Book Title: Mahakarma Vibhanga
Author(s): Sylvain Levi
Publisher: Librairie Ernest Leroux Paris

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Page 140
________________ LA GRANDE CLASSIFICATION DES ACTES 125 etaient attachés partout. Et de cette ville encore sortirent trente deux Nymphes célestes. Avec elles aussi il passa de longues années à s'amuser, bien des centaines d'années, bien des milliers d'années, bien des centaines de milliers d'années à s'amuser. Elles lui dirent: Notre beau sire, tu ne connais pas ce pays-ci. Il ne faut pas en sortir sans nous avertir Et si tu en sors, en tout cas, ne va pas au Nord. Il finit par se lasser de la volupté, et grâce à leur négligence, il sortit. Il marcha vers le Nord et il arriva à une forêt épineuse. Et voici qu'il aperçoit une ville avec des murailles de fer. Il y entra. A peine entré, la porte de la ville se referma. Il regarde en l'air, la muraille s'élève et il entend uu bruit terrible. Il s'arrête et se demande Qu'est-ce que cela Il s'approche, et il regarde. Un homme, et une roue armée de glaives lui tranche la tête. Effrayé, il demande. Qu'est-ce que cela, hé l'homme? L'homme infernal lui dit C'est un enfer personnel. Maitrāyajña lui dit Quel péché as-tu commis? Il lui raconte Dans ce Jambudvipa il y a une ville appelée Mahakośala. C'est là que j'étais fils d'un chef de corporation. En compagnie de cinq cents camarades, j'étais allé au parc. Voilà qu'ils me disent Ton père était chef de corporation, le premier entre nous tous. Sous sa direction, on allait à l'étranger, on y faisait fortune. On visitait la Terre de l'Or, l'ile de Ceylan et le reste de l'Archipel. Nous irons, nous aussi, sous ta direction visiter les pays étrangers. Bon allons-y, nous aussi. Et je consentis. Je retournai à la maison et je dis adieu à ma mère. Ainsi, je m'en vais à l'étranger Ma mère me dit. Mon fils! ton père voyageait sur mer, il allait à l'étranger, ct maintenant il a fait son temps. Tu es mon fils unique Nous avons des richesses en abondance à la maison. Ne t'en va pas. Bien, je n'irai pas, et j'acquiesçai à sa demande Deux fois, trois fois, quatre fois il en fut ainsi, et tombant à mes pieds elle me retint. Une autre fois j'étais encore allé au parc; mes camarades me dirent: Il faut absolument aller là-bas. J'irai, je vous le promets Comme je me mettais en route, ma mère tomba à mes pieds sur le seuil de sa maison et n'en bougea plus. Mon fils, tu ne dois pas me quitter Je lui donnai un coup de pied à la tête et je partis. Avec mes cinq cents camarades je me rendis sur la plage. Je fis vœu d'observer le Jour. sabbatique avec les huit Commandements et je partis sur mer. Comme nous faisions route vers la Terre de l'Or, notre navire battu par des vents capricieux se perdit Tout le monde périt. Moi seul, après bien des journées, tant bien que mal, je m'en tirai. Je sors de l'eau, épuisé

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