________________ 119 (v) Le dernier exemple de cet usage stylistique que nous examinerons Ce texte, comme l'Arthasastra, se compose de strophes et de commentaires en prose. Le colophon nous informe que l'auteur de l'ouvrage s'appelle Vasubandhu, mais il n'y a pas de doute que les strophes et le commentaire ont ete ecrits par des auteurs differents : les renvois aux strophes qui se trouvent dans le commentaire sont ecrits a la troisieme personne, et l'introduction du commentaire parait parler de l'auteur des strophes comme de quelqu'un d'autre (18). Dans cet ouvrage on est frappe par le fait que des portions de strophes sont syntaxiquement integrees dans le commentaire, dans quelques passages. On trouve donc des phrases contenant des petits morceaux de strophes (19). Si nous retournons a la Vrtti, il n'y a aucun doute que la plupart des arguments qui doivent prouver que son auteur est aussi l'auteur des strophes commentees, n'ont aucune valeur. Le Tattvarthadhigama-bhasya, avec le Tattvartha-sutra, est un autre ouvrage pour lequel la tradition ulterieure (parmi les Svetambara) ne reconnait qu'un seul auteur. Ce meme texte, comme aussi le Yoga-bhasya, n'enregistre pas de variantes. Et le Madhyantavibhaga-sastra unifie syntaxiquement commentaire et texte commente. Il nous reste a examiner le dernier des arguments enumeres plus haut. Il s'agit de l'argument selon lequel certaines strophes du VakyapadIya seraient incompletes sans la Vitti. Cet argument derive de Ashok Aklujkar. (1972), qui le soutient par deux exemples : (i) Le premier est VP 1.95, la premiere moitie duquel dit : bhagavatsv api tesv eva rupabhedo dhvaneh kramat/