________________ 120 Biardeau (1964) : 133) traduit : "Meme si c'etait les idees elles-memes qui avaient des parties, la division de leur forme viendrait de l'ordre de succession des sons". Cette traduction attire directement l'attention sur la difficulte soulevee par cette strophe : rien ne correspond aux mots 'les idees. de la traduction. La traductrice a evidemment emprunte ces mots a la strophe precedente, qui contient le mot sanskrit buddhi. Mais buddhi est feminin, et ne correspond donc pas au pronom tegu de la strophe en question. Ni le mot buddhi, ni aucun autre mot dans la strophe precedente, ne correspond a tesu. La lacune est comblee par la Vstti, qui introduit la strophe par le seul mot sphotesu. On a donc : sphotesu bhagavatsv api tesv eva ou, dans l'ordre suivi par Aklujkar : tesv eva sphotesu bhagavatsv api qu'on pourrait traduire : Meme si c'etait ces memes sphota qui avaient des parties... Ici un autre probleme se presente : la nouvelle phrase, avec sphotesu, renvoie toujours a ce qui precede. En effet, elle ne peut que renvoyer a une discussion sur les sphota, qui devrait preceder immediatement. En realite, une telle discussion ne se trouve ni dans la Vstti, ni dans les strophes du vakyapadiya. Le probleme pose par la strophe n'est donc pas resolu par la Vstti, et on ne peut donc rien conclure quant a la relation originelle entre les deux textes.