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Ardhamagadhi aya-daṇda
IV
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Signifier que le malfaiteur se détruit lui-même, voilà, certes, qui s'accorde avec les préceptes du jinisme.
Si pourtant on examine avec quelque attention les passages canoniques où l'adjectif yadanda figure, on que, sans aucun doute, ils réfèrent surtout à l'exercice même de la violence, accessoirement seulement à ses suites possibles. L'adjectif est associé à des manifestations de brutalité (LŪS, LŪS), qui se traduisent par l'anéantissement (vi+NASaya-) ou la lésion (HIMS) des autres êtres.
Voici ces passages.
Suy 1.3.1.14 (-18)30 fustige les infâmes qui brutalisent les religieux (kei lusant' anariya, 14d). Le premier hémistiche du śloka prend soin de caractériser parallèlement d'une part (dans le pada a) leur comportement, d'autre part (en b) leurs pensées intimes. Ces dernières sont enracinées dans l'erreur (miccha-samthiya-bhavana), qualification qui se borne à traduire l'observation d'un fait, si regrettable soit-il. Quant à leur
30.
ayadanda-samāyārā miccha-samthiya-bhāvanā harisa-ppadosa-m-avanna kei lisant' anariya, "ils ont un comportement violent, des convictions erronées, une propension au désir et à l'aversion: il y a des gens des barbares - qui brutalisent (les religieux)";
("who lead a life of iniquity", SBE 263; "weil ihr Wesen fälschlich auf ein Verhalten, das [schliesslich] für sie selbst Strafe zeitigt, gestellt ist", Worte 139 et n. 5; [cf. T supra]).
JAS écrit atadanda- (sur quoi, infra n. 42); mais Suttagame 109 et JVBh -