Book Title: Reviews Of Diffeent Books
Author(s): J W De Jong
Publisher: J W De Jong

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Page 12
________________ 60 REVIEWS NOTES 1 Cf. notre compte rendu de Ch.D. Prebish, Buddhist Monastic Discipline, IIJ 19 (1977), pp. 127-130. 2 Cette édition est annoncée dans Heinz Bechert et Georg von Simson, Einführung in die Indologie (Darmstadt, 1979), p. 74. 3 Cf. notre compte rendu de Sanskrithandschriften aus den Turfanfunden, Teil IV (Wiesbaden, 1980), OLZ, 79 (1984), Sp. 392–393. Jean Dantinne, La splendeur de l'inébranlable (Aksobhyavyuha). Tome I. Chapitres I-III: les auditeurs (Srāvaka) (Publications de l'Institut Orientaliste de Louvain 29). Louvain-la-Neuve, Université Catholique de Louvain, Institut Orientaliste, 1983. XXVI, 325 pp. L'Aksobhyavyuha est un des textes qui font partie du Mahāratnakūta. Il fut traduit par Lokaksema vers 179-180 p.C. et par Bodhiruci entre 706 et 713. Une traduction faite par Chih Tao-ken sous le règne de l'empereur Cheng des Chin Orientaux (326-342) n'a pas été préservée. La version tibétaine fut établie au début du neuvième siècle par Jinamitra, Surendrabodhi et Ye-ses-sde. Le travail de M. Dantinne contient une traduction complète de la première partie de la traduction de Bodhiruci (AV 1). En plus, M. Dantinne traduit tous les passages de la traduction de Lokakşema (AV 2) qui diffèrent de la version de Bodhiruci ou qui n'y figurent pas. En ce qui concerne la version tibétaine, M. Dantinne a également traduit tous les passages qui ne se trouvent que dans celle-ci, en ajoutant en bas de page le texte tibétain correspondant. On regrette que M. Dantinne n'ait pas édité la version tibétaine en entier, en marquant les passages traduits. Les traductions chinoises sont beaucoup plus . aisément accessibles que les traductions tibétaines. M. Dantinne explique bien l'importance in de la version tibétaine pour l'étude de l'Aksobhyavyuha (voir p. 4). L'édition de la version tibétaine aurait été d'autant plus bienvenue que M. Dantinne a consulté trois éditions xylographiques (Pékin, Narthang et Derge). Selon M. Dantinne AV 1 pourrait représenter un premier original indien, tandis que l'AV 2 et l'AV Tib. dériveraient d'un second archétype, distinct du premier, tant par la structure du texte que par le contenu doctrinal (cf. pp. 37-39). M. Dantinne suggère que l'original de l'AV 1 date de vers 200 p.C., puisqu'il est question du culte du livre, préoccupation étrangère au Sukhāvativyūha. L'AV Tib. contient une allusion au culte des reliquaires et des images du Tathāgata Akşobhya. M. Dantinne écrit: "Un archétype indien de l'AV 2 et de l'AV Tib. devait jouir d'une certaine notoriété vers le milieu du premier siècle p.C., dans le Nord-Ouest de l'Inde, parmi les dévots d'Aksobhya. Ceux d'entre eux qui, un peu plus tard, adoptèrent le culte des images du Buddha, composèrent vers 100-125 p.C. la version utilisée par les traducteurs de l'AV Tib. Quant à l'AV 2, il aurait été traduit d'après une variante plus ancienne, datant vraisemblablement des environs de 50 p.C." (pp. 45-46). L'introduction étudie en détail les renseignements fournis par les sources chinoises et tibétaines sur les versions chinoises et tibétaine, et les traducteurs de ces versions. M. Dantinne fait remarquer que l'AV par sa description du paradis d'Aksobhya répondait bien aux préoccupations eschatologiques des Chinois à la fin de la dynastie des Han. En ce qui concerne la traduction de Bodhiruci elle fait partie du plan ambitieux de compilation et traduction du Mahāratnakūta. M. Dantinne n'étudie pas la compilation de cet ouvrage mais, dans une note, il rejette la possibilité d'un original indien qui aurait existé en Inde, entre le 4e et le 7e siècles, comme l'avait affirmé Etienne Lamotte.2 La traduction s'accompagne de notes philologiques en bas de page. Des notes détaillées relatives à des concepts philosophiques ou religieux sont réunies dans le commentaire qui Indo-Iranian Journal 29 (1986)

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