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interprète comme le parfait de 'grol-ba 'sich lösen, befreien' il faut corriger tsa-bkrol en tsab-hral qui traduit sanskrit cañcala, căpalya et capala. Enfin, dans le texte sanskrit, je propose de lire jayabhadrākhyaḥ pour jayabhadrākhyāḥ.
Dans 24d le texte sanskrit a vangapuspaphalānvitāh (Tib.: me-tog 'bras-bu phun-sum-tshogs). Vanga est probablement une corruption pour bahu. Dans 26a le MS. a olamba śūlabhinnais (Tib.: gsal-sin bskyon dan mdun-gis phug). Finot avait proposé de lire olambaih ou ullambaih. M. Meisezahl préfère ullambaih parce que cette leçon est plus proche du Tib. gsal-sin bskyon qui, d'après lui, rend Skt. śūlollambanaih. M. Meisezahl fait remarquer: "Vermutlich liegt hier die aus metrischen Gründen gebotene Kürzung ullambaih vor". Il traduit ullambaih avec 'Mit (Menschen), die auf einem Pfahl aufgespiesst sind'. On ne peut pas séparer olamba ou ullamba du mot ālamba (alambha dans l'édition de M. Meisezahl) que l'on trouve dans Sambarodayatantra XVII, 45: kankālaśūlabhinnālambhärdhadagdhasirah. M. S. Tsuda lit kankālaśūlabhinnalambao Selon son apparatus trois manuscrits ont bhinnoo et quatre bhinnā° et il aurait dû lire
bhinnālambao. La version tibétaine du Sambarodayatantra rend alamba avec 'phyan 'pendant'. Le traducteur tibétain du Śmaśānavidhi, en rendant olambaih ou ullambaih avec gsal-sin skyon 'empalé', s'est écarté du texte sanskrit. Il a probablement choisi une expression de trois syllabes pour pouvoir remplir le pāda. En tout cas, ullamba ou olamba ne peut pas signifier 'auf einem Pfahl aufgespiesst'. En pāli olamba signifie 'hanging down'. Que l'on lise olambaih ou ullambaih le sens est le même qu'en pāli. Dans 29c il faut corriger mayadayiva en mayādyaiva.
Si je me suis arrêté assez longtemps sur les problèmes que le texte du Smaśānavidhi pose au lecteur, c'est que les matériaux, présentés par M. Meisezahl, facilitent beaucoup l'étude de ce petit traité. Le travail de M. Meisezahl contient une introduction, une étude des textes tantriques sur les cimetières dans le Kanjour tibétain (texte sanskrit et version tibétaine de Sambarodayatantra XVII, 38-47; analyse de l'Adbhutasmaśānālamkara et du Śmaśānālamkāratantra), une nouvelle édition et traduction du Smaśāmavidhi et une étude iconographique de sept thanka (pp. 56-89; planches pp. 91-127). Dans la deuxième partie du troisième volume des IndoTibetica M. G. Tucci avait étudié la littérature liturgique sur les huit cimetières (pp. 173-181). M. Meisezahl signale que le texte sanskrit, édité par M. Tucci, est un passage d'un ouvrage intitulé Hevajrasādhanatippani Vajrapradīpā. M. Tucci avait attribué ce texte à Suratavajra mais, d'après le colophon que cite M. Meisezahl, l'auteur en est Sürata que la version tibétaine appelle dPal Ja-lan-dha-ri-pa. L'ouvrage de M. Tucci contient également une traduction d'un petit traité, intitulé Astaśmasāna (Tib.: Dur-khrod brgyad-kyi bśad-pa, cf. P. Cordier, Catalogue du fonds tibétain, II, p. 74), et une analyse de deux autres opuscules (Cordier, op. cit., p. 74, nos 13 et 14). M. Meisezahl montre que la littérature sur les huit cimetières est beaucoup plus riche. Nous devons lui être reconnaissants de l'avoir si bien explorée et d'avoir contribué ainsi à élargir nos connaissances de la littérature et de l'iconographie du tantrisme bouddhique.
The Australian National University
J. W. DE JONG
Karunesha Shukla (ed.), Srāvakabhūmi of Acārya Asanga (= Tibetan Sanskrit Works Series vol. XIV). Patna, K. P. Jayaswal Research Institute, 1973. CV + 511 pp. Rs. 45.00.
In 1961 Alex Wayman published an Analysis of the Srāvakabhūmi Manuscript in which he edited and translated many passages of the text. The first three chapters of Wayman's work deal
* Shinichi Tsuda, The Sarvarodaya-tantra. Selected Chapters (Tokyo, 1974), p. 124 (= Ch. XVII, 43). 5 Gli otto cimiteri nella letteratura liturgica.