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INTRODUCTION
subdivisé en Samyuktas parmi lesquels ligure un Prasenajilsamyukta, classú lui-même dans les Rois Divers (Rājopakirnaka) et où figure aussi d'autre part le Karmavilıhanga lui-même, classé pourtant dans le Majjhima Nikiya en pali comme dans le Madhyama Agama en chi. nois, – pose une énigme actuellement insoluble Est-ce l'ensemble des Āgamas qui serait désigné comme « l'Āgama aux cent sections » Y En tout cas ce nombre de sections qui serait attribué à l'Agama tout entier est inconnu par ailleurs, et ne répond pas aux divisions des Nikāyas ou des Āgamas. La légende de Maitrāyajña, qui est le morceau capital du commentaire et que malgré sa longueur le traducteur tibétain a reproduite tout entière, contre ses habitudes, nous éloigne également de toutes les écoles connues Maitrāyajña n'est autre que le personnage connu, célèbre même sous le nom de Maitrakanyaka dans les textes sanscrits, de Mittavindaka dans les textes palis Le nom (le Maitrayajña, garanti, s'il en est besoin, par le tibétain et par le koutchéen, ne s'est jamais rencontre encore, et combien de rólactions nous possédons cependant de cette histoire éditiauto racontéo de plus en images sur les panneaux de Boro-Budur I Le nom de Konagamuni, donné ici au Bouddha que les textes sanscrits appellent Kanakamuni (jo ne l'y ai retrouvé que dans le Laikavalara sülra), est encore une étrangeté qui déconcerte. Lo commentateur cile une fois les Malısasakas comme des gens « d'un autre nom de famille » (gotrantariya); la même expression est reprise par l'auteur du traité annexe à la dernière ligne de son ouvrage dans un passage obscur qui semble indiquer que le Karmavibhanga était classé par d'autres écoles dans les Abhidharmasamyuktas, genre de division dont nous ne savons rien non plus. Les lents progrès de nos connaissances permettront peut-être un jour de résoudre ces problèmes, tant de questions laissées en suspens nous donnent du moins une leçon d'humilité qui n'est point inutile en facc des hypothèses hâtives et des constructions ambitieuses.
Il m'est agréable d'exprimer ici publiquement à mes éditeurs ma reconnaissance pour l'accueil qu'ils ont dès l'abord accordé à ce travail de science austère La Caisse des recherches, au Ministère de l’Instruction publique, a bien voulu accorder à cette publication une subvention généreuse et soulager ainsi les Presses universitaires d'une partie d'un fardeau déjà pesant. Enfin l'Institut Kern, de Leyde, et le directeur de cet Institut, mon collègue et ami le Pr Vogel, ont