Book Title: Book Reviews
Author(s): J W De Jong
Publisher: J W De Jong

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Page 16
________________ 138 REVIEWS montrer, de manière concrète, comment il analyse les exemples qu'il donne. Quand on consulte la traduction de Keith, on verra que l'auteur n'est pas toujours d'accord avec lui. Malheureusement, il s'est abstenu d'ajouter des notes ou des commentaires pour justifier ses traductions. Citons quelques exemples. P. 200, VIII 26 7: annam evāsmā etad urjasvac chaśvad bhavati 'Ainsi sa nourriture est fortifiante et toujours nouvelle'; Keith: verily thus for him food is ever full of strength'. P. 251, III 9 7: ya u eva praisan varsiyaso-varsiyaso veda / sa u eva tän sādhiyo veda "Celui qui connaît des injonctions de plus en plus longues connaît celles qui sont de plus en plus rentables'; Keith: 'he who knows the directions as ever greater, knows them better'. P. 232, VII 19 3: sa aptah parastān niruddhas tisthan jñātvā svāny āyudhāni/ brahmopāvartata 'Lui, épuisé, resté en arrière (?), immobile, reconnaissant ses propres armes, se retourna vers le pouvoir sacré'; Keith: 'it being obtained and blocked from above standing, recognising its own weapons went up to the holy power'. Dans les passage précédent il est dit que le brahman et le ksatra poursuivent le sacrifice. Le ksatra n'arrive pas à l'attraper (tam ksatram ananvāpya nyavartata) mais le brahman le poursuit et l'attrape (athainam brahmanvait, tam āpnot). Keith traduit tam ápnot par 'he obtained it' and aptah par 'obtained'. Il faudrait peut-être mieux traduire partout par 'overtake'. En tout état de cause, āp-doit avoir le même sens en tam āpnot et en sa aptah, et on ne voit pas comment āpta- pourrait être rendu par 'épuisé'.1 L'étude de l'ordre des mots ne peut pas être entreprise sans tenir compte de leur fonction. C'est surtout le cas en ce qui concerne les particules qui jouent un rôle important dans la prose védique. Par exemple, l'auteur consacre dix-sept pages à une étude du mot eva et, dans la conclusion, il distingue onze fonctions essentielles. A la suite de cette étude sur eva l'auteur examine eva tat et montre que cette expression qui n'a pas retenu l'attention des savants qui se sont occupés de la prose brahmanique, sert pour indiquer le résultat de l'acte rituel. Le livre de M. Verpoorten est ainsi plein de remarques judicieuses et suggestives. Une étude exhaustive de ce genre n'aide pas seulement à mieux comprendre l'agencement de la phrase mais aussi à mettre en lumière la pensée ritualiste qui s'y exprime. Australian National University J. W. DE JONG NOTE 1 Pour la traduction de parastān niruddhas voir PW s.v. parastāt (2): "parastān nirudhyātisthat vorn den Weg vertretend." T. Venkatacharya, The Rasärnavasudhakara of Simhabhūpāla. Critically edited with introduction and notes (The Adyar Library Series, vol. 110). Madras, The Adyar Library and Research Centre, 1979. CXXXII, 524 pp. Rs. 110, AUS $20.00, US $22.00, £10.00. The Rasärnavasudhakara was published in Telugu characters in 1895 and in Devanāgari in 1916 by T. Ganapati Sastri in the Trivandrum Sanskrit Series. However, it has not received much attention from scholars. For instance, it is not mentioned in Renou's chapter on dramaturgy in the second volume of L'Inde classique (Paris-Hanoi, 1953, pp. 118-124). Ganapati Sastri's edition is based on six manuscripts, but does not give a very correct text. It is therefore greatly to be welcomed that T. Venkatacharya has now published a critical edition of this important work which was quoted by Sanskrit authors such as Mallinātha, Kumārasvāmin, etc. (cf. p. CXXX). The author is King Simhabhūpāla II of the Recarla family. His capital Rājācala, referred to as Rācakonda in the Historical Atlas of South Asia (Chicago, 1978), is situated in the Nalgonda

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