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________________ 180 J. W. DE JONG intitulé Tattvasiddhi, que le colophon lui attribue. En rectifiant les dates, mentionnées par Bhattacharya, Mlle Pezzali conclut que la vie de Santideva, ou tout au moins la période productive de sa vie en tant que maître bouddhiste, se situe entre 685 et 763.42 Ce raisonnement serait irréfutable si la Tattvasiddhi était, en effet, l'ouvrage de Santirakṣita et si, d'autre part, le fait qu'I-tsing ne mentionne pas Santideva, signifiait qu'il n'a pas pu vivre avant 685. Il faut attendre la publication de la Tattvasiddhi pour pouvoir vérifier l'exactitude de l'attribution de cet ouvrage à Śantirakṣita. En ce qui concerne l'argumentum ex silentio, inutile de dire qu'il faut le manier avec circonspection. Pour autant que je sache, on n'a pas encore montré que Hsüan-tsang et I-tsing aient mentionné tous les maîtres bouddhistes de quelque importance qui ont vécu pendant ou avant leur séjour dans l'Inde. Bendall avait déjà remarqué que la date de la traduction tibétaine du Šikṣāsamuccaya fournit le terminus ad quem. Selon lui, le terminus ad quem est l'année 800 (p. V). On arrive presque à la même date en tenant compte des dates des traducteurs du Bodhicaryavatāra. Cet ouvrage a été traduit par Sarvajñadeva et Dpal-brtsegs d'un manuscrit provenant du Kaśmir. Ensuite, la traduction a été corrigée à l'aide d'un manuscrit venant du Madhyadeśa par Dharmaśrībhadra, Rin-chen bzań-po et Śā-kya blo-gros. Cette traduction fut révisée par Sumatikīrti et Blo-ldan śes-rab.43 Dpal-brtsegs est un traducteur bien connu. Il a travaillé au début du neuvième siècle. Il est, en outre, un des compilateurs d'une liste de traductions existant dans le palais de Ldan-kar.44 Cette liste indique après chaque titre le nombre total des śloka composant l'ouvrage. Mlle Lalou s'est demandée quel est le sens du mot sloka quand il s'agit d'ouvrages en prose et en vers ou uniquement en prose. Le même problème se poserait d'ailleurs un ouvrage, écrit en vers, utilisait d'autres mètres 1926)), p. XXIII: "The evidence of Tattvasiddhi where Santarakṣita quotes a full sloka from the Bodhicaryavatāra once for all settles the question (of Santi Deva's date). It proves that Santi Deva flourished in a period between the departure of I-Tsing from India in 695 and before Santarakşita's first visit to Tibet in A.D. 743." (T. R. V. Murti, The Central Philosophy of Buddhism (London, 1955), p. 100, n. 6). Je cite ce passage d'après l'ouvrage de Murti car l'édition du Tattvasamgraha n'est pas à ma disposition. 42 Kanakura que Mlle Pezzali ne mentionne pas arrive à une conclusion semblable. Selon lui Säntideva naquit dans la deuxième moitié du VIIème siècle et exerça son activité aux environs de l'année 700 (Kanakura Enshō, Satori ye no michi (Tōkyō, 1957), pp. 232-3). 43 Cf. Friedrich Weller, Über den Quellenbezug eines mongolischen Tanjurtextes (Berlin, 1950), p. 88. 44 Marcelle Lalou, "Les textes bouddhiques au temps du roi Khri-sron-lde-bcan", JA (1953), pp. 313-353. M. Tucci suppose que la liste a été compilée en 812, cf, G. Tucci, Minor Buddhist Texts, II (Roma, 1958,) pp. 46-8, n. 1.
SR No.269328
Book TitleLa Legende De Santideva
Original Sutra AuthorN/A
AuthorJ W De Jong
PublisherJ W De Jong
Publication Year
Total Pages22
LanguageEnglish
ClassificationArticle
File Size2 MB
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