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________________ N. Balbir, La fascination jaina pour l'alchimie 141 de combat (no 10), ils font bien partie de la formation de base classique. Pour un marchand comme Sundaridatta, ils ne sauraient toutefois présenter la même valeur que pour un kşatriya. Ils permettent d'entrer au service d'un patron (cf, para-uvajīvana), non de s'établir à son compte, comme doit le faire un śreşthin digne de ce nom. La technique productive et rentable dont le père réclame l'exposé sera précisément l'alchimique: elle donne l'indépendance financière et le respect du dharma du groupe social et vaudra à Sundaridatta les félicitations paternelles (suphu sikkhiyam, suffhu! 173.17), alors que, dans le Lilāvafisāra (JEĀS, 1, 88 10 et 15), elle avait déterminé une rupture entre père et fils. A la fin du récit, Sundaridatta deviendra moine, puis maître (sūri, 179.5). Même si le texte ne fait pas état de sa pratique de l'alchimie, il suggère par ce qui précède qu'il connaissait cette technique. Indirectement, Jineśvarasūri admet donc qu'elle n'est pas étrangère aux moines. Pourquoi, d'ailleurs, le serait-elle? Elle bénéficie d'une antique caution, que le jeune homme ne manque pas de rappeler: Jiņa-bhāsiya-puvva-gae Joņīpāhuda-sue samudditham eyam pi sangha-kajje kāyavvam dhīra-purisehim. (172.32*) 'Cette (science) a été expliquée dans le Livre (appelé) Jonipahuda qui appartient aux Textes Anciens énoncés par le Jina." Elle doit être mise en pratique pour le bénéfice de la Communauté par les gens avisés.' Le(s) Jonīpahuda 6. Comme beaucoup de textes ésotériques, le Jonipāhuda / sk. Yoniprābhta ( = Jp. / Yp.) a connu une transmission difficile, en sorte qu'il convient de distinguer entre un Jp. traditionnel, dont nous n'avons qu'une connaissance indirecte et fragmentaire (88 6-8), et un autre Jp., auquel nous avons accès par un seul manuscrit en assez mauvais état (89). La forme du titre n'a rien d'inhabituel: le second terme du composé est un terme générique qui permet de ranger le Jp. dans une catégorie. Pk. pāhuda (sk. prābhyta) désigne en effet un bref traité en vers, ou, selon certains commentateurs, une soussection dans un Pürva. Plusieurs noms de pähuda censés avoir fait partie des Textes Anciens sont connus, mais leur texte original n'existe pas. Certains semblent avoir eu trait aux sciences magiques ou occultes (présages, formules, astrologie). Vaille que vaille, la tradition littéraire en garde toutefois un souvenir plus ou moins précis. La situation particulière du Jp. est applicable à ses congénères. Il n'est nulle part mentionné dans le Canon. On le voit évoqué, çà et là, par les commentaires canoniques (cūrņi et fikā: 6ème-8ème s.), puis par Uddyotanasūri (8ème s.) et Jineśvarasūri (1lème s.), et finalement par les biographes-hagiographes du magicien légendaire qu'est Padalipta (prabandha: 13ème-14ème s.). Toutes les sources s'accordent sur son contenu global: le Jp. est un 'Traité de la génération' (yoni). Les deux définitions 34 Cf. Km. 197.6: JEĀS, 1, 153. 38 H.R. KAPADIA, A History of the Canonical Literature of the Jainas, Surat 1941, 91ss. Je regrette de n'avoir pu trouver les articles parus dans Anekānta (périodique en hindi) vol.II, 485s., 611s. et 666s. (Référence mentionnée notamment dans M.B. JHAVERY, Comparative and Critical Study of Mantrasastra (With Special Treatment of Jain Mantravada), Ahmedabad 1944, 156 note.
SR No.269524
Book TitleLa Fascination Jaina Pour Lalchimie
Original Sutra AuthorN/A
AuthorNalini Balbir
PublisherNalini Balbir
Publication Year
Total Pages17
LanguageEnglish
ClassificationArticle
File Size2 MB
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