Book Title: William James Et Son Darwinisme Religieux
Author(s): Johannes Bronkhorst
Publisher: Johannes Bronkhorst

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________________ Archives de Psychologie, 2006, 72, 33-48 WILLIAM JAMES ET SON DARWINISME RELIGIEUX Johannes Bronkhorst Université de Lausanne William James était déjà un homme célèbre quand, en 1901 et 1902, il prononça à Edimbourg les conférences - les Gifford Lectures on Natural Religion - qui furent ensuite publiées sous le titre anglais The Varieties of Religious Expe. rience (1902; ouvrage traduit en français sous le titre L'Expérience religieuse: Essai de psychologie descriptive, 1906). Son renom était lié, premièrement, à son grand oeuvre, The Principles of Psychology, paru en 1890 après douze ans de préparation. Un siècle plus tard, pratiquement personne ne lit plus les Principles; les Varie ties, d'autre part, restent un classique qui est réimprimé régulièrement.' Le contraste entre ces deux livres n'est pas seulement une question de popularité récente; il concerne également leurs contenus. Les Varieties, inutile de le rappeler ici, est un texte fondamental pour la psychologie des religions. Les Principles, en revanche, et cela en dépit de leur taille impressionnante (environ 1'400 pages), ne mentionnent même pas le terme «religion, dans leur index détaillé. Pourtant, les Varieties ont pour sous-titre A study in human nature. Autrement dit, les sujets des deux livres ne sont pas totalement étrangers l'un à l'autre. S'il y a eu changement entre les deux ouvrages, c'était un changement de perspective de la part de leur auteur.' Il est bien connu que les intérêts scientifiques de William James ont subi des changements importants au milieu de sa vie, changements qui se sont Plus correctement, peut-être, most experimental psychologists do not read James after 1890, if they read him at all, while theologians, ministers, and psychologists of religion tend to ignore him before Varieties of Religious Experience (Taylor, 1996, p. 7). C'est le nombre approximatif dans la réimpression Dover. Mais déjà l'édition originale en avait autant, comme en témoigne une remarque de James dans la préface: The man must indeed be sanguine who, in this crowded age, can hope to have many readers for fourteen hundred continuous pages from his pen. Cf. Taylor, 1996, p. xi-xil ... William James is typically thought to have abandoned pay. chology after publication of his Principles of Prychology in 1890. The present text suggests, instead, that all of James's work after 1890 was, in fact, informed by his interest in peychel oxy, but that his attention was directed toward studying the rise and fall of the threshold of consciousness and other phenomena related to abnormal and personality psychology rather than toward the kind of sterile academic laboratory psychology that was becoming increasingly dominant in the United States at the time of herseas related stocking

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