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INTRODUCTION Papáñcasūdáni, le commentaire classique sur le Majjhima Nikāya, et en tête du Subhasulta du Digha, dans la Sumangalavilāsini, le commentaire classique du Dighanikāya'; les deux récits présentent des traits surprenants de ressemblance avec celui de Kv, et une fois de plus se pose la question - encore à peine soupçonnée et que l'avenir ne manquera pas d'éclaircir - des rapports entre l'æuvre de Buddhaghosa et son groupe et les textes canoniques des écoles autres que les Theravādins ; pour moi il n'est guère douteux que le grand docteur du bouddhisme singhalais a largement emprunté aux écoles rivales. Le sūtra du Madhyama Agama commence aussi par le même récit; Che hou des Song, 980-1000 J.-C, qui a donné une nouvelle version du sūtra de l'Agama isolément sous le titre de Tsing yi ou pó, sai so wen king « sūtra de la question posée par un upāsaka d'esprit pur » Nj. 943 (qui n'a pas reconnu sous ce titre le Suka sūtra) et Tök. XIV, 6, 75 (désigné ici par Chc], a laissé de côté cet épisode ; mais deux anciens traducteurs, qui avaient donné beaucoup plus tot une traduction isolée de ce même sūtrå ont reproduit tout le récit de l'Agama: Teou t'iao king « sūtra de Taudeya» Nj. 611 (ou Nanjio propose par erreur la restitution Devadatta pour Teou-t'iao), Tōk XII, 8,71 traduction due à un anonyme du temps des Tsin Occidentaux (265-316 J.-C), [désigné ici par Cha], et Ying wou king « sūtra de Perroquet=(Suka) » Nj. 610, Tök. XII, 8, 72, traduit par Gunabhadra des premiers Song, entre 435 et 468 (désigné ici par Chbl. C'était donc là une espèce d'avadāna qui pouvait être à volonté attaché au sūtra ou détaché. Le récit existait aussi en sogdien, sans doute placé en tête d'une version perdue du sūtra ; M. Rosenberg en a publié un fragment dans les lzvestia de l'Académie de Russie 1920, p. 399. Enfin il subsiste un fragment en sanscrit du Sukasūtra provenant de l'Asie Centrale, et qui a été publié dans Hocrnle, Mss. Remains of Buddhist Literature in Eastern Turkestan, p. 48, le fragment répond aux ; VII (fin), VIII et IX de Kv., mais en offre une rédaction particulière (qui se rapproche plus particulièrement de l'ouvrage tibétain désigné par To).
La collection tibétaine du Kandjour a recueilli deux ouvrages qui portent l'un et l'autre le titre sanscrit de Karmavibhanga (ou 'vibhāga); ils sont placés tous les deux à la fin du volume XXVI de la
1. Je ne crois pas inutile de donner ce texte en appendice à la fin de l'ouvrage
2 En dehors du Kandjour, le Tandjour tibétain contient aussi, et même répété dans deux volumes différonts, un ouvrage qui porte lo titre sanscrit do Karmayıbhanga, en