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BIBLIOGRAPHIE
The importance of the project and the quality of its execution makes one eagerly hope for the speedy publication of the following volumes of the planned series.
W. L. IDEMA
Marcel VAN VELTHEM, Le Traité de la descente dans la profonde loi (Abhidharmāvatāraśāstra) de l'Arhat Skandhila. Publications de l'Institut Orientaliste de Louvain, Vol. 16, pp. xxiv + 121. Louvainla-Neuve, Institut Orientaliste, 1977. Fr. 650.
L'Abhidharmăvatāra est un petit traité d'abhidharma en huit chapitres, les cinq premiers traitant des dharma conditionnés (samskyta) et les trois derniers des trois inconditionnés (asamskyta). L'ouvrage fut traduit en chinois par Hsüan-tsang en 658 et c'est à ses disciples que l'on doit des renseignements sur l'auteur dont le nom a été reconstruit en Skandhila ou en Sugandhara. Skandhila est plus probable mais n'est nullement sûr. Skandhila aurait écrit un ouvrage, intitulé Chung-shih-fen p'i-p'o-sha lun, dans le district Himatala au Kasmir. Il aurait vécu à l'époque de Vasubandhu et aurait été le maître de Samghabhadra. Chung-shih-fen p'i-pio-sha lun correspond à Prakaranavibhāśāśāstra et bien que l'Abhidharināvatāra ne soit pas un commentaire du Prakaranapāda, Chung-shihfen p'i-p'o-sha lun doit désigner l'Abhidharmāvatāra comme l'admet: M. van Velthem. La traduction tibétaine s'appelle Prakaraṇābhidharmăvatāra et un commentaire, conservé en traduction tibétaine, porte le titre Sārasamuccaya nāma Abhidharmāvatāraţikā. Probablement le titre complet était Prakaranābhidharmăvatāra et le titre courant Abhidharmăvatāra. Ce n'est pas impossible que Skandhila fût le maître de Samghabhadra. Dans l'introduction à sa traduction japonaise de la version chinoise de l'Abhidharmāvatāra M. Mizuno Kögen discute brièvement ce problème et admet cette possibilité (Koku yaku issaikyo, Ronshū-bu II, Tokyo, 1934, p. 70). Seule une comparaison détaillée de l'Abhidharmāvatāra avec les deux ouvrages volumineux de Samghabhadra pourrait confirmer cette tradition. En tout cas, une indication de la parenté entre les doctrines de Skandhila et de Samghabhadra se trouve dans le fait que Skandhila et Samghabhadra mentionnent tous les deux le dégoût (nirvid) parmi les bons dharma mentaux (Mizuno Kõgen, Bukkyo no shinshikiron, Tōkyō, 1954, pp. 742-743). C'est donc pécher par hypercritique que de parler de trois Skandhila (les auteurs de l'Abhidhar
T'oung Pao, Vol. LXV, 4-5