Book Title: La Legende De Santideva Author(s): J W De Jong Publisher: J W De Jong View full book textPage 4
________________ 164 J. W. DE JONG texte dans le premier volume du catalogue des manuscrits sanskrits du gouvernement du Bengale. 18 D'après Haraprasad Sāstri l'écriture est la Newarī du 14e siècle. Le texte est assez corrompu. Les corrections, proposées par Haraprasād Šāstri, se limitent à l'addition de deux syllabes et d'un visarga.19 Mlle Pezzali reproduit le texte tel qu'il a été publié en devanāgarī en caractères romains en ajoutant des fautes d'impression et de lecture. Elle signale en note quelques corrections dont une seule est valable (lire antariksagataḥ pour antarikşagataḥ). Des corrections évidentes n'ont pas été indiquées. Par exemple: il faut corriger mātuvādeśam en māturādeśam (ataḥ sa mātur ādeśam sirasi nidhāya ...). Mlle Pezzali traduit: "Alors, lui, acceptant respectueusement le conseil de sa mère", mais ne mentionne pas que cette traduction implique la correction de mātuv en mätur. Ni Haraprasād Šāstri ni Mlle Pezzali n'ont signalé le fait que le Tanjur tibétain contient un texte qui est très proche du texte sanskrit qu'ils ont publié. Ce texte tibétain se trouve au début d'un commentaire du Bodhicaryāvatāra écrit par Vibhūticandra: Byan-chub-kyi spyod-pa la 'jug-pa'i dgons-pa'i 'grel-pa khyad-par gsal-byed ces-bya-ba = Bodhicaryāvatāratātparyapañjikā višeşadyotanī nāma.20 Dans un article sur les commentaires du Bodhicaryāvatāra Ejima Yasunari signale cette biographie de Sāntideva et ajoute que, si Vibhūticandra en est l'auteur, elle est antérieure au texte publié par Haraprasad Šāstri.21 Selon M. Ejima le commentaire de Vibhūticandra date de la seconde moitié du douzième siècle ou du début du treizième siècle. M. Ejima n'a pas tenu compte du fait que le manuscrit date du quatorzième siècle (si l'on accepte la datation de Haraprasād Šāstri) mais que le texte même peut être beaucoup plus ancien. Il est évident que M. Ejima n'a pas comparé les textes sanskrit et tibétain car, dans ce cas, il aurait vu que le texte tibétain doit remonter au même texte original que le texte sanskrit. Les dates exactes de Vibhūticandra ne sont pas connues. Les historiens tibétains racontent qu'il est n. 1. Je n'ai pas pu consulter cet article. 18 A descriptive Catalogue of Sanskrit Manuscripts in the Government Collection under the care of the Asiatic Society of Bengal, vol. I (Calcutta, 1917), no. 52 (pp. 51-53) MS. 9990. 19 Cf. ci-dessous sections VI, VIII et XV du texte sanskrit. 20 Cf. P. Cordier, Catalogue du fonds tibétain de la Bibliothèque nationale, III (Paris, 1915), p. 310 (Mdo-'grel XXVII.8). Pour le texte tibétain voir l'édition de Pékin, Dhu-ma, Sa ff. 229b6-231b5 = The Tibetan Tripitaka. Peking edition. Edited by Daisetz T. Suzuki, vol. 100 (Tokyo-Kyoto 1957), p. 236,1.6-5.5. Je n'ai pas pu consulter d'autres éditions du Tanjur. 21 Ejima Yasunori, “Nyübodaigyoron no chūshaku bunken ni tsuite", Indogaku bukkyōgaku kenkyū, XIV (1966), p. 646.Page Navigation
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