Book Title: La Recherache Des Tresors Souterriains
Author(s): Nalini Balbir
Publisher: Nalini Balbir

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Page 4
________________ 18 Journal of the European Ayurvedic Society 3 (1993) ici beaucoup d'argent (ettha paese keņai daviņa-jāeņa hoyavvam, 144.13)." - "Regardons", proposa-t-il. - "Laisse cela", répondis-tu. "Je disais cela par simple curiosité, 'non par désir d'argent." - "Mais je suis encore plus curieux", dit Mangalaka. "Regardons pour en avoir le coeur net." Et, malgré tes réticences, il se mit à creuser avec une pique comme ceci (tahāvihena tikkha-sāra-kattheņa khanium, 144.17), et, dans un tout petit coin, il aperçut le col d'un vase (kalasa-kanthao).' On l'aura remarqué: les signes peuvent être divers. Dans le second cas, il s'agit d'un surgeon de l'arbre qui semble provenir du sous-sol. C'est cette singularité qui attire l'eil du jeune homme. C'est encore une déduction fondée sur la connaissance de la flore qui, dans un récit du Kathāsaritsāgara (6.7.133sqq.), permet à l'habile roi Prasenajit de démasquer le voleur du trésor enterré par un brahmane: 'Brahmane, lui demande-t-il, y a-t-il, sur le terrain où tu as enfouis les dinars, un signe de reconnaissance quelconque (upalakṣaṇam, 6.7.144)?'13 - 'Il y a, Sire, un petit arbre (kşudraḥ pādapaḥ) dans la forêt. L'argent y a été enterré, à son pied (145).' Cette simple indication suffit pour donner au roi l'assurance qu'il sera capable de retrouver le trésor perdu. Usant d'un stratagème, il feint un mal de tête, convoque tous les médecins de la ville, et procède à un interrogatoire individuel, systématique et privé de chacun. Apprenant que l'un d'eux a pour patient un marchand qu'il soigne depuis deux jours avec de la nāgabalā!4, le roi se rend auprès de lui; la plante, lui est-il expliqué, a été apportée par le domestique du marchand. Il n'en faut Dans le Samarādityasamkşepa (3.96), l'arbre est appelé prapunāța. Les deux termes semblent désigner une même réalité, la légumineuse Cassia tora Linn. (sk. cakramarda, edagaja ou prapunnāda), sous-famille des Césalpiniées (ou Césalpiniacées); voir PSM, s.v. pomāda, paumāda et pāmāda, MW, s.v. padmāta et prapunāța, CDIAL 8689. 13 La phrase est impersonnelle. La traduction par ....do you know of any marks by which you can recognise the place where you buried your dinārs?' (Ocean III, p.119) est fâcheuse et nuit à l'intelligence du récit. MEHLIG, en revanche, traduit avec raison: 'O Brahmane, gibt es denn an der Stelle, wo du die Dinare vergraben hast, nicht irgendein Merkmal?' (vol.1, p.463). 14 Appartenant au groupe des cinq végétaux dit balāpañcaka, que certains rattachent au genre Sida, le phytonyme nāgabalā est difficile à identifier avec précision, car les possibilités sont multiples: cf. DAS, p.288;461 (Appendice dû à M. Meulenbeld).

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