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MAHĀKARMA VIBHANGA
25 kimcid uktaḥ. Ko 'smākam madhye madiyaputram Sankhakuñjaran kimcid vaksyati. api tv āgato 'bhūt śramano Gautamah. dvāram ūle
siamoise I, 437 (récit très étroitement apparenté à notre texte) le chien mécontent va se coucher dans les cendres à l'intérieur du fourneau (uddhanantare chārchāya nipanno), ici cncore l'obscurité du terme candanikā paraît avoir décidé le narrateur à lui substituer un autre mot, et une autre chose, plus facilement intelligibles.
Le mot syandanıkā avait déjà attiré l'attention du Rév Richard Morris; dans la série des Notes and Queries où se rencontrent tant d'indications importantes, à propos du mot ehodıbhāva (Journ Pali Teat. Soc 1885, p 35), dont il propose d'ailleurs une interprétation fausse, il est amené à citer le mot oligalla, et oligalla attire candanıkā dont il est presque inséparable Il signale l'usage du mot syandanıkā dans un passage du Saddharma Pundarika (chap vi, éd Kern-Nanjio, p 144, 1. 10) que d'ailleurs il connait seulement par la traduction de Kern (Sacr Books, vol XXI), et il écrit «A very good instance of this Sanskritizing process [la marotte des Palısants de cette époque '] in the Saddharma Pundarika (pp 142, 146, 395) which has escaped the keen eye of Prof, Kern, is seen in svandanıha [cour kū, que donne bien le leste sanscrit imprimé] -gūthodilla (var lect -odigilla, odigalla) translated by « gulters and dirty pools* ».
Prof. Kern acknowledges his rendering of gūthodilla is conjectural Here we may call in Palı to throw some light upon the whole compound Syandanuka Not seldom we find the Pali torms candanıkā and olugalla occurring together (see Anguttara Nikāya, III, VI, 8; Mılında Pañha, p 290, Sabbāsava Sutta), the former meaning, according to the Abhidbānappadipikā, ' a dirly pool al the entrance of a village, the latter ' a dirty pool near a village'. The Pal candanıhā is probably to be referred to a more original candanıkā, from the root cand, and signifies a turbid pool, or one liable to become so on account of not being inclosed (see Thera Gāthā, l 567, Cullavagga, V, 17, 1). Buddhaghosa defines it as asuckalalakūpo The sanskrit syandanıkā, according to the lexicographers, does not mean a tank, well, or pool, but 'a drop of saliva', and the meaning guller' given to it by Prof Kern is deduced by him from the root syand (cf. syandana, oozing water). It is one of those words that may be restored to its primitive form since it is in fact a clever Sanskritizing of Pal candanıkā >>
Morris discute ensuite le terme güthodilla associé à syandantha dans le texte du Saddharmapundarika Udilla serait une « sanscritisation » [une de plus) faite sur le pali oligalla, qui pourrait être une altération de allagalla, « from alla' wet'=ulla, olla, wellknown prakrit forms, sanskritārdra) swampy, marshy and galla=sanskrit garta, prakrit
* Burnouf qui n'avait pas rencontré le mot dans le premier des mss sur lequel il traduisait et ou il est omis, n'a rien naturellement qui puisse y correspondre dans sa traduction, mais dans ses notes sur le chapitre v (p 385), il observe que « les deux mss de Hodgson, qu'il a pu consulter depuis », lisent syandanıkā devant gulhodıllam « ce qui ajoute à la précision de l'idée, car syandanıkā peut repondre au sanskrit syandini et signifier « salıve » - Aucune des trois traductions chinoises du Saddharma pundarīka n'apporte d'eclaircissement sur ce passage; elles se contentent toutes trois d'écrire sans ordures >>
PS - M Grierson, a qui cette note a été communiquée en manuscrit, me signale que syandanıkā survit encore en hindi comme mot tatsama, et qu'il est enregistre dans le dictionnaire de la Nāgari Prachārıni Sabhā, le Hindi Sabda Sāgara, p, 3736, avec le sens de « salive », « petit ruisseau » et « conduite d'eau, rigole nahar),
La syandanıkā est sans doute le terme original dont l'équivalent chinois est rendu par ( aqueduc » dans Chavannes, 500 Contes, n° 499 (Avadana d'Amrapali)