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________________ Journal of the European Ayurvedic Society 3 (1993) une hyperbole d'allure poétique: à Pratiṣṭhāna, dont la beauté et la richesse sont décrites à profusion, 'les demeures regorgent à tel point de quantités innombrables de trésors que le kh.-v. est tombé en désuétude'.17 En fait, il est facile de voir que les n.-v. constituent un sousgroupe inclus dans l'ensemble formé par les kh.-v. Les compétences de ces derniers s'étendent, comme leur nom l'indique, à tout ce qui se trouve enfoui (dans la terre), khanya étant à analyser dans ce composé comme kṛtya affaibli à sens simplement passif, équivalent d'un banal nom abstrait (cf., de même type, geya-jña; etc.).18 Que l'on suppose un agent (humain) déterminé, à qui imputer le fait d'avoir creusé, et on aura, pour kh.-v., le sens de 'chasseur de trésor' (litt. 'spécialiste en objets enfouis [par X]') et, donc, une interchangeabilité facile avec n.-v. Que l'on considère simplement le résultat d'un enfouissement naturel (ou effectué par un agent surnaturel: dieu, nāga, etc., infra § 4), et on aura, parmi les spécialisations sémantiques, celle de 'minéralogiste' (retenue par exemple dans les Nachträge ou le Buddhist Hybrid Sanskrit Dictionary). Tout en témoignant de ces hésitations, l'interprétation tibétaine de kh.-vādin attesté dans la Mahāvyutpatti (IX* s.) semble donner la préférence au premier sens, puisque le mot y est rendu par gter(ba-)lta-çes-pa.19 Or gter est, couramment, le terme qui sert à traduire sk. nidhi, nidhāna ou kośa20 (mine' se disant gter-kha). L'ensemble, sig 20 17 Sankranta-nidhana-koțibhir bhavanaiḥ pralinaḥ khanya-vādaḥ: Soḍdhala, Udayasundarikatha (XIe s.). With introduction etc. ... by C.D. DALAL and ... E. KRISHNAMACHARYA. Baroda 1920 (GOS 11), 21.23. Le terme revient lorsqu'il s'agit de décrire la vaillance d'un ministre: 'il savait déterrer les racines des bambous que sont les ennemis' (khanyavādī vairi-vamsa-mulasya, 24.22). Cet emploi métaphorique, typique d'un style recherché, repose plutôt sur le sens concret (/khan + mūlam) que sur la valeur technique ici étudiée (Jkhan + nidhi, etc.). 18 Il existe, de la racine khan, plusieurs formes d'adjectif verbal: khānya, khananiya, kheya (W.D. WHITNEY, Roots; AiGr II,2, p.793 et 798; Panini 3.1.123). Mais khánya n'est guère attesté que dans un passage (obscur) de la Taittiriya-samhita (AiGr II,2, p.791) ou, tardivement, dans la Smṛticandrika (IV.555.20) et le NP (infra, § 3.1). Sur l'affaiblissement sémantique des kṛtya et leur évolution en nom d'action: AiGr II,2, p.801 et L. RENOU, Grammaire sanscrite, p.205-206 et 232. 19 R. SAKAKI, Mahābyuttopatei: Bonzō Kanwa Yonyaku taikō. Ryōzaburō. Kyōto 1916-25, p.259, n° 3753. 20 H.A. JÄSCHKE, A Tibetan-English Dictionary with Special Reference to the Prevailing Dialects. Delhi 1987 (1881), p.208. - Je remercie Mme A. Chayet, Mlle C.
SR No.269525
Book TitleLa Recherache Des Tresors Souterriains
Original Sutra AuthorN/A
AuthorNalini Balbir
PublisherNalini Balbir
Publication Year
Total Pages41
LanguageEnglish
ClassificationArticle
File Size5 MB
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