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________________ N. Balbir, À la recherche des trésors souterrains nifiant 'celui qui sait voir le trésor caché', montre donc que kh.-v. est compris comme équivalent de n.-v. Les traductions chinoise et japonaise vont dans le même sens, tout en soulignant l'ambiguïté du terme.21 D'autre part, une anecdote attestée dans les commentaires canoniques jaina (VI-VII s.) met en scène un 'connaisseur de l'enfoui' qu'elle désigne par le composé pk. khaya-jāṇaa (rendu dans les chāyā ou les adaptations sanskrites par khāta-jñāyaka, khāta-parijñāna-kuśala), dont il est à peine besoin de préciser qu'il constitue un calque de kh.vadin.22 Or ce personnage est consulté par ses congénères parce qu'il est capable de dire à quelle distance trouver de l'eau et comment procéder pour la faire apparaître: c'est donc un sourcier ('Brunnenfinder', écrit justement E. Leumann dans sa traduction inédite de ce passage; voir n.22). La version de l'Upadesapada de Haribhadra, quant à elle, attribue à ce même personnage 'la connaissance des veines aquifères, etc.' (sirâi-nāṇam).23 Or sk. sira est un terme technique avéré de la sourcellerie (nom technique spécifique: (u)dakârgala), qu'emploient tous les textes standard sur le sujet.24 Dans la variante d'école (anne benti) de la présente anecdote que l'Upadesapada propose d'autre part, le personnage principal n'est plus un sourcier, mais un expert en chasse au trésor (nihāna): tout se passe donc comme si les potentialités d'acceptions incluses dans le terme général khāya-jāṇaa se trouvaient ici doublement précisées. 21 Chojnacki et M. K. Mimaki, sans lesquels je n'aurais pu utiliser les données tibétaines. 21 Zhi zang zhe 'celui qui sait ce qui est caché (ou contenu)', neng guan zang zhe 'celui qui est capable de voir ce qui est caché (ou contenu)', yoku fukuzō o mirumono 'celui qui voit bien ce qui est caché', kakuretaru zaiho o mirumono 'celui qui voit le trésor qui est caché'. Je dois ces informations à M. K. Mimaki, que je remercie vivement. 22 Avasyaka IX.58.5 (cūrņi 553.10-11; tīkā de Haribhadra 424a.3-5; de Malayagiri 524a.8-10); Nandi-vṛtti de Malayagiri (en sanskrit), p.160b-161a. Voir N. BALBIR, Récits jaina Die Avasyaka-Erzählungen' (à paraître), Annexe 3 ad locum (avec la traduction d'E. LEUMANN). Avasyalla-Studie ien. Stuttgart 1993 23 Vol.1. Baroda 1923, v.11, p.82b-83a. L'Upadesapada est un recueil narratif qui gravite dans l'orbite de la littérature avaśyakéenne. 24 Ex. Varahamihira, Bṛhatsamhita 53.1sqq. (avec la vṛtti d'Utpala) (éd. réimpr. par A. TRIPATHI. Varanasi 1968. Sarasvati Bhavana Granthamālā 97); Surapāla, Vṛkṣāyurveda v.301sqq. (DAS, p.391sqq.); etc. Les Chinois parlent, de même, d'inspecter les veines de la terre' (M. SOYMIE, 'Sources et sourciers en Chine': Bulletin de la Maison franco-japonaise NS 7.1961,1, p.2, n.6).
SR No.269525
Book TitleLa Recherache Des Tresors Souterriains
Original Sutra AuthorN/A
AuthorNalini Balbir
PublisherNalini Balbir
Publication Year
Total Pages41
LanguageEnglish
ClassificationArticle
File Size5 MB
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