že na. de pi ma khro ba dan 'khon du mi 'jin pa dan mi čhab pa dan mi 'chig pa dan gos kyi sybin pa byed pa dan mčhod rten dan gcug lag hhan dag la rdo thal gyis rgyan nul byed pa dan snod spyad sdug gu'i sbyin pa byed pa dan. spos dan byug pa dan gos dan rygan gyi sbyin pa byed pa dan. pha ma'i legs pa rjod pa dan 'phags pa dan 'chul khrims dan ldan pa dag gi legs pa rjod pa dan měhod rten gyi gzi dan Page #201 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 186 LAS RNAM PAR 'BHED PA geug lag khan dan khyim gya phyag rtag tu byed pa dan sems čan mi sdug pa rnams la phyas mi byed pa dan. de bzin du rgan ma'am gzon pa yzan dag la phyas mi byed pa dan gcan spra che ba ste las de lta bu ni mjes par 'gyur ba'o. vii de la mthu chun bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na. de ni ser sna byed pa dan phrag dog čhe ba dan gzan gyis thob na mi dga' ba dan gzan la mi sñan par rjod na dga' ba dan pha ma la brñas pa dan 'phags pa dan chul khrıms dan Idan pa la brñas pa dan rgan pa dan gzon pa la brñas pa dan chos nan mi dge ba'i rca ba'i legs pa rjod pa dan byan čhub kyi sems las zlog pa ste las de Ita bu ni mthu chun bar 'gyur ba'o VIII. de la mthu čhe bar 'gyur ba'i las [437 a) yod de de gan ze na de ni phrag dog med pa dan ser sna med pa dan gźan gyis thob na dga' ba dan gyis ma thob na mi dga' ba dan gzan gyi grags pa dan sgra dan čhigs su bcad pa sñan pa thos na dga' ba dan gžan gyi legs pa rjod pa la dga' ba dan. boom Idan 'das kyi měhod rten dan gcug lag khan brcig pa dan čhos nan pa dan mi dge ba'i rca ba las zlog pa dan mthu čhe bar 'gyur ba'i dge ba'i rca ba la skul ba dau byan čhub du sems bskyed pa dan dge ba'i rca ba thams čad kyis mthu chen por sems bshyed pa ste las de lta bu ni mthu čhe bar 'gyur ba'o IX de la rigs dma' bar 'gyur ba'ı las yod de de gan ze na de ni pho čhe ba dan na rgyal byed pa dan phar mi 'jin pa dan mar mi 'jin pa dan dge sbyon du mi 'jin pa dan bram zer mi 'jin pa dan rigs kyi gco bo la rim gro mi byed pa dan pha ma la rim gro mi byed pa dan 'phags pa dan chul khrims dan Idan pa rnams la rim gro mi byed pa dan bla mar gyur pa gzan dan mkhan po dan slob dpon la rim gro mi byed pa dan sems can rig dma' ba rnams la brðas pa ste. las de Ita bu ni rigs dma' bar 'gyur ba’o X. de la rigs mtho bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na. de ni pho čhun ba dan na rgyal med pa dan phar 'jin pa dan marjin pa dan dge sbyon du [437 b] 'jm pa dan bram zer 'jin pa dan rigs kyi gco bo rnams la rim gro byed pa dan pha ma la rim gro byed pa dan 'phags pa dan chul khrims dan Idan pa rnams lo rim gro byed pa dan mkhan po dan slob dpon la rim gro byed pa dan bla mar gyur pa gzan dag la rim gro byed pa dan sems čan rigs dma' ba rnams la mi brñas pa ste dper na běom ldan 'das kyis mdo las osuus pa dge slon dag gron can du rab tu byun ba chul khrims dan Idan zin chans par spyod pa dge ba'i čhos can rnams 'on ba'ı gron der legs pa Ina 'byun bar rig bya ste Ina gan ze na. de ni chul Page #202 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RN LM PAR 'BTED PA 187 khrims dan Idan pa 'ons pa rnams la sems dad par 'gyuro. dge slon dag gzan yan de'i che. rigs de mtho ris su skve ba'i lam du zugs pa (yin). dge slon dag gian van chul khrims dan Idan pa dag 'ons na gus par smra ba dan bsu ba'i las byed de. de'i che rigs de dag rigs mtho bar 'gyur ba'i lam du zugs pa (yin) zes gsuns pa Ita bu ste. las de lta bu ni rigs mtho bar 'gyur ba'o. XI. de la lons spyod čhun bar 'gyur ba'i las vod de de gan ze na. de ni ma byin par len pa dan ma byin par len par skul ba dan ma byin par len pa'i legs pa brjod pa dan de la rjes su dga' ba dan ma byin par blans pas dga' ba pha ma'ı 'cho ba 'phrog pa dan 'phags pa dan chul khrims dan Idan pa’i [438 A] 'cho ba 'phrog pa dan rab tu 'byun pa rnams dan byis pa dan rkan pa dan phons pa dan nad pa rnams kyi 'cho ba 'phrogs pa dan gzan gvis ma thob na dga' ba dan gzan gyis thob par 'gyur ba la bgegs byed pa dan lo ñes su dga' ba ste. las de Ita bu ni 'ons spyod čhun bar 'gyur ba'o. XII. de la loňs spyod čhe bar 'gyur ba'i las yod de. de gan že na. de ni ma byin par len pa spans pa dan gzan gyis ma byin par len pa spans na rjes sa dga' ba dan tha ma la 'cho ba 'bul dan 'phags pa dan chul khrims dan Idan pa rnams la 'cho ba 'bul ba dan nad pa dan byis pa dan rgan pa dan phons pa gzan la'an 'cho ba'i sbyin pa byed pa dan gzan gyis thob na dga' ba dan lo legs par dga' ba ste mdo de ñid las dge slon dag gzan yan chul khrims dan Idan pa rnams 'ons pa dag la sbyin pa byed čin bsod nams byed pa'i rigs pa'i rigs de dag de’i che lons spyod čhe bar 'gyur ba'i lam du zugs pa yin o zes gsuns pa Ita bu ste. las de Ita bu ni lons spyod čhe bar 'gyur ba'o. XIII de la ses rab čhun bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na de ni 'di la la la zig dge sbyon nam bram ze gian dag čhos ni gan yin. bdag gis ci zig byas na legs par 'gyar zes mi 'dri'i ses rab 'čhal ba la sten čin mkhas pa rnams sbon ba dan dam pa'i čhos ma yin 14386] yons su ston čin čhos smra ba inams hyis legs par brjod par ses kyan 'juns pa'i sems yod pas legs o zes mi rjod čin dam pa'i chos ma yin pa smra ba rnams la legs o zes rjod čin log par la ba'i snags brjod pa dai. yan dag pa’ilta ba la mes par smod pa danglegs bam 'dri ba dan glog pa la nan du rjod pa dan. de dag gi 'cho ba 'phrog pa ste. las de Ita bu ni zes rab čhun bar 'gyur ba'o. XIV. de la ses rab čhe bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na de ni 'di la yons su 'dri phod pa’ı nan chul dan la la zig dge slon dan bram ze mkhas pa la 'dri ba dan ses rab 'čhal la yons su spyod pa Page #203 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 188 LAS RNAM PAR BIED PA dan. dam pa'i čhos ston čin ysal bar bycu pa dan. dam pa'i čhos ma yin pa la rnam par smod pa dan. čhos smra ba rnams la mi 'jigs pa ne bar sgrub pa dan. rigs pa la legs o zes zer ba dan mi rigs pa yons su spon ba dan yan dag par Ita ba'i legs pa rjod pa dai. log par Ita ba la ses par dmod pa dan glegs bam dan snag chad dan myu gu la sogs pa’i sbyin pa byed pa dan chan mi 'thun ba ste dper na dga' bo'i mdo las. chan gi ñes pa sum ču rca Ina gsuns pa dge ba'i phyogs su sbyar ba Ita bu ste. las de Ita bu ni ses rab čhe bar 'gyur ba'o. XV. de la sems čan dmyal bar skye bar 'gyur ba'i yod de. de sin [439 a) tu ze sdan ba’i sems kyis lus dan nag dan yid kyi ñes pa čher byas pa dan čhad par lta ba dan rnag par Ita ba dan med par lta ba dan ser sna čhe ba dan drin du mi gzo ba dan mchams med pa'i las byed pa dan 'phags pa dan chul khrims dan Idan pa rnams la skur pa 'debs pa ste. las de Ita bu ni sems can dmyal bar skye bar 'gyur o. XVI. de la dud 'gro'i skye gnas su skye bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na. lus dan nag dan yid kyis îles pa 'brin du byas pa dan 'dod čhays las byun ba'i las sna chogs dan zé sdan las byun ba'i las sna chogs dan. gti mug las byun ba'i las sna chogs dan. pha ma dan rab tu byun ba rnams la chul dan mi 'dra ba'i sbyin pa byed pa dan. dud 'gro'i skye gnas su skyes pa’i sems can rnams la phyas byed pa dan de dan de Itar smon pa ste dper na ba lan gi brtul zugs can dan. bya'i brtul zugs čan la sogs pa de Itar skye bar sog čig čes smon pa rnains dan. byan čhub sems dpa'i čhed du brjod pa sen ge'i skyes ba'i rabs las byun ba dan. bram ze čhar 'bebs spre'ur shyes par gyur pa ste. dper na bram ze char 'bebs kyi gnas brtan 'od srun čhen po bya rgod 'phuns pa'i ri la. rgyal po'i khyab kyi sten nas nam mkha' la 'gro bar mthon nas. las sbyin dan ma skyes dgra'i sten las zo sdan ba'i sems [439 b] gyur te. dge slon 'di ni ri las rir nam mkha' las nam mkhar. spre'u sin las sin gi sten du 'jeg pa dan 'dra bar 'gro'o zes mi sñan pa'i čhig tu brjod pa de bčom ldan 'das la gsol te. bram ze čhar 'bebs pa 'dis khros pa'i sems kyis mi sñan pa de skąd du brjod na. bcun pa bčom ldan 'das de'i rnam par smin pa čir 'gyur zes zus pa dan. bčom Idan 'das bka scal pa nan du brjod pa de'i rnam par smin pas bram ze čhar 'bebs 'di. che rabs Ina brgya'i bar du spre’ur 'gyuro zes bka' scal pa dan. de mi dga 'ba'i sems kyis dad pa'i sems bskye de. des bčom Idan 'das mya nan las 'da' kar. boom Idan 'das sug las de gan du bas par 'gyur zes zus pa dau. boom ldan 'das kyis bka' bcal pa. che rabs Ina brgya po de dag Page #204 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RYAM PAR 'BYED PA 189 gis zad par 'gyur bar zad de čhun zad du na jambu'i glin gi sin jambu ses bya ba sin tog Ina brgya cam yod pa sin tog de dag kyan sbran rci Itar mnar zin gtań ma bra bar zim pa dan Idan pa de'i drun du skyes te. de nas rgyal po khab tu skves nas chc 'phos te thar pa dan mtho ris su skye bar 'gyuro żes gsuns pa Ita bu dan. dper na ze sdan gis sems kyis se nge’i nan du skyes nas de'i don du běom Idan ’das kyis chigs su bčad pa gsuns pa. mel che byed na nam van rin nal ba dag la dpag chad rin dam pa’i čhos na ses gyur (440 al kyan byis pa rnams la 'khor ba rin zes gsuns pa Ita bu ste las de Ita bu ni dud 'gro'i skyc gnas su skye bar 'gyur ba'o. XVII. de la gśin rje'i 'jig rten du skye bar 'gyur ba’i las yod de. de ni khro zin že sdan ba'i sems kyis lus dan nag dan yid kyis nan du spyad pa dan 'dod čhags dan. mi rigs par 'dod pas log par 'cho ba dan bkres sin skom pa dan khros bźin du che 'phos pa dan nor la mion par chags pa'i sems kyis che 'phos pa ste. dper na brgya bsdus pa'i mdo las. bčom ldan 'das kyis kun dga' bo la bka' scal pa kun dga' bo gan zag la la che rabs sna ma la byas pa'i las ñe bar gnas par gyur tam. che 'pho ba'i che log par Ita bar gyur pa bčano zes gsuns pa Ita bu ste. las de lta bu ni gsin rje'ı 'jig rten du skye bar 'gyur ba'o XVIII. de la lha ma yin gyi 'jig rten du skye bar 'gyur ba'i las yod de. de gań ze na de ni lus dan nag dan yid kyis ñes pa čhun nu spyod pa dan na rgyal daň mnon pa’i na rgyal dan na'o zes pa'i na rgyal dan čhun ba'i na rgyal dan legs pa spyad pa’i dge ba'i rca ba der bsnos pa dan ses rab kyi sgo nas 'dod čhags kun gyi rab las byun ba'i chul khrims nan pa spyad pa ste. las de Ita bu ni lha ma yin gyi 'jig rten du skye bar 'gyur ba’o XIX de la mir skye bar 'gyur ba'i las yod de [440 b] gań że na. de ni dge ba bču'i las kyi lam goms par byas på ste bču gaň ze na srog gcod pa pa dan ma byin par len pa dan 'dod pas log par gyem pa ste lus kyi las gsum dan brjun du smra ba dan phra ma dan nag rcub pa dan čhig kyal ba ste nag gi las bzi dan gian gyi dan nor la čhags su byed pa dan gnod sems dan log par lta ba ste yid kyi las gsum dan mi dge ba’i las bču po de dag spon pa ste. las de Ita bu ni mir skye bar 'gyur ba'o Page #205 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 190 LAS RNAM PAR 'BYED PA XX. de la 'dod pa'i khams na spyod pa'i lhar skye bar 'gyur ba'i las vod de de gan ze na de ni dge ba běu'i las kyi lam yons su rjogs sin legs par shyans pa sto las de Ita bu ni 'dod pa'i khams na spyod pa'i lhar skye bar 'gyur ba’o XXI de la gzugs kyi khams na spyod pa'i lhar skye bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na. dge ba bờu'i las kyi lam rnams legs par shyaus in sin tu mñam par bzag pa dan khyad par du sin tu 'phags pa dan yons su rjogs par byas pa ste. las de lta bu ni gzugs kyi khams na spyod pa'i lhar skyc bar 'gyur ba'o. XXII. de la gzugs med pa'i khams na spyod pa'i lhar skye bar 'gyur ba'i las yod de. de gan že na gzugs med par sñoms par 'jug pa bi ste gzugs kyi 'du ses rpams las rnam pa thams čad du yan dag par 'das te thogs pa'i 'du ses rnams med par 'gyur čin sna choys kyi 'du ses rnams yid la mi byed pas [461 a] nam mkha' mtha' yas o sñam nas rnam mkha' mtha'yas skye měhed rjogs par buyas le gnas pa dan rnam pa tham čad du nam mhha' mlha’yas skye měhed las yan dag par 'das te. rnam par ses pa mtha' yas o sñam nas rnam ses mtha' yas skye měhed rjogs par byas te gnas pa dan rnam pa thams čad du rnam ses mtha' yas skye mčhed las yan dag par 'das te či 'an med o sñam nas či 'ar med pa'i skye mched rjogs par byas te gnas pa dan rnam pa thams čad du či 'an med pa'i skye měhed las yai dag par ’das te 'du ses med 'du ses med min skye měhed rjogs par byas le gnas pa le ste las de Ita bu ni gzugs med pa'i gzugs med pa'i khams la spyod pa'i lhar skye bar 'gyur ba'o. XXIII de la byas la ma bsags pa'i las yod de de gan že na byas nas no (m)cha bar 'jin pa dan 'gyod pa dan smod pa dan 'chags pa dari 'thol ba dan spons pa dan phyin čad mi byed par sdom pa ste. las de Ita bu ni byas la ma bsags paro XXIV. de la bsags la ma byas pa'i las yod de de gan ze na las gan lus kyis yons su rjogs par byas pa de sems kyis yons su rjogs par byas sin chig tu yan las 'di bya'o żes smras la de ma byas pa ste las de Ita bu ni bsags la ma byas pa'o XXV de la byas kyan byas la bsags kyan bsags pa'i las yod de de gan ze na. las gan byas [441 b] nas mi 'jem pa mi ldog pa dan mi gyod pa dan mi smod pa dan mi 'chags pa dan mi 'thol ba dan mi 'dor ba dan mi spon ba dan phyin čad mi sdom par byed pa ste. las de Ita bu ni byas kyan byas la bsags kyan bsags o. XXVI de la byas kyan ma byas la bsags kyan ma bsags pa'i las yod de de gan ze na. las gan čhed du bsams par byas pa rmi lam na Page #206 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAV PAR 'BYED PA byas pa'am byed bčug pa Ita bu ste: las de lta bu ni byas kyan ma byas la bsags kyan ma bsags pa'o. XXVII. las gan dan Idan na gan zag sems čan dmyal bar skves nas sems čan dmal ba'i che gons su rjogs par zad par byas nas che 'pho bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na. 'di ni la la zig gis sems čan dmyal ba'i las byas sin bsags kyan las de byas pas no char mi'jem mi gyod mi smod pa dan mi 'chags mi 'thol zin phyin čad mi sdom la phyir zin dga' ba dan ñams bde ba skyed pa ste. dper na lhas sbyin dan dus min la sogs pa lta bu ste las de Ita bu dan Idan na gan zag de sems can dmyal ba'i che yons su rjogs nas che 'pho bar 'gyur pa'o. XXVIII de la las gan dan ldan na gan zag sems can dmyal bar skyes nas sems čan dmyal ba'i che phyed zag de che 'pho bar'gyur ba'i las yod de de gan ze na de ni 'di la la sems čan dmyal bar 'gyur pa'i byas nas 'jem pa dan 'dog pa dan smod pa dan 'chags pa [442 a] dan 'thol ba dan 'dor ba dan spon ba dan phyin čad sdom par byed pa ste. 'di ni las kyan dan ldan na gan zag sems čan dmyal bar skye ste sems čan dmyal ba'i che phyed zad par byas nas che 'pho bar 'gyur ba'o XXIX. de la las gan dan ldan na gan zag sems čan dmyal bar skyes ma thag tu che 'pho bar 'gyur ba'i las rod de de gan ze na. de ni 'di la gan zag la las sems can dmval ba'i las byas sin bsags par na. las de byas pas no cha bar 'jin la 'gyod čin smod pa dan 'čhags sin mthol na phyin čad mi bya'o zes sdom par byed pas. rgyal sems čan dmyal bar skyes na 'an skyes ma thag tu che 'pho bar 'gyur ba ste dper na rgyal po ma skyes dgras. mchams med pa'i las pha bsad pa dan dge 'dun phye ba dan glan po che bkye ba dan rdo'i 'khor lo 'phans pa lta bu ste. las des mnar med pa'i sems čan dmyal bar 'gro bar thos nas de mi dga' ste. sems myos par byas pa dan dge sbyon gyi 'bras bu'i mdo las sdig bśags te. dge ba'i rca ba bsags pa dan che 'pho kar rus pa yan čad kyan sans rgyas la skyabs su mčhi'o zes gsol ba Ita bu ste de skad du sin tu mi bzad las rnams byas pa ni bdag la smod dan rab tu bśags pa dan sdom par byed pas de dag srabs 'gyur gyis. sin tu rca nas phyin čes mi smra'o zes gsuns [442 b] pa Ita bu ste. las de lta bu dan Idan na gan zag sems čan dmyal bar skyes ma thag tu che 'pho bar 'gyur ba'o XXX. de la nes par skye bar 'gyur ba'i las yod de de gan ze na. de ni las byas nas cha ge mo zig tu skye bar sog čig čes yons su Page #207 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 192 LAS RNAM PAR 'BYED PA bsdos pas der skyes par 'gyurba ste. dper na bčom Idan 'das kyis (d)kar sam gyi skyes pa'i rabs la smon la smon lam gyi dban gi skye bar gsuns pa Ita bu ste las de lta bu ni' nes par skye bar 'gyur ba'o. XXXI de la ma ies par skye bar 'gyur ba'i las yod de. de gan ze na. de ni las byas nas cha ge mo zig tu sog čig čes yons su mi bsdo ba ste. las de Ita bu ni ma nes par skye bar 'gyur ba'o. XXXII de la yul gzan du rnam par smin par 'gyur pa'i las yod de de gan ze na. de ni che 'di ñid dam che gzan la yul gzan du bde ba 'am. mi bde ba rnam par smin pa ste. dper na bčom Idan 'das kyis bka' scal pa. dge slon dag snon 'das pa'i dus na jambu glin gi mi'i che dpag tu med de. rgyal po mandhaltar [sic] gyur pa'i che gron khyer čig čig na der dpon gyi bu byams pa mchod sbyin zes bya ba zig yod pa grogs Ina brgya cam gyis bskor te. bza' sin gi ra bar phyin pa dan. grogs po de dag gis smras pa gron 'di na khyod kyi pha la sogs pa chan pa rnams rgya mcho las rgyu zin. gser gnas la sogs pa yul [443 a] gzan dag du 'an 'dod. glin gzan dag kyan Ita zin nor la sogs pa 'an byed na. khyod la sogs pa bdag čag kyan rgya mcho las rgyus te nor bseg par bya'o zes smras pa dan. des de Itar bya'o zes mñan te. rgons ma'i gan du son nas. ma gser gnas su 'gro'o zes ma la 'dris pa dan. de'i mas smras pa. bu nor lta zig khyım na dmag tu med pa yod kyis ma 'gro zig čes smras pa dan. des ma'i nag mian te. mi 'gro bar byas nas de'i 'og tu bza' sin gi ra bar phyın pa dan grogs po rnams kyis don de ñid la da dun yan gsol ba 'debs o zes smras pa dan. des de Itar bya'o zes nas de dag gi nag mñan te. yan son nas ma la dris pa dan mas rkan pa nas bzuń ste 'dug par gyur nas. de ltar lan gsum byas pa'i 'og tu bza' śin gi. ra ba der phyin pa dan. grogs po rnams kyis nes par mı 'dod du mi run no zes bsgo nas. des yan ma la yul gzan du 'gro'o źes zus pa daň. mas 'dog pa thams čad bsogs nas rkan pa yan čan nas bzun ste mi 'g 'gro bar byas pa las dus gzan zig na khye'u de bza' sin gi ra ba der phyin pa dan grogs po dag gis smras pa. khyod kyis ñes pas bdag čag kyan da dun ma don ste. da ni ches bču gsum la 'don no źes smras pa dan. des ma la ma byas par [443 b] rgya rjas thams čad phyir bton nas de lam du 'jug par byas pa dan de'i mas bsgo bar bsdad de. rkań pa nas bzun ba dan bu ma 'gro zig čes byas pa dan, de khros nas ma'i mgo bo la 'goms te. son nas rgya mcho'i dogs su phyin pa dan des grogs 'po rnams la bsgo ba. rgya mchor 'jug par ni bya na 'cho 'am mi 'chor yan gtol med kyis bdag čag kun gyis khrims brgyad mnod par bya'o. zes smras nas. de dag gis kyan de'i nag mñan te. khrims mnos so. Page #208 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA 193 de Itar de dag rgva mchor zugs te don don ba las dbus su phyin pa dan rlun čhen pro lans nas gru bub ste. gzan thams čad ni che 'phos. hyams pa měhod sbyin ni zans kyi ril čhen kha bskya 'dar gyis bčad pa zig la 'ju 'ju nas rgya mcho mthar phyin te 'phyan čin son son na, gron khyer gser kyi ra ba čan bza' sin gi ra ba dan Idan pa rjin bu dan Idan pa bdug spos kyis bdugs. me tog sil mas gtor ba dar gyi Ida Idi man po bris pa zig mthon nas de'i nan na lha mo bzi žig mthon te de dag gis lag nas bzun ste nan du khrid do. de nas de dag lo man po lo brgya phrag man po lo ston phrag man po lo brgya ston phrag man por rce rce nas lha mo de dag gis bsgo ba. 'phags pa'i bu 'di ni sňan čad khyod la med pa'i chul yin gyis 'di nas phyi rol du byun ta re. brgya la 'byin na yan kha byan phyogs [444 asu bltas te byun zig čes smras o. de dus gzan zig na de nas phvi rol tu byun ste van phyan čin son son ba dan. gron khyer dnul gyi ra ba čan bza' sin gi ra ba dan Idan pa rjid bu dan Idan pa bdug spos kvis bdugs pa me tog sil mas gtor ba dar gyi Ida Idi man po bris pa zig mthon no. de'i nan nas lha mo brgyad 'thon te sna ma bzın du rce rce nas de nas kyan dus gzan zig na phvir byun ste hhyam 'khyam pa las gron khyer baiduri ra ba čan nas. dar gvi Ida Idi man po bres pa sna ma bzin du mthon nas. de'i nan nas lha mo bču drug 'thon de dag gis kyan de'i lag nas bzun ste nan du khrid do de dag dan yan lo brgya phrag man po rce rce nas. de nas kyas du gzan zig nas. phyir byun ste 'khyam 'khyam pa las. gron khyer sel gvi ra ba čan nas dar gyi Ida Idi man po bres pa'i bar du sna ma bzin du mthon nas. de'i nan nas lha mo sum ču rca gõis 'thon te de dag gis kyan lag nas bzun ste nan du khrid do. de dag dan van sna ma bzin du rce rce ba las de dag gis bsgo pa. 'phags pa’i bu 'di ni khyod la med pa’i sa phyogs yin gyis gnas 'di nas phyi rol tu byun na re. brgya la 'byun na yan kha byan phyogs su ltos te byun zig čes smras [443 b) pa'i 'og tu. de khyad pa de nas byun ste kha byan phyogs su bltas nas son son bas. ched pa'i nags chal zig tu phyin pa dan. gron khyer lčags kyi ra ba nag po čan žig mthon ste de la son son ba dan nan du phyin ma thag tu gron khyer gyi sgo 'gegs nas. ra ba'i gon du bltas na 'an matho bar gyur te mthar sgra 'jigs pa žig kyan thos pas. de na goas bzin du 'dı či zig sñam du bsams pa nan. ral gri'i khor lo mgo la 'khor zin gcan pa'i mi zig mthon nas sdans te. kye ma 'di či zig čes dris pa dan. sems can dmyal ba pa'i mi des 'di ni ñi che ba'i sems can dmval ba'o zes smras pa dan. byams pa mčhod sbyin gyis khyod kyis sdig pa’i las či zig 13 Page #209 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 194 LAS RNAM PAR BIED PA byas zes smras o. des smras pajambu'i glin na gron khyer ko sa li zes bya ba zig yod de. bdag kyan de na dad dpon gyi bu zig tu gyur čin 'dug 'dug pa las. bdag grogs lna brgyas bskor te bza' sin gi ra ba čhen por phyin pa dan grogs po de dag gis smras pa khyod kyi pha ni dad dpon yin te. de dag la sogs pa bdag čag gi pha rnams yul gzan du don zin nor la sogs pa 'an byed gser gnas dan singhala'i glin la sogs pa glin gzan dag kyar Ita na bdag čag kyan khyed kyis gčo bo byas te yul gżan du 'dan no zes smras pa dan. de dag gis mñan [445 a] te khyim du phyin nas ma la bdag grur zugs te yul gžan du 'gro'o zes dris pa dan. bdag gi mas smras pa. bu khyod kyi pha yan rgya mcho la grur žugs te. yul gżan du son son ba las che 'phos le. bu 'an khyod géig bur zad la. khyim yan nor gyis gan par yod kyis ma 'gro zig čes nas bdag gis kyan mi 'gro'o zes ma’i nag msan te. de Itar lan gsum 'am bzir mas rhan pa nas bzun ste bsgo nas 'dug 'dug pa nas, dus gzan zig na bdag bza' sin gi ra bar phyin pa dan grogs po rnams hyis ncs par 'don no. zes smras nas 'on 'don bar bya'o zes bdag gis khas blaus te 'gro bar byas pa dan bdag gi mas sgo kar rhan pa nas bzun ste bu na 'dor ba’i mi rigs so zes smras pa dan. bdag gi ma'i mgo la 'goms te sou nas grogs po Ina brgya dan bdag čag rgya mcho'i dogs su phyin te. khrims brgyar mnos nas rgya mchor zngs te gser gnas su don don ba las rluu čhen po 'das nas gru bub ste gros po de dag ni che 'phos bar gyur. bdag ni ñi ma du ma tig na rgya mcho'i mthar phyin te. 'kyam zin son son ba las. gron khyer gser gyi ra ba čan. bza' sin gi ra ba dan Idan pa rjin bu dan Idan pa. bdug spos kyis bdngs pa. me tog sil mas gtor ba dar gyi Ida Idi man po bres [445 b] pa žig mthon no. de'i nan nas lha mo bzi zig 'thon pa nas. Iha mo sum ču gñis 'thon pa dan. gron khyer Icags kyi ra bas bskor ba žig mthon ba'i bar du sna ma bżin te. bdag de'i nan du phyin pa dan. de ma thag tu sgo 'an 'gags. de ni mi zig kyan ral gra'i khor lo mgo la 'khor žin 'dug pa mthon nas. bdag 'di na 'dug 'dug pa'i mgo la 'khor lo 'phos par gyur to. bdag ma'i chig gis lan bãi phyir log pa dan. khrims brgyad mnos pa’i las kyi rnam par smin pas. gron khyer bzir ñi čha ba'i mthu ris ñams su myon par gyur to. bdag gis ma'i mgo la 'goms te son ba'i las kyi rnam par smin pas ni. ral gri 'khor lo mgo la 'khor zin good pa 'di yin no zes byas pa dan. byams pa mčhod sbyin gyis bsams pa. bdag gis kyan sňon las de kho na dan 'dra bar byas kyis. bdag gi las rnam par smin pa 'an ñe bar gnas par gyur pa lta'i sñam pa dan. sems can dmyal ba'i mi des byams pa mčhod sbyin khyod gan nas 'ons żes Page #210 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA 195 smras pa dan byams pa měhod sbyin gis jambu’i glin na gron khyer ta ma li ba ti zes bva ba zig yod de. bdag ni de nas 'ons te. bdag gis kyan las de dag thams čad byas o sems čan dmyal ba pa'i mi des smras pa. de bden pa Ita ste. bdag gis kyan bar snan las sgra thos [446 aj nas khyod kyi las rnam par smin pa zad de. dad dpon gyi bu byams pa mčhod sbyin zes bya ba las de dan 'dra bar bya ba zig 'on no zes thos o. byams pa měhod shyin gvis zas su či za zes smras pa dan. des mgo 'di ñid hyi sa ril ba las. sa dan khrag 'on ba za'o zes nas. mi de 'an der che 'phos par gyur to. byams pa mčhod sbyin 'jigs sin mi dga'ba. ma’i don du smon lam btan ste. 'di skad čes smras o. 'jig rten bgran du med pa thams čad kyi srid rce man čad mnar med van čad na lha dan lha min lto 'phye čhen po'i chogs bde bar gyur čig sdug bsnal bdag gis blan de skad čes smras nas bsam pa thag pas pha ma la phyag 'chal te smon lam btab o. gar skyes gar skyes kyan pha ma'i rim gro bya'o. ñi che ba'i sems čan dmyal ba 'dır skye ba de dag gi don du bdag 'di na gnas o. 'jig rten na rigs pa dan Idan pa dan. grol bar gyur pa su bzugs pa de dag la phag'chal o, de dag gis kyan bdag bskyab tu gsol zes smras nas. sems can dmyal ba'i 'dug 'dug pa der 'dug nas. yan tha ma'i don du smon lam btab pa. sems can dmyal ba mnar med mtha'nas srid rce man čad na sems čan che 'po'i rnam pa 'čhin bas ji sñed bčins pa dag thams čad ma lus čhos dan ldan żin bde [446 b] bar 'cho 'gyur te rkan med che 'pho med pa'i mya nan 'das pa thor gyur čig. de skad čes brjod de bsdad pa dan. 'khor lo de mgo la ma rag par sten gi nam mkha' la 'khor bar gyur to. de’i mas kyan gal te bdag gi sbyin pa 'am chul khrims sam bdag gis khyim thab kyi brdul zugs byas pa'i bsod nams kyi 'bras bu zig yod na. bsod nams kyi 'bras bu des bdag gi bu gan dan gań na gnas kyai bde bar gyur čig čes rtag par smon lam btab pas de ltar żi bar gyur to. de 'an ñi che ba'i sems čan dmyal ba de na 'dug 'dag nas. lo drug ču 'an ma lon par che 'phos par gyur te. dper na rgyal po ma skyes dgra sems čan dmyal ba'i che yons su ma rjogs par che 'phos pa Ita bu ste. las kyi 'bras bu čhud za ba med pa'i phyir. bar bar glad pa na bar gyur to. de Page #211 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 196 LAS RNAM PAR 'BYED PA nas skabs su bab nas. bèom ldan 'das kyis dge slon rnams la bka' scal pa. dge slon dag de'i che de'i dus na ded dpon gyi bu byams pa měhod shyin zes bya ba da gzan zig yin par sems na de ni de ltar mi Ita ste. na nid de'i che de'i dus na ded dpon gyi bu byams pa mèhod rten zes bya har gyur to dge slon dag de lta bas na na'i chig la yid čhes par byas te sans rgyas bčom Idan 'das la rim gro yod par bya'o čhos dan dge 'dun la rim gro yod par bya'o. pha ma dan mkhan po dań slob dpon la rim gro yod [447 a] par bya'o. dge sloń dag khyed kyis 'di Itar ses par bya ste. gan yul gzan du son zin bde ba dan sdug bsñal ñams su myon ba yod de. dper na byams pa měhod sbyin yul gian du son nas che de ñid la ñi che ba'i mtho dan. ñi che ba'i sems čan dmyal ba myon bar gyur pa lta bu ste. de ltar yul gzan du bde ba dan sdug bsnal ñams su myon bar gyur pa'i las de lta bu ni yul gzan du rnam par smin par 'gyur ba'o. de la yan beom Idan 'das kyis de skad čes gsuns te na la či byas pa dan pha ma daú mkhan po dan slob dpon la či byas pa de dag ni bye brag med čin mchuns te che 'di dan phyi ma la 'an rnam par smin pa mchuns sin mñam pa yin ze na dper na mñan du yod pa na bčom Idan 'das dan ñan thos kyi dge 'dun béos gśol ba mi 'phons ba gzig éag gis mthou nas sems mos par byas pas des bsod nams kyi chogs èhen po'an bsags bar gyur. rgyal por 'gyur ba'i las kyan byas de ñid thar pa'i sa bon du gyur pa de thugs su čhud nas bèom Idan 'das kyis chigs su bčad de gsuns pa. de lo rjes yi rań su byed pa dan de'i las ni ñams su su len pa. zes bya ba la sogs pa gsuns pa dan chos rnams snon du yid 'gro ste. yid kyis čhos 'gyur yid [447 b] kyis 'gro yid ni legs par mos 'gyur na smra ba'am byed pa kun tu 'gyur grib ma rjes su 'bran ba bzin. de las bde ba 'thob par gyur zes gsuns pa dan de nas che 'phos pa'i 'og tu lhar skyes pa Ita bu dan. dper na gron khyer gcug bud zes bya ba'i ran sans rgyas Ita bu ste de la loñes pa zig gi che mi dbul po zig gis bsod sñoms zig phul bas. de de ñid hyi che rgyal por dban bskur nas. dus gzan zig na rau sans rgyas su gyur pa lta bu'o. de' mdo sde dag las gsuns pa. groń khyer geug pud čes bya ba de dan 'dra bar sems mos pa'i Page #212 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RXAM PAR 'BIED PA 197 'bras bu che 'di ñid la rnam par smin par 'gyur o zes gsuis pa dan. pha ma la rim gro byas na. ded dpon gyi bu byams pa měhod sbyin gyis ma’i nag mñan te lan bzi phyir log pas groń khyer čhen po bzir ñi che ba'i mtho ris myon bar 'gyur čin de’i thar pa'i sa bon du gyur pa Itar. che 'di la 'bras bu rnam par smin par 'gyur o żes gsuns ba Ita bu'o. ji ltar na bčom Idan 'das dan pha ma la ze sdan bar byas pa’i sems kyis. sems čan dmyal bar 'gro bar 'gyur ze na de ni dper na lhas sbyin gvis bčom Idan 'das la ze sdan ba'i sems bskyed nas che'i 'phos pa'i 'og tu mnar med pa'i sems can dmyal bar lhun ba Ita bu dan. dper na yul sindhu na 'dod čan zes bya ba'i groń khyer zig yod par rgyal po'i bu utra (448 a) ka zes bya bas pha bsad de sems can dmyal bar lhun ba lta bu ste de Itar na bčom Idan 'das dan pha ma la ze sdan bar byas pa'i sems kyis ni dmyal bar 'gro bar 'gyur o. de dag la bye brag med pa yin nam że na bye brag med pa 'an ma yin te. bčom Idan 'das ni bskal pa brgya ston du mar dge ba'i rca ba bskyed pa chogs bsags pa lam ma skves pa rnams la chos ston čin byan chub tu stobs ste. de la mos pa bskyed na 'bras bu rnam par smin pa chad med par 'gyur te de mya nan las 'da' ba'i che 'an yab yum thar pa'i lam la bkod do. de Ita vin yan pha ma'i chig ni thams čad mñan par bya ba ma vin no. de či'i phyir ze na. la la log par Ita ba dan Idan pa dag bu la 'di skad čes zer te. bu der kha 'cho ba'i gnas su khrid čig dan. khyod la phan pa dan bde bar 'gyuro zes zer ba dan. ned gyan du thon zig mer chug sig čes zer yan de Ita bu ni mi bya'o. de či'i phyir ze na. pha ma bsad pas ni gdon mi za bar sems čan dmyal bar 'gro'o. de Ita bas na běom Idan 'das kyis kyan pha ma gsod pa ni rab tu 'byun bar mi bya ste. de la rab tu 'byun ba'i rgyu med bsñen pa rjogs par bya ba'i rgyu med de. de Ita bas ni de dag span bar bya'o zes gsuns o. ji ltar na pha ma dan mkhan po dan slob dpon dag tu mňam zin mchuns pa yin o że na, de ni bčom 1448 b] ldan 'das kyis pha ma bu la byams pa ni rkan dan rus pa'i khon nas byams so. żes gsuns te. de Ita bas na pha mas ma gnan na rab tu mi 'byun no. de 'an dper na 'phags pa pho bran 'khor skyon la sogs pa pha mas ma bkyen. boom ldan 'das kuis kyan rab tu ma 'byun balta bu ste. na čhun yan pha mas ma gnan na. rab tu mi dbyun ste. dper na. bèom ldan 'das rab tu byun ba la. rgyal po zas gean ma sras kyi mya nan gyis mig rub par gyur ba lta bu’o. pha ma ni bu 'di bdag čag gis bskyed bskyed kyis skyes na rim gror byed par 'gyur ro. bdag čag gi dgos pa bsgrub par 'gyur ro. nor kyi bdag por 'gyur ro. che 'phos na 'an gtor ma byed par 'gyur ro. rigs Page #213 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 198 LAS RNAM PAR 'BYED PA kyi rgyud 'che ba ) ar 'gyur ro. zes gnas Ina po de dag la re zin pha ma la bu yod do mkhan po dan. slob dpon ni sñin rje'i sems sñon du blau zin. ji ltar na thog ma med pa nas. 'khyam 'khyam pa 'di. da dun pha mas ma gnan na. rab tu mi 'byun kyi bar du byin par bya sĩam sems te. dper na. bèom ldan 'das kyis. 'dul ba las gsuns pa. mkhan po ni slob ma la bu'i 'du ses 'jog go. slob ma ni. mkhan po la pha'i 'du [449 al ses 'jog go. de bzin du phan chun pha ma dan bu’i 'du ses 'jogo zes gsuns pa lta bu ste. de Itar na mkhan po dan slob dpon ni pha ma dan mchuns sin mñamo de 'an bčom Idan 'das kyis ’khor lo sgyur ba'i mdo las gsuns pa. las kyi rnam par smin pa gan gis ’khor lo sgyur ba'i rgyal po glan po rin po čhe dan rta rin po čhe 'thob če na. de ni pha ma khur du khyer khyer ba dan. glan po dan rta dan sin rta la sogs pa la bskyon pa dan. mkhan po dan slob dpon dag gis bkur ba dan. gzan la bskyon pa'i las kyi rnam par smin pas. 'khor los sgyar ba'i rgyal po glan po dań rta rin po čhe 'thobo zes gsuis pa lta hu ste rgyu des kyan pha ma dań mkhan po dan slob dpon dag tu mchunis sin mñam o, de la 'an khyim bdag la ni pha ma měhod pa'i gnas yin o rab tu byun ba rnams la ni mkhan po dani sloh dpon měhod pa’ı gnas yin o. de Itar na mkhan po dan slob dpon dan pha mar mchuns sin mñam pa yin o zes gsuns pa Ita bu’o. dper na běom ldan 'das kyis dge slon dag la bka' scal pa. dge slon dag la la żig gis pha ma phrag pa la blans te jambu’i glin bskor ba dan 'cho ba thams čad sbyar ba dan glin bãi thams čad nor dbyig dan gser gyis bkan ste byin yan pha ma la phan pa’i lan lon par mi 'gyur gyi. la la žig gis sans rgyas la dad pa bskyed pa dan chos [449 b) dan dge 'dun la dad pa bskyed pa dan. bslah pa lna la géag pa dan, 'phags pas bsnags pa'i lam la skyabs su gton ba'i gan zag de ni. gus par smras pa dan bsu ba dan thal mo shvar ba dan btun ba dan čhos gos dan bsod ñams dan mal čha dan na ba’i sman byin pa cam gyi phan pa'i lan lon par mi nus o żes gsuns pa lta bu ste. de ltar na pha ma bas kyan mkhan po dan slob dpon khyad par du 'phags 0. mdor na hčom ldan 'das mya nan las 'das phyin čad dge slon nam dge slon ma 'am dge bsñen nam dge bsñen ma ji sñed čig mnon par mos pa dan dul bar gyur pa de dag thams čad kyan. mkhan po dan slob dpon gyis mňon par mos sin dul bar byas o de'i phyir bčom ldan 'das kyis gsuns pa dge slon dag na'i chig la yid čhes pa rnams kyis sans rgyas bčom Idan'das la dad pa mčhog bskyed par bya'o. čhos dau dge 'dun dan. pha ma dan mkhan po dan slob dpon la dad pa měhog bskyed par bya'o. de ni khyod la yun rin por Page #214 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA 199 phan pa dan bde ba'i rgyur 'gyur o zes gsuns pa Ita bu ste. las de Ita bu ni yul gzan du rnam par smin par 'gyur o. XXXIII. de la las gan Idan na gan zag snar bde bar gyur la phyis sdug bsnal bar 'gyur ba'i las vod de. de gan że na bśad par bya ste. 'di la la la zig sbyin pa bslans na rab tu dga' ste. khas lan čin rab tu dga' bas byin la byin nas de'i 'og tu 'gyod pa yin te (450 a] de nas mir skyes na an phyug čin loňs spyod čhe ba'i rigs su skye ste. spyod dag phyis zad čin deňs par 'gyur o. de phyis dbul por 'gyur ba ni khye'u grags pa zes bya ba bzin te. des yan dag par rjogs pači sans rgyas log par dad sel dan. dge slon gi dge 'dun la ba bżon géig phul nas. de phyis gzan dag gis kyan btab pa dan. de Itar byin ba ni ma legs pa žig byaso sñam nas. de sems la 'gyod pa de skyes pas de gar skyes kyan thog ma phyug por ni gyur na. phyis sems 'gyod pa skyes pa des tha mar dbul por gyur to. de phyis rgyal po'i khab tu skyes te. skye ba na de'i che 'phos par gyur pa dan 'di skyes pas ma' an che 'phos te 'di ni skar ma snrubs la skyes pas rigs phun bar byed par 'gyur te. 'di ni bkra mi śis o żes na ma dan Ihan čig tu dur khrod du bor ro de na yan de'i bsod nams kyi mthus ma'i num ya čig nas 'o ma byun ste. des gsos nas čher skyes pa dan. bčom ldan 'das kyi gan du son ste rab tu byun no. de Itar des snar dad pa skyes te ba bżon phul la phyis 'gyod par gyur pa las de’i 'bras s svar sems dad pas phul bas ni de ñid de'i thar ba'i sa bon du gyur to phyis 'gyod pas ni tha ma dbul por gyur pa Ita bu ste. 'di ni las gan dan Idan na gan zag snar bde la phyis sdug bsnal bar'gyur ba'o. XXXIV. de la las gan dan ldap na gań zag snar sdug (450 b) bsral la phyis bde bar 'gyur ba'i las yod de. de gan ze na bśad pa bya ste. 'di la kha čig sybin pa byed du bčug na kha sra ba las khas len čin. kha sra bzin du sbyin pa byed la, sbyin pa byin pa'i 'og tu sems dga' bskyed de. de ni mi'i nan du skyes na dbul po'i rigs su skyes te phyis lons spyod de dag 'phel bar 'gyur o, de bslans na kha sra bar khas len pa dan. kha sra bzin du sbyin pa byed nas. phyis dga' bar 'gyur pa de'i rgyus. snon dbul bar gyur la phyis nor man por gyur pa yin o. 'di ni gan zag las gan dan ldan na sñar sdug bsnal bar gyur la phyis bde ba yin no. XXXV. de la gań zag las gan ldan na. sñar yan bde la phyis kyan bde bar 'gyur ba'i las yod de. de gań ze na. kha čig bslans ma thag tu dga' ziň khas len dga' bżin du sbyin pa byin nas kyan dga' bar 'gyur o. de nas mi'i nan du skyes na phyug čin lons spyod čhe ba'i Page #215 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR BYED PA rigs su skye'o. 'di ni gan zag las gan dan Idan na súar yan bde la phyis kyan bde bar 'gyur ba'o. XXXVI. de las gan dan Idan na gan zag snar yan sdug bsnal bar gyur la phyis kyan sdug bsnal bar 'gyur ba'i las yod de. de gań że na. 'di la gań zag la la dge ba'i bses gñen dan brel bar gyur te. de gus kyan sbyin pa byed du mi bčug des kyan sbyin pa či' an ma byin. des snag pa'i las kyan či' an ma byas sin. ma bsags pa yin te gań zag de gan gi che mi rnams kyi nan du skyes [451 a] na. dbul po bza' ba dan btun ba nun pa sdug bsnal bas' cho ba'i rigs su skye bar gyur te. de der skyes nas chogs čhen pos bza' ba dan bgo ba rñed par 'gyur la. de'i lons spyod dag phyis kyan mi 'phel ba ste. 'di la gan zag las gan dan Idan na snar yan sdug bsnal la phyis kyan sdug bsnal bar 'gyur ba'o. 200 XXXVII. de la gan zag las gan dan Idan na phyug čin ser sna čan tu 'gyur ba'i las yod de. de gan ze na. 'di la gan zag la las chul khrims dan Idan pa sbyon gnas su gyur pa dag la sybin pa čun zad cam yan byin pa yin te van sbyin pa la sems goms pa ni ma yin no. de nam mi'i nan du skye ba na. sbyin pa de'i mthus phyun čin lons spyod čhe ba'i rigs su skye ste. yan gton ba la sems goms pa ma yin pa ste las des phyug la ser sna čan du 'gyuro gan zag 'di ni las gan dan Idan na phyug čin ser sna čan du 'gyur ba'o. XXXVIII. de la gań zag las gan dan Idan na dbul zin gtoń phod par 'gyur ba'i las yod de. de gań że na. 'di la gan zag kha čig dud 'gro dan mi log pa'i dan chul čan la sbyin pa main du byin pa yin te. de nam mi'i nan du skyes na 'an dhul zin gton phod par 'gyur ba ni snon sbyin pa la sogs pa dbul yan gton phod par 'gyuro. 'di ni gan zag las gan dan Idan na dbul zin gtoń phod par 'gyur ba'o. XXXIX. de la gan zag las gan dan Idan phyug čin gton [451 b] phod par 'gyur ba'i las yod de. de gań ze na 'di de gan zag kha čig gis chul krims dan Idan pa shyin gnas su gyur pa dag la sbyin pa man du byas pa yin shyin pa la sems goms par yın te de la des mi'i nan du skyes na 'an phyug čin lons spyod čhe bar 'gyur te. dper na khyim bdag mgon med pa la zas byin pa lta bu'o. des yan dag par rjogs pa'i sans rgyas log par dad sel la rgyal bu rgyal byed kyi chal geug lag khan breigs de bzin du yan dag par rjogs pa'i sans rgyas gser thub dan 'od srun dan don thams čad grub ba dan byams pa la gser gyi yag mag btin ba phul ba Ita bu ste. 'di ni gan zag las gan dan Idan pa phyug ein gtoń phod par 'gyur ba'o. XL. de la gan zag la la che zad la las ma zad pa yod de, de gan Page #216 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYCD PA 201 że na. gań zag gan sems čan dmyal ba las che 'phos te sems čan dmyal ba ñid skye ba dan. dud'gro las che 'phos te dud 'gro ñid du skye ba daň. gsin rje'i 'jig rten las che 'phos te gśin rje'i 'jig rten ñid du skye ba dan. Iha las che 'phos te lha wid du skye ba dan. bram ze besyakara yan dan yan che 'phos sin spre’ur skyes pa dan. sñar smos pa'i khyim bdag yan dan gan phyugs su skyes pa bzin no. mñan du yod pa na khyim bdag dbul po gčig che 'phos pa nas. de'i khyim sgo na glan sgal ba čan zig vod do khyim bdag de sems khyim la čhags pas che 'phos nas [452 al glan de'i sgal ba’i srin bur skyes te. skyes ma thag tu bya rog gis zas pa dan yan de ñid du srin bur skyes o. de Itar de ñid ñin gčig la lan bdun che 'phos sin skyes pa Ita bu dan. phags pa modgala gvi bu čhen po yul magadhar bsod sñoms la son son ba las khyim zig gi sgo'i nan du phyin pa dan. khyim de na khyim bdag bud med dan bčas pa zig pan na bu thogs te ña śa'i byan bčas pa'i kha zas za zin mdun na khyi nag mo zig 'dug pa de la ña'i rus pa 'dor ro. de nas khyim bdag des modgala gyi bu čhen po mthon nas. 'phags pa 'di na slon ba la sbyin pa su'an ma mčhis kyis slar bầud čig èes smras te slar log pa dan. khyim de'i sgo na yul gzan nas 'ons pa'i skye bu mkhas pa žig sna na 'dug 'dug pa des des de mthon nas no mchar du gyur te kye ma boun pa 'di ni rju 'phrul čan gyi mchog ste klu’i rgyal po dga' bo dan ñe dga' bo ni btul. Iha'i pho bran rnam par rgyal ba’ an phyag gyon pa'i mthe bos bsgul te. brgya byin yan no mchar du ston gsum gyi ston chen po'i 'jig rten gyi khams kyan mig beums pa cam gyis bskor ha lags na. bsod sñams ma gsol par slar btan ba ni no mchar čhe'o zes byas pa dan de nas gnas brtan gyis de dag skyob par bya ba'i phyir smras pa. khye'u no mchar mi čhe'o mi des smras pa'o na no mchar čhen [452 b) po či měhis. des smras pa. 'di na khyim bdag sa sa'i bya na dan bčas pa'i kha zas za ba de ña de ni hhyim bdag de'i pha yin te. 'di ni khyim gyi rgyab na rjin na man po zig yod pa nas ña rnams bčus sin bèus sin zos te, mi de che 'phos pa dan ña de dag siid kyi nan du skyes o de'i bu 'dis kyau lan brgya phrag du marña bèus sin bèus śin zos te 'di ñid du yan dan yan du lan du mar skyes o khyi mo 'di ni khrim bdag de'i ma yin te 'di 'an čhags pa'i zil gyis non pa su la 'an sbyin pa' an ma byin. chul khrims kyan ma bsruns par gyi nar rigs dan rgyud kyi don du rjas rnams bsuns te. de 'an khyim 'dı ñid la sems chags bźin du che 'phos nas khvi mo der skyes te. de nas che 'phos nas kyan yan dan yan du 'di ñid du skyes te khyim 'di mi gżan gzugs su dogs nas mchan thog thag kyan Page #217 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 202 LAS RNAM PAR 'BYED PA khyin phyi skoro. mi de’i phan na 'dug pa'i bu de yan de’i čhun ma'i byi bo yin te. khyim bdag gis čhun ma mi gzan dan sal bar thos nas. khyim bdag de gron gzan du 'gro ba Itar byas te khyim nas phyir byun ba dan bud med' an mi gian dan ñal ba la. khyim bdag 'di slar Idog ste mi de bsado. de 'an bud med la chags sin sdug pa'i rgyus bud med di'i rum du skyes o. khye'u Itos. pha gan yin pa de'i sa ni za ma gan yin pa de la ni ña'i rus pa dan gra ma 'dor. byi bo byed byed pa'i dgra bo. khros pas bsad pa gan yin pa de ni pan du blańso. de lta bas na 'khor ba'i ñes pa' di la skyo bar bya ba'i [453 a) no mchar ni 'di čhe'o. de nas dge slon modgala gyi bu dei phi ma'i skye bo phal po che rnams skyo bar bya phyir don 'di ñid chigs su bčad pas bstan pa de yi pha yi sa za žin | ma la rus pa gra ma 'dor chun ma'i byi bo gso lyed pa gti mug dan ni chags pas bsgribs | gan vag 'di ni cho zad la las ma zad pa'o. XLI. de la gai zag la la las zad la che ma zad pa yod de, de gan ze na. gan zag star bde bar gyur la phyis sdug bsnal bar gyur pa dan. suar sdug bsnal bar gyur la phyis bde bar gyur pa ste. gan zag de ni las zad la che ma zad pa'o. XLII. de la gan zag las kyan zad la che 'an zad pa yod de. de gan że na. gan zag gun sems čan dmyal ba nas che phos te dud 'gror skyes pa dan dud 'gro las che 'phos te yi dags su skye ba dan yi dags las che 'phos te lha ma yin du skye ba dan. lha ma yin las mi'i nan du skye ba dan, mi las che 'phos te lha'i nan du skye balta bu ste. gan zag de ni che 'an zad pa las kyan zad pa'o. XLIII de la gan zag gan che 'an zad čin las kyan ma zad la de'i ñon mons pa zad pa yod de de gan ze na. rgyun du zugs pa dan lan čig phyir 'on ba dan phyir mi on ba dan dgra bčom pa Ita ste. gan zag de ni che 'an ma zad čin las kyan ma zad la de'i son mons pa zad pa yin o. XLIV. de la gan zag lus bde la sems mi bde ba yod de. de gan ze na. so so’i skye bo phal pa bsod nams byas pa ni lus (453 b] bde la semsami bde ste dper na yul magadha'i bram ze dan khyim bdag dan rgyal po man (dha) ta la sogs pa lta bu ste. gan zag 'di ni lus bde la sems mi bde ba'o. XLV. de la gan zag la la sems bde la lus mi bde ba yod de. de gan že na. dper na dgra běom pa kar ma sa Ita ba ni. sems bde la lus mi bde ba yin no 'di Ita ste sonotaras che rabs sna ma la sais rgyas khrus byed pa la ba lan gi lci ba dan kapita suka ra bsres te Page #218 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 203 LAS RNAM PAR 'BYED PA bkru ba'i phyir byin pas de’i las kyi rnam par smin pas lus mjes gan bar mthon o. 'di Itar chigs su bčad pas smras pa. las ni sir tu stobs che ste. rdo rdje Ita bu'i las rnams las. gan la bdag gi dban bvas kyan. sdug bsnal ba'i las rnams myon. żes bya ba Ita bu lta bu dan. 'janga kasas. ran sans rgyas zig yul bāraṇāsir byon pa la. zan spyad byin o sñam nas. de la rin zig lon te dus yol bar zas ma byin. de' an las des che phyi ma la 'phags par gyur kyan sña dro bsod bsñoms bslans na. dus yol la thug na zan rñed pa lta bu ste. gan zag de Ita bu ni sems bde las lus mi bde ba'o. XLVI. gań zag la la lus kyai bde la sems kyan bde ba yod de. de gan ze na. de la dgra bčom pa zag pa zad pa bsod nams byas pa yin te. 'di Ita ste. dper na rgyal po chos grags kyi bu ba ku la Ita bu senge'i sgra sgrag na, na ni rab tu byun nas lo brgyad ču Ion te. nam yan chu du na glad pa na bcam yan ma byono zes zer ba Ita bu ste. de' an sắon [454 a) yul ba na sir spos 'chon zig tu gyur pa na, sans rgyas logs par dad sel ñan thos kyi dge 'dun dan bčas pa la ba'i gsos sman phul ba dar dgra bčom pa la arura phul ba'i las kyi rnam par smin pa des nad med ba'i mchog thobo zes gsuns pa Ita bu ste. gan zag de ni lus kyai bde la sems kyan bde ba'o. XLVII. las gan dan Idan na. gan zag lus kvan mi bde la sems kyan mi bde ba yod de. de gan ze na.'di la so so'i skye bo bsod nams ma byas pa dag rigs dan rgyud kyi gos dan zas skom dan bral ba gźan gvi khyim rgyu ba dag yod de. 'di lta ste nad mje dan lud pa dan rims dan su ba dan gyan pa la sogs pa'i nad rnams kyis yons su gzir čin rkan lag med pa mig dan bral ba dag yod de. gan zag 'di ni lus kyan mi bde la sems kyan mi bde ba yin o. XLVIII. de la gan zag gan las Idan na nan son rnams su skyes kyan gzugs bzan zin mjes la lus snum żin mdog 'cher la mig tu sdug čin blta na dga' bar 'gyur ba'i las vod de. de gań że na. gan zag gan, 'dod čhags las byun ba'i nan chul nan pa dan ldan pa de ni nan son rnams su skye ste. dper na rma bya dan ne co dan bya sarika dan bya karan 'da 'ba dan nur pa la sogs pa lta bu ste 'di ni gan zag las gan dan Idan na nan son rnams su skyes kvan gzugs bzan zin mjes la lus snum żin mdog 'cher ba mig tu sduy čin blta na dga' bar 'gyur ba'o. XLIX. de 1454 b] la gan zag las gan dan ldan na. nan son du Page #219 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 204 LAS RNAM PAR 'BYED PA skyes la mdog mi bzan zin lus rcub la blta na mi sdug par 'gyur ba'i las yod de de gań że na gan zag de ni ze sdan las byun ba'i nan chul nan pa dan Idan nan son rnams su skyes pa ste. 'di Ita ste senge dan stag dan bya rog dan Iwa dan dad mo dan sbrul nag po dan yi dags dan sa za la sogs pa lta bu'o di ni gan zag las gan dan Idan na nan sog rnams du skyes nas mdog mi bzan zin lus rcub la blta na mi sdug pa' la yin o L. gan zag las gan dan ldan na. nan son rnams du skyes nas lče'i dban po dri na bar 'gyur pa yod de. de gan ze na gan zag de ni gti mug las byun ba'i nan chul nan pa dan ldan pas nan son rnams su skyes pa ste 'di Ita ste srog čhags chuchun dari dan srin bu dan sbrul dan sig dan sbran ma dan mankuna la sogs pa dan lus la srin bu'i rigs ñi su yod pa lta bu ste. 'di ni gan zag las gan dan Idan na son rnams su skyes nas lee'i dban po dri na zin dban po mi gsal bar 'gyur ba'i las o. nan LI mi dge ba'i las kyi lam beu ste rnam gsum dan nag gi las rnam bzi dan mi dge ba'i las hyi lam beu po 'di dag gi gyi dños pol beu 1gud par 'gyur te. LII. srog good pa mi dge ba'i las kyi rnam par smin pa sa'i mdans dań gzi byin nub par 'gyuro. las de ñid kyi rnam par smin pas che thun bar 'gyuro bču gań że na lus kyi las yid kyi la rnam gsum ste. rnam par smin pas phyi rol LIII. ma byin par len pa mi dge ba'i [455 a] las kyi rnam par smin pas. sa la ser ba bya dan pa lan dan phyi ba dan srin bu la sogs pa lo thog le za ba rnams 'byun no las de ñid kyi rnam par smin pa las lons spyod la bar 'gyuro. smin 'char LIV. 'dod pa la log par gyem pa mi dge ba'i las kyi rnam par pas sa la rewa dri na ba dan nags chal dri na ba dag skye bar gyuro. las de ñid kyi rnam par smin pas lo legs pa'i khyim na gnas pa'i rtog pa brjod pa kasi rgyal po dga' bas lha 'ons pa la nag po Idan gyis che rabs sna ma'i rtogs pa brjod pa smos pa rnams bya'o LV. brjun smra ba mi dge ba'i las kyi rnam par smin pas kha na ba dan Ikog ma na ba dan kha mnam pa la sogs par 'gyuro las de ñid kyi rnam par smin pas par 'gyur mi bden pas bslus ba'o. LVI. phra ma zer ba'i mi dge ba'i las kyi rnam par smin pas sa la gseg ina dan gyo mo la sogs pa reg na mi bde ba rnams 'byuño. las de ñid kyi rnam par smin pas gyog 'khor dbyer run bar 'gyuro. LVII chig reub po mi dge ba'i las kyi rnam par smin pas sa la rdul dan ñal ñil gyi rlun Idań ziù čhar čhen po la sogs pa 'babo. las Page #220 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 205 LAS RXAM PAR 'BIED PA de ñid kyi rnam par smin pas yid de ma 'on ba' sgra thos ba na yid du mi 'on ba mthon bar 'gyuro. LVIII. chig kyal par smra ba mi dge ba'i las kyi rnam par smin pas. sa mtho dman dan sman ljons dan nam grog dan gyans la sogs pa 'gyuro las de ñid kui rnam par smin pas chig mi bcun ba [455 b] 'gyuro LIX. čhags zems mi dge ba'i las kyi rnam par smin pas 'bras dan nas dai gro la sogs pa?i ?bras bu mui dit gra ma dai spa bu la sogs pa'i skyon man bar 'gyuro. las de ñid kyi rnam par smin pas lons spyod gian gyis khyer bar'gyuro. LX. gnod sems pa mi dga ba’i las kyi rnam par smin pas lo gtag dan 'bras bu dan sa bon cha ba dan kha ba 'byun bar 'gyuro. las de ñid kyi rnam par smin pas mthon na mi sdug par 'gyuro. LXI. log par Ita ba mi dge ba'i las kvi rnam par smin pas 'bras bu med pa dan čhun ba dan dug dan rku ba la sogs pa 'byun bar 'gyuro. las de ñid kyi rnam par smin pas med par smra ba dan čhad par Ita zin 'jig rten rgyan pan pa’ı gcug lag la sogs pa la dad par 'gyuro mi dge ba'i las kyi lam 'di bču ji ltar bsgoms pa de Ita de Itar rab tu 'phel bar 'gyur te de'i phyir rnam par 'jig pa'i che til yod kyan til mar mi 'byun bar ram sin vod kyan bu ram mi 'byun. bu ram yod kyan hwags dan khar mı 'byun yod kyan 'o ma mi 'byun. 'o ma yod kyan mar mi byun. de Itar mi dge ba bèu'i las kvi rnam par smin pas. phyi rol gyi dros po rnams rkud par 'gyuro. LXII - (LI"). dge ha bču’i las kyi lam rnams vam par blans ba'i rgyus. phyi rol gyi dnos po rnams phun sum ¢hogs par 'gyur te bču gan že na. LXIII. — (LIIb) srog good pa spans pa'i rnam par smin pas ni sa'i mthu dan gzi byin med par mi 'gyur (456 a) ro. LXIV. - (LIIT) ma byin par len pa spans pa'i rnam par smin pas ni ser ba dan byi ba dan srin dan mu ge la sog's pa 'byun bar mi gyuro. LXV – (LIV”). 'dod pa la log par gvem pa spans pa'i rnam par smin pas ni ba chwa dan sa 'bab pa dan rdul dan rlun dan čhar grags po 'bab par mi 'gyuro. LXVI - (LVb). brjun du smra ba spans pa'i rnam par smin pas ni dri mi zim pa 'byun bar mi 'gyuro. LXVII. - (LVI) phra ma spans pa'i rnam par smin pas ni nam grog dan gyans dan 'dam rjab dan nan skyugs kyi ljan ljin dan nad la sogs par 'byun bar mi 'gyuro. Page #221 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 206 LAS RNAM PAR 'BYED PA LXVIII. -- (LVII"). nag rcub po spans pa'i rnam par smin pas ni gseg ma dan gyo mo dan gyo dum gyis regs pa 'hyun bar mi 'gyuro. LIX - (LVIII"). chig kyal ba spans pa'i rnam par smin pas ni rca chan chin dan nags thibs po dan cher ma chan chin rnams 'byun bar mi 'gyuro. LXX. - (LIXb). Page #222 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA 207 pa dan byi bo byed pa daň bčas par 'gyur ba'i las byed in sog pa dan lus zig nas che 'phos pa'i 'og tu log par Itun ba sems can čan dmyal ba rnams su skye bar 'gyur ba'o. LXXVI. - (LV). brjun du smra ba la ñes dmigs béu rig par bya ste. bou gań ze na. de kha mnam par 'gyur ba dan de'i lus las lha 'phan ba dan mi ma yin pa rnams kyi de la glags ried par 'gyur ba dan bden pa smras kyan de la su'an yid èhes par mi 'gyur ba dan brjun smra bar 'gyur ba daň yid èhes par bya ba'i gnas rnams su de la dri bar bya bar mi sems pa dan de'i bden pa ma yin pa bsnags pa dan brjod pa dan sgra dan chigs su bead pa ma yin par 'gyur ba dan gzun ba'i chig tu mi 'gyur ba dan sku rab 'debs pa'i las byed čin sogs pa dan lus zig nas che 'phos pa'i 'og tu nan son nan 'gro log par Itun ba sems čan dmyal ba rnams su skye ba'o. LXXVII. (LI). 'bru'i èhan dan shyar ba'i èhan bag med pa'i gnas la ñes dmigs sum cu rca drug tu rig par bya ste. sum ču rca drug gan ze na. che' di la nor zad pa dan nad kyi gzir 'gyur ba dan 'thab pa dan mehan 'bru ba dan reod pa 'phel ba dan spa ba'i gnas ston pa dan [457 b] mi sñan ba rñed pa dan ses rab ñams par byed pa daň mthon ba'i lons spyod rnams ma 'thob pa dan lons spyod thob pa rnams las yons su ñams par 'gyur ba dan gsan ba rnams smra ba dan las su byun rnams yons su ñams pa dan mya nan gyi rca bar 'gyur ba dan ñam čhun bar 'gyur ba dan mar mi 'jin par 'gyur ba dan phar mi 'jin par 'gyur ba dan dge slon mi 'jin par 'gyur ba dan bram ze mi 'jin par 'gyur ba. daň rigs kyi geo bo la rim gro med par 'gyur ba dan sans rgyas la gus par mi 'gyur ba dan čhos la gus par mi 'gyur ba dan dge 'dun la gus par mi 'gyur pa daň sdig pa'i grogs pos yons su zin par 'gyur ba dan dge ba'i bées gülen gyis rnam par spans pa dan no cha med par 'gyur ba dan 'jem pa med par 'gyur ba daň dbań po'i sgo ma bsdams par 'gyur ba dan bud med rnams la sin tu bag med par 'gyur ba dan skye bo man po'i vid du mi 'on bar 'gyur pa dan skye bo man po dan mi mthun pa dan ñe du dan snag gi mñen mchams beun pa rnams kyis smad par 'gyur ba dan dam pa'i čhos ma yin pa yons su 'jin pa dan dam pa'i chos yons su spon ba dan mkhas pa rnams de la yid mi 'jog pa'i sems pa dan bag bya ba la gyel ba dan de mya nan las 'das pa las rin du 'gyur ba dan myos par 'gyur ba'i las byed čin sogs pa dan lus zig nas che 'phos pa'i 'og tu Itun nas [458 a] nan son nan 'gro sems can dmyal ba rnams su skye ba'o LXXVIII. de bain gśegs pa'i mčhod rten la thal mo sbyor ba'i Page #223 -------------------------------------------------------------------------- ________________ . 208 phan yon ni beu yod de. bču gań ze na. rgya čhen po'i khyim du skyes 'thob pa dan rgya čhe ba'i gzugs dan rgya čhe ba'i yi gal bor dan rgya čhe ba'i měhod pa dan bhur sti dan nor rgya čhe ba dan thos pa rgya èhe ba dan dad pa rgya čhe ba dan dran rgya čhe ba dan ses rgya čhe ba dan rtogs pa rgya čhe ba 'thob pa ste. bču ро de dag ni de bzin gśegs pa'i měhod rten la thal mo sbyor ba'i phan yono LXXIX. de bzin gśegs pa'i mčhod rten la phyag 'chal ba'i phan yon bču yod de beu gań ze na. gzugs bzan ziǹ mdog gser gyi mdog Ita bur 'gyur ba dan mjes sin mig tu sdug par 'gyur ba dan skad sñan čin gzun ba'i chig tu 'gyur ba dan bag cha ba med par 'khor gyi nan du 'gro ba daň lha dan mi rnams dga' bar 'gyur ba dan gzi byin čhen por 'gyur ba dań gzi byin čhen po'i gan zag 'di Ita ste. sans rgyas bčom Idan 'das rnams dan byan čhub sems dpa' rnams dan sans rgyas kyi ñan thos rnams dan 'grogs par 'gyur ba dan lon spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris skye ba dan myur du yons mya nan las 'da' ba ste beu po de dag ni de bźin gśegs pa'i mchod rten la phya 'chal ba'i phan yon no. LAS RNAM PAR BYED PA LXXX de bain gśegs pa'i měhod rten la phyag dar byas pa'i phan yon beu yod de [458 b] bču gan ze na gzugs bzaṁ ba dan lta na sdug pa dan mjes pa dan skad sñan pa dan de'i 'dod čhags dan ze sdan dan gti mug bsrabs par 'gyur ba dan lam du 'gro na rewa dan gyo mo dan gsen ma rnams med par 'gyur ba dan beun pa'i rigs su skye bar 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris skye bar 'gyur ba dan myur du yoùs su mya nan las 'da' ba ste. bču po de dag ni de bzin gścgs pa'i mchod rten la phyag dar byas pa'i phan yon o. LXXXI de bzin gśegs pa'i měhod rten la gdugs dbul ba'i. phan yon bèu yod de. beu gan ze na 'jig rten na gdugs lta bur 'gyur ba dan lus la cha bas gdun ba med par 'gyur ba dan sems la gdun ba med par 'gyur ba dan 'jig rten gyi rten du 'gyur ba dań bdag par 'gyur ba' las byed čin sog pa dan 'khor los sgyur ba'i rgyal srid yan dag par 'thob pa dan dban čhe bar grags par 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba daň mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. bču po de dag ni de bzın gśegs pa'i mchod rten la gdugs phul ba'i phan yon o. LXXXII de bzin gśegs pa'i měhod rten la dril bu dbul ba'i phan yon bèu yod de bču gań ze na gzugs bzan bar 'gyur ba dan skad sñan par 'gyur ba dan yid du 'on ba smra ba dan Idan par 'gyur Page #224 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR BYED PA 209 ba dan ka la piñka’i sgra Ita bu smra ba dan Idan par 'gyur ba dan gzun ba'i chig tu 'gyur ba dan rab tu dga 'bar 'gyur ba dan kun tu dga' ba rgya chen po'i sgra thos pa dan loňs spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar (459 al 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste bču po de dag ni de bzin gsegs pa'i mčhod rten la dril bu phul ba'i phan yon o. LXXXIII. de bźin gśegs pa'i mčhod rten la ba dan dpul ba'i phan yon bču yod de 'jig rten na rgyal mchan lta bur 'gyur ba dan 'ja'an ses dan slon (blon) pa dan ñe du dan snag gi gñen mchams rnams sti stan byed bla mar byed rim gro byed mčhod par byed pa dan. phyogs dan phyogs mchams rnams su de'i grags pa dan brjod pa dan sgra dan chigs su bčad pa mron du 'byun ba dan gzugs bzan zin Ita na sdug la mjes par 'gyur ba dan skye ba gzan rnams su che rin zin rin du gnas par 'gyur ba dan dban dhe bar grags par 'gyur ba dan rigs bcun par skye bar 'gyur ba dan lons spyod čhen por 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' bar 'gyur ba ste. bču po de dag ni de bżin gśegs pa'i měhod rten la ba dan phul ba'i phan yon o. LXXXIV. de bzin gśegs pa'i mčhod rten la na bza dpul ba'i phan yon bču gñis yod de. bču gñis gan ze na. mjes sir Ita na sdug par 'gyur ba dan pags pa 'jam pa dan pags pa snum pa dan pags pa sran pa dan de'i lus la rdul dan dri ma mi čhags pa dan de'i gos bían por 'gyur ba dan gdin ba dan bgo ba phra mo rñed par 'gyur ba dan no cha ses pa dan khrel yod pa phun sum chog par 'gyur ba dan mthon [459 b) na dga' bar 'gyur ba dan loňs spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan yons su mya nan las 'da' ba ste. bču gñis po de dag ni de bżin gśegs pa'i měhod rten la na mza' phul ba'i phan yon o. LXXXV. de bźın gśegs pa'i mčhod rten la me tog dbul ba'i phan yon bču yod de bču gan ze na. 'jig rten na me tog Ita bur gyur ba dan de'i soa'i' dban po yan ñams par mi 'gyur ba dan lus la dri na ba med par 'gyur ba dan lus la dri zim po 'byun bar'gyur ba dan phyogs daň phyogs mchams rnams su de'i chul khrims kyi dro’i nad Idan bar 'gyur ba dan 'jig rten pa rnams 'khor żin 'du 'bar gyur ba dan yid du 'on ba'i čhos rnams 'thob par 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. chos bču po de dag ni de bzin gsegs pa'i měhod rten la me tog phul ba'i phan yon o. LXXXVI. de bzin gśegs pa'i mčhod rten la phren ba dbul ba'i Page #225 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 210 LAS RXAM PAR 'BYED PA phan yon bču yod de. běu gañ że na. 'jig rten na phreń ba Ita bur 'gyur ba dan lus kyi dri na ba med par 'gyur ba dan phyogs dan phyogs mchams rnams su chul khrins kyi dri zim po'i nad Idan ba dan rtag tu dri zim par 'gyur ba dan brgyan par 'gyur ba dan gsog 'hhor mi phyed par 'gyur ba dan skyes pa dan bud med rnams kyi yid du 'on bar 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skyc bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan [460 a) las 'da' ba ste. bču po de dag ni de bžin gsegs pa'i mohod rten la phrci ba phul ba'i phan yon o. LXXXVII. de bžin gấegs pa'i měhod rten la mar me dbul ba'i phan yon bču yod de. bču gan ze na. 'jig rten na mar me lta bur 'gyur ba dan sa'i mig rnam par dag par 'gyur ba dan lha'i mig 'thob par'gyur ba dan dge ba dan mi dye ba'i čhos roams la ses rab 'byun bar 'gyur ba dan ma rig ba dan gti mug gi mun pa sel ba dan ses rab kyi snan ba 'thol par 'gyur ba dan de 'khor na de 'khor ba'i che nam yan mun pa na gnas par mi 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste bou po de dag ni de bzin gsegs pa’i měhod rten la mar me phul ba'i phan yono LXXXVIII. dc bzin gsegs pa'i mohod rten la byug spos dbul ba'i phan yon bču yod de bču gan že na 'jig rten na byug spos lta bur 'gyur ba dan sna'i dbani po rnam par dag par 'gyur ba dan. lus la dri mi zim pa med par 'gyur ba dan rtag tu dri źim par 'gyur ba dan gzugs bzan bar 'gyur ba dan 'jig rten pa rnams 'khor zin 'du bar 'gyur ba dan yid du 'on ba'i čhos rnams 'thob par 'gyur ba dan lon spyod čhen por 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. čhos bču po de dag ni de bzin gsegs pa'i mčhod rten la byug (460 b] spos phul ba'i phan yon o LXXXIX. de bżin gśegs ba'i mohod rten la rol mo sil sñan dbul ba'i phan yon bču gan ze na gzugs bzan zin Ita na sdug par 'gyur ba dan skad sñan par 'gyur ba dan yid du 'on ba smra ba dan ldan par'gyur ba dan grags pa dan Idan par 'gyur ba dan gzun ba'i chig tu 'gyur ba dan rtag tu dga 'bar 'gyur ba dan thams čad dga' ba'i sgra rgya chen po 'thob par 'gyur ba dan lon spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar'gyur pa dan (myur du) yons su mya nan las 'da' bar 'gyur ba ste. bču po de dag ni de bzin gấegs pa'i mčhod rten la rol mo sil sñan phul ba'i phan yon no XC. de bžin gśegs pa'i mohod rten byed pa'i phan yon bèo brgyad yod de béo brgyad gan že na. rgya čhen po'i rigs su skye Page #226 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR BYED PA 211 bar 'gyur ba dan gzugs bzan bar 'gyur ba daň mjes sin mig tu sdug par 'gyur ba dan čhe bar grags bar 'gyur ba dan grog 'khor rgya čhen por 'gyur ba dan gyog 'khor mi phyed par 'gur ba dan lous spyod čhe bar 'gyur ba dan 'jig rten pa rnams 'khor zin 'du bar 'gyur ba dan hun gyi rten du 'gyur ba dan phyogs beur brjod pa dan sgra dan chigs su bčad par rgya chen po mnon du 'byun bar 'gyur ba dan lha dan mis měhod par 'gyur ba dan phyug čin nor man po dan Idan par 'gyur ba dan 'khor los sgyur ba'i rgyal srid 'thob par 'gyur ba dan che rin bar 'gyur ba dan lus rdo rje ltar la bregs par 'gyur ba dan lus mchan dan [461 a] dpe byad dan Idan par 'gvur ba daň mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. bčo brgyad po de dag ni de bzin gśegs pa'i měhod rten byed pa'i phan yon o. XCI. khri stan byin pa'i phan yon bèu yod de. beu gan ze na 'jig rten gyi bla ma'i gnas su 'gyur ba dan bsnags par 'gyur ba dan skye bo maň po la grags pa dan brjod pa dan sgra dan chigs su bead pa man po mion du 'byun bar 'gyur ba dań bde ba dan vid bde ba man bar 'gyur ba daň bzon pa dan khri stan dan rim gro byed pa dan Idan par 'gyur ba dan 'jig rten pa rnams la 'khor zin 'du bar 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan dbaň čhe bar grags par 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. bču po de dag de dag ni khri stan byin pa'i phan yon o XCII. khyim [corr. Iham] byin pa'i phan yon beu yod beu gan że na. de bzon pa rnams kyis brel bar mi 'gyur ba dan rkan pa legs par gnas par 'gyur ba dan lam du gro na stobs dan Idan par 'gyur ba dan de'i lus nal bar mi 'gyur ba dan de 'gro na cher ma dan gseg ma dan gyo mo rnams kyis rkaň pa snud par mi 'gyur ba daǹ rju phrul thob par 'gyur ba dan de la rim gro byed pa dan Idan par 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. bču po de dag ni lham byin pa'i phan yon no. XCIII. snod spyad byin pa'i phan yon bèu yod de [461 b] bču gan ze na. 'jig rten gyi yon tan kyi snod Ita bar 'gyur ba dan mdog snom par 'gyur ba dan sems kyi rgyud mñen par 'gyur ba dan skom par mi gyur ba dan skom na 'an čhu 'byun bar 'gyur ba dan yi dags su skye bar mı'gyur ba dan Iha dan mi rnams dga' bar 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. bču po de dag ni snod spyad byin pa'i phan yon o. Page #227 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 212 LAS RYAM PAR 'BYED PA XCIV. kha zas sbyin pa'i phan yon bču vod de bču gan ze na. che rin bar 'gyur ba dan mdog bzan bar 'gyur ba dan stobs dan Idan par 'gyur ba dan dran pa dari ldan zii spobs pa dan pa ldan par 'gyur ba dan bag cha ba med par 'khof gyi nan du 'gro ba dan 'khor 'dun par 'ysur la dan lha dan mi rnams dga' bar 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste bou po de dag ni zas byin pa'i phan yon o. XCV bzon pa byin pa'i phan yon bču yod de. bču po gan ze na. rkan pa sin tu gzon sa chags par 'gyur ba dan rkan pa sin tu gnas par 'gyur ba dai rkan pas 'gro ba na lam nal bar mi 'gyur ba dan bde bar 'gyur ba dan mi mza' ba man bar mi'gyur ba dan rju 'phrul gyi rkan pa rgya čhen po 'thob par 'gyur ba dan bzon pa rnams kyis brel bar mi 'gyur ba dan rim gro nan ba dai ldan par 'gyur ba dai mtho ris su skye bar 'gyur ba dau myur du yons su myo nan las 1462 a| 'da' ba sic.bču po de dag ni bzon pa syin pa'i phan yon o XCVI. gnas byin pa'ı phan yon mi rab tu man ste mai po gan źc na de la 'jigs pa mi 'hyun o. gdin ba dan bgo bar sin tu ji po rñed par 'gyur o. lha dan mi rnams hyi 'dod pa'i yon tan lia rñed par 'gyuro gal te'dod de rgyal rigs dhe zin mtho ba'i riys su skye bar gyur čig de 'am bram ze'i rigs che zin mtho ba'i rigs su skye 'bar gyur čig de 'am khyim bdag čhe zin mtho bai rigs su skye har čig če na. de'i smon pa de 'gyur bar 'gyuro gal te 'dod de bdag gron gyi gco bor gyur čig de 'am grou khyer gyi gco bor gyur čig če 'am gron rdal rdal gyi gco bor gyur čig če’am ri brags kyi rgyal por gyur čig če 'am rgyal phran du gyur čig če 'am rgyal po bcan par 'gyur čig če na. de'i smon lam de bzin du 'grub par 'gyur ba, gal te 'dod de glin gčig pa'i rgyal por gyur čig če 'am glin gñis kyi rgyal por gyur čig če'am glin gsum gyi rgyal por gyur čig če 'am 'khor lo sgyur ba'i rgyal por gyur čig če na de'i smon pa de 'grub par 'gyuro. yal te 'dod de rgyal čhen bzi'i ris kyi Iha rnams dan skal ba msam par skye bar gyur čig če na' an de'i smon pa de 'grub par 'gyuro sum ču rca gsum dan 'thab bral dan dga' ldan dan 'phrul dga' dan gźan 'phrul dban byed kyi lha rnams dan skal pa mñam par skye bar 'gyur čig če na 'an de'i smon pa de 'grub par 'gyuro gal te 'dod de chans ris (rigs) kyi lha (462 b) rnams dan skal ba du mñam par skye bar gyur čig če na 'an. de de'i smon pa de 'grul) par 'gyuro. chans ha'i 'dun na 'don dan chans čhen dan 'od čhun dan chad med 'od dan 'od gsal dan dge chun dan chad med dge dan Page #228 -------------------------------------------------------------------------- ________________ LAS RNAM PAR 'BYED PA 213 dge rgyas dan sprin med dan bsod nams skyes dan 'bras su che ba dan mi èhe ba dań mi gdun ba dan gya nom snad dan sin tu mthon dan 'og min gyi lha rnams dań skal ba mñam par skye bar gyur éig ce na 'an de'i smon pa de 'grub par 'gvuro. gal te 'dod de nam kha'i mtha' yas skye mehed dan rnam ses mtha 'yas skye mehed dan čhun zad med pa'i skye mehed dan 'du ses med 'du ses med min gyi skye mehed kyi lha rnams dan skal pa mñam par skye bar gyur éig če na 'an. de'i smon pa de 'grub par 'gyuro gal te 'dod de. rgyun du zugs pa'i 'bras bu miom sum du bya'o ze na 'an. de' smon pa de 'grub par 'gyuro. gal te 'dod de. lan èig phyir 'on ba'i 'bras bu dan phyir ma 'on ba'i bras bu dan dgra bèom pa'i 'bras bu dan ran byan êhub mňon du bya'o ze na 'an. de'i smon pa de 'grub par 'gyuro. gal to 'dod de bla na med pa yan dag par rjogs pa'i byan chub mnon par rjogs par byan chub par gyur čig če na 'an. de'i smon pa de grub par 'gyur te. mañ po de dag ni gnas byin pa'i phan yon o XCVII. btun ba byin pa'i phan yon bèu yod de beu gań ze na dbań po thams čad yons su chan bar 'gyur ba dan dpral ba dag čin 'jum ba'i bzin du 'gyur ba dan [463 a] yon tan dan Idan par 'gyur ba dan sems kyi rgyud mñen par 'gyur ba dan skom par mi 'gyur ba dan skom na 'an chu 'byun bar 'gyur ba dan yi dags su skye bar mi 'gyur ba dan lons spyod čhe bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'da' ba ste. bèu po de dag ni btur ba byin pa'i phan yon no XCVIII rab tu byun ba'i phan yon bèu yod de beu gan ze na de bu dan čhun ma dan nor la sred par mi 'gyur ba dan de 'dod pa'i yous su 'jin par mi 'gyur ba dan dgon par gnas pa la dga' ba dan sans rgyas la gus par 'gyur ba dan bdud kyi spyod yul rnam par spon ba dan bde 'gro 'thob par byed pa'i èhos rnams yons su èhol ba dan nan'gro 'thob par byed 'pa'ièhos rnams spon ba dan lha dan mir sman pa med pa dan rtag tu de bzin gsegs pa'i gsuns rab la rab tu byun bar 'gyur ba dan mtho ris su skye bar 'gyur ba dan myur du yons su mya nan las 'de' ba ste. èhos beu po de dag ni rab tu byun ba'i phan yon o IC dgon pa la gnas pa'i phan yon bèu yod de beu gan ze (na) 'du 'ji rnam par spoň pa dan rab tu dban la sten pa dan de'i sems bsam gtan la dmigs par 'gyur ba dan sans rgy as bèom Idan 'das rnams la smon pa dan dga' ba dan bde ba dań yid bde ba lus la skyed pa dan de la bar du géod par mi 'gyur [463 b] ba dan ji Itar thos pa'i Page #229 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 214 LAS RNAM PAR 'BYED PA chos rnams kyi don rgya cher ses par 'gyur ba dan zi gnas 'thob pa dan lhag mthon thob pa ste. bču po de dag ni dgon pa la gnas pa’ phan yon no . C. bsod sĩoms len pa'i phan yon bču yod de. bču gan ze na de 'groi ba la goms par 'gyur ba dan de spyod yul la goms par 'gyur ba dan rgyal géag par 'gyur ba dan bdag rñed pa la shyor ba dan gzan dag hyi bsod nams la rab tu 'god pa dan ston pa’i stan pa yons su ston pa dan phyi ma’i skye bo la span bar byas par 'gyur ba dan chans pa mchuns bar spyod pa rnams la ñam na ba med par byas par 'gyur ba dan dma' ba'i sems se bar gzag par 'gyur ba dan bsod snoms hyis yons su dul ba'i dge sbyon gi phyogs la mun pa med par snan ba'o CI. 'jigs pa med pa'i phan yon bču yod dc. bču gai ze na 'jigs pa med par grou du 'jug pa dan 'jigs pa med par gron nas 'Iyyun ba dan jigs pa med par khyim rnams su 'gro ba dan 'jigs pa med par 'lhor rnams la chos ston pa dan 'jigs med par dge 'dun gyi nan du 'jug pa dan 'jigs pa med par slob dpon dan mkhan po'i dun du 'gro ba dan 'jigs pa med par byams pa'i scms kyis slob ma'i gan du 'gro ba dan 'jigs med par gas dan zas dan mal čha dan na ba'i gsos sman dan yo byad rnams yons su spyod pa dai 'jigs pa med par kha ton 'don pa dan 'jigs pa med par čhe 'pho gran du [464 aj byad pa'o bram zo'i hhye'u de Itar na. sems can rnams ni bdag gis las las gyur pa las kyi rgyu las skyes pa las kyi skal pa la spyod pa las la rten pa yin te sems čan rnams ni las kyis rab dan 'brin dan tha mar rnam par čhe ba’o zes nas gan smras pa de ni 'di las dgons te smraso. čhos hyi rnam grans 'di bsad pa na bram ze'i hhye'u Suka bčom Idan 'das la sems mnon par dad do do nas bram ze'i khye'us bčom Idan ’das la 'di skad čes gsol to. Gau ta ma kyod mñan du yod par dge bsñen gzan dag gi khyim du gsegs par dgons na. bdag gi pha bram ze To’u de ya’i khyim du yan gsegs par dgons su gsol. de ni bram ze To'u de yi khyim du yun rin po'i don du bde ba dan phan par 'gyuro hčom ldan 'das khyis gsuns pa la mnon par dga' ste. rjes su yi ran nas bčom ldan 'das kyi gan nas son no. las rnam par 'byed pa rjogso. Page #230 -------------------------------------------------------------------------- ________________ [Chg.] – FO WEI CHEOU KIA TCHANG TCHÖ CHOUO YE PAO TCH'A PIE KING Traduit par Gautama Dharmaprajña en 582 Page #231 -------------------------------------------------------------------------- Page #232 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 佛為首迦長者說業報差別經 隋洋川郡守瞿曇法智譯 如是我聞一時佛住舍衛國祇樹給孤獨園爾時佛告切提耶子首迦長者言首迦長者我當為汝說善惡業報差別 法鬥改當諦聽著思念之是時首迦即白佛言唯然世尊願樂欲聞佛告首迦一切眾生繫屬於業依止於業隨自業 轉以是因緣有上中下差別不同或有業能令眾生得短命報或有業能令眾生得長命報或有業能令眾生得多病 報或有業能令眾生得少病報或有業能令眾生得醜陋報或有業能令眾生得端正報或有業能令眾生得小威勢 報或有業能令眾生得大威勢報或有業能令眾生得下族姓報或有業能令眾生得上族姓報或有業能令眾生得 少資生報或有業能令眾生得多資生報或有業能令眾生得邪智報或有業能令眾生得正智報或有業能令眾生 得地獄報或有業能令眾生得畜生報或有業能令眾生得餓鬼報或有業能令眾生得阿修羅報或有業能令眾生 人趣報或有業能令眾生得欲天報或有業能令眾生得色天報或有業能令眾生得無色天報或有業能令眾生 得決定報或有業能令眾生得不定報或有業能令眾生得邊地報或有業能令眾生得中國報或有業能令眾生盡 地獄壽或有業能令眾生牛地獄壽或有業能令眾生题入即出或有業作而不集或有業集而不作或有業亦作亦 集或有業不作不集或有業能令眾生初樂後苦或有業能令眾生初苦後樂或有業能令眾生初苦後苦或有業能 令眾生初樂後樂或有業能令眾生貧而樂施或有業能令眾生富而惶貪或有業能令眾生富而能施或有業能令 眾生貧而慘貪或有業能令眾生得身樂而心不樂或有業能令眾生得心樂而身不樂或有業能令眾生得身心俱 樂或有業能令眾生得身心俱不樂或有業能令眾生命雖盡而業不盡或有業能令眾生業雖盡而命不盡或有業 能令眾生業命俱盡或有業能令眾生業命俱不盡能斷諸煩惱或有業能令眾生生於惡道形容殊妙眼目端嚴膚 體光澤人所樂見或有業能令眾生生於惡道形容醜陋膚體盛證人不喜見或有業能令眾生生於恶過身口臭襪 諸根殘缺或有眾生習行十不善業得外恶報或有眾生習行十種善業得外勝報復次奖者若有眾生禮佛塔廟得 十種功德奉施寶蓋得十種功德奉施籍播得十種功德奉施鍾鈴得十種功德奉施衣服得十種功德奉施器皿 Page #233 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 十種功德本施飲食得十種功德奉施桃履得十種功德奉施香華得十種功德奉施燈明得十種功德恭敬合掌得 十種功德是名琴說世間謂業差別法門佛告首迦有十種業能令眾生得短命報一者自行殺生二者勸他令殺三 者讚歎殺法四者見殺隨喜五者於惡憎所欲令喪滅八者見怨滅已心生狀喜七者壞他胎藏八者教人毀壞九者 建立天寺屠殺眾生十者教人戰翻互相殘片以是十業得短命報復有十米能令眾生得長命報一者自不殺生二 者勸他不殺三者讚歎不殺四者見他不殺心生歡喜沉者見彼殺者方便救免六者見死怖者安慰其心七者見恐 怖者施與無畏八者見諸患苦之人起慈愍心九者見諸急始之人起大悲心十者以飲食惠施眾生以是十業得 長命報復有十業能令眾生得多病報一者好喜打拍一切眾生二者勸他令打三者讚歎打法四者見打歡喜五者 惱亂父母令心憂惱六者惱亂賢聖七者見怨病苦心大歡喜八者見怨病愈心生不樂九者於怨病所與非治藥十 者宿食不消而復更食以是十業得多病報復有十業能令眾生得少病報一者不喜打拍一切眾生二者勸他不打 三者讚不打法四者見不打者心生狀喜五者供養父母及諸病人六者兄賢聖病瞻視供養七者見怨病感心生歡 喜八者見病咨者施與良藥亦勸他施九者於病苦眾生起慈愍心十者於諸飲食能白節以是十業得少病報復 有十業能令眾生得醜陋報一者好行忿怒二者好懷嫌恨三者証恐於他四者惱亂眾生五者於父母所無愛敬心 六者於賢聖所不生恭敬七者侵奪賢聖资生田業八者於佛塔廟斷滅燈明九者見醜陋考毀路轉踐十者習諸惡 行以是十業得醜陋報復有十業能令眾生得端正報一者不二者施衣三者愛敬父母四者尊重賢聖五者塗飾 佛塔六者描腿堂字七者掃灑僧地八光掃灑佛塔九者見醜陋者不生輕賤起恭敬心十者見端正者曉悟宿因以 是十業得端正報復有十業能令眾生得小威勢報一者於諸眾生起嫉如心二者見他得利心生惱熱三者見他失 利其心軟喜四者於他名譽起嫉恶心五者見失名譽心大忻悦六者退菩提心毀佛形像七者於己父母及賢聖所 無心奉侍八苦勸人修習少威德業九光障他修行大威德業十者見少威德者心生輕践以是十業得少威勢報復 有十業能令眾生得大威勢報一者於諸眾生心無嫉妒二者兄他得利心生歡喜三者見他失利起憐愍心四者於 他名心生忻悦五者見失名譽助懷愛惱八若發菩提心造佛形像奉施贊號七者於己父母及賢聖所恭敬奉迎 Page #234 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 八者勸人棄捨少威德業九者勸人修行大威德業十者見無威德不生輕踐以是十業得大威勢報復有十業能令 眾生得下族姓報一者不知敬父二者不知敬母三者不知敬沙門四者不知敬婆羅門五者於諸尊長而不敬仰六 者於諸師長不奉迎供養七者見諸停長不迎逆請坐八若於父母所不遵教謝九者於賢聖所亦不受教十者輕蔑 下族以是十業得下族姓報復有十業能令眾生得土族姓報一者善知敬父二者善知敬母三者善知敬沙門四者 善知敬婆羅門五者敬護會長六者奉迎師長七者見諸尊長迎逆的坐八者於父母所敬受教導九者於賢聖所尊 敬受教十者不輕下族以是十業得上族姓報復有十業能令眾生得少資生報一者自行偷盗二者勸他偷盜三者 讚數偷盜四者見盜歡喜五者於父母所減撒生業六者於賢聖所侵奪資財七者見他得利心不歡喜八者障他得 利為作留難九者見他行他無隨喜心十者見世飢饉心不憐愍而生歡喜以是十業得少資生報復有十業能令家 生得多资生報一者白離偷盜二者勸他不盜三者讚歎不盜四者見他不盗心生歡喜五者於父母所供養生業六 者於諸賢聖給施所須七者見他得利心生歡喜八者見求利者方便佐助九者見樂施者心生忻悦十者見世飢僅 心生憐愍以是十業得多資生報復有十業能令眾生得邪智報一者不能諮問智慧沙門婆羅門二者顯說惡法三 者不能受持修習正法四者讚非定法以為定法五光炫法不說六者親近邪智七老遠離正智八者讚歎邪見九者 葉捨正見十者見凝惡人獎堤段誉以是十業得邪智報復有十業能令眾生得正智報一者善能諮問智慧沙門婆 羅門二者顯說吾法三者聞持正法四者見說定法欺言善哉五者樂說正法六书親近正智人七者攝護正法八者 勤修多聞九者遠離邪行十者見魔惡人不生輕踐以是十業得正智報復有十業能令眾生得地獄報一者身行重 惡業二者口行重惡業三者意行重惡業四者起於斷見币者起於常見六者起無因見七者起無作見八者起於無 見九者起於邊兒十者不知恩報以是十染得地獄報復有十業能令眾生得畜生報一者身行中恶業二者口行中 惡業三者意行中恶業四者從貪煩惱起諸惡業五者從喊煩惱起諸惡業六者從凝煩惱起諸惡業七者毀罵眾生 八者惱害眾生九者他不淨物十者行於邪姪以是十業得畜生報復有十業能令眾生得餓鬼報一者身行輕恶業 二者口行輕惡業三者意行輕惡業四者起於多貪五考起於惡貪八者嫉妒七者邪見人者愛著资生即便命終九 Page #235 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 者因飢而亡十者枯渴而死以是十業得餓鬼報復有十業能令眾生得阿修羅報一者身行微惡業二者口行微恶 業三者意行微恶業四者橋慢五者我慢六书州上慢七者大慢入考邪慢九者慢慢十者迴諸善根向修羅心以是 十業得阿修羅報復有十業能令眾生得人趣報一者不殺二者不治三者不邪姪四者不妄語五者不綺語六书不 兩舌七者不恶口八者不貪九者不响十者不邪見於十善業缺漏不全以是十業得人趣報復有十業能令眾生得 欲天報所謂具足修行增上十港復有十業能令眾生得色天報所謂修行有漏十静與定相應復有四業能令眾生 得無色天報一者過一切色想滅有對想等入於空處定二者過一切空處定入識處定三者過一切識處定入無所 有處定四者過無所有處定入非想非非想定以是四業得無色天報復有業能令眾生得決定報者若人於佛法僧 及持戒人所以增上心施以此善業發願迴向即得往生是名決定報業復有業能令眾生得不定報者若業非增上 心作更不修習又不發願迴向受生是名不定報業復有業能令眾生得邊地報考若業於佛法僧淨持戒人及大架 所不增上心施以此善根願生邊地以是願故即生邊地受淨不淨報復有業能令眾生得中國報者若作業時於佛 爭持戒梵行人邊及大眾所起於增上 殷重布施以是善根决定發願求生中國還得值佛及聞正法受於上 妙清淨果報復有業能令眾生盡地獄壽者若有眾生造地獄業已無懸無愧而不厭離心無怖畏反生狀又不幟 怖而復更造重增惡業如提婆達多等以是業 故盡地獄審復有業能令眾生墮於地獄至牛而天不盡其壽若有眾 生造地獄業積集成已後生怖畏懸愧厭離懺悔棄捨非增上心以是業故墮於地獄後追悔改 地獄半天不盡其語 復有業能令眾生於地獄暫入即出若有眾生造地獄業作已怖畏起增上信生懸愧心 厭惡棄捨殷重懺悔更不 重造如阿闍世王殺父等罪暫入地獄即得解脫於是世你即說偈言 「若人造重罪 作已深自責懺悔更不造能拔根本業 復有業作而不集若有眾生身口意等造諸惡業造已怖畏愁愧遠離深自悔式更不用造足名作而不集復有業架 而不作若有眾生日不作業以恶心故勸人行恶心名集而不作復有業亦作亦集若有眾生造諸業已心無改悔而 復數造亦勸他人是名亦作亦集復有業不作不來若有眾生自不造業亦不教他無記業等是名不作不集復有光 Page #236 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 初樂後苦若有眾生爲人所勸歡喜行施施心不堅後還追悔以是因緣生在人間先雖富樂後還貧苦是名先樂後 苦復 日後樂若有眾生爲人勸導俛仰少施施已歡喜心無恡悔以是因緣生在人間初時貧苦後還富樂是 君有眾生離善知識無人勸導乃至不能少行惠施以是因緣生在人間初時貧苦後 名初 還貧苦是 口復有業初樂後樂若有眾生近善知識勸令行施便生歡喜堅修施業以是因緣生在人間初 時富樂後亦富樂復有業貧而樂施若有衆" 行施不遇福田流轉生死在於人道以不遇福田故果報微劣隨 得隨盡以習施故雖處貧窮而能行施復有業富而慳貪若有眾生未曾布施遇善知識暫行一施值良福田以田勝 故資生具足先不習故雖 施若有衆生值善知識多修施業遇良福田以是因緣巨富饒財而 能行施復有業貧而慳貪若有眾生離善知識無人勸導不能行施以是因緣生在貧 而復慳貪復有業能令眾生 得身樂而心不樂如有福凡夫復有業能令眾生得心樂而身不樂如無福羅漢復有業能令眾生得身心俱樂如有 福羅漢復有業能令眾生得身心俱不樂如無福凡夫復有業能令眾生命盡而業不盡若有眾生從地獄死還生地 獄畜生餓鬼乃至 修羅等亦復如是是名命盡而業不盡復有業能令衆生業盡而命不盡若有衆生樂盡受 苦苦盡受樂等是名業盡而不盡復有業能令眾生業命俱盡若有眾生從地獄滅生於畜生及以餓鬼乃至人天 阿修羅等是名業命俱盡復有業能令衆生業命俱不盡若有眾生盡諸煩惱所謂須陀洹斯陀含阿那含阿羅漢等 是名業命俱不盡復有業能令眾生雖生惡道形容殊妙眼目端嚴膚體光澤人所樂見若有眾生因欲煩惱起破戒 業以是因緣雖生 形容殊妙眼目端嚴膚體光澤人所樂見復有業能令眾生生於惡道形容醜陋膚體麤澀人 不喜見若有眾生從煩惱 戒業以是因緣生於惡道形容醜陋膚體麤澀人不喜見復有業能令眾生生於惡 道身口臭穢諸根殘缺若有衆 煩惱起破戒業以是因緣生於惡道身口臭穢諸根殘缺復有十業得外惡報 若有眾生於十不善業多修習故感諸外物悉不具足一者以殺業故令諸外報大地鹹鹵藥草無力二者以盜業故 感外霜雹螽蝗蟲等令世飢饉三者邪姪業故感惡風雨及諸塵埃四者妄語業故感生外物皆悉臭穢五者兩舌業 故感外大地高下不平峻崖嶮谷株杌槎菜六者惡口業故感生外報瓦石沙礫巖澀惡物不可觸近七者綺語業故 Page #237 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 感生外報令草木稠林枝條棘刺八者以貪業故感生外報令諸苗稼子實微細九者以瞋業故感生外報令諸樹木 果實苦澀十者以邪見業故感生外報苗稼不實收穫尠少以是十業得外惡報復有十業得外勝報若有衆生修十 善業與上相違當知卽獲十外勝報若有眾生禮佛塔廟得十種功德一者得妙色好聲二者有所發言人皆信伏三 者處衆無畏四者天人愛護五者具足威勢六者威勢眾生皆來親附七者常得親近諸佛菩薩八者具大福報九者 命終生天十者速證湼槃是名禮佛塔廟得十種功德若有衆生奉施寶蓋得十種功德一者處世如蓋覆護衆生二 者身心安隱離諸熱惱三者一切敬重無敢輕慢四者有大威勢五者常得親近諸佛菩薩大威德者以爲眷屬六者 恒作轉輪聖王七者恒爲上首修習善業八者具大福報九者命終生天十者速證湼槃是名奉施寳蓋得十種功德 若有眾生奉: 得十種功德一者處世如幢國王大臣親友知識恭敬供養二者豪富自在具大財寶三者善名 流布徧至諸方四者形貌端嚴壽命長遠五者常於生處施行堅固六者有大名稱七者有大威德八者生在上族九 者身壞命終生於天上十者速證湼槃是名奉施縉旛得十種功德若有眾生奉施鍾鈴得十種功德一者得梵音聲 二者有大名聞三者自識宿命四者所有出言人皆敬受五者常有寳蓋以自莊嚴六者有妙瓔珞以爲服飾七者面 貌端嚴見者歡喜八者具大福報九者命終生天十者速證湼槃是名奉施鍾鈴得十種功德若有眾生奉施衣服得 十種功德一者而且端嚴二者肌膚細滑三者塵垢不著四者生便具足上妙衣服五者微妙臥具覆蓋其身六者具 慙愧服七者兄者愛敬八者具大財寳九者命終生天十者速證湼槃是名奉施衣服得十種功德若有衆 -種功德一者處世如器二者得善法津澤三者離諸渴愛四者若渴思水流泉涌出五者終不生於餓鬼道 六者得天妙器七者遠離惡友八者是大福報九者命終生天十者速證涅槃是名奉施器皿得十種功德若有眾生 奉施飲食得十種功德一者得命二者得色三者得力四者獲得安無礙辯五者得無所畏六者無諸懈怠爲 七者衆人愛樂八者具大福報九者命終生天十者速證涅槃是名奉施飲食得十種功德若有眾生奉施靴履得十 種功德一者具足妙乘二者足下安平三者足跌柔輭四者遠涉輕健五者身無疲極六者所行之處不爲荆棘瓦礫 損壞其足七者得神通力八者具諸給使九者命終生天十者速證湼槃是名奉施靴得十種功德若有眾生奉施 Page #238 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 香華得十種功德一者處世如花二者身無臭藏三者福香戒香偏諸方所四者隨所生處鼻根不壞五者超勝世間 為眾歸仰六者身常香潔七者愛樂正法受持讀誦八者具大福報九者命終生天十者速證涅槃是名奉施香花得 十種功德若有眾生奉施燈明得十種功德一者照世如燈二者隨所生處肉眼不壞三者得於天眼四者於善惡法 得善智慧五者除滅大樹六者得智慧明七者流轉世間常不在於黑問之處八者具大福報九者命終生天十者速 證涅槃是名奉施燈明得十種功德若有眾生恭敬合掌得十種功德一者得勝福報二者生於上三者得勝妙色 四者得勝妙聲五者得勝妙蓋六者得勝妙辯七者得勝妙信八者得勝妙戒九者得勝妙多聞十者得勝妙智是名 恭敬合掌得十種功德爾時世尊說此法已首迦長者於如來所得淨信心爾時首迦頭面禮佛作如是言我个請佛 往会婆提城到我父所切提長者家願令我父及一切眾生長夜安樂爾時世尊為利益故默然受請爾時首迦聞佛 所說心大歡喜顶禮而退 佛為首迦長者說業報差別經 Page #239 -------------------------------------------------------------------------- ________________ | [Chu.] - FEN PIE. CHIAN NGO YE PAO YING KING Traduit par T'ien Si tsai (980-1001). 分別善惡報應經卷上 於佛起惡心毀謗生輕慢入大地獄中受苦無窮盡有諸數取趣 於師及比丘暫時起恶心 諸惡趣受苦無量又復於我心生輕謗一切架生亦復如是爾時世尊告諸比丘而說頌曰 言此長者子向於佛所而發瞋心命終之後如箭剎那验大地獄何以故虛妄計執分別彼我起煩惱毀謗於佛验 在座說法於是世尊遙見輸迦長者遠路而來告諸比丘汝等見此輸迦長者遠來已不諸比丘言唯然已見世尊告 梅槍座下是時輸迦聞是語已發大瞋怒出舍衛城往彼祇樹給孤獨園爾時世尊與無量百千諸比丘案前後圍透 門瞿曇而來在此於門下立我見乃吠彼沙門瞿曇作如是言汝由未悟今乃更吠我聞此語心生瞋怒起離本處來 出舍門外見犬在於旃檀座下長者問言誰嘆於汝商法默然是時輸迦長受復問言賢子誰人膜汝商供對日沙 而吠爾時世尊謂商传言改由未悟見在乃吠作是語時商供轉恶心生瞋恨即離本處往旃檀座下是時輸迦長者 舍在門外立是時輸迦長者家有一犬名日商法常在門首於是長者常用銅器盛以美飯與商法食犬見世尊表 如是我聞一時世尊在舍衛國祇樹給孤獨園爾時世尊食時著衣持钵入舍衛城次第乞食至兜倆野子輸迦長者 西天中印度惹爛馱囉國密林寺三藏明教大師賜紫沙門臣天息災奉,詔譯 Page #240 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 命終墮地獄 若於如來處起大瞋恨心皆墮惡道中輪迴恒受苦 是時兜個野子來諸佛所頂禮佛足於世尊前種種語言柔和善順稱歎如來說是語已在一面立而白佛言世尊以 何因緣到於我舍佛告輸迦長者言食時已至吾乃著衣持钵入舍衛城次第乞食遂至汝舍在門下立是時商法處。 於門首銅器之內飲食之次商法見吾在門下立繞見乃吠我言商依汝由未悟何故見吠犬聞是語遂生瞋怒往諧 別處是時長者白世尊言此犬商店過去宿因不知云何願佛演說佛言且止勿問斯事汝若聞此倍生懊惱不可忍 突輸迦長者如是三請白佛言世尊唯願為我演說斯事我等樂聞爾時世尊告長者言汝今諦聽善思念之吾今為 汝分別演說此犬汝父兜個野身於過去生安計此身無我計我慢貪族拓不行惠施貪惜財物不信三寶墮畜生中 今犬商法是長者父迦輸長者復白世尊我父鬼俑野在生之日常行布施祭祀火天及諸鬼神彼身決定得生梵天 受大富樂何故復墮畜類之中此事辦信佛告長者言汝父兜備野由是分別安生計執不行惠捨不信三寶以此因 綠瞳此類中復告長者吾今所說恐汝辦信當自還家問於商法是時長者辭佛歸家到已告言商低汝實我父是鬼 僑野此犬却坐梅檀之座長者復言商法實是我父兜儒野不可就銅盤食此肉飯商供即食食已又復告言若實我 父是兜倆野當何所表為顯奇異於時商供聞是語已從座而起带本住處於梅檀座下以鼻艱地以足提出四大鐵 费滿中盛金瓶盤雜器是時輸迦長者見此希奇金銀珍寶踊躍歡喜愛護覆藏於是長者出舍衛城往詣佛所一心 歸依爾時世尊與無量百千比丘眾等在座說法於是世尊告諸比丘汝見兜懈野子鸚鵡長者遠來已不諸比丘言 唯然已見佛告比丘今此長者身謝命終如捨重擔往生天上因於我所歡喜踊躍發誠諦心獲報如是爾時世尊告 諸比丘而說頌曰 此一數取趣發心見我喜命終往生天如搭於重擔 若於說法師如來及比丘暫時心歡喜 獲果亦如是 爾時世尊說此偈已於是輸迦長者往詣佛所頭面禮足歡喜無量種種稱讚歎未曾有說是部已在一而立於是世 尊告輸迦言此商供大實是汝父長者白言唯然世尊如佛所說真實不虛所有疑惑皆悉除斷爾時輸迦長者白世 Page #241 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 或羅·日退火 尊言一切有情关壽長命有病無病端嚴醜陋貴賤種族聰明愚鈍柔和盛礦其事非一因果善惡報應云何佛告輸 迦長者子言善哉善哉汝應諦聽善思念之今為汝說一切有情作業修因善惡不等所獲報應貴賤上下種族高低 差別亦殊我今怨說如斯之事若廣分別其義甚深是時長者重白佛言願佛演說爾時佛告長者言汝應善聽一切 有情造種種業起種種恐染生業有黑白果報乃分善恶黑業三塗受報白業定感人天又業有分限命乃短長復次 補特伽羅有業多病少病端嚴醜陋或復業補特伽羅富貴貧窮聰明智慧根鈍愚閣或復有業補特伽羅生三惡 趣或復有業生欲界人天乃至有頂或復有業補特伽羅遠遊及近或復有業補特伽羅所求不遂或復有業不求自 至或復有業補特伽羅成就難易有成不成或復有業補特伽羅地獄壽命圓滿中天輕重不等或復有業補特伽羅 富貴貧窮先後不定或復有業補特伽羅富貴貧窮布施愛樂坚恪不定或復有業補特伽羅壽命長短於中不定或 復有業補特伽羅身心快樂苦惱不定或復有業補特伽羅形貌端嚴光潤愛樂或復醜陋靈澀嫌厭或復有業補特 伽羅諸根具足不具足等爾時佛告長者子言有十善業應當修習者十惡業改應除斷於是長者白佛言世尊有情 短命何業所獲佛告長者子言殺生所獲復次殺業然有十種!自手殺二勸他殺三慶快殺四隨喜殺五懷胎殺六 勸墮胎殺七酬宽殺八斷男根殺九方便殺十役他殺如是十種獲短命報復云何業獲報長命有十種業何等為十 一離自手殺二離勸他殺三離慶快殺四離隨喜殺五救刑獄殺六放生命七施他無畏八慈恤病人九惠施飲食十 幡燈供養如是十種獲長命報復云何業獲報多病有十種業何等為十一自壞有情二勸他令壞三隨喜懷四讚歎 壞五不孝父母六多結宿宽七毒心行藥八恩格飲食九輕慢聖賢十毀謗師法如是十種獲報多病復云何業獲報 少病有十種業何等為十一不損有情二勸他不損三不隨喜損四不讚歎損五離慶快損六孝養父母七尊重師長 八不結宿宽九施僧安樂十施藥飲食如是十耗獲少病報復云何業獲報醜陋有十種業何等為十一恒起念二 恣縱慢心三不孝父母四恒恋貪癡五毀謗聖賢六侵奪熬過七盜佛光明八戲弄他醜九壞佛光明十行非梵行如 是十種獲報醜陋復云何業獲報端嚴有十種業云何十架一修慈忍二惠施佛塔三塗掃塔寺四修嚴精舍五莊嚴 佛像六孝養父母七信重聖賢八謙卑離慢九梵行無缺十遠離損害如是十種獲報端嚴復云何業獲種族卑賤有 Page #242 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 济法離果:恶 十種業云何十種一貪愛名利不修施行二嫉拓他榮三輕毀父母四不遵師法五譏謗費善六親近恶友勸他作 惡人破壞他誇九貨易經像十不信三寶如是十種獲報卑賤復云何業得豪族富貴有十種業何等為十一離嫉拓 慶他名利二尊重父母三信崇師法四發菩提心五施佛傘蓋六修嚴塔寺七懺悔恶業八廣修施行九勸修十善十 信崇三寶如是十種獲報豪貴復云何業獲人間恶報有十種業云何十種一态縱我慢二輕慢父母三輕慢沙門四 輕慢婆羅門五輕毀賢善六輕慢親族七不信因果八輕厭自身九憎嫌他人十不信三寶如是十種獲人間惡報復 云何業獲人中勝報有十種業云何十種一謙卑離慢二尊重父母三尊重沙門四信崇婆羅門五愛護親族六尊重 賢聖七修行十善八不輕慢補特伽羅九尊重師法十語信三寶如是十種獲人中勝報復云何業獲報孤資有十種 業云何十種一恒行劫盜二勸他劫盜三讚歎劫盜四隨喜劫盜五毀謗父母六誘讀聖賢七障礙他施人嫉他名利 九坚格財物十輕三寶願常饑饉如是十種獲報孤貧復云何業獲大福德有十種業云何十種一離劫盜二離勸 他非三離隨喜盜四孝養父母五信崇聖賢六慶他名利七廣行惠施入不嫉名利九不坚財寶愛恤孤貧十供養三 贊如是十種獲福廣大復云何業獲報愚鈍有十種業云何十業一謂此補特伽羅不信沙門亦不親近二不信婆羅 門三不信師法亦非親近四隱法不傳五伺師法短六遠離正法七斷滅善法八謗毀賢智九習學非法十毀謗正見 稱揚邪見如是十法獲報愚鈍復云何業獲大智慧有十種法云何十法一謂此補特伽羅親近沙門深信求法二信 婆羅門三親近師法求解深義四尊重三寶五遠離愚癡六不講師法七求於深智八傳法利生令不斷破九遠離非 法十稱揚正見離諸邪見如是十法獲大智慧復云何業獲地獄報有十種法云何十種一不善身業二不善口業三 不善意業四恒起身見五恒起邊見六邪見不息七作恶不纖入蜂欲邪行九毀謗聖賢十壞滅正法如是十業獲地 獄報復云何業獲畜生報有十種業云何為十一中品恶身業二中品惡語業三中品惡意業四起種種貪五起種種 嘆六起種種凝七布施非法八禁咒厭術九毀菩薩梵行十起常邊見人死為人如是十業獲報畜生復云何業獲報 餓鬼有十種業云何十業一奕惡身業二奕惡口業三爽恶意業四貪恪財物不行惠施五起大邪見謗佛因果六我 慢自恃輕毀贊良七障礎他施八不恤飢渴九坚惜飲食不施佛僧十他獲名利方便離福如是十業獲報餓鬼復云 Page #243 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 何業獲報人間有十種業何等十業一離殺生二離不與取三離非梵行四離虛証語五離雜穢語六無離間語七離 露恶語八離飲酒食肉九離癡闇十離邪見諦信三寶修如是等十種夾業獲報人間復次修習何業得生欲天修十 善業得生彼天復修何業得生色界修十定普得生彼天復修何業得生於彼四無色界修習三摩缽底為因得生彼 天何等為四遠離一切色作無邊空想復修彼定伏除彼障命終之後生彼空無邊處遠離盛識細識現前作無邊想 伏除彼障復修彼定後生彼天遠離無所有處障染復修彼定後生彼天遠離彼障復修彼定命終之後得生非想非 非想處復次修習何業不生無間修諸善業迴向所求決定得生諸善趣中不入無間復次修習何業感得何果若修 善業感可愛果若造惡業感非愛果若遠離此善不善業愛非愛果終不可得響如慈女商主遠行久不歸家子無由 得復云何樂而不得果所修惡業迴心發露省悟前非思惟嫌厭心念口言作意專注重重懺悔此業雖作而不受果 善業亦然云何業得身心圓滿修習忍辱得身相圓滿修習聞思得心圓滿此業修習必定得果復云何業修作已 後而非散失若有善業已作不悔亦不嫌厭而非擾惱义非撥無不說是非而不遠離亦非躁撓作如是行此業修習 終非散失定受於果云何業而不得果修無記業不得其果復云何業補特伽羅地獄壽命而無中天此一補特伽 羅作彼業已而不悔恨亦不嫌又不撥無心不擾惱不說是非又不躁撓行如此行天受當知作彼彼業補特伽羅 處地獄生圓滿壽命而非中天復云何業有補特伽羅處地獄中露量不滿此一補特伽羅作彼業已而乃嫌悔煩惱 自毀省悟前非遠離彼業而不躁撓行如足行此補特伽羅作彼業已地獄中生不滿壽命復云何業有補特伽羅地 獄中生即便命終此一補特伽羅作彼業已悔嫌躁擾說言撥無解除遠離煩惱鋒利不可愛樂我更不作如阿闍世 王作殺父罪已悔過發露我作惡業應當自受對佛懺悔解說前非佛惑彼王令觀罪性從綠幻有了不可得故此補 特伽羅處地獄中即便命終復云何業有補特伽羅先受快樂後受苦惱此一補特伽羅初行布施愛樂歡喜施已心 悔故此補特伽羅生在人中處上種族金銀珍寶象馬車乘悉皆具足父母妻子吏民知識圓滿無缺乃至庫藏亦復 如是故得果時先受快樂後乃苦惱復云何業有補特伽羅先受貧苦後乃快樂此一補特伽羅由昔因時用下品心 微分布施捨已不悔後乃歡喜故此補特伽羅生在人中種族卑下飲食珍寶悉皆乏少亦不自在後漸增長財物廣、 Page #244 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 大乃至種種資具無有乏少故此補特伽羅後得果時先乃貧苦後受快樂復云何業有補特伽羅先受快樂後亦快 樂此一補特伽羅未施歡喜正施施已歡喜三時無悔此一補特伽羅生在人中於富貴家上種族中父母妻子吏民 親友圓滿具足庫藏珍寶象馬牛羊乃至園林田宅無不具足自在受用故此補特伽羅先受快樂後亦快樂復云何 業有補特伽羅先無快樂後無快樂常受苦惱此一補特伽羅先無施心亦無良友勸令布施又無信心貪惜珍寶從 始至終絕施纖毫故此補特伽羅若生人中處下種族貧窮困苦財寶飲食田宅資具乃至眷屬悉皆乏少先無快樂 後無快樂故此補特伽羅先受苦惱後無苦惱復云何業有補特伽羅得大富貴貪惜財物無纖毫施此一補特伽羅 於過去世向三寶處曾行布施不曾發願於當來世更修施行故此補特伽羅命終已後若生人間得大富貴居上種 族珍寶廣大象馬奴婢牛羊田宅亦皆廣大受用自在於其財物怪惜愛護不行惠施故此補特伽羅富貴多財愛護 坚貪亦無信心復云何業有補特伽羅一生貧苦愛樂布施此一補特伽羅於過去三寶勝處會修布施又復發願 而於未來施心不斷命終之後生在人天受福往來彼後福變生人間貧窮愛施故此補特伽羅貧窮愛施信心不 斷復云何業有補特伽羅一生貧苦又復慘食不行少施此一補特伽羅於過去世不遇善友又復愚間不信因果於 其施度微分不修故此補特伽羅命終之後生在人間種族貧窮財物飲食田業資具一切乏少故此補特伽羅貧窮 困苦不樂布施復云何業得身心快樂譬如輪王又樂作福此一補特伽羅於過去世修不殺戒施他無畏又復發願 施心不昧故此有情命終之後生在人間得身心快樂常愛惠施雲何業有補特伽羅身心快樂如極老人家務人 棄不樂作福此一補特伽羅於過去世施他無畏不損有情不發勝願故此補特迦羅命終已後生在人間而得身心 悉皆快樂不愛修福 分別善惡報應經卷上 Page #245 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 分別善惡報應經卷下 西天中印度惹爛馱囉國密林寺三藏明敎大師賜紫沙門臣天息災奉 詔譯 復云何業有補特伽羅若身及心俱不快樂又不修福此一有情於過去世損惱衆生令他怖畏又無信心不發善願 故此補特伽羅命終之後生在人中身心不安又多愚闇而不修施云何補特伽羅人間命短三塗命長此一補特伽 羅過去修因順生善少順後多故此補特伽羅人中命促後生地獄鬼音及阿素囉壽命乃長云何補特伽羅三塗 命短人中命長此一補特伽羅過去修因順生惡少順後善多故此補特伽羅三塗壽短後生人中壽命乃長云何補 特伽羅生在人中及三塗内壽命皆短此一補特伽羅過去修因順生順後善惡俱少故此補特伽羅人及三塗壽命 皆短云何補特伽羅命盡煩惱盡云何補特伽羅煩惱乃盡壽命不盡謂預流一來不還決定性者及不決定阿羅漢 人復云何業有補特伽羅惡趣而生形色身量端嚴殊妙見者歡喜人皆愛樂此一補特伽羅於過去世修習忍行破 佛淨戒墮在惡趣受異類身形色端嚴柔潤具足見者歡喜復云何業有補特伽羅生惡趣中身體麤澀形色醜陋人 見不悅謂此補特伽羅於過去世性多瞋怒不修忍度破佛淨戒又不發露命終巳後處異類中形色醜陋身體麤澀 諸根缺減臭氣充滿癡增闇昧見者不喜復次十不善業獲果云何殺命爲因壽量色力而非滿足偷盜所得霜雹蟲 蝗饑饉' -邪欲所獲外多塵垢妻不貞良虛妄所獲臭氣惡名人皆嫌厭離間所獲眷屬不和疾病縈纏麤惡所獲 觸對硬澀果實非美雜穢所獲林木叢刺園苑荒殘貪愛所獲庫藏寡尠瞋恚所獲果味辛辣容貌醜惡愚癡所獲外 色不潔果實虛耗十不善業因之所得修十善業獲果云何遠離殺害壽量所依皆悉滿足離於 饑饉風雹蟲蝗 等災悉皆遠離因無邪欲美聲流播遠離塵垢因無妄語口常香潔因無離間眷屬和順遠離高下霹靂霜雹因無麤 惡果味甘美遠離硬澀因無雜穢林木園 ż叢刺皆悉滋潤因無貪愛倉庫果實充滿具足因無瞋恚身相圓滿 諸根無缺因無邪見信心不斷最上果實香美具足修十善業感果如是復次十惡獲果有十何等爲十殺生十者一 冤家轉多二見者不喜三有情驚怖四恒受苦惱五常思殺業六夢見憂苦七臨終悔恨八壽命短促九心識愚昧十 死墮地獄復次偷盜報有十種何等爲十一結宿寃二恒疑慮三友隨逐四善友遠離五破佛淨戒六王法罰七 Page #246 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 恣縫像逸八恒時憂惱九不自在十死入地獄復次 叭報有十種何等爲十一欲心熾盛二妻不貞良三不善增長 四善法消滅五男女縱逸六資財密散七心多疑慮入遠離善友九親族不信十命終三塗復次妄語報有十種何等 爲十一口氣恒臭二正直遠離三諂曲日增四非人相近五忠言不信六智慧渺少七稱揚不實八誠語不發九愛論 是非十身謝惡趣復次飲酒三十六過其過云何一資財散失二現多疾病三因興諍四增長殺害五增長瞋恚六 多不遂意七智慧漸寡八福德不增九福德轉減十顯露祕密十一事業不成十二多增憂苦十三諸根闇十四毀 辱父母十五不敬沙門十六不信婆羅門十七不尊敬佛十八不敬法十九親近友二十捨離善友二十一棄捨 飲食二十二形不隱密二十三淫欲熾盛二十四衆人不悅二十五多增語笑二十六父母不喜二十七眷屬嫌棄1 十八受持非法二十九遠離正法三十不敬賢善三十一違犯過非三十二遠離圓寂三十三顛狂轉增三十四身心 散亂三十五作惡放逸三十六身謝命終墮大地獄受苦無窮爾時佛告輸迦長者若復有人於如來塔合掌恭敬有 十功德何等爲十一貴族廣大二妙色廣大三形相廣大四四事廣大五珍財廣大六美名廣大七信根廣大 憶念 廣大九智慧廣大十藝業廣大如是長者若復有人合掌恭敬如來之塔獲斯功德若復有人於如來塔合掌禮拜獲 十功德何等爲十一言辭柔軟二智慧超群三人天歡喜四福德廣大五賢善同居六尊貴自在七恒值諸佛入親近 菩薩九命終生天十速證圓寂如是功德禮拜佛塔獲如斯報若復有人拂拭佛塔獲十功德何等爲十一色相圓滿 二身體膽直三音聲微妙四遠離三毒五路無叢刺六種族最上七崇貴自在八命終生天九體離垢染十速證圓寂 如是功德拂拭佛塔獲如斯報若復有人於如來塔布施傘蓋獲十種功德何等爲十一離熱惱二心不散亂三作世 間主四藝業廣大五福德無量六得轉輪王七身相圓滿八遠離三塗九命終生天十速證圓寂如是功德傘蓋施佛 獲如斯報若復有人於如來塔以鍾鈴布施獲十種功德何等爲十一端嚴無比二妙音適悅三聲同迦陵四言辭柔 五見皆歡喜六得阿難多聞七尊貴自在八美名流布九往來天宮十究竟圓寂如是功德布施鍾鈴所獲勝報若 復有人於如來塔布施幢旛有十功德何等爲十一形容膽直長壽圓滿二世間愍重三信根堅固四孝養父母五親 友眷屬皆悉廣大六美名稱讚七色相端嚴八見者歡喜九富貴上族自在生天十速證圓寂如是功德施佛幢旛 Page #247 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 如斯報若復有人於如來塔以衣布施獲十二種殊妙功德何等十三身體彌直二見者歡喜三福相光潤四色相 微妙五色形無比六身無塵垢七衣服鮮潔八队具細軟九得大自在十命終生天十一見皆愛敬十二速證圓寂如 是功德施佛衣服獲如斯報若復有人於如來塔施花供養功德有十何等為十一色相如花二世間無比三鼻根不 壞四身離臭襪五妙香清淨六往生十方净土見佛七戒香芬護人世間恐重得大法樂九生天自在十速證圆寂如 是功德以花供養佛舍利塔獲如斯果若復有人以髮布施如來之塔獲十種功德云何十種一色妙如愛二身離臭 襪三形體清淨四生十方佛土五戒香芬馥六恒聞妙香七眷屬圓滿八諸根適悦九生天自在十速證涅槃如是功 德於如來塔施髮供養獲如斯報若復有人施燈供養佛舍利塔獲十功德云何十種一肉眼清淨二獲淨天眼三離 於三毒四得諸善法五聰明智慧大遠離愚癡七不強黑問三塗八尊曾在九往生諸天十速證圓寂如是功德施 燈供養佛舍利塔獲斯勝報若復有人施塗香供養如來之塔獲十功德云何十種一鼻根清淨二身離臭襪三身妙 香潔西形相端嚴五世間恭敬六樂法多聞七尊貴自在入聲譽遐布九命終生天十速證圓寂如是十種功德布施 塗香供養如來舍利之塔獲斯勝報若復有人以妙音樂供養佛塔獲於十種勝妙功德何等為十一身相端嚴二見 者歡喜三音聲微妙四言辭和順五肢體適悦六離膜志七慶喜多聞八崇費自在九命終生天十速證圓寂如是功 德以妙音樂供養佛塔獲如斯報若復有人於如來塔歡喜讚歎獲十八種勝妙功德云何十八一種族尊高二形相 端嚴三圓滿脯直四見聞歡喜五資財無疑六眷屬廣大七遠離散壞八尊貴自在九恒生佛土十聲譽退布十一美 德讚頌十二四事豐足十三天人供養十四得轉輪王十五壽命延長十六體堅金剛十七命終生天十八速證圓寂 如是功德款喜讚歎佛舍利塔獲斯勝報若復有人施佛狀座獲十種功德何等為十一德業尊重二世間稱讚三肢 節多力四名稱遠聞五德美歌頌六安和適悦七獲轉輪王座僕從眾多八見者歡喜九生天自在福相具足十速證 圓寂如是功德施佛狀座獲斯勝報若復有人布施鞋履供養僧佛功德有十云何十種一威儀師範二象馬無關三 行道勇健四身無疲乏五足步無損六離荆棘沙礫七獲神足通八僕從眾多九生天自在十速證圓寂如是功德鞋 履布施佛比丘等獲如斯報若復有人以缽器什物施佛及僧功德有十云何十種一形色光潤二器物具足隨意受 Page #248 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 用三離諸飢渴四珍寶豐足五遠離惡趣六人天歡喜七福相圓滿八尊貴自在九恒生諸天十速證圓寂如是功德一 布施器物獲如斯報若復有人齊食供養佛及眾僧功德有十云何為十一壽命延長二形色圓滿三肢節多力四記 憶不忘五智慧辯才六家觀歡喜七豐足珍寶八人天自在九命終生天十速證圓寂如是十種勝妙功德施佛及僧. 齊食供養獲如斯果若復有人以象馬車乘施佛及僧功德有十云何為十一足相柔軟二威儀無缺三身離疲乏四 安樂無病五冤家遠離六神足自在七僕從眾多八人天福相見皆歡喜九命終生天十速證圓寂如是功德以車乘 象馬施佛及僧獲如斯報若復有人修嚴房室屋宇殿堂施佛及僧功德案多行相云何恒離驚怖身心安樂所得队 具細軟最妙衣服嚴身香潔清淨人間天上五欲自在剎帝利婆羅門大姓種族及長者居士宰官商主聚落城邑國 王大臣隨願滿足皆悉成就若於轉輪聖王隨其福力一洲二洲乃至四洲王化自在若於六欲諸天四王切利乃至 他化自在願皆成就隨意生彼若復有人由前福力於色界諸天梵采梵輔乃至色究竟天皆悉成就隨願生彼若復 有人於無色界空無邊處乃至非想非非想處皆悉成就若於預流一來不還阿羅漢果綠覺乃至無上菩提隨其所 應皆得成就如是功德差別無量因修房室殿堂樓閣施佛及僧獲如斯報若復有人以美飲湯樂施佛及僧獲十種 功德云何十種一諸根圓滿二清淨鮮潔三額廣平正四容貌熙怡五形色光潤六福德圓滿七離飢渴八遠離三惡 九生天自平速證圓寂如是功德施佛及僧美飲湯藥獲如是報若復有人歸佛出家功德有十云何為十一遠離 妻室1染欲不貪三愛樂寂静四諸佛歡喜五遠離邪魔六近佛聽法七遠離三惡八諸天愛敬九命終生天十速證 報如是十種功德歸佛出家獲如斯報若有比丘在林野中寂靜而居有十種功德云何為十一遠離場開二清淨 香潔三禪定成就四諸佛愛念五離中天六多聞總持七成就舍摩他尾缽舍那八煩惱不起九命終生天才速證圓 寂如是功德林野中住比丘修行獲如斯報若有比丘持钵乞食有十種功德云何十種威儀無缺二成熟有情三 遠離慢心四不貪名利五福田周普六諸佛歡悅七紹隆三寶八梵行圓滿捨下劣意九命終生天十究竟圓寂如是 功德若常持針乞食所獲若有比丘持钵乞食遠離十種黑闇始獲如是十種功德云何十種一了知出入聚落有益 無益了知族姓行時有益無益三了知說法有益無益四了知親近阿闍梨和尚有益無益五了知慈心化利眾生 Page #249 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 有益無益於了知親近遠離有益無益七了知習學戒定慧三有益無益八了知檀信施衣有益無益九了知持缽里 巷之中有益無益十了知受用队具湯藥乃至命終已來有益無益如此了知獲如是等十種勝報爾時佛告輸迦長 者子言業因業生業因業滅業有前後引滿差別報乃高低悬智懸隔說此法時於是輸迦長者白佛言世尊此舍衛 國塢播塞迦族姓之中及餘一切剎帝利婆羅門等族姓之中聞皆歡喜憶念受持我等眷屬皆悉愛樂長夜安樂利 益自他無有窮盡佛言善哉善哉輸迦長者如汝所說爾時世尊說是部已兜個野子輸迦長者及諸法绍無量百千 人非人等歡喜踊躍禮佛而退 分別善惡報應經卷下 Page #250 -------------------------------------------------------------------------- ________________ FRAGMENT D'UN SUKASŪTRA EN SANSCRIT PROVENANT DE L'ASIE CENTRALE Ed. Hoernle, Manuscript Remains of Buddhist Literature found in Eastern Turkestan, p 48-50'. Fol. 56 (1) [VII] sakyāt kusalamūlād vicchandanam alpasakyānām pudgalānāṁ paribhavaḥ ime daśa dharmā alpasakya (2) sanivartaniyāḥ. [VIII] daśa dharmā mahāśakyasaṁvartaniyāḥ katame dasa. anirsyukaḥ parasya lābhasathāra (3) ślokair āttamanatā parasya kirtisabdaslokair āttamanatā ryatra [sic] pradānam bodhicittotpādah (4) tathāgatabimbakaraṇam mātāpitinām pratyudgamanam āryānām pratyudagamanam alpasakyāt kusa (5) lamūlād vicchandanam mahāśakye kusalamūle samādāpanam ime daśa dharmā mahāśakyasaṁvartani(1') yāḥ. [IX] daśa dharmā nicakulasaṁvartanīyāḥ. katame daśa. amātrjñatā. apitrjñatā. aśrāmaṇyatā (2) abrāhmanyatā. kule na jyeşthānupālakatvam āsanād na pratyutthānam āsane na nimantrañam (3) mātīpitror asuśrūşā āryāņām asuśrūṣā nicakulajātānāṁ pudgalānām antike pari(4) bhavaḥ ime daśa dharmā nicakulasamvartanīyāḥ [X] daśa dharmā ucсakulasamvarlanīyāḥ katame daśa. (5) mātrjñatā pitrjñatā. śrāmanyatā. brāhmaṇyatā. kule jyesthānupālakatvam āsanāt pratyutthā Fol. 57 (I) nam āsanenābhinimaîtraṇam mātā pitroḥ śuśrūsā. āryānām suśrūşā nīcakulajātānāṁ pu (2) dgalānām aparibhavaḥ ime daśa dharmā ucсakulasamvartanīyāḥ (XI] daśa dharmā alpabhogasamva(3) rtanīyāḥ katame daśa. adattādānam. adattādānasa mādānapam. adattādānasya (4) ca varņavāditā. adattādānena āttamanatā mātāpitīņām vșttyupa (5) cchedaḥ parasya alābhena āttamanatā parasya lābhena nāttamanatā. parasya lābhantarā (1) yo durbhikṣāyācanā ca. I Cf Kandjour, Mdo XXVI, 468 a, texte très voisin, mais différent Page #251 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 236 FRAGMENT D'UN SUKASUTRA ime daśa dharmā alpabhogasamvartaniyāḥ [XII] daśa dharmā mahābhogasamvarla (1) niyāh katame daša dānam adattādānavairamanam. adattādānavaira manasya varnavādılā (3) adattādānavairamanena ättamanalā parasya alābhena anāttamanažā. parasya (1) lābhena ättāmanatá parasya Tābhodyogaḥ dānasyābhyanumodanam dānādhimuktānām pudga (5') lānām sampraharsanam subhiksāyācană ca ime dasa dharmā mahābhogasamvartanīyāh. Page #252 -------------------------------------------------------------------------- ________________ CŪLAKAMMAVIBHANGASUTTA (MAJJHrva Nikīya, n° 135.) Evam me sutam. ekam samayam Bhagavā Sāvatthiyam viharati Jetavane Anāthapindikassa ārāme. atha kho Subho māņavo Todeyyaputto yena Bhagavā ten-upasamkami upasamkamitrā Bhagavatā saddhim sammodi sam modaniyam katham sārāniyam vitisāretvā ekamantam nisidi. ekamantam nisinno kho Subho mānavo Todeyjaputto Bhagavantam etad avoca : Ko nu kho bho Gotama hetu ko paccayo yena manussānam yeva satan manussabhūtānam dissati hinappanitatā. dissanti hi bho Gotama manussā appāyukā dissanti dighāyukā dissanti bahvābādhā dissanti appābādhā dissanti dubbaņā dissanti vannavanto dissanti appesakkhā dissanti mahesakkhā dissanti appabhogā dissanti mahābhogā dissanti nicakulinā dissantı ucсakulinā dissanti duppaññā dissanti paññāvanto. ko nu kho bho Gotama hetu ko paccayo yena manussānam yeva satam manussabhūtānam dissati hinappanitatā ti. – Kammassakā mānava sattā kammadāvadā kammayoni kammabandhū kammapatisaranā. kammam satte vibhajati yadidam hinappanitatāyā ti. - Na kho ahai imassa bhoto Gotamassa samkhittena bhāsitassa vitthārena attham avibhattassa vitthárena attham ājānami sādhu me bhavam Gotamo tathā dhammam desetu yathāham imassa bhoto Gotamassa samkhittena bhāsitassa vitthārena attham avibhattassa vitthārena attham ājāneyyan ti. - Tena hi mānava suņāhi sādhukam manasikarohi bhāsissāmi ti - Evam bho ti kho Subho māņavo Todeyyapuito Bhagavato paccassosi. Bhagavā etad avoca Idha mānava ekacco itthi vă puriso vā pānātipāti hoti luddo lohitapāņi hata pahate niviţtho adayāpanno pāṇabhūtesu. so tena kammena evam samattena evam samādiņņena kāyassa bhedā param Page #253 -------------------------------------------------------------------------- ________________ 238 CŪLALAWA VIBI IGASUITA maraņā apāyam duggatis vinipātam nirayam uppajjatti no ce kāyassa bhedā param maraņā apāyai duggatim vinipātam nirayam uppajjati sace manussatain ägacchati yattha yattha paccājāyati appāyuko hoti. appāyakasamvattanikā esā mānava patipadā yadidam pānātipāti hoti luddho lohitapāni hatapatahanivittho adayāpanno pānabhūtesu. Idha' pana mānava ekacco itthi vă puriso vā pāņātipātam pahāya pānātipātā pațivirato hoti nihitadando nihitasattho lajji dayāpanno sabbapāṇabhūtahitānukampi 'viharatı so tena kammena evam samattena evam samādinnena kāyassa bhedā param marana sugatim saggam lokam uppajjati. no ce kāyassa bhedā param maranā sugatim saggam lokar uppajjati sace manussattam āgacchati yattha yattha paccājāyati dighāyuko hoti. dighāyukasamvattanikā esā mānava patipadā yadidam pānātipātam pahāya pánātipātā palivirato hoti nihitadando nihitasattho lajji dayāpanno sabbapāņabhūtahitānukampi viharati. Idha mänava ekacco itthi vă puriso vā sattānam vihethakapātiko. hoti paņinā valeddunā và dandena vā satthena vā. so tena hammena evan samattena evam samādinnena kāyassa bhodā param maranā apāyai duggatiin vinipātam nirayan uppajjatı. no ce hāyassa bhedā. ... paccājāyati bahvābādho hoti. bahvābādlasamvattanikā ..... .. dandena vā satthena vā. Idha pana mānava ekacco.... sattānam avıhethakapātiko hoti.. satthenu vā. so tena kammena... sugatim.. . appābādho hoti. appābādhasainvattanikā........ satthena vā. Idha māņava ekacco.. ... kodhano hoti upāyāsabahulo appam pi vutto samāno abhisajjati kuppati byāpajjati patitthiyati hopañ ca dosañ ca appaccayañ ca pātukaroti. so lena kammena ... apāyam.... dubbaņņo hoti dubbaạnasainvattanikā. .. .. appaccayañ ca pātukaroti. Idha pana...... akkodhano hoti anupāyāsabahulo bahum pi vutto samāno nābhisanjati na kuppati na ... pātukaroti. so tena kammena...... sugatim.... pāsādiko hoti. pāsādikasamvatlanikā.... pātukaroti Idha māņava ekacco... , issāmanako hoti paralābhasahkāragarukāramānanavandanapūjanāsu issati upadussatı issam bandhati. so tena kammena. . . apāyam . appesakkho hoti appesakkhasarvattanikā... .. na issam bandhati. Idha pana. . . anissāmanako hoti para..... na issati na upadussati. na issain bandhati. so tena kammena. ... sugatim.. .. mahesakkho hoti. mahesakkhasamvattanikā..... na issam bandhati. Idha mānaya......... na dātā hoti samaņassa vā brāhmaṇassa vā Page #254 -------------------------------------------------------------------------- ________________ CULAKAMMA 1 IBH 4 (GASUTTA 239 annam panam vattham vanam malagandhavilepanam seyyavasathapadipeyyam. so tena kammena. apayam.... appabhogo hoti. appabhogasamvattanika.. ... padipeyyam. Idha pana . . . data hoti....... padipeyyam. so tena kammena... sugatim . mahabhogo hoti mahabhogasanvattanika ...... padipevyam. Idha manava..., thaddho hoti atimani abhivadetabban na'abhivadeti paccutthatabbam na paccuttheti asanarahassa asanam na deti maggarahassa na maggam deti sakkatabbam na sakkaroti garukatabban na garukaroti manetabbam na maneti pujetabbam na pujeti. so tena kammena... a payam... nicakulino hoti nicakulinasamvattanika.... . na pujeti. Idha pana... atthaddho hoti anatimani abhivadetabbam abhivadeti.. . pujetabbam pujeti. so tena hammena. .. sugatim..... ucсakulino hoti. ucсakulinasamvattanikā. pujeti. Idha manava , .. samanam va brahmanam va upasamkamitva na paripucchita hoti kim bhante kusalam kim akusalam kim savajjam kim anavajjam kim sevitabbam kim na sevitabbam kim me kayiramanam digharattam ahitaya dukkhaya hoti kim va pana me kayiramanam digharattam hitaya sukhaya hoti ti so tena kammena.... apayam. ... duppanno hoti duppannasamvattanika.. . hitaya sukhaya hotiti. Idha pana manava ..... paripucchita hoti kim kusalam........ sukhaya hoti ti. so tena kammena..... sugatim.... mahapanno hoti mahapannasamvattanika... ... sukhaya hoti ti. Ili kho manava appayusamvattanika patipada appayukattam upaneti..... (et de meme pour chacune des rubriques jusqu'a :).. mahapannattam upaneli. (Puis reprise de la formule initiale :) kammassaka. ... , hitappanitataya ti Et conclusion stereotypee du sutla