Book Title: Rencontres Indo Britanniques Au Gujerat A Propos Dune Nouvelle De Dhumketu
Author(s): Nalini Balbir
Publisher: Nalini Balbir

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Page 18
________________ 48 Nalini BALBIR de l'époque; elles veulent dire l'émerveillement des Occidentaux découvrant les richesses d'un monde grandiose et inconnu. Ce cadeau est aussi en accord avec le goût de cette fin de siècle pour les antiquités. La fin du XVIII est en effet le moment où les Anglais commencent à découvrir l'architecture indienne qu'ils vont, parfois, jusqu'à imiter“9. Le pavillon octogonal du domaine de Stanmore Hill destiné à abriter les statues indiennes de Dabhoi tel que le rêve J. Forbes sera bien conforme à cette tendance puisqu'il doit être une re-création de l'atmosphère de la ville du Gujerat. Mais, il s'agit d'autre chose que d'une simple mode: James Forbes (comme, dans une moindre mesure, son homonyme) comptent, avec William Jones et bien d'autres Britanniques, parmi les précurseurs de l'archéologie en Inde, parmi ceux qui, révélant aux Indiens la beauté de leur propre patrimoine, ont jeté les bases du futur Archaeological Survey of India et de ses branches régionales. James Forbes a participé à cette tâche collective de longue haleine non seulement par son action personnelle en faveur de la conservation des monuments de Dabhoi et de ses environs, mais encore par ses descriptions et ses dessins (supra) qui sont autant de témoignages sur l'état des lieux à la fin du XVIII s. Il faudra en effet attendre une centaine d'années avant que ne paraissent les premiers rapports et les premières photographies de ce site publiés, sous l'égide de l'Archaeological Survey of India, par deux autres Britanniques en charge de l'inventaire systématique des momuments du Gujerat: James Burgess et Henry Cousenst; et patienter encore une autre cinquantaine d'années pour qu'un archéologue indien entreprenne avec son équipe la restauration systématique des Portes et des temples de Dabhoi, qui avaient, en quelque cent cinquante ans, subi d'importants dommages, le matériau des parties démantelées ayant été réemployé pour servir d'autres fins?. L'histoire semble donc 49. Voir Mildred ARCHER, Indian architecture and the British 1780-1830. London: Royal Institute of British Architects Drawing Series, 1968. 50. James FORBES, Oriental Memoirs, vol. 1, p. 516: "I likewise put the fortifications and public buildings at Dhuboy in the best possible repair." 51. Voir, du premier seul, Report on the Antiquities of Kathiâwâd and Kacch, being the result of the second season's operations of the Archaeological Survey of Westem India 1874-1875. London, 1876, p. 218-222 et planches LXVIII, LXX et LXXI; des deux archéologues, en collaboration, Antiquities of the Town of Dabhoi in Gujarat. Edinburgh, 1888. 52. Hirananda SASTRI, The Ruins of Dabhoi or Darbhavati in Baroda State. Baroda, 1940 (Gackwad's Archaeological Series, Memoir No. III), récapitule les informations éparses dans les rapports annuels (Annual Report of the Director of Archaeology Baroda State 1934-35. Baroda, 1936, p. 2-5; Annual Report... 1936-37. Baroda, 1938, p. 1-2); ou A.S. GADRE, Archaeology in Baroda (1934-1947). Baroda, 1947, p. 11-13; H.D. SANKALIA, The Archaeology of Gujarat (including Kathiawar). Bombay, 1941, p. 67sqq. Depuis, quelques articles d'intérêt inégal ont été consacrés à ce site, et notamment à la Porte 'Hira, par exemple: B.J. SANDESARA, "Verses from Vaidyanātha Praśasti at Dabhoi quoted in the Sūktimuktāvali of Jalhana...", Journal of the Oriental Institute Baroda 1,3, 1952, p. 231-234; K.V.Soundara RAJAN, "Fresh Light on the Hira Gate, Dabhoi", Joumal of the Oriental Institute Baroda 12, 4, June 1963, p. 377-383; Kamal GIRI, “The

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