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et heureux. II. Pélerinage de Rin-Chen à la recherche du remède à la loi de la naissance et de la mort: rencontres et entretiens dans diffe. rents lieux avec une série de vingt-cinq maitres qui ne peuvent lui tournir de remède. III. Dans le pays de Magadha, rencontre de RinChen avec Sakyamuni qui, enfin, lui expose la loi de la naissance et de la mort el son remède.
Un seul manuscrit contient un titre sanskrit: Rgya gar gyi skad du san gru dur mu de (1.0.345). M. Imueda remarque qu'il s'agit ici d'un titre fictif en sanskrit mais il n'essuye pas de l'expliquer. Le titre du manuscrit P. tib. 220 est: skye si 'khor ba'i chus kyi yi ge le'u que M. Imacda traduit par Chapitre du traité de la loi du cycle de la naissance et de la mort. Skye-si et 'khoroba s'emploient tous les deux pour rendre le sanskrit samisdira. Sari-gra-dar-me est évidemment une déformation de samsuradharma. Les kalyanamitra que Rin-chen ques. tionne sur les moyens de rencontrer son père décédé lui répondent: de ni skye zin'chi bali chos II skye si lo rgyus fin tu zab Il de'i chos ishul bieg mu 'tshal II. Ils lui conseillent d'aller questionner quelqu'un d'autre: X X la II skye si lo rgyus dri bar mdzod. Le texte parle donc de la loi (chos), de l'histoire (lo-rgyus) ou de la doctrine (chos-ishul) de la naissance et de la mort. Quand Sakyamuni a expliqué la loi de la naissance et de la mort, Rin-chen dit: skye si chos ni (MS na ?) mion bar mjul j'ai compris clairement la loi de la naissance et de la mort. M. Imaeda a lu mthon bar (p. 72) au lieu de m on bur mais la photographic ne montre pas la moindre trace ni d'un th ni d'un n. Le mot chos doit certainement faire partie du titre du texte. C'est pourquoi nous préférons comme titre du texte La loi de la naissance et de la mort (en abrégé: Loi). Selon M. Imaeda chos kyi yi ge correspond à mdo, sanskrit sätra, parce que l'expression chos kyi yi ge se rencontre dans le titre d'un texte tibétain traduit du chinois: Thard-pa chen-po phyog. Surgyas-pa'i chos-kyi yi-ge, et que la traduction tibétaine incorporée dans le Kanjur s'appelle 'Phags-pa thar-pa chen-po phyogs-surgyas-pa 'syod-Islans-kyis sdig-sbyans-le sans-rgyas su grub-par ram par bkod-pa ses-bya-ba thep-pa chen-po'i mdo. Ceci ne prouve nullement que chos-kyi yi.ge correspond à mdo, car les rédacteurs du Kanjur sont sans doute responsables pour la forme actuelle du titre qui se termine en Ses-by-ba theg pa chen-po'i mdo comme de nombreux autres textes du Kanjur. Dans le manuscrit 1.0, 345 le titre est le suivant: skye si 'khor lo'i le'u bstan pa' ll tha bu rin chen lag cis dris pa'. M. Imueda traduit: Chapitre du cycle de la naissance et de la
mort, exposé à la demande du fils des dieux nommé Rin-chen. Cette traduction n'est pas possible. Nous avons ici deux titres: Exposition du chapitre du cycle de la naissance et de la mort. Enquête du fils des dieux Rin-chen, 'Khor-lo est probablement une erreur pour 'khor. ba'i.
Comme le montre M. Imaeda le deuxième chapitre est basé sur le Gandavyuha. Dans ce dernier texte Sudhana s'adresse à un kalyana mitra après l'autre pour se renseigner sur la pratique du bodhisattva. Dans la Loi Rin-chen demande à chaque kalyanamitra ce qu'il faut faire pour faire revenir son père à la vie. Le nombre des kalyanumitru est réduit à vingt-cinq qui correspondent aux kalyanumitru du Gandavyüha de la manière suivante: Loi 2-6, Gv (= Gandavyúha) 2-6; Loi 7. 24, Gy 8-25; Loi 25, Gy 27; Loi 26, Gv 7. Pour les détails nous renvoyons au livre d'Imaeda. Le texte du Gandavyúha est long et diffus et l'auteur de la Loi a emprunté ici et là quelques phrases et expressions. M. Imaeda fait remarquer que la traduction du texte de la Loi est extrêmement difficile, sinon impossible, sans se référer au texte original du Gandavyuha-sútra et qu'il a toujours confronté les deux textes pour entreprendre la traduction (p. 40, note 52). Il s'est abstenu de donner en entier les passages du Gandavyuhusutra corres. pondant à ceux de la Loi (cf. p. 19). Pour contrôler la traduction de M. Imaeda le lecteur est donc obligé de consulter aussi bien la traduc. tion tibétaine du Gandavyuha (éd. de Pékin, no. 761, chapitre 45; vol. 26, Tokyo-Kyoto, 1957, pp. 117-321) que l'édition du texte sanskrit par Vaidya (Buddhist Sanskrit Texts, No.5, Darbhanga, 1960). Nous nous référons à ces deux éditions car ce sont celles que M. Imac. da a consultées (cf. p. 19). M. Imaeda n'a pas jugé nécessaire d'expliquer les détails doctrinaux de l'exposé de chaque maitre. Il écrit: Ce sont des extraits tellement abrégés et morcelés de l'original qu'ils ne présentent plus en eux-même un intérêt essentiel» (p.40, note 52). !! se peut que, du point de vue doctrinal, ces exposés n'offrent rien d'intéressant mais, du point de vue philologique, c'est important de voir comment l'auteur de la Loi a adapté le texte de la traduction tibétaine du Ganduvyúha. Seule une comparaison détaillée permet d'arriver à comprendre le texte de la Loi.
Comme l'indique M. Imaeda, la traduction tibétaine est mentionnée déjà dans le catalogue du palais de Ldan-kar, cf. Marcelle Lalou, 'Les
3. Cf. pp. 28-29.