Book Title: Ardhamagadhi Ayadanda Author(s): Colette Caillat Publisher: Colette Caillat View full book textPage 6
________________ COLETTE CAILLAT laquelle conduira la lecture des six passages du Súy, où, comme on verra, ayadanda est accompagné tantôt d'un synonyme tantôt d'une phrase qui lui sert de glose ou aide à en cerner le sens": particularité qui ne semble pas avoir jusqu'ici retenu l'attention. Mais il faut d'abord avoir rappelé les interprétations proposées par l'exégèse traditionnelle. Sous des apparences semblables, elles présentent, en fait, de notables différences de détail: les divergences tiennent aux diverses nuances attribuées à l'un et l'autre membre du composé et à la relation syntaxique qui leur est reconnue. Le premier terme n'est pas seul à être ambigu ou embarrasser. Même danda est équivoque, puisqu'il paraît, selon les passages, être tenu pour signifier, ici, "le bâton, la massue" (l'arme dont on frappe, le coup qu'on inflige), là, le "(retour de) bâton" (le dommage, le châtiment qu'on subit)". 16. Voir infra IV. - Sur ce procédé, H. SMITH, Saddaniti IV, Lund 1949, SS 5.3.1; 6.1.1.3 ss.; M.G. DADPHALE, Synonymic collocations in the Tipitaka: A study, Poona 1980, 131 ss.; 152 ss. . 17. Sur danda, voir l'article d'Ariel GLUCKLICH, "The royal scepter (Danda) as legal punishment and sacred symbol", History of Religions 28.2 (1988), 97-122 (ubi alia): "The numerous lexical connotations of the term range from the simple stick to the concept of legal punishment" (97). Ailleurs, A.G. note la nature ambivalente du danda (114); les possibles effets destructeurs du danda sur celui qui le manie (ib.); son rôle, enfin, dans le mythe et le rite, son caractère dynamique, en sorte qu'il apparaît, en définitive, comme un rouage cosmique et eschatologique essentielPage Navigation
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