Book Title: Book Reviews
Author(s): J W De Jong
Publisher: J W De Jong

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Page 32
________________ 258 REVIEWS grâce à leurs labeurs que de nombreux savants ont pu utiliser des manuscrits et qu'il a été possible d'effectuer ce choix. Tous les tibétologues sauront gré aux savants qui se sont chargés du choix et de la publication de ces documents dont l'importance s'accroît à mesure que les études progressent. Australian National University J. W. DE JONG Essais sur l'art du Tibet. Paris, Librairie d'Amérique et d'Orient, 1977. X, 188 pp. F 96, Mme Ariane Macdonald et M. Yoshiro Imaeda, les éditeurs de ce volume, ont réuni des articles dont "toute la valeur tient dans la précision et la délimitation du champ d'investigation, et dans la capacité des auteurs à lier l'oeuvre d'art à la tradition écrite ou orale qui s'y rapporte" (avantpropos). L'article de Mme Anne-Marie Blondeau "Le Tibet, Aperçu historique et géographique" (pp. 1-22) sert d'introduction aux articles contenus dans ce volume. Dans une "Mise au point concernant les éditions chinoises du Kanjur et du Tanjur tibétains" (pp. 23-51) M. Yoshiro Imaeda étudie les différentes éditions du Kanjur et du Tanjur imprimées à Pékin. La première édition du Kanjur date de 1410. M. Imaeda écrit que l'existence de cette édition est attestée par un article de M. Sakai paru dès 1943. Toutefois, la date et l'existence de cette édition étaient bien connues longtemps avant la parution de l'article de M. Sakai en 1944.' L'histoire de cette édition est assez obscure. M. Imaeda attire l'attention sur quelques textes chinois signalés par des savants japonais et conclut que "il est hautement vraisemblable que la copie manuscrite du Kanjur a été exécutée au Tibet à la demande des envoyés de l'Empereur, Fazun et autres à l'occasion de l'invitation de De bzhin gshegs pa en 1403, apportée en Chine à une date imprécise mais postérieure à 1403, et qu'elle a servi de base à l'impression chinoise du Kanjur tibétain réalisée aux alentours de 1410." L'édition de 1605 n'est pas pas une nouvelle édition mais un tirage fait des planches préparées pour l'édition de 1410. M. Imaeda remarque que "on fit le tirage cette fois-ci avec de l'encre noire contrairement à l'édition Yongle qui était à l'encre rouge et aux autres éditions que l'on va passer en revue qui sont toutes en rouge également." Toutefois, von Staël-Holstein mentionne un Kanjur imprimé en encre noire: "Another (incomplete) copy of the A.D. 1700 Kanjur, of which I possess a number of leaves, is, however, printed with black ink."2 Selon M. Imaeda, une nouvelle édition du Kanjur fut préparée en 1684-1692. De cette édition il y avait des tirages comportant des corrections et des additions en 1700, en 1717/1720 et en 1737. L'article de M. R. A. Stein "La gueule du makara": un trait inexpliqué de certains objets rituels" (pp. 52-62) s'occupe du symbolisme de la gueule de makara du phur-bu. Dans "Tibetan costume, seventh to eleventh centuries" (pp. 64-81) Mme Heather Karmay étudie des illustrations de costumes tibétains dans des peintures du septième au onzième siècle, en analyse les caractéristiques principales et compare le costume tibétain à celui des peuples avoisinants. M. John Lowry étudie un carnet de croquis du quinzième siècle dans "A Fifteenth Century Sketchbook (Preliminary Study)" (pp. 83-118). Le carnet contient des portraits de maîtres tibétains, de siddhas, des dix-huit arhat, etc. La plupart des portraits peuvent être identifies par les inscriptions tibétaines et des inscriptions en écriture newarie M. Lowry écrit "The Newari inscriptions in A 5 and 32-40 appear to give the Sanskrit names of the Arhats" (p. 88). Il n'en est rien car ces inscriptions ne font que reproduire la prononciation des noms tibétains des Arhat. Ainsi, par exemple, illustration A 34 dépeint Klu'i-sde. L'inscription newarie se lit

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